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Full text of "Mémoires de la Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc"

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Gallica 


M émoires de la Société des 
lettres, sciences et arts de 
Bar-le-Duc ["puis" et du 
M usée de géographie] 


Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France 




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Gallica 


Société des lettres, sciences et arts (Bar-le-Duc). M émoires de la 
Société des lettres, sciences et arts de Bar-le-Duc ["puis" et du 
Musée de géographie]. 1922-1923. 

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Mémoires 

de la 

Société des Lettres 

Sciences et Arts 

I 

de Bar-le-Duc 


Tome 44 
(V e Série, Tome IV) 


* 


BAR-LE-DUC 


IMPRIMERIE CONTANT-LAGUERRE 



V 


Mémoires 


de la 

¥ j + 

Société des Lettres 

Sciences et Arts 

de Bar-le-Duc 


Tome 44 


/ 



La Société ne prend pas la responsabilité;des doctrines, 
des opinions et des faits avancés dans les mémoires et les 
travaux de ses membres, même quand elle en autorise 
l’insertion dans le recueil de ses publications. 



LES NÉCROLOGES 

1 

DE 

t 

L’ABBAYE DE SA1NT-MIHIEL 

* 

\ 

PAR 

M* UE Chanoine G H. fllflflORD 

Docteur ès-lettres 


* 



INTRODUCTION 


1 t 

J 

L’éditeur d’un nécrologe doit, semble-t-il, se poser ces 
trois questions préliminaires : 1° Quelle est l’histoire du 
texte qu’il publie et quels en sont les caractères extérieurs? 
2° Quels renseignements la critique interne de ce texte 
peut-elle lui fournir sur sa nature intime, le mode et l’épo¬ 
que de sa rédaction, enfin sur les sources utilisées par 
ses différents rédacteurs ? 3 ® Quel profit les sciences chro¬ 
nologiques et généalogiques d’une part, l’histoire générale 
ou locale d’autre part, peuvent-elles tirer de la publica¬ 
tion de ce nécrologe ? 

C’est à ces trois questions principales que l’on va 
essayer de répondre, en mettant autant que possible en 
pleine lumière l’histoire, la composition et la valeur docu¬ 
mentaire des deux anciens nécrologes de l’abbaye de Saint- 
Mihiel. 

I 


I. — HISTOIRE ET DESCRIPTION DES NÉCROLOGES 

1° Histoire. — Les deux manuscrits, qui renferment les 
Nécrologes de Saint-Mihiel, sont conservés actuellement 
aux Archives départementales de la Meuse, dans le fonds 
très riche qui a appartenu à la célèbre abbaye (H. Ils y 
portent les cotes N 1 et N 2 , qui leur furent attribuées dès le 
xvm e siècle, et sous lesquelles nous les désignerons le 
plus souvent. Grâce à quelques mentions 5 d’inventaires et 


(1) Série H, 234 cartons. 
Mémoires. — Tome 44 . 


o 


1 



2 LES NÉCROLOGES DÈ L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

à des citations anciennes, on peut suivre la trace de ces 
deux recueils, jusqu’à une époque assez voisine de leur 
rédaction primitive. 

En 1853, les deux Nécrologes de Saint-Mihiel faisaient 
partie de la Collection Marchand (», et ils allaient être 
vendus aux enchères, quand une réclamation opportune 
les fit réintégrer dans l’ancien fonds de l’abbaye, aux Ar¬ 
chives de la Meuse (2). 

Ils avaient dû en être distraits après 1807, date à 
laquelle un inventaire officiel, signale encore leur pré¬ 
sence à Saint-Mihiel, dans les papiers du monastère sup¬ 
primé ( 1 2 3 4 ) ^ 

Avant la Révolution, l’existence des deux nécrologes 
nous est attestée par les nombreux emprunts que leur 
firent les auteurs du tome XIJJ de la Gallia Christiana 
(paru en 1785), l’Histoire de l’abbaye de Saint-Mihiel pu¬ 
bliée par Dom de L’Isle enl757, enfin l’Histoire de la 
Lorraine par Dom Calmet, dont la première édition est de 
1728 (*). En 1696, lors de leur passage à Saint-Mihiel, 
Dom Mahillon et Dom Rainart consultèrent le principal 
nécrologe de l’abbaye ( 5 ). 


(1) Voir le Catalogue des Archives de Vabbage de Saint-Mihiel en 
Lorraine^ par L. Tross (Paris, 1853, in-8°), aux numéros 4 et 357. Le 
Nécrologe du xv c siècle fut alors cité par la Bibliothèque de VEcole des 
Chartes (III, t. V, p. 104), à laquelle A* Molinier [Les obituaires fran¬ 
çais du Mogen-Age t p. 217)emprunta la mention qu’il en fait dans son 
catalogue (n° 319). 

(2) Le procès*verbal de remise aux archives de la Meuse est du 14 
févr. 1854. 

(3) « Inventaire des titres et papiers trouvés dans les archives de 
l’abbaye de Saint-Mihiel ». Archives de la Meuse, Série Q, non coté. 
Cet inventaire serait l’œuvre de Perrin, ancien greffier au tribunal 
de Saint-Mihiel (G. Uesnihr, Notes sur las archives de Vabbage de 
Saint-Mihiel. Mémoires de la Société des Lettres de Bar, 1900, p. 359 
et ss.). 

(4) Voir la Bibliographie pour les titres complets de ces ouvrages et 
ci-dessous, p. 22 pour leurs rapports avec nos deux nécrologes, 

(5) Iter litterariuin (t. III des Œuvres posthumes de Mahillon), 
p. 35 de la traduction française ( Recueil de documents sur Vhistoire 
de Lorraine , Nancy, 1862, in-8°). 



INTRODUCTION. 

¥ 


3 


Deux ans auparavant, en 1694, un inventaire général 
des archives de Saint-Mihiel signalait : « deux registres, 
l’un en parchemin et l’autre en papier, contenant les obits 
de ceux et celles qui ont donné et léguez de leurs biens à 
la dite abbaye » (*), où il faut nécessairement reconnaître 
nos deux nécrologes. Enfin un acte authentique, daté de 
1563, nous a conservé une description et un assez long 

•extrait du plus ancien de ces recueils ( 2 ).- 

1 

2° Description. — Les mêmes textes, qui nous ont per¬ 
mis de remonter dans l’histoire des deux nécrologes, jus¬ 
qu’au xvn e et même jusqu’au xvi e siècle, vont nous 
aider aussi à les décrire et à restituer leur aspect pri¬ 
mitif. 

Le plus ancien des deux manuscrits (N 1 ) forme actuel¬ 
lement un cahier de vélin jaunâtre, dont les 33 feuillets 0*) 
ont été numérotés à une époque assez récente. Ses dimen¬ 
sions moyennes sont de 295 X 200 millimètres. On devine 
que le manuscrit a été autrefois- relié, car les marges en 
sont rognées et le couteau du relieur a entamé les men¬ 
tions et surtout les numéros d’ordre, qui s’y trouvaient. 
Précisément l’acte de 1563 cité plus haut nous apprend, 
que le « carturaire (sic) des obiitz fondez en l’église et 
monastère Monseigneur Saint-Michel de Saint-Mihiel » 
formait alors « .... un libvrede parchemin, couvert de cuyr 
noir sur planchettes de boys, de la longueure d’une feuille 
depappier... » 

L’écriture de la partie la plus ancienne du nécrologe 

s 

(1) Archives de la Meuse, H (Saint-Mihiel) L. 3, f° 122 v°. Par contre 
un autre inventaire de la même série, rédigé en 1610 (Ibid*, L 1), ne 
signale pas le premier nécrologe (N 1 ) qui existait dès lors. En 1618, un 
acte de fondation parle du « livre des obiit (sic) » qui semble être ici 
notre second nécrologe (Ibid , n° 7). 

(2) Ibid., N 5. Pour les abréviations et les cotes des archives de 
Saint-Mihiel, voir ci-dessous la Bibliographie . 

(3) Sans compter le folio 1, qui sert de couverture. Seul le folio 32 
est resté en blanc. A noter que ce manuscrit avec ses 65 pages pres¬ 
que entièrement écrites renferme autant et plus de texte, que d'autres 
nécrologes, plus volumineux en apparence, mais aux feuillets presque 
vidos. 



4 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


est celle qu’on appelait au xv e siècle « lettre de forme ». 
C’est une gothique moyenne, dépourvue d’ornements 
sinon d’élégance et encore parfaitement lisible 0). D’après 
ses caractères paléographiques, on peut la dater approxi¬ 
mativement du second tiers du xv e siècle. Une étude 
attentive du texte lui-même permettra bientôt de préciser 
encore cette date. Dans les espaces restés en blanc et sur¬ 
tout à la suite du texte primitif, des mains diverses ont 
ajouté, sans trop de confusion, des notices parfois très 
longues qui vont de la fin du xv e au début du xvn® siècle ( 1 2 ). 
On a en somme l’impression d’un manuscrit rédigé avec 
assez de soin, pour être facilement lu et consulté, comme 
pouvaient l’être à l’époque précédente un catalogue d’ab¬ 
bés ou un cartulaire. 

Le second nécrologe (N 2 ) est moins soigné que le pre¬ 
mier. C’est un simple cahier, ou comme disait l’inven¬ 
taire de 1694 cité plus haut un « registre... en papier », 
formé de 70 feuillets ( 3 ) non numérotés. Il a été assez 
maltraité par le temps ou par les hommes. La couverture 
et le premier feuillet ont disparu, sans doute depuis long¬ 
temps, et la série des obits ne commence actuellement 
qu’au 3 janvier. Au premier coup d’œil, on reconnaît que 
trois mains successives ont rédigé en trois formules diffé¬ 
rentes les obits de chaque jour de l’année. On tentera plus 
loin d’expliquer cette rédaction assez singulière. Il suf¬ 
fira de dire ici, que l’écriture de ce nécrologe appartient 
au premier quart du xvn e siècle. Toutefois certaines men¬ 
tions, ajoutées par une quatrième main, ne semblent guère 
antérieures à 1650. 

3° Le Néerologe primitif Ai Saint-Mihiel. — Avant de 

passer de l’étude des caractères extérieurs de nos manus¬ 
crits à celle de leur texte lui-même, on doit encore se 

(1) A noter que le C initial a parfois de grandes dimensions et que 
les additions du xvi e siècle ont quelques majuscules un peu ornées, 
mais toujours en noir. 

(2) Les notices ajoutées au xvi e siècle, et qui concernent d'anciens 
abbés de Saint-Mihiel, semblent être toutes de la même main. 

(3) Plus 5 feuillets restés en blanc à la fin du manuscrit. 



INTRODUCTION. 


5 


poser une question. En dehors de ces deux recueils 
d’obits, le monastère de Saint-Mihiel a-t-il possédé 
d’autres nécrologes, et peut-on en trouver la trace dans 
l’histoire ? 

Tout d’abord on peut admettre, semble-t-il, qu’une 
abbaye aussi antique que celle de Saint-Mihiel, fondée 
et enrichie par de nobles bienfaiteurs, unie par des 
associations de prières aux principaux monastères de la 
région, n’a pas attendu la fin du xv e siècle pour se 
confectionner un obituaire. Parmi les manuscrits, qui 
proviennent des grandes abbayes bénédictines de la 
Lorraine, on trouve généralement un ancien nécrologe, 
uni dans un même recueil 1 au martyrologe et à la règle 
de Saint-Benoit (*). C’est qüe l’habitude s’était introduite 
de bonne heure dans les monastères, de recommander 
aux prières des religieux leurs frères et leurs bienfai¬ 
teurs défunts, en unissant leurs noms dans la récitation 
de l’office de Prime à ceux des saints du jour ( 2 ). On ne 
voit pas pourquoi l’abbaye dé Saint-Mihiel aurait fait 
exception à un usage, passé à l’état de règle. De fait 
on démontrera plus loin, que certaines notices du 
premier nécrologe (N 1 ) et toute la partie ancienne du 
second nécrologe (N 2 ) proviennent d’un obituaire latin 
certainement antérieur au xm e siècle. 

En attendant, citons les autres renseignements que 
nous possédons déjà sur ce nécrologe primitif. Le pre¬ 
mier nécrologe (N 1 ) renvoie pour un anniversaire « ou 
martirologe, xm e Kalendas Marcii ( 3 )(17 févr.). » Or cette 
mention ne s’applique à aucun des deux recueils que 
nous possédons. Elle* doit donc se référer à un autre 
nécrologe, uni selon l’ancienne coutume à un martyro¬ 
loge, c’est-à-dire à la liste des saints de chaque jour ’X*). 

*■ * 

(1) Voir la liste dressée pour les abbayes de la Province de Trêves 
dans A. Molinier (Les Obitaaires français , p* 213 et ss.). 

(2) Mabillox, Annales ordinis Sancti Benedicti (t. III, p. 77). 
A. Molinier, op . cit. 9 p. 50. 

(3) Ci-dessous, 21 décembre. 

(4) A. Molinier, op. ciï., p. 21. 



6 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIH1EL. 

C’est également à ce recueil, que D. Ruinart (U et 
D. de L’Isle ( 2 ) ont dû emprunter l’éloge de l’abbé Hénezon 
(f 21 sept. 1689), inscrit, disent-ils, au « nécrologe » 
du monastère, mais qui manque totalement à nos obi- 
tuaires actuels ( 3 ). Ceux-ci sont pareillement muets sur 
plusieurs faits et dates, que le même D. de l’Isle affirme 
avoir empruntés au nécrologe de 0 Saint-Mihiel, et au 
sujet desquels il donne les références les plus précises ( 4 ). 
De son côté, D. Calmet ayant à citer un passage parti¬ 
culièrement important du nécrologe de Saint-Mihiel, le 
fait dans des termes qui supposent un texte latin assez 
différent de celui que nous possédons aujourd’hui ( 5 6 7 I. 
Enfin la Gallîa Christianafi), qui mentionne avec l’épithète 
de plus récent (recentiori Necrologio) notre nécrologe du 
xv c siècle (N 1 ), parle aussi d’un autre recueil plus ancien 
(veteri necrologio), qu’on ne saurait identifier avec notre 
nécrologe actuel du xvn e siècle (N 2 ) puisque aussi bien 
il en diffère par les dates C*). 

Qu’est devenu le plus ancien nécrologe de Saint-Mihiel? 
Aucun inventaire ne le mentionne, pas plus le curieux et 
si complet « Catalogue général des livres manuscrits de 


(1) D. Mabillon et D. Ruinart, lier litterarium, traduction citée, 
p. 35. 

(2) Op. cit., p. 321. 

(3) D. Henezon lui-même, dans l’Histoire de l'insigne abbaye de 
Saint Mihiel, qui lui est attribuée (voir ci-dessous la Bibliographie)-, 
eite plusieurs fois (pp. 30, 59, 65, 78) un « ancien nécrologe » de 
Saint-Mihiel, qui semble différent de nos deux recueils actuels. 
Il lui donne une fois le nom de <r ménologe » ( op. cit,, p. 63). 

(4) Op. cit., pp. 85, 121. 123, 137. D. de l’Isle renvoie en outre 
(pp. 160 et 164) aux pages 28 et 32 du nécrologe. Or dans le premier 
nécrologe (N 1 ), le seul auquel cette dernière référence puisse s’appli¬ 
quer, le feuillet 32 est en blanc. 

(5) H. L. (l re édition), I c. 872, note K. Voir ci-dessous N 3 au 9 oc¬ 
tobre. 

(6) T. XIII, c. 1272 et sq. 

(7) Dans le cas cité, celui de l’abbé Siccon de Saint-Mihiel, N 3 donne 
la date du 21 avril, tandis que la Gallia ( loc.cit .) met le XII des 
calendes d’avril (21 mars). 



INTRODUCTION. 


/ 


l’abbaye de Saint-Mihiel (*) » rédigé en 1779, que le cata¬ 
logue moderne de la même bibliothèque. Il faut en con¬ 
clure qu’au xvm e siècle, le vieux nécrologe était encore 
conservé, non pas dans la « librairie » du monastère, 
mais à la salle du Chapitre ou au Sacraire, parmi les 
autres recueils liturgiques., Comme la plupart de ces der¬ 
niers et la majeure-partie du trésor de l’église abba¬ 
tiale, il aura donc disparu pendant la Révolution, alors 
que les scellés garantissaient du pillage les principaux 
manuscrits de la bibliothèque et les deux nécrologes 
actuels, conservés de tout temps aux archives. 

II. — NATURE ET COMPOSITION DES NÉCROLOGES 

La perte du plus ancien nécrologe de Saint-Mihiel 
paraîtra moins regrettable, si l’on en peut retrouver à peu 
près la substance dans les deux recueils d’obits, qui 
subsistent encore ( 1 2 ). Or*ç’est à cette constatation que 
conduit une étude comparée de ces deux textes, tant au 
point de vue de la nature, du mode et de Y époque de 
leur rédaction, qu’au point de vue des sources où ont 
dû puiser leurs auteurs. 

1° Nature. — (a) Nécrologe I. — Ce recueil n’est pas à 
proprement parler un obituaire. Sauf pour certains abbés 
et quelques personnages du xvi e siècle, il ne cite pas au 
jour anniversaire de leur mort les bienfaiteurs pour les¬ 
quels les moines de Saint-Mihiel devaient prier. D’autre 
part il n’est lié à aucun calendrier ou martyrologe et ses 
notices n’étaient sans doute pas destinées à être lues, au 
cours d’un office liturgique. 

C’est essentiellement un livre d’anniversaires ( 3 ), OU 


(1) Bibliothèque mun. de Saint-Mihiel, manuscrit n° 69. 

(2) Remarquons ici, que les renseignements empruntés par les 
auteurs anciens (Mabillon, Calmet, de l’Isle, etc.) auuécrologe pri¬ 
mitif n'ajoutent rien d’essentiel aux textes que nous possédons 
encore. 

(3) Voir dans A. Molinier (op . ci7., chapitre vi, p. 105 et ss.) une 



8 * les nécrologes de l’abbaye de saint-mihiel. 


comme l’indique son titre, le recueil, « des prières, ser¬ 
vices et oroisons, qui chacun jour se font et feront ou dit 
monastère et le temps de l'année que les diz obiis, services 
et prières se doivent faire M... ». Par ce « temps de 
l’année », il faut entendre d’après le contexte, non pas le 
jour de la mort du fondateur (2), mais bien la fête, le mois 
ou même la période de l’année liturgique (Carême, 

Quatre-temps), qu’il avait choisis pour la célébration de 

* * 

son anniversaire. 

Notre prétendu nécrologe est en plus un livre de distri¬ 
butions, c’est-à dire qu’il fixe la « pitance » ou rétribution 
soit en nature, soit même en argent ( 3 ), qu’obtenaient les 
moines qui avaient assisté aux divers services. Au lieu 
d’un obituaire, notre manuscrit constitue donc un véri¬ 
table registre d’archives, un répertoire des services fondés, 
à l’usage du trésorier, du pitancier, du pissonnier, de l’in¬ 
firmier, et en général des officiers du monastère tenus 
d’acquitter les charges inhéxerîtes aux fondations. C’est 
vraiment, ainsi que le nomment certains textes, le cartu- 
laire W des testaments, fondations et donations consentis 
en faveur de l’abbaye de Saint-Mihiel, depuis le xiv' siècle. 
Sur l’un des feuillets du manuscrit, on trouve même, 
enregistré et paraphé par un clerc-juré du tabellionnage 


étude sur les livres d'anniversaires et de distributions. Dans les 

comptes du Chapitre de Saint-Maxe de Bar-le-Duc (ex : en 1437. 

\ 

Archives départ, de la Meuse, G. 21, ff os xxvii-l) on trouve égale¬ 
ment les anniversaires rangés par mois. Quelques-uns d'entre eux 
(ceux des souverains et des fonctionnaires du Barrois) se retrouvent 
dans le premier nécrologe de Saint-Mihiel. 

(1) V. ci-dessous, p. 44. 

(2) Celui-ci pouvait être inscrit de son vivant au livre d’anniver¬ 
saires. On en verra plus loin des exemples. 

(3î II y a, malgré la règle générale (A. Molinjer, op. cit ., p. 108), au 
moins un exemple de distribution d’argent aux moines de Saint- 
Mihiel en 1446 (St-M., 606, reg. de la Pitancerie). 

(4) Voir ci-dessus, p. 3 et un registre de la pitancerie de Saint- 
Mihiel (1446, qui porte cette mention : « Item pour la maison Jehanne, 
laquelle ait (sic) de présent a l’esglise, et a estez toujours déclarés es 
cariullaires pour trois francs X deniers » (St-M., 606). 



INTRODUCTION. 


9 


de Saint-Mihiel, l’acte authentique d’une donation C 1 ). Enfin, 
à diverses reprises, des' notaires font prendre copie 
authentique d’une partie ou même de l’ensemble du nécro¬ 
loge l 2 3 >. Document d’archives, il était naturel qu’il suivît 
la fortune des chartes et du cartulaire de l’abbaye, et 
qu’au lieu de prendre place dans la Bibliothèque de Saint- 
Mihiel auprès des manuscrits, il fût incorporé aux Ar¬ 
chives départementales de la Meuse 

(b) Nécrologe II. — Le cas du second nécrologe (N 2 ) de 
Saint-Mihiel, du moins dans la partie que *hous en pu¬ 
blions ici, est plus simple. Il s’agit cette fois d’un véritable 
recueil d’obits, tenu à .jour au fur et à mesure des décès 
survenus, tant dans l’abbaye, que dans les monastères 

I 

qui lui étaient associés. L’ordre chronologique est res¬ 
pecté, aussi bien que la hiérarchie qui faisait passer les 
noms des moines et des clercs, avant ceux des bienfai¬ 
teurs de l’abbaye, fussent-ils nobles par surcroît. Ajou¬ 
tons que les donations sont indiquées assez rarement et 
toujours d’un mot très bref, tandis que les distributions 
ou pitances sont totalement omises. 

En un mot, nous avons affaire à un véritable nécrologe 
monastique, analogue à ceux que nous ont laissés les 
abbayes bénédictines déjà région. , 

2° Mode de rédaction. — (a) Nécrologe I. — Au point 
de vue de la disposition du texte, ce nécrologe présente 
l’aspect ordinaire des livres d’anniversaires. En tête de 
chaque mois, figurent les noms des bienfaiteurs et des 
fondateurs groupés par séries régulièrement espacées, et 
auxquelles correspondent parfois en marge des numéros 


(1) V. ci-dessous (22 mai). 

(2) En 1563, copie d’un passage collationné à l’original (St-M., 
N 5) ; le 23 février 1756, « copie collationnée du Nécrologe de l’abbaye 
de Saint Mihiel, au sujet des enterrements de ceux qui sont morts» 
dans leur enclos, par devant Leclerc, notaire à Saint-Mihiel » (A. M,, 
série C. 2739, contrôle des actes, bureau de Saint-Mihiel). Cette 
mention parait viser N 1 , qui indique les sépultures. 

(3) Sur cette destinée, assez rare pour un nécrologe, voir A. Moli- 
nier (op. cit p. 113). 



10 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


d’ordre, ajoutés après coup 0). S’il y a des notices nécro¬ 
logiques datées, ce qui est assez rare, elles figurent pour 
chaque mois à leur place normale. A la suite du texte pri¬ 
mitif, se pressent dans une certaine confusion les notices, 
souvent fort étendues, qui y ont été ajoutées à partir de 
la fin du xv e siècle. Elles s’intercalent même dans les 
espaces laissés en blanc par le premier scribe. Aussi, 
avons-nous dû les distinguer du texte primitif, par des 
caractères spéciaux. ° 

La langue des notices nécrologiques est généralement 
le français, comme celui des actes originaux (donations, 
testaments) qu’elles résument. Toutefois un certain nom - 
bre d’obits, spécialement ceux des abbés de Saint-Mihiel 
sont totalement ou partiellement rédigés en latin ( 2 ). Par¬ 
fois, surtout pour le xvi e siècle, une notice française s’an¬ 
nonce par le traditionnel Obiit (3) et se termine par le pieux 
souhait de la liturgie des défunts : Anima ejus requiescat 
in pace, ou bien Requiescat in pace. Amen, ou encore Orate 
pro eo ( 4 ). 

Très brèves dans la rédaction primitive, les notices 
deviennent dans les additions des xv e -xvi e siècles de véri¬ 
tables résumés d’actes. Leur auteur ne s’est pas contenté 
d inscrire le nom du donateur, avec le montant de son 
offrande. Il détaille ses noms et qualités la nature des 
propriétés qu’il a léguées avec leur emplacement, ou le 
montant des rentes qu’il a constituées avec leur emploi. 
Pour un peu le nécrologe deviendrait un censier, autant 
qu un livre d’anniversaires et de distributions. Par ailleurs. 


^1) On les remarque surtout au début du manuscrit, pour le mois de 
janvier. 

(2) Voir ci-dessous, pp. 51, 69, etc., etc. Pour la publication du 
texte français, on a suivi les règles posées par M. P. Meyer, pour les 
futurs éditeurs de la Société des anciens textes français (Bibl. École 
des Chartes, 1910, pp. 224-233). 

(3) Ibid., 15 mai, 26 juin, etc. 

(4) Ibid., V. aussi, 28 avril, une curieuse conclusion du xvi e siècle» 

(5) Deux abbés célèbres de Saint-Mihiel, Smaragde et Nantère, ont 
le privilège d'une courte biographie ou d'une notice élogîeuse. 



11 


'INTRODUCTION. 

comme il indique souvent l’endroit de l’église, du chapitre 
ou du cimetière où avaient été enterrés les défunts, il 
prend aussi l’aspect d’un registre'd’inhumations. 

La période chronologique qu’embrassent les différentes 
rédactions de notre nécrologe est très vaste. Elle va en 
effet de la fondation du monastère de Saint-Mihiel (709) 

» 

au début du xvn e siècle (1619) (O. Mais pour cette période 
de 900 ans ou environ, la proportion des noms qu’on 
a pu identifier varie beaucoup d’un siècle à ,1’autre. 
Avant le xi* siècle, on ne relève guère qu’une dizaine de 
noms connus, dont huit appartiennent à des abbés de 
Saint-Mihiel Si le xi e et le xn e siècles présentent 
chacun une dizaine de noms, le xm e siècle en offre une 
douzaine, qui se rapportent tous à des abbés ou bien 
à des seigneurs laïcs, qu’on a pu identifier. A partir du 
xiv e ( 1 2 3 4 ), et surtout avec le xv e siècle apparaît une foule 
de bienfaiteurs non nobles, simples bourgeois, mar¬ 
chands ou drapiers de Saint Mihiel, habitants des bour¬ 
gades voisines ou même, paysans des villages, qui rele¬ 
vaient alors de l’abbaye. A ce signe, on reconnaît cet 
enrichissement de la classe moyenne et de la classe 
rurale, que tous les documents signalent à la fin du 
moyen âge W. Désormais l’inhumation en « la sainte 
terre » du monastère, ou la fondation d’un anniversaire 
dans son église, voire même l’érection d’une nouvelle 
chapelle, ne sont plus le privilège de la caste noble. Ce 
fut peut-être cette affluence extraordinaire de dons et de 
rentes qui détermina, après 1450, la rédaction de notre 
nécrologe. Le xvi 6 siècle, époque de troubles et de déca¬ 
dence, vit l’abbaye tomber en commende. Aussi n’ins¬ 
crivit-il au nécrologe qu’un petit nombre de noms. Ce 
sont d’ailleurs pour la plupart des officiers ou dignitaires 

(1) Voir ci-dessous, 11 juin. 

(2) Les deux autres noms sont ceux des fondateurs laïcs de Tabbaye 
au vin® siècle. 

(3) Un sixième des noms identifiés pour le xiv e siècle se rapporte 
encore à des ecclésiastiques et à des seigneurs. 

(4) Voir A. Molinier (op. ciï., p. 133). 



12 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


du couvent d). En résumé, d’après l’ensemble des per¬ 
sonnages identifiés avec certitude on peut admettre, que 
sur 10 noms inscrits au nécrologe, 5 ou 6, soit plus de 
la moitié, appartiennent au xv e siècle, 2 au xiv e siècle, 
1 au xvi° siècle. Le reste, c’est-à-dire moins de 2 noms, 
représenterait la période qui va du vm e au xm e siècle ( 1 2 3 ). 
La proportion des noms appartenant au xv e siècle s’élè¬ 
verait peut-être à près des trois quarts du total, si l’on 
parvenait à identifier un certain nombre de personnages 
simplement énoncés dans le texte. Ce dernier trait achè~ 
vera de marquer le caractère relativement moderne du 
nécrologe, dont nous nous occupons. 

Il faut dire un mot des dates, qui accompagnent certaines 
notices nécrologiques, et des mentions de jours que 
nous avons jointes au texte (entre parenthèses), d’après 
les indications du second nécrologe. Certains obits, spé¬ 
cialement dans les additions des xv* et xvi e siècles, men¬ 
tionnent avec précision le jour et l’année de la mort du 
défunt (3). Mais ce qui domine dans notre nécrologe, ce sont 
les indications plus générales de services à célébrer à 
une date fixe de l’année. Il s’agit surtout d’anniversaires 
collectifs ( 4 ) pour lesquels le rédacteur du nécrologe a 
groupé des défunts réunis dans une même sépulture, ou 
bien appartenant à la même famille ( 5 6 ) ou à la même loca¬ 
lité^), sans nul souci de la date de leur mort. Certains de 
ces obits collectifs doivent aussi résulter de la fusion de 


(1) Aucun abbé du xvi e siècle en revanche n’y est inscrit. On n’y 
trouve presque aucun nom de simples moines. Voir d’ailleurs 
A. Molinier (ojo. cit.y p. 59). 

(2) Parmi les abbés de Saint-Mihiel, 19 appartenant aux x e -xv e siè¬ 
cles sont inscrits dans la partie ancienne du nécrologe; 10 en majo¬ 
rité des vm c -x<s siècles sont dans les additions du xvi e siècle. 

(3) Il y en a une vingtaine d’exemples. Voir ci-dessous, 19 juin* 
29 juillet, etc, 

(4) Sur l’ancienneté de ces anniversaires collectifs, antérieurs aux 
services individuels, V. A. Molinier, op. cit. 9 pp. 27 et 29. 

(5) Voir en particulier ci-dessous, 5 juillet et ss., toute une série de 
nobles familles. 

(6) Voir ci-dessous, p. 54. 



INTRODUCTION. 


13 

plusieurs fondations jugées trop peu importantes ou bien 
-dont les revenus ont été réduits. Par contre, certains 
bienfaiteurs ont autant de notices différentes dans le né- 

I 

crologe, qu’ils ont fondé de services dans l’année. Enfin des 
rubriques générales, au mois d’avril pour les monastères 
associés à l’abbaye de Saint-Mihiel, au mois de juillet pour 
les nobles défunts inhumés au Chapitre, à la fin de l’année 
pour les services des Quatre-Temps et du Carême fi), grou¬ 
pent un grand nombre de noms différents, sans aucuu 
souci de la chronologie. 

Quand, au . début du xvn e siècle, on a transcrit en les 
résumant dans le nouveau nécrologe (N 2 ) les notices em¬ 
pruntées àl’ancien (N 1 ) on les a distribuées entre les jours 
de chaque .mois. Cette' répartition a respecté en général 
l’ordre établi dans le premier manuscrit, et elle parait assez 
conforme à ce que nous savons de la chronologie des prin¬ 
cipaux décès. Mais en est-il de même pour cette foule de 
personnages secondaires, dont l’identification reste tou¬ 
jours délicate? Il serait imprudent de l'affirmer. Toutefois 
le copiste du xvn* siècle n’a pu procéder arbitrairement 
dans tous les cas. Il avait d’ailleurs à sa disposition (en 
admettant qu’il ait pris la peine de s’y reporter) les 
comptes où sont parfois inscrits les décès et les inhuma¬ 
tions des bienfaiteurs de l’abbaye. A titre d’indication, on 
a donc cru utile d’ajouter entre parenthèses les chiffres 
adoptés par le second nécrologe, pour les notices corres- 
dantes du premier (2). 

(b) Nécrologe IL — Ce manuscrit, d’après l’éditeur de 

(1) Pour ces différents cas, voir ci-dessous, p. 66, etc. Chaque année, 
dans les registres de la Pitancerie les <£ obits » ou services de Carême 
sont aussi mentionnés avec le détail de leurs dépenses, etc. (St-M.,606, 
607, etc). Il y avait de même un service annuel à Vieux-Mo ûtier, berceau 
de l'abbaye de Saint-Mihiel et son premier cimetière: (( Item, le van- 
redi, octave dez pardons de Viez Monstier, quant tous le couvent y 
fut, pour faire ung service pour nos frères et pour noz fondeurs : 
déspens du diner, XXII gros ». 

(2) L'adoption des chiffres de N 2 a obligé parfois de sectionner cer¬ 
taines notices de N 1 en alinéas. Ces modifications sont toujours signa- 

m 

lées en note. 



14 


LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SAÏNT-MIHIEL. 


l’intéressant Catalogue de la ,Collection Marchandé) serait 
« beaucoup plus complet et tout aussi important » que le 
premier nécrologe. C’est qu’en réalité il présente chaque 
jour du mois : 1° un résumé en français du nécroioge I 
(N 1 ). 2° Une copie en latin d’un ancien nécrologe proba¬ 
blement antérieur au xm e siècle. 3° Une compilation en 
latin des deux premiers textes, le tout de trois mains dif¬ 
férentes. Une quatrième main a ajouté de temps à autre 
une notice en français, relative à un personnage du xvii* 
siècle. A titre d’exemple, nous reproduirons le texte com¬ 
plet correspondant au 1 er juin. 

Juin. 

I 

Mémoire de 

[A] ( 2 .‘ Godefïroy Wiart de Monsson et Jeanne sa femme, 
qui ont donné 6 solz de cens. 

[B] Albricus et Humbertus, monachi et sacerdotes et 
Rodulphus, conversus nostrae congregationis. 

[C] Commemoratio Godefridi Viar et uxoris ejus, qui 
dederunt sex solidos annuatim Albrici et Humberti mona- 
chorum et Rodulphi, conversi hujus loci. 

ff 

On voit que, dans une édition du second nécrologe de 
Saint-Mihiel, une double suppression s’imposait, à savoir 
celle des rédactions A et C, qui font double et même triple 
emploi. Aussi notre publication s’est-elle restreinte au 
texte B < 3 que l’on a complété, à l’occasion, par les additions 

(1) P. 42, n® 357. 

(2) On désignera chacune des rédactions par les lettres A, B, C, et 
les additions du xvii** siècle par D. 

(3) Le texte B manque en tout à 26 jours de l’année, restés en blanc, 
dans notre édition, à savoir : 2 en avril, 1 en août, 5 en septembre, 
4 en octobre, 7 en novembre. 7 en décembre* A la fin de Tannée, 
ces lacunes sont peut-être dues à des omissions du copiste* Par contre, 
à partir du l or novembre c’est l’auteur du texte B, qui tient la plume 
pour la rédaction du texte C, et le manuscrit n’offre plus que deux 
sortes d’écriture. 



INTRODUCTION. 


15 


originales du xvii* siècle (tèxte D). C’est à ces deux séries 
de notices que s’appliqueront exclusivement les remar¬ 
ques suivantes. 

La langue du texte B est toujours le latin, tandis que 
celle du texte D est plutôt le français U). D’ordinaire les 
notices .du texte B énoncent simplement le nom et la qua¬ 
lité des défunts ( 2 ). Ceux-ci s«i suivent en général dans 
l’ordre suivant : 1° Les abbés ( 3 ) et les moines de Saint- 
Mihiel, ces derniers avec l’indication de leur rang ou de 
'leur ordre (sacerdos, diaconus, conversas, etc.). Leur groupe 
porte très souvent le nom de congregatio (*). 2 ° Les abbés et 
les moines des monastères associés spirituellement à celui 
de Saint-Mihiel. 3° Les bienfaiteurs ou associés de l’ordre 
laïque, avec la mention de leur qualité (dux,cornes, miles, 
familiaris ) pour les hommes, ( ducissa, domina, monialis, 
conversa (&)) pour les femmes, et parfois aussi l’indication 
de leurs largesses. 

(1) On peut citer 3 exceptions; voir ci-dessous le nécrologe II : 
8 août, 24 novembre et 28 décembre. 

(2) Elles sont parfois reliées entre elles par Item, comme dans les 
anciens martyrologes. La formule Obiit ou Obitus manque totalement. 

(3) Au 16 avril, un abbé ne tient pas la tête de la liste parce qu'il a 
été ajouté après coup. Il est probable que l'ancien nécrologe, dont le 
texte B est la copie plus ou moins complète, était écrit sur deux colon¬ 
nes; Tune pour les abbés et les religieux du monastère de Saint- 
Mihiel, l'autre réservée aux associés à ses prières. Les rares évêques 
mentionnés au nécrologe passent avant tous les abbés. 

(4) Ce terme, à la différence de certains autres nécrologes, désigne 
ici les religieux de Saint-Mihiel et non pas leurs frères des monastères 
associés. Le texte C du nécrologe II emploie équivalemment hujas con - 
gregationis et hujas loci (V. ci-dessous, 1 er juin). Un abbé du xii e siècle 
désigne sa communauté sous le nom de <r congrégation » (et sibi com- 
missa congregatio), A. Lesort, Cartulaire de Saint-Mihiel , n° 55, 
p. 193 (V. ci-dessous la Bibliographie) - 

(5) Les religieuses ou moniales viennent après les laïcs. Comme 
dans certains nécrologes (ex, celui de Saint-Clément de Metz) on trouve 
des femmes dites converses, moniales ou même sœurs de l’abbaye. Voir 
ci-dessous (N â ) 15 janvier, 26 avril, 4 et 11 mai, 1 er août. Pour le sens 
du mot conversa et l’agrégation in extremis d’une femme à un monas¬ 
tère d'hommes, voir A. Mounier, op . ci/., p. 35; de même aussi pour 
le sens de l'épithète familiaris . 



16 LES NÉCROLOGES DE l’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

Quant aux notices nécrologiques, qui se rapportent à 
des personnages morts au xvn e siècle (texte D), elles res¬ 
semblent tout à fait par leur rédaction très longue et très 
minutieuse, à celles que le xvi e siècle avait ajoutées au 
premier nécrologe (N 1 ). Il est probable, que l’inscription 
des bienfaiteurs du monastère au nouveau nécrologe (N 2 ) 
se faisait en vertu même de leur acte de fondation. Nous 
voyons en effet, le 28 mars 1618, les dames Jeanne et 
Mahaud de Thessières stipuler que leurs noms, joints 
à celui de leur confesseur, dont elles viennent de fonder 
l’anniversaire, seront insérés « dans le livre des obiit 
(s/c) » de l’abbaye 0). 

3° Époque de la rédaction. — (a) Nécrologe 7. — L’examen 
des caractères paléographiques nous avait déjà permis 
d’attribuer ce texte approximativement au second tiers du 
xv e siècle ( 2 ). L’étude directe de quelques-unes de ses 
notices va nous aider à préciser encore cette date. 

Parmi les personnages les plus récemment inscrits au 
nécrologe, on peut citer à coup sûr Jacquemin le Saint- 
Père mort pour 1449, Guillaume de Tronville, décédé vers 
1452-1453, et surtout l’abbé de Saint-Mihiel, Nicole de 
Brixey, mort le 2 novembre 1455 ( 3 \ On peut donc affir¬ 
mer que la rédaction la plus ancienne de notre manuscrit 
n’est pas antérieure à cette dernière date,' et nous avons 
dans le mois de novembre 1455 un précieux terminus a 
quo. 

Parmi les personnages inscrits les premiers aux addi¬ 
tions du néçrologe, apparaissentGuillaume Bertrand, mort 
pour 1470, Jean Rolant ( 4 5 ), décédé le 14 novembre 1467, 
et surtout Bernard Vauchier, mort en 1480, mais dont 
une donation est mentionnée aux compléments du nécro¬ 
loge, à la date du 22 juin 1465^). Il est assez vraisem- 


(1) St.-M., N 7 original. 

(2) V. ci-dessus, p, 4. 

(3) V. ci-dessous, p, 51 et au 2 novembre. 

(4) V. ci-dessous à la date indiquée. 

(5) Cette notice est d’autant plus remarquable qu’elle est de trois 
mains différentes. Le début (non daté) appartient à la plus ancienne 



INTRODUCTION. 


17 


blable, que l’insertion de cette donation au registre des 
anniversaires dut suivre d’assez près la rédaction de 
l’acte officiel, qu'elle résume et confirme. Par suite, l’année 
1465 “nous fournit à son tour un véritable terminus ad 
quem, au delà duquel ont dû commencer les additions au 
nécrologe primitif. Celui-ci aurait donc été rédigé entre 
1455 au plus tôt et 1465 ou 1467 au plus tard, c’est-à- 
dire du temps de l’abbé Wary II (1455-1493). Nous 
savons d’ailleurs que sous ce prélat, comme au temps de 
son prédécesseur, Nicole de Brixey, de beaux manuscrits 
vinrent enrichir le trésor et la bibliothèque de Saint- 
Mihiel d). Il est fâcheux que les comptes qui, de 1460 à 

1465 ( 2 ), nous révèlent l’activité littéraire de « Jean l’ac- 

* » 

cripvaint », de « Messire Thomas ■> et de « Jacquemin le 
psallier » scribes de l’abbaye, aussi bien que leurs achats 
à « Didier le parcheminier », né nous disent rien de leur rôle 
dans la confection de notre nécrologe. 

(b) Nécrologe II. — Le problème ne se pose pas dans 
les mêmes termes, lorsqu’il s’agit de rechercher à quelle 
époque furent rédigées la partie la plus ancienne (texte B) 
du second nécrologe, et sa partie la plus récente (texte D), 
les seules qui méritent d’être étudiées et reproduites ici. 

Tout d’abord, si l’on examine de près le texte B et les 
noms qui y sont insérés, on reconnaît bientôt que la 
proportion des personnages identifiés à coup sûr (3) peut 
s’établir comme il suit. Au x e siècle appartiennent seule¬ 
ment trois ou quatre noms, dont le plus ancien paraît 

rédaction du nécrologe; la seconde partie forme une première addition 
relative' à. la donation de 1465, une seconde addition annonce la 
mort du personnage, le 25 février 1480 (n. st). 

(1) Entre .autres le beau Graduel, acheté à Paris en 1463, et que Ton 
voit exposé dans la Bibliothèque de Saint-Mihiel (ms. 73). Voir D. dk 
l’Islk, op. cit. f p. 196. 

(2) St.-M. ? 607, 3 À. Cette série de comptes de la pitanceriê est 
incomplète. En 1463-1465, Jacquemin le psallier en particulier reçoit 
14 blancs « pour formeire lez possessionnaires (processionnaires) et 
l’ordinare et le messel de la chappelle dez abbés ». 

(3) Pour les autres, comme les simples moines ou laïques, la forme 
de leur nom dénote en général la période qui va du x e au xn° siècle. 

Mémoi h es. — Tome 44. 2 



18 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


être celui de Sarovard, abbé de Saint-Mihiel (962) 0). 
D’autre part le xm e siècle est représenté par un seul 
nom, celui de l’abbé Henri II (f 1248 ou 1249) ( 1 2 3 ). Le 
reste des personnages connus se répartit à peu près éga¬ 
lement entre les xi® et xu e siècles, le plus récent étant 
Manegaud, abbé de Saint-Mihiel, mort en 1178 (3). De 
cette brève revue, on peut conclure, semblé-t-il, que 
notre texte B est une copie, totale ou partielle d’un ancien 
nôcrologe, dont les plus vieilles notices remonteraient 
au x e siècle, mais dont les plus récentes seraient de la 
fin du xii e siècle. Il est donc possible que ce recueil soit 
contemporain du Cartulaire de Saint-Mihiel, avec lequel 
il est d’ailleurs étroitement apparenté et que son plus 
récent éditeur < 4 * ) date précisément de l’abbatiat de Mane¬ 
gaud (1150-1178). 

Quant au texte D, il renferme : 1° Les notices de trois 
abbés de Saint-Mihiel, dont le plus ancien, Siccon, 
remonte jusqu’au milieu du vm e siècle ( & ), outre celles de 
quelques bienfaiteurs des xi e -xii e siècles. 2°'Les' obits 
cfune dizaine de bienfaiteurs de l’abbaye, inscrits au 
Nécrologe entre les dates extrêmes de 1614 et de 1647 i*>). 

En somme les textes B et D, comme l’ensemble du 
second nécrologe, semblent avoir été transcrits peu de 
temps après l’introduction de la réforme de Saint-Vanne 
au monastère de Saint-Mihiel (1606), et dè la révision 
des titres et obligations qui en fut la suite ( 7 ). N’est-il pas 

(1) V, ci-dessous (N*) 23 novembre. 

(2) Ibid., 4 décembre. Cette notice isolée du xiu c siècle était peut-être 
une addition au texte primitif. De même le rédacteur du texte B a 
transcrit (ci dessous, 25 avril, 17 mai et 21 mai) trois notices se rap¬ 
portant aux xv e , xvi c et siècles. 

(3) Voir ci-dessous, 1 er novembre. 

4) M. A. Lesoht, op. cit., p. 365, n. 2. 

•5) V. ci dessous (N 2 ) 21 avril. 

Ibid,, 1 er mars et 10 mai. 

(7) Un premier inventaire des titres eut lieu en 1610 (St-M., L. 1). En 
1622, soit peu de temps après la séparation de la mense abbatiale de celle 
des religieux (1620), fut rédigé un « Etat général du Temporel » de 
l’abbaye (St-M., 6 N 5), qui semble bien être de la même main que la 



INTRODUCTION. 


19 


remarquable que le nom d’Henri de Lorraine, le premier 
abbé commendataire après cette grande transformation 
(1607), et celui de Benoît Corvisier (ou Corvisel), un des 
douze premiers moines réformés, soient inscrits, ce der¬ 
nier avec éloge, dans la dernière partie de notre obi- 
tuaire ? 

4° Sources des Nécrologes. — Elles sont de deux sortes. 
Tout d’abord il faut citer cet ancien nécrologe de Saint- 
Mihiel, plusieurs fois utilisé dans N 1 , reproduit partielle¬ 
ment dans N 2 (texte B) et dont on a essayé plus haut 
•d’établir l’existence O). 

Il faut mentionner en second lieu tous les répertoires 
ou listes de défunts ( 2 ) et de bienfaiteurs de Saint-Mihiel, 
antérieurs à nos deux nécrologes ou tout au moins leurs 
-contemporains. Citons d’abord la liste insérée dans la 
Chronique .de Saint-Mihiel ( 3 ), où l’on trouve en particulier 

première partie de notre Second nécrologe. À noter que. les statuts, 
qui furent proposés pour la réforme de l'abbaye de Saint Mihiel 
stipulaient daus leur premier article, que le prieur et les religieux 
accompliraient « les fondations des messes et autres services selon 
les intentions des fondateurs et selon qu'il y seront obligés 
D. Didier-Laurent, Dom Didier de la Cour de la Vallée et la réforme 
des Bénédictins de Lorraine (Mémoires de la Soc . d'ArchéoL torr 
1903, pp. 388, n. 1 et 392), On dut toujours lire régulièrement le 
nécrologe à Saint-Mihiel, mais Màbillon a remarqué (An/iaZes ordinis 
Sancti Benedicti, t. III, p. 77) que certaines abbayes réformées 
n'avaient pas encore de son temps repris cet ancien usage. 

(1) Ci-dessus, p. 4. Dans un article cité plus loin (ci-dessous, p. 24); 
M. H. Bresslau fait aussi cette remarque au sujet de nos nécrologes : 
« heide gehen wahrscheinlich atif eine gemeinsame (ïltere Quelle 
zuriick ». 

(2) Dom de l'Isle (op. cït. t pp. 11, 164) cite à propos des abbés de 
.Saint-Mihiel « nos catalogues », ou (( le catalogue des abbés », ou 
même pour un abbé duxvi c siècle « nos mémoires » (p. 200), ces derniers 
étant opposés aux ;< nécrologes ». Par catalogue, on doit entendre, 
semble-t-il, une liste spéciale aujourd’hui disparue, et qui, selon la 
coutume pouvait être jointe au recueil formé par l’ancien martyro¬ 
loge-nécrologe et parla règle. D. Hknezon(o/>. cit n pp. 59 et 87) cite 
des passages d'un catalogue d'abbés, qu'il attribue (p. 36) au commen¬ 
cement du xi e siècle. 

(3) A. Lesort, éd. citéfy p. 10. 



20 LE& NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAJNT-MIHIEL. 

-fl 

toute la série des abbés du ix e siècle. Pour la période 
suivante, nous possédons une liste de bienfaiteurs, ajoutée 
au Cartulairè W de l’abbaye dans la seconde moitié du 
xii e siècle. Le cartulairè lui-même, aussi bien que les 
anciennes chartes de Saint-Mihiel l 2 ) qu’il reproduit en 
partie, constitue un répertoire de fondations et de dona¬ 
tions, qui a été utilisé à la fois par les auteurs des 
deux nécrologes ( 3 4 ). Au xu e siècle également (1135) 
appartient le curieux document intitulé Onera abba- 
tam <*), qui a fixé longtemps avant le premier nécro¬ 
loge (N 1 ) les distributions de pitances et d’aumônes à 
faire aux services des défunts. Pour le xm e siècle, nous 
possédons dans le supplément du Cartulairè ( 5 ) de Saint- 
Mihiel, un certain nombre d’actes de fondations, que le 
rédacteur principal du premier nécrologe semble avoir 
consulté. 

A partir du xiv e siècle et pendant les xv e -xvi e siècles, 
les auteurs de ce dernier recueil eurent à leur disposition 
deux séries de documents. Ce fut d’abord la riche collée- 

■fl 

tion, encore aujourd’hui existante en partie, des fonda¬ 
tions, donations, testaments et exécutions de testaments, 

(1) A* Lesort, p. 417 et ss. (appendice, n° 2). 

(2) On a utilisé constamment, à côté des originaux déposés aux 
Archives de la Meuse, l’excellente édition du Cartulairè et des Chartes 
donnée par M. A. Lesort (V, ci-dessous. Bibliographie). Voir sur¬ 
tout les chartes de confirmation de biens, qui énumèrent beaucoup 
de bienfaiteurs (A. Lesort, n 05 71 et 78)* Le cartulairè renferme même 
(p. 184) une notice nécrologique du xv e siècle, celle du prieur Louis 
Portier (*{■ 10 mai 1482) non reproduite par l'éditeur. 

(3) Le premier nécrologe (N 1 ) trahit ses emprunts en insérant tels 
quels, dans ses notices françaises, les formes latines des noms de per¬ 
sonnes et de lieux. Il renvoie même une fois au « cartulairè de la 
fondacion de Viez Moutier ». 

(4) Voir Dom de i/Isle (p. 460 et sq.) qui a souvent cité ce docu¬ 
ment. 

(5) Pages 117-182, non reproduites par M. A. Lesort. A noter ici, 
bien qu’il n’ait pas été utilisé dans nos nécrologes, le Cartulairè 
du prieuré de Laître-sous-Amance, dépendant de Saint-Mihiel (St.-M., 

5 H 1 registre) où sont énumérés ou reproduits plus de 20 actes de 
fondation et de donation allant de 1270 à 1537, ou environ. 



t 


INTRODUCTION. 


21 


passés ou consentis en faveur de l’abbaye de Saint- 
Mlhiel Ce fut ensuite la partie des comptes de la pitan- 
cerie ( 2 ) qui correspond à la rubrique : « Mortuaires ». 
On appelait ainsi, à l’article « Recettes », l’argent perçu 
dans l’année à l’occasion d’une fondation d’anniversaire, 
d’une concession de sépulture dans l’enceinte de l’abbaye 
ou encore d’une inhumation. A l’article « Dépenses », les 
« Mortuaires » désignaient les frais occasionnés à la 
pitancerie, par la célébration des services, et par les dis¬ 
tributions de pitance ou d’aumônes, qui les accompa¬ 
gnaient. On voit par là, quelles relations étroites ont dû 
s’établir entre les comptes du pitancier et le livre d’an¬ 
niversaires, que constitue au fond notjre premier nécro¬ 
loge ( 3 ). 

Quant aux notices du second nécrologe (N 2 )» qui con¬ 
cernent des personnages du xvii c siècle, on peut les rap¬ 
procher, soit des actes originaux de fondation ou de dona¬ 
tion qui existent encore, soit d’un recueil à °peu près 
contemporain. 11 est intitulé : « Estât des fondations 
faictes en ce monastère [de Saint-Mihiel] en faveur de 
messieurs du couvent depuis l’introduction de la ré¬ 
forme. .. » ( 4 ). Ce document, daté de 1650, a été encore repro-- 
duit en 1668, dans un autre recueil analogue ( 5 '. 

On notera que ces sources très diverses, et dont plu¬ 
sieurs sont fort abondantes, débordent en quelque sorte 
la matière des deux nécrologes actuels. Soit par exclusion 


(1) Pour les fondations de chapelles, il existe aux archives de l'ab¬ 
baye un inventaire très complet (St-M., L 3, ff os 91-104). V. ci-dessous 
(N 1 ) pour des mentions de testaments (pp. 49, 74, etc.), pour des 
exécutions de testaments (pp. 65, 81, etc.), pour des lettres passées 
devant des oflicialités ou des tabellion nages (pp. 75. etc.). 

(2) On en trouvera le détail plus loin, dans les notes. 

(3) Voir pour les relations du premier nécrologe avec les épitaphes 
qui mentionnaient les fondations, ci-dessous, 8 juin, etc. 

(4) St-M., M 1 (registre), ff üs 21- 5. Si ce document est dajé de 1650, 
on sait que la dernière fondation mentionnée dans N 2 est de 1647. 

(5) Ibid ., 605, f° 37 et ss. On peut encore comparer ces deux recueils 
avec T « Estât général du temporel du couvent de l'abbaye de Saint- 
Mihiel dressé en janvier 1622 ». Ibid,, 6, N 5, ff 0s 33-45. 



22 


LES NÉCROLOGES DE l’aBBÀYE DE SAINT-MIHIEL. 


volontaire, soit plutôt par oubli, les scribes de l’abbaye 
ont omis d’y insérer un certain nombre de donation s t 1 2 ) et 
même de fondations d’anniversaires, mentionnées par les 
textes. Quelques-unes de ces dernières prendront place à 
la fin de la présente publication, comme appendice aux 
deux nécrologes (*). 

I 

III. — UTILISATION DES NÉCROLOGES 

II nous reste à montrer brièvement, quels renseigne¬ 
ments l’Histoire en général et ses auxiliaires, la Chrono¬ 
logie, l’Histoire des institutions et des familles, l’Archéo¬ 
logie, etc., peuvent tirer des nécrologes de Saint-Mihiel. 
Ici nous tâcherons de résister à cette tendance assez 
naturelle chez les éditeurs de textes, qui consiste à en 
surfaire la valeur. Dès maintenant, nous reconnaissons 
volontiers que la lecture de nos nécrologes procurera 
peut-être quelque déception à ceux qui connaissent déjà 

par ailleurs l’histoire de l’antique et illustre abbaye de 

» 

Saint-Mihiel. Il est évident que, pour nous borner à 
la région- lorraine, les nécrologes de Saint-Arnoul de 
Metz et de Saint-Yanne de Verdun ont une tout autre 
valeur pour l’histoire générale, et qu’ils auraient mérité 
plutôt les honneurs d’une édition critique. 

1° Utilisation dans le passé. — Toutefois, depuis trois 
siècles, les érudits ont utilisé les nécrologes de Saint- 
Mihiel, au moins comme source secondaire l 3 ). 

Il suffira de citer, pour la période antérieure à la Révo- 


(1) Par exemple, on s’étonne de ne pas voir mentionné aux nécrolo¬ 
ges le chevalier Àmaurÿ, bienfaiteur de Saint-Mihiel et par surcroît 
inhumé dans l’abbaye vers 943 (Voir À. Lesoht, Chartes , p. 115 
et ss.). 

(2) V. ci-dessous, ad finem, 

(3) 11 est assez étonnant que Du Chesne dans son Histoire de la Mai¬ 
son de Bar-le-Duc (voir Histoire de la Maison de Dreux, etc. Paris, 
1631, în-f°) n’ait pas cité les nécrologes de Saint-Mihiel, alors qu’il 
utilisait à propos des anciens comtes de Bar les obituaires de Gorze r 
de Saint-Vanne et même celui de la cathédrale de Chartres. 



INTRODUCTION. 


23 


lution, les noms déjà connus de Dom Henezon i 1 ), Dom Mabil- 
lon ( 2 ), Dom Calmet-fi), Dom de l’Isle (*), et les auteurs de la 
Gaîlia christiana ( 3 ), tous érudits ou historiens de l’or¬ 
dre de Saint-Benoît. Peut-être d’ailleurs ont-ils utilisé 
l’ancien nécrologe de Saint-Mihiel, aujourd’hui disparu, 
plutôt que nos deux recueils actuels. 

Ce serait une entreprise téméraire, et au surplus assez 
vaine, de vouloir énumérer tous les érudits contempo¬ 
rains, qui ont consulté ou fait .consulter aux Archives de 
la Meuse .les nécrologes dé Saint-Mihiel. Mentionnons 
seulement du côté français et lorrain, V. Servais ( 6 ), et 

MM. R. Parisot ( 7 ), A. Lesorl ( 8 ), Ch. Aimond ( y ) et Grosdi- 

* + 

(1) Voir ci-dessous la Bibliographie . D. Henezon a certainement 
connu nos deux nécrologes; mais ses références semblent surtout 
s’appliquer à l'ancien nécrologe aujourd'hui disparu. 

(2) Annales ordinis Sancti Benzdicti , tt. II, IV, V et VI (Paris, 
1704-1739 in-1^). Voir pour le détail le Répertoire chronologique des 

^ travaux imprimés relatifs aux obïtuaires français , ou dans lesquels 
ces monuments ont été utilisés, dressé parM. A. Longnon en appendice ■ 
à la préface du t. I er des Obituaires de la Province de Sens (Paris, 
1902-in 4°), p. xxxvii et ss. 

(3) Histoire ecclésiastique et civile de Lorraine (l re éd. 1728) spécia¬ 
lement, t. I, c. CXCIIl (généalogie des comtes et ducs de Bar), Il est 
remarquable que Calmkt n’ait pas utilisé nos nécrologes dans sa liste 
chronologique des abbés de Saint-Mihiel (t. III, c. CLVIII et ss.). 

(4) V. ci-dessous Bibliographie, D. dm l’Isle cite près de 30 fois les 
nécrologes de Saint-Mihiel. 

(5) TomeXIII (Paris, 1785 in-f°)aVec citationsdenosnêcrologes. Dans " 
les autres tomes de la Gallia, ni M. A. Longnon dans le répertoire cité 
plus haut, ni nous-mcme n’avons trouvé d’autres mentions des nécro¬ 
loges de Saint-Mihiel. 

(6) Il a utilisé le premier nécrologe dans ses Recherches historiques 
et biographiques sur les châtelains de Bar (Mémoires de la Société 
des Lettres de Bar-le-Duc), 1877, pp. 128 et 131 — Nouvelles recher¬ 
ches sur la situation de la librairie , rétablissement et iétat de l'im- 

• primerie à Barde-Duc (Ibid., 1880, pp. 29 et 30), L'auteur suppose 
que le néci’ologe est « des xiv et xv e siècles ». p. 29. 

(7) Les Origines de la Haute-Lorraine et sa première maison ducale 
(Paris, 1909, in*8°). L'auteur a consulté les deux nécrologes et en 
discute la valeur. V. spécialement p. 319 et n.8; p. 427 et notes 2, 5, 

(8) Cartulairc de Saint-Mihiel , p. 174, n° 1, sans renvoi à aucun 
nécrologe en particulier. 

(9) Nécrologe de la cathédrale de Verdun (v. ci-dessous Biblio- 



24 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIH1 EL. 


dier de Matons: du côté allemand MM. H. Bresslau (•'), 
H. Bloch ( 2 ) et Hessel ( 3 ). Une mention toute spéciale 
est due au président Dumont. En effet, dans son Histoire 
de la ville de Saint-Mihiel, il ne s’est pas contenté d’uti¬ 
liser en maints endroits le premier nécrologe. A deux 
reprises, il en a cité ou résumé de long passages ( 4 ). Mais 
cette publication, aussi dépourvue de critique que de 
références, ne saurait inspirer confiance. 

Il nous reste montrer quels services les historiens de 
l’avenir pourront tirer d’une édition complète des nécro¬ 
loges de Saint-Mihiel. Nous indiquerons en même temps 
les principes critiques, qui doivent en régler l’usage. 

2° Utilisation dans l’avenir. — (a) Chronologie. — La 
valeur des données chronologiques, fournies par nos 

graphie ), pp. 132, 161, 171, n° 4. M. Grosdidier de Matons, Le Comté 
de Bar , pp, 109, 232, 299, ^ 

(1) Voir 1*Annuaire ( Jahrbuch ) de la Société d'histoire lorraine de - 
Metz (1906, p. 456 et ss.) : Uber die Zusammenkunft zu Deville zwis- 
chen Konrad II nmd Heinrich Ivon Frankreich und liber das Todes - 
datum Herzog Friedrichs II von Oberlothringen. Cet intéressant article 
renferme une courte description des deux nécrologes, le second 
étant attribué au xvi e ou au xvn® siècle, 

(2) Z)as Nekrolog des klosters S, Vanne , dans VAnnuaire ( Jahrbuch ) 
de la même société (1902, n. 18) sans doute d’après M. Parisot. 

(3) M. Hessel a consulté à plusieurs reprises les deux nécrologes 
pour le compte des Monnmenta Germaniae et il a fourni à M. H, 
Bresslau les références utilisées par celui-ci. 

(4) Histoire de la ville de Saint-Mihiel (Nancy-Pari s, 1860-1862, 
4 in-8°) au t. I (Supplément), l’auteur donne en 16 pages, sous le titre 
« Fondations dans l'abbaye » un résumé confus (il commence au 
milieu du mois d’avril et finit par des notices empruntées à la fin du 
mois de juin) du premier nécrologe (NO, que d'ailleurs il se garde 
de citer. Il se contentera plus loin de mentionner d’une manière vague 
« l’obituaire du couvent (t. IV, p. 29). Au t. IV, p. 12 et ss. le même 
auteur reproduit à peu près les mêmes noms, mais en les distribuant 
entre les différentes chapelles de l’église abbatiale. Ce sont les extraits 
de Dumont, que M. L. Germain a utilisés dans plusieurs articles relatifs 
à Saint-Mihiel, cités plus loin, et surtout dans son travail important 
sur Les monuments funéraires de l* église- Saint-Michel à Saint- 
Mihiel (Mémoires de la Société des Lettres de Bar-le-Duc> 1886, p. 97 
et ss.). Quand le Fouillé de Verdun (v. ci-dessous Bibliographie) 
cite le nécrologe de Saint-Mihiel, c’est, semble-t-il, d’après D. de l’Isle. 



INTRODUCTION. 


25 


nécrologes, varie selon qu’il s’agit du jour ou de l’année , 
des décès. Ces données peuvènt d’ailleurs différer, lorsque 
l’on passe d’un texte à l’autre. Enfin les divers renseigne¬ 
ments chronologiques, qu’on en peut tirer, ne méritent 
pleine confiance, qu’autant qu’il s’agit de personnages 
unis par des liens étroits à l’abbaye. 

Le jour du décès n’est donné par le premier nécrologe 
(N 1 ), que pour certains personnages importants du Moyen 
âge, comme les abbés de Saint-Mihiel, et aussi pour plu¬ 
sieurs bienfaiteurs de la fin du xv e et des débuts du 
xvi e siècle. Dans quelques notices, on trouvera en outre la 
mention de l’année, soit de la mort, soit de l’abbatiat du 
défunt h). Mais ces derniers renseignements, empruntés 
peut-être à d’anciens dyptiques ou à des catalogues 
d’abbés, et transcrits au nécrologe à une basse époque, 
ne doivent être utilisés qu’après un sérieux contrôle ( 2 3 ). 

Les seules dates d’années que l’on trouve dans le second 
nécrologe (N 2 ) appartiennent toutes au texte D. Comme 
elles se rapportent le plus souvent à des personnages du 
xvn e siècle, elles paraissent très sûres. Par contre la par¬ 
tie la plus ancienne du nécrologe (texte B) ne donne 
que le jour de la mort. Cet élément chronologique, si 
minime qu’il paraisse, peut avoir son utilité quand il 
s’agit de fixer exactement l’année du décès d’un person- 
nage'notable, surtout s’il est mort avant Pâques. Ici l’exac¬ 
titude générale de notre texte est garantie par la concor¬ 
dance, que nous nous sommes efforcé d’établir, entre ses 
données et celles des principaux nécrologes de la région 
lorraine. Les rares discordances ne portent guère que sur 
un jour ou deux. Elles peuvent d’ailleurs s’expliquer, soit 


(1) V, par exemple ci-dessous, pp. 52 et 64. 

(2) D’ailleurs les anciens abbés sont souvent groupés deux à deux 
dans les notices, et Ton ne sait auquel des deux convient la date de 
l’obit. On constate aussi des erreurs de copiste, ex, ci-dessous, p. 48, 
où un comte est confondu avec un empereur. Plus loin, un comte de 
Bar, mort le 24 décembre, est mentionné au 26 novembre. Peut-être 
s’agit-il ici de la date fixée pour son- service. 

(3) Voir la règle établie par A. Molinier (op. cil. t p. 79). 



26 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


parce qu’un des nécrologes indique le jour de l’inhumation 
au lieu de celui de la mort (*), soit aussi parce que notre 
texte est fautif. Il ne faut pas oublier qu’il n’est qu’une 
copie moderne d’un obituaire antérieur au xm e siècle, et 
l’on Terra plus loin que ses données chronologiques sont 
parfois en désaccord avec celles que Dom Calmet et Dom 
de l'Isle ont pu emprunter au nécrologe original. 

Il est plus difficile d’expliquer les contradictions, qui 
existent entre deux textes aussi étroitement apparentés 
que nos nécrologes I 2 ). Par exemple, le comte Wulfoad, 
fondateur de l’abbaye de Saint-Mihiel, dont le décès 
est placé au 3 décembre par le premier nécrologe (N 1 ), 
est cité au 10 décembre par le second (N 2 ) ( 3 4 ). L’examen 
des chiffres empruntés au second nécrologe, et juxta¬ 
posés (entre parenthèses) aux notices du premier, mettra 
en évidence bien d’autres discordances. Disons ici, 
qu’en général la date donnée par le premier nécrologe 
nous semble plus certaine 0), à moins qu’il n’indique, 
non pas le jour de la mort, mais celui de l’anniversaire. 
D’autre part, en bonne critique, le témoignage des deux 
nécrologes de Saint-Mihiel devra l’emporter sur celui 
de tout autre recueil analogue, lorsqu’il s’agira des 
dignitaires et des bienfaiteurs de l’abbaye, surtout si 
ceux-ci y ont reçu « la sainte terre » ou sépulture. 

De ces considérations un peu minutieuses peut-être 

h/ 


(1) Cependant les termes mêmes de depositio et d'obitus sont gêné' 
râlement équivalents (A. Molinier, op. cit., p. 61 et sq.). Cet auteur 
indique encore une autre explication, pour l’avance que certains nécro¬ 
loges ont sur d’autres. Mais cette explication vaut surtout pour des 
textes plus récents que le nôtre (Ibid., p. 107). 

(2) On peut aussi s’étonner de la confusion qui existe dans le pre¬ 
mier nécrologe entre les différents mois. V. ci-dessous (pp. 49 et 56) 
deux personnages dont les notices appartiennent à des mois différents 
de ceux auquels ils sont inscrits. 

(3) V. ci-dessous, 10 déc. 

(4) Le premier nécrologe a l’avantage d’être un original ou bien de 
reproduire le texte le plus : ncien, en respectant l'ancienne manière 
de compter les jours, ce qui expose à moins d’erreurs dans la trans¬ 
cription. 



INTRODUCTION. 


27 


on peut conclure : 1° que les nécrologes de Saint-Mihiel 
ne peuvent être utilisés qu’avec précaution; 2° que leur 
éditeur doit s’éclairer, soit par l’étude de leurs sources, 
soit par une comparaison constante entre eux et les autres 
nécrologes lorrains. 

b) Catalogues de noms. — Avec des dates certaines 
pour la mort des personnages illustres de la région, les 
nécrologes de Saint-Mihiel devraient fournir, en quelque 
sorte par destination, les noms des abbés et dignitaires 
du monastère, ceux des abbayes qui lui étaient associées 
spirituellement, enfin la liste de ses bienfaiteurs laïques. 

De fait, les deux nécrologes ont été déjà mis à contri¬ 
bution par les érudits ( l ), qui se sont occupés de dresser 
une liste critique des abbés de Saint-Mihiel. Mais les ren¬ 
seignements fournis par ces deux recueils ne pouvaient 
les dispenser de recourir à d’autres sources, telles que 
les chartes. C’est ainsi que pour l’ensemble du moyen 
âge (vm c -xv e siècles), toutes les notices nécrologiques 
réunies ne fournissent que 30 noms d’abbés de Saint- 
Mihiel sur 50 environ ( 2 L D’autre part, leurs auteurs n’ont 
pas pris la peine de distinguer les homonymes, et l’édi— 
tèur doit recourir à d’autres sources pour les identifier 
autant que possible. A partir du xvi e siècle, époque à 
laquelle l’abbaye tombe en commende, et par suite en 
décadence, un seul abbé est inscrit aux nécrologes et 
encore sa notice est-elle d’un laconisme assez étrange (3). 

A côté des principaux abbés de Saint-Mihiel, nos deux 
nécrologes mentionnent un certain nombre de prieurs de 
l’abbaj^e inconnus au moderne PouilléW de Verdun. En 


(1) V. ci-dessus, p. 23. 

(2) C'est le premier nécrologe, qui cite le plus grand nombre d’abbés, 
en particulier pour la période x e -xn e siècles ^13 sur 18), 

(3) Heni’i de Lorraine (ci dessous, N 3 4 , 24 nov,). Voir sa pompeuse 
épitaphe dans L Germain : Monuments * funéraires de Véglise Saint- 
Michel (recueil cité p. 73): Certains abbés du xvi e et du xvn u siècle 
furent inscrits dans l'ancien nécrologe aujourd’hui disparu (D,de l’Isiæ, 
op. c/L, pp. 200 et 321). 

(4) V; ci-dessous la Bibliographie* 



28 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


outre, pour la période antérieure au xm e siècle, ils 
révèlent une foule de noms de moines, ayant appartenu 
soit au monastère de Saint-Mihiel, soit aux abbayes qui 
lui étaient associées spirituellement. Notre publication 
peut ressembler de ce chef à l’exhumation d’une véritable 
nécropole monastique. On objectera, peut-être, qu’il était 
assez inutile de maintenir tous ces personnages de troi¬ 
sième ordre, dans une édition des deux nécrologes. Nous 
répondrons que, par la forme ancienne de leurs noms et 
aussi par le soin que l’on a eu d’y ajouter la mention de 
leurs titres ou de leurs fonctions, ils méritaient d’être 
sauvés de l’oubli. D’ailleurs, un certain nombre de simples 
moines ont souscrit des chartes relatives à Saint-Mihiel fl ). 
Par suite, leur nom, s’il est suffisamment caractéristique, 
peut en devenir un des éléments chronologiques. 

Les renseignements inédits, fournis par nos deux 
nécrologes, ne sont guère moins abondants, lorsqu’il 
s’agit des grandes abbayes lorraines, en particulier de celles 
dont il ne nous reste à présent aucun obituaire. Il faut 
citer avant tout les abbayes messines de Saint-Gorgon 
(Gorze) et de Saint-Martin, les monastères toulois de 
Saint-Evre et de Saint-Mansuy, les abbayes verdunoises 
de Beaulieu (Saint-Maurice) et de Saint-Paul. Grâce 
au second nécrologe de Saint-Mihiel, on peut restituer 
en partie leurs anciens recueils d’obits( 1 2 ). 

Pour le Clergé séculier, les renseignements fournis par 
nos textes sont, comme de juste, assez peu abondants. On 
n’y trouve que 5 obits d’évêques ( 3 ) d’ailleurs tous connus, 


(1) Voir, dans la publication citée de M. A. Lesort, les n os 33, 45, 
46. 49 à 52, 58, 63, 64. 

(2) Dans le second nécrologe (N 3 ), Gorze est repi'ésenté par 73 noms, 
Saint-Martin par 71 noms, dont six d’abbés inconnus par ailleurs (à 
moins qu’il ne s’agisse"aussi de l’abbaye Saint-Martin de Trêves). Pour 
la période bénédictine de l’abbaye Saint-Paul de Verdun (avant 1135) 
le nécrologe de Saint-Mihiel nous livre deux noms d’abbés et 15 de 
religieux. 

(3) À savoir Pibon, Ricuin et Udon de Toul, Richard, évêque, et 
Louis de Bar, administrateur de l'évêché de Verdun* On s’étonne de 



INTRODUCTION. 


29 


avec quelques mentions relatives aux curés de la région 
de Saint-Mihiel. En revanche^ l’élément laïque est bien 
représenté. Pour les xi* et xn e siècles, le second nécro¬ 
loge cite un nombre assez considérable de nobles bien¬ 
faiteurs, qualifiés de comtes ou de chevaliers, mais dont 
l’identification reste délicate, en raison même du laco¬ 
nisme de leurs notices. A partir du xiv e siècle, on trouve 
dans le premier nécrologe beaucoup de noms appartenant 
à la riche bourgeoisie de Saint-Mihiel, ainsi qu’à l’admi¬ 
nistration du duché de Bar. Notre texte devient ainsi une 
source de premier ordre pour l’histoire des anciennes 
familles samniielloises, une sorte de « Nobiliaire de Saint- 
Mihiel » avant la lettre h). 

c) Liturgie. Associations de prières. — En outre des liens 
que créaient la fondation des anniversaires ou les dona¬ 
tions pieuses, les nécrologes de Saint-Mihiel nous révèlent 
une autre série de relations intéressant cette abbaye. Il 
s’agit des Associations spirituelles ou de prières, qui l’unirent 
pendant des siècles, soit aux monastères lorrains, soit à. des 
abbayes parfois très éloignées de la vallée de la Meuse. Les 
plus anciennes se manifestent dans la rédaction du second 
nécrologe, et par suite elles sont antérieures à la fin du 
xn e siècle. • Mieux que toute énumération, le tableau 
suivant indiquera avec quelles corporations religieu¬ 
ses (chapitres ou abbayes) et aussi avec quels reli¬ 
gieux pris individuellement (-), l’abbaye de Saint-Mihiel 

ne pas trouver même dans un nécrologe abrégé comme N 2 , la mention 
de Thierry-le-Grand, et de plusieurs autres évêques de Verdun» comme 
lui bienfaiteurs ou protecteurs de l’abbaye, 

(l) Il est assez étonnant que ce nécrologe n’ait pas mentionné tous 
les souverains du Barrois, bienfaiteurs de l’abbaye, comme le comte 
Henri II (V. ci-dessous, Appendice), et qu’on n’y trouve aucun texte 
relatif à la maison féodale d’Apremont, cependant si voisine de Saint- 
Mihiel. 

(2 } De l’inscription au nécrologe d’un seul nom de religieux pour 
une abbaye donnée, il faut conclure, semble-t-il, aune association indi¬ 
viduelle, tandis que la présence d’un assez grand nombre de noms 
indiquerait que l’abbaye elle*même était entrée dans l’association. Sur 
ces deux sortes d’associations, voir À. Molinier, op. cit p. 29. 



30 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


fut associée spirituellement du x e au xiii c siècle envi¬ 
ron (*). 


I. — Chapitres et Abbayes 

ASSOCIÉS SPIRITUELLEMENT AU MONASTÈRE DE SaINT-MiHIEL 
OU MENTIONNÉS DANS LE SECOND NÉCROLOGE. ' 


Province de Trêves. 


Diocèse de Trêves 

Abbaye. Saint-Eucaire 
(S 1 Mathias), 3 ( 2 ) 

Abbaye S‘-Martin (?), 1 

Abbaye Saint-Maximin, 2 
Abbaye de Tholey, 4 

Diocèse de Metz 

Chapitre de Saint-Etien¬ 
ne (?), 1 

Chapitre de Saint-Sau¬ 
veur, 1 

Abbaye Saint-Arnoul, 39 
Abbaye S‘-Clément(S l Fé¬ 
lix), 13 

Abbaye S l -Gorgon (Gor- 
ze), 73 

Abbaye Saint-Martin, 71 


Diocèse de Toul 

Chapitre de Saint-Etien¬ 
ne (?), 1 

Abbaye de Chaumou- 
sey, 1 

Abbaye de Moyenmou- 
tier, 1 

Abbaye de Poussay, 1 
Abbaye de Senones, 1 
Abbaye Saint-Evre, 29 
Abbaye Saint-Mansuy, 23 

Diocèse de Verdun 

Chapitre de Notre-Da¬ 
me, 2 

Abbaye Saint-Airy, 7 
Abbaye Saint-Maur, 1 


(1) Dans la publication de P. Piper : Libri confraiernitainm 
Sancti Galli, Angiensis, Fabariensis (Berlin, 1884, in-4°), on trouve 
(p.243) line longue listede noms intitulée: Nominafratrumde coenobio 
quod Sancti Michaelis vocatur. M.A. Longnon dans son Répertoire 
chronologique déjà cité, déclare tout d’abord (p. lxxx, n. 1) qu’il 
ignore « en quel pays se trouvait ce monastère >* ; mais plus loin 
(p. cvu) il renvoie à Saint-Mihiel avec un point d’interrogation. Après 
examen des noms de cette liste, aux formes germaniques très pronon¬ 
cées, nous déclarons qu’elle ne peut se rapporter à la grande abbaye 
lorraine. 

(2) Les chiffres indiquerft le nombre des mentions de chaque abbaye 
au nécrologe (N 2 ). 



INTRODUCTION. 


31 


Suite de Metz. 

Abbaye Saint-Pierre, 1 
Abbaye Saint - Sympho- 
rien, 3 

Abbaye Saint-Vincent, 22 
Abbaye S te -Glossinde, 2 
Abbaye Sainte-Marie, 1 

W » 

Province 

Diocèse de Lyon 

Abbaye de St-Glaude, 1 

* 

Province 

Diocèse de Reims 

Abbaye de Mouzon, 1 
Abbaye Saint-Remy, 1 


Suite de Verdun. 

Abbaye Saint-Maurice 
(Beaulieu), 17 - 

Abbaye Saint-Paul, 19 
Abbaye Saint-Vanne, 54 


de Lyon. 

Diocèse de Lang res 

Abbaye de Bèze, 4 
Abbaye de Molesme, 1 
Abbaye S l 2 -Bénigne (*', 34 

Abbaye Saint-Seine, 1 

* 

le Reims. 

Diocèse de Châlons 
Abbaye Saint-Urbain, 8 


Autres diocèses. 

Arras : Abbaye de Marchiennes (1). — Avranches : 
Abbaye du Mont-Saint-Michel (1). — Besançon : Abbaye 
de Luxeuil (1). — Liège : Abbaye de Stavelot (1). — 
Mayençe : Abbaye de Saint-Alban (1). — Paris : Abbaye 
de Saint-Denis (1). — Rouen : Abbaye de Saint-Ouen (1) 
Strasbourg : Abbaye de Saint-Adelphe (Neuwiller) (1).‘ 

A la différence du second nécrologe, le premier nécro¬ 
loge de l’abbaye de Sâint-Mihiel mentionne expressément 
quelques-uns des monastères qui lui étaient associés au 
point de vue spirituel (*). Mais cette mention suggère les 
deux remarques suivantes. Tout d’abord le nombre des 


(1) Dans un des nécrologes de Saint-Bénigne (Bibl. de Troyes, 
ms. 210 f° 116) le nom de <r S L Mihiel » est écrit en marge de la liste 
des monastères associés spirituellement à l'abbaye dijonnaîse. Mais, 
en se reportant au texte, on constate qu'il s’agit des moines <t Sancti 
Michaelis de periculo maris y> c’est-à-dire du Mont-Saint-Michel. 

(2) V. ci-dessous, au mois d’avril. 



32 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MJHIEL. 


monastères associés à celui de Saint-Mihiel était en réalité 
plus considérable que notre texte ne l’indique. Depuis le 
xm e siècle en effet, les religieux avaient renouvelé quel¬ 
ques-unes de leurs anciennes fraternités spirituelles, et ils 
en avaient conclu de nouvelles, en particulier avec le 
grand ordre de Citeaux. Il faut noter en second lieu, que, 
malgré le renouvellement des lettres de confraternité ( l 2 ), 
on ne trouve dans le premier nécrologe de Saint-Mihiel 
aucun nom spécial de religieux, ni même d'abbé ayant 
appartenu aux monastères associés. 

Le tableau suivant montrera, d’après le premier nécro¬ 
loge et surtout d’après les chartes, quelles furent les asso¬ 
ciations spirituelles de Saint-Mihiel, dans la dernière 
partie du Moyen âge, et à quelle date elles furent conclues. 


II. — Abbayes associées spirituellement 

AU MONASTÈRE DE SaINT-MiHTEL 

OU MENTIONNÉES DANS LE PREMIER NÉCROLOGE (2) (xiII e -XV e SIÈCLESV 

Province de Trêves 


Diocèse de Trêves 
Abbayed’Orval (Citeaux) 


1270. 


Diocèse de Metz 

Abbaye de Gorze (St Be 
noit) 1226. 


(1) Dans l’acte d’association conclu entre l’abbaye de Saint-Mihiel 
et celle de Bèze (1259 octobre) l’abbé de ce dernier monastère stipule 
au sujet des défunts des deux communautés : « cum breve illorum ad 
nos oel noslrorum ad ipsos dilatum fuerit , ipsa die vigiliae et missa 
pro eis solemniter celebrabuntur, et sive unus fuerit, sive plures, pro 
eis praebenda monachalis dabitur et ab unoquoque sacerdotum missa 
celebrabitur » (St.-M. J2, p. 325, copie). Comme le serviceétait célébré 
immédiatement après le reçu du « faire-part )) mortuaire (breoe) l’inser¬ 
tion du défunt au nécrologe pour un anniversaire, paraissait sans doute 
inutile. De même dans l’association conclue entre Gorze et Saint- 
Mihiel, il est stipulé qu’il y aura chaque année pour les défunts de 
chaque abbaye, une commémoraison générale, le premier vendredi de 
Carême (St.-M. J 2. p. 327, copie). 

(2) Sources : St.-M. J 2, Ll, 3K, 3K6 (inventaires et copies). Gallia, 
Instrum., c. 580. V. aussi D. de l’Isle, op. cit-, pp. 137,148, 150 et ss. 



INTRODUCTION. 


33 


Abbaye d'Hornbach (i) 
(Jd ) 1274. 

Diocèse de Toul 

Abbaye de LisIe-en-Bar- 
rois (Citeaux) 1298. 

Abbaye Saint-Mansuy (St 
Benoit) 1315. 

Diocèse de Verdun (-> 

Abbaye de Saint-Maurice 
ou de Beaulieu (St Benoit) 
1274. 

Abbaye de Saint-Paul < 3 ), 
(Prémontré) 1306. 

Abbaye de Saint-Vanne 
(Saint-Benoit) 1237. 


Diocèse de Châlons ■ 

Abbaye de Saint-Urbain 
(St Benoit) 1311. 


Diocèse de Langres 

Abbaye de Béze (St Be¬ 
noit) 1259. 

^Congrégation de Citeaux 
i*) 1273. 

Chapitre Saint-Christo¬ 
phe P) de Belfort 1443 ou 
1445. 


A côté des services collectifs, inscrits au nécrologe pour 
les monastères associés, on en trouve une quantité cTau- 


Pouillé de Verdun , t. III, p. 292. Dans le tableau, les noms en italiqve 
sont ceux des abbayes mentionnées au nécrologe. On a indiqué autant 
que possible la date des lettres d’association. 

(1) L’acte d’association (aujourd’hui perdu) est imprimé dans la 
Ga//ia(XIII,Inst., c. 580) «ex autographo Sancti Michaclis ». L’abbaye 
d’Hornbach est précisément citée par Mabillon ( Annales ord . S. Ben n 
III, p. 77) à propos des associations de prières. 

(2) L’association de Saint-Mihiel et du chapitre de la cathédrale de 
Verdun en 1185 (V. A. Lesoht, ojo. cif.,n° 121, p. 378) ne concerne pas 
les services funèbres- 

(3) Dans le Nécrologe de Saint-Paul (Bibl. mun. de Verdun, ms. 12) 

on lit au 18 mars (f° 71, v°) « Commemoratio . et fratrum defune - 

torum Sancti Michaëlis, pro quibus debemus scruicium plenarium sin- 
gulis annis , sicut in presentia funeris , cum pitancia xxti solidorum ».* 

(4) Jean, abbé de Citeaux. et le chapitre général de l’ordre accordent 
l’association de prières à la requête des moines de Saint-Mihiel (St.-M. 
J2, p. 326). On remarquera dans ce tableau, qu a la différence du pré¬ 
cédent, il renferme des abbayes autres que celles de l’Ordre bénédictin. 

(5) Le Pouillé de Verdun (III, p. 308) donne la date de 1443, et il 
semble mettre en doute le fait de l’association. 


M&moirbs. — Tome 44. 


3 




34 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


très fondés par des particuliers, mais dont la composition 
n’offre rien de spécial. Citons simplement ceux qui ont 
rapport à des dévotions en partie nouvelles, comme les 
messes en l’honneur de saint Joseph, de saint Claude et 
des saints Cyr et Julitte, premiers patrons de la paroisse 
de Saint-Mibiel (*) On voit parla que le premier nécrologe 
offre un certain intérêt liturgique. 

d) Histoire. — Les nécrologes de Saint-Mihiel ne racon¬ 
tent aucun fait historique, et l’on n’y trouve qu’un très 
petit nombre d’allusions aux événements contemporains 
de leur rédaction. Quand on aura cité un fait relatif aux 
invasions hongroises en Lorraine pendant le x e siècle ( 1 2 3 ), 
etune allusion àl’introduction de la réforme de Saint-Vanne, 
au xvn e siècle< a ), on aura à peu près épuisé tout ce qui, dans 
nos textes, intéresse YHistoire locale proprement dite. La 
querelle des Investitures, qui fut si violente dans les 
abbayes bénédictines du diocèse de Verdun, ne semble avoir 
laissé aucune trace dans lesnécrologes ( 4 ). Aussi bien pour 
les premiers siècles de l’abbaye, nous possédons un texte 
narratif important : la Chronique de Saint-Mihiel ( 5 6 ). 

L’Histoire des institutions (6)et YHistoire économique n’ont 
pour ainsi dire rien à glaner dans le texte si concis du plus 
ancien nécrologe (N 2 ). D’ailleurs, pour l’époque à laquelle 

(1) V. ci-dessous, pp. 63, 79, etc. V. aussi p. 72 « fondation de la - 
Passion Nostre Seigneur Jésus » qui se lisait chaque jour en l’église 
abbatiale. 

(2) N 2 , 28 mars. 

(3) Ibid., 8 avril. V. aussi 10 mai, la notice du P. de Menna. 

(4) Le silence des nécrologes sur l’évêque de Verdun, Thierry-le- 
Grand, bienfaiteur de Saint-Mihiel, mais ardent champion de l’Jim- 
pire, pourrait peut-être s’expliquer par son rôle dans la querelle des 
Investitures. On a remarqué aussi plus haut (p. 30) les relations in¬ 
times de Saint-Mihiel avec l’abbaye Saint-Bénigne de Dijon, si secou- 
rable aux abbayes verdunoises pendant la crise des Investitures. 
Clolet, Histoire de Verdun et du Pays verdunois (Verdun, 1867-1870, 

3 in-8°. t. II, pp. 144 et 179, n. 3). 

(5) V. ci dessous : Bibliographie. 

(6) Les principales charges de l’abbaye (pissonnerie, pitancerie, etc.) 
sont expliquées ci-dessous dans le Lexique. On trouve aussi dans le 
nécrologe un certain nombre d’échevins de Saint-Mihiel. 



INTRODUCTION. 


35 


il se rapporte (vin e -xn e siècles), il nous reste d’assez nom¬ 
breuses chartes, sans compter le précieux cartulairedel’ab- 
baye. Au contraire, pour la période qui s’étend du xm e 
au xvi e siècle, le plus récent nécrologe (N 1 ) nous fournit 
sur les revenus de l’abbaye, sur le cens des maisons 
et des terres, un ensemble de renseignements, que 
l’on trouverait difficilement ailleurs. Il continue sous 
une forme abrégée l’ancien cartulaire, et il peut suppléer 
en partie, aux registres-censiers. Comme livre de distri¬ 
butions, il renferme des détails assez curieux, tels que 
cette rente destinée à fournir aux novices du couvent 
« ung petit pâté d’ung liart avec une quarte de vin pour les 
abbrever ». 0) Disons enfin qu’un grand fait économique, 
mais déjà mis en-lumière par d’autres documents, appa¬ 
raît dans nos deux nécrologes. On y voit comment le 
vaste domaine territorial de l’abbaye, constitué du vin® au 
xn e siècle par de nobles fondateurs, ne cesse de s’arrondir, 
du xm e au xvi® siècle, par des dons minimes sans doute, 
mais très nombreux, offerts par des roturiers, et qui 
manifestent l’ascension constante de la classe bourgeoise et 
rurale, vers plus de richesse et de bien-être. 

Pour YHistoire de la langue et'celle des noms de personnes 
et de lieux, les deux nécrologes n’offrent qu’un bien faible 
intérêt. On sait déjà que le plus ancien de ces deux textes 
(N 2 ) est rédigé en latin. Les noms de personnes, de forme 
assez archaïque qu’il renferme, peuvent, se retrouver dans 
une foule d’autres documents contemporains. Quant au 
premier nécrologe (N 1 ), rédigé en français, il présente un 
certain nombre de termes spéciaux, qui semblent emprun¬ 
tés au dialecte local ( 2 ). On en trouvera la liste et l’expli¬ 
cation danâ le court Lexique qui termine ce travail. Pour 
ce qui est des noms de lieux, ils sont sans intérêt notable, 

* 

(1) Ci-dessous, N 1 , 6 juin. V. aussi p. 60, une rente « pour avoir des 
fromaiges » pendant l’Avent. 

(2) A noter les formes germaniques : Friderich, Thidrich. Cepen¬ 
dant dans le premier nécrologe, le Bourg (quartier de Saint-Mihiel), 
n’a jamais la forme <r Bourch D si fréquente dans les chartes des 
xiv c -xv° siècles et qui semble reproduire la prononciation locale. 



36 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


sauf ceux qui désignent les rues et les lieux-dits du vieux 
Saint-Mihiel. Il sera toujours utile de recourir au premier 
nécrologe, lorsque l’on voudra restituer la topographie 
ancienne de cette curieuse cité. 

e) Archéologie. — Le premier nécrologe de Saint-Mihiel 
(N 1 ) à la différence du second, n’est pas sans intérêt pour 
l’archéologie et pour l’histoire de l’Art. Il mentionne sou¬ 
vent l’emplacement des chapelles, et des plus notables 
sépultures, et il permet ainsi de reconstituer en partie la 
topographie de l’ancienne église abbatiale. Il montre aussi 
comment, grâce à une série de dons, son trésor et son 
mobilier liturgique n’ont cessé de s’enrichir et de se 
renouveler pendant les xv e et xvi e siècles. A la fin de ce 
travail, un index spécial rassemblera toutes les indications 
relatives aux autels, ornements sacrés, œuvres d’orfè¬ 
vrerie et tombeaux remarquables. 


CONCLUSION 

Il semble à peu près établi, que le monastère de Saint- 
Mihiel a dû posséder jusqu’à la fin du xvm e siècle un ancien 
nécrologe liturgique, dont nos deux nécrologes actuels 
sont la copie plus ou moins fidèle. De ces deux derniers 
textes l’un, que nous avons reproduit intégralement, a été 
rédigé entre 1455 et 1465 environ, pour être continué 
jusqu’aux débuts du xvn e siècle. C’est essentiellement un 
« livre d’anniversaires » complété par un certain nombre 
de notices nécrologiques. 

Quant au second nécrologe, il a été transcrit pour la 
plus grande partie dans le premier quart du xvii e siècle. 
C’est la compilation du premier nécrologe plus ou moins 
abrégé et d’un texte beaucoup plus ancien, puisque sa 
rédaction primitive remonterait au dernier quart du xii c 
siècle. On n’a reproduit et étudié ici, .que cette partie du 
second nérrologe. 

L’ensemble formé par les deux nécrologes de Saint- 



INTRODUCTION. • : ; 37’ 

Mihiel permet de suivre d’une manière ininterrompue l’his¬ 
toire de l’abbaye, depuis sa fondation au vn.i a siècle,: 
jusqu’à sa réforme au xvn e . Malgré de nombreuses 
lacunes, leurs notices forment une spurce de premier 
ordre, pour la série chronologique des abbés, pour celle 
des souverains du Barrois, et pour l’histoire du temporel 
du monastère, jusqu’à l’époque moderne. Par la série des 
donations et fondations qu’ils énumèrent, les deux textes 
; ntéressent aussi le passé de la ville de Saint-Mihiel, et' 
celui de ses plus nobles familles, tandis que par les asso¬ 
ciations spirituelles qu’ils mentionnent, ils touchent à: 
l’histoire des grandes abbayes lorraines. 

La richesse des deux nécrologes en renseignements 
biographiques, économiques ou même archéologiques, ne. 

r 

compense pas tout à fait leur pauvreté en faits historiques 
eu en indications philologiques. Mais un nécrologe n’est 
r écessairement ni une chronique, ni un glossaire. 11 reste, 
que nos deux textes constituent un important document 

d’histoire locale. . . ; 

* * 

Et si l’on trouve leur intérêt général un peu mince, on 
s î rappellera qu’ils concernent un monastère, dont un des 
é.'udits qui le connaissent le mieux disait naguère, qu’il 
'fût « le plus considérable de tout le Barrois et peut-être’ 
u.ême de toute la Lorraine » ( l -. 

I 

* 1 

, J . * 

A. -r RÈGLES SUIVIES DANS LA PUBLIC ATldN DU TEXTE 

P 

i * ‘ * 

1° Nécrologe I. — (a) Le texte primitif est imprimé en 
caractères romains ; les différentes additions sont impri¬ 
mées à la suite en caractères italiques. Un tiret sépare les 
passages ajoutés par dés mains différentes. On a mis 
entre crochets les mots ou parties de mots rétablis par 
l'éditeur. . ; . . ; 

* 

• * ’ - * 1 

.(l) L. Germain, Les noms des rues de Saint-Mihiel (Broch. in-8% 
Nancy, s. d. p. 4). Dans son Voyage littéraire de deux religieux béné¬ 
dictins (Paris, in-4°, édition de 1717, p. 128), Martène dit avec plus 
d’à!surance de Saint-Mihiel : «-Cette abbaye est la plus illustre et 
Pute.des plus anciennes de toute la Lorraine.,. ». 



38 LES NÉCROLOGES DE L* AB BAYE DE SA1NT-MIHIEL. 

(b) L’âge des différentes additions est indiqué d’une 
manière approximative par les dates placées entre crochets 
[fin xv e ], [xv e -xvi e ] etc. 

(c) Les chiffres placés entre parenthèses (1), (2) etc., en 
tête des articles, sont empruntés à la partie du nécro¬ 
loge II, qu’on n’a pas jugé utile de reproduire, comme 
faisant double emploi. Quant aux chiffres imprimés en 
italiques et placés entre crochets dans le corps du texte, 
ils indiquent le foliotage du manuscrit original [l][v°], etc. 

(d) Les notes annoncées par des lettres sont relatives à 
l’établissement et à la critique du texte. Elles reproduisent 
parfois la leçon du nécrologe II (copie de N'). 

2° Nécrologe II. —(a) Des trois textes, qui.constituent 
essentiellement le manuscrit, à savoir : texte A (abrégé du 
nécrologe I), texte B (copie d’un ancien nécrologe dis¬ 
paru), texte C (fusion des textes A et B), on n’a reproduit 
que le second. 

(b) Au texte B, imprimé en caractères romains, on a 
ajouté en caractères italiques, quelques additions intéres¬ 
santes du xvn e siècle (texte D ). 

(c) Les chiffres placés en tête des notices sont ceux des 
jours du mois dans le manuscrit original. Celui-ci n’a 
pas de pagination. 

(d) Comme le texte B n’est qu’une copie assez médiocre 
du xvn e siècle on a pu hésiter sur la valeur respective 
de l’u et de l’n dans certains noms propres. En note, on 
trouvera souvent une leçon meilleure, empruntée à des 
nécrologes originaux delà région. 


B. — BIBLIOGRAPHIE 

1°. — DOCUMENTS 

Abrèrfationv (a) Manuscrits. 

St.-M. 1. Chartes. — Archives de Yabbage de Saint-Mihiel. 

(Aux Archives départementales de la Meuse. Série H) 
234 cartons (classement ancien par lettres simples ou 
multiples). Voir le Catalogue général des Archives de 



INTRODUCTION. 


39 


A 


l’abbaye de Saint-Mihiel en Lorraine (collection Marchand) 
publié par L. Tross, Paris, 1853, in-8. 

— Archives de la Chambre des Comptes du Duché de 
Bar (Aux Archives de la Meuse. Série B.) 

2. Nécrologes. 

Abbaye Saint-Airy de Verdun : 

Bibliothèque de Verdun, ms n° 10. Nécrologe I. 

— — ms n° 11. Nécrologe II. 

Abbaye Saint-Arnoul de Metz : 

Bibliothèque de Metz, ms n° 196. 

Abbaye Saint-Bénigne de Dijon : 

Bibliothèque Nationale, ms. latin 4339. Nécrologe I. 

Ibid., ins. latin 13.872 (copie). Nécrologe II. 

Bibliothèque de Troyes, ms. n° 210. Nécrologe III. 

Abbaye Saint-Clément de Metz : 

Bibliothèque de Metz, ms. n°307. 

Abbaye Saint-Gorgon de Gorze : 

Bibliothèque Nationale, coll. Baluze, ms. 40 (extraits). 
(Edité par Ch. Aimond. B. S. A. L. 1914, p. 76-85). 

Abbaye Saint-Paul de Verdun : 

Bibliothèque de Verdun, ms. n° 12. 

Abbaye Saint-Vanne de Verdun : 

Bibliothèque de Verdun, ms. n° 7. 

Abbaye Saint-Vincent de Metz : 

.Bibliothèque de Metz, ms. 903 (extraits). 

D’autres Nécrologes manuscrits ont été encore consul¬ 
tés pour un petit nombre de références, comme ceux de la 
col égiale Saint Sauveur de Metz (Bibl. de Metz, ms. 
n° 44), de l’abbaye de Senones (Bibl. d’Epinal, ms. 
n° 83), de la cathédrale de Toul (Bibl. Nat. ms. latin 
10.018), des abbayes Notre-Dame et Saint Pierre de Metz 
(Ibid. mss. latins 10.025 et 10.028). 

(b) Imprimés. 

1. Chronique et Chartes de l'abbaye de Saint-Mihiel, édi¬ 
tées par A. Lesort, dans les Mettensia VI (Mémoires et 
Documents publiés par la Société Nationale des Anti- . 
quaires de France), Paris, 1909-1912, in-8, 3 fasc. parus. 


Abréviations; 

A. M. B. 


Lesort. 

Chartes. 



40 


LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SAJNT-MIHIEL. 


2. Nécrologes. 

Abbaye Saint-Maximin de Trêves. Dans les Jahrbiicher 
des Vereins von Altertumsfreunden im Rheinland. tt. 57- 
58 et dans Hontheim, Prodromus Historiæ Trevirensis 
diplomaticæ et pragmaticæ. Pars Posterior (Augsbourg), 
1757, in-fol. 

Abbaye Saint-Vanne de Verdun. Publication partielle 
par H. Bloch, dans le Jahrbuch (Annuaire) de la Société 
d’histoire lorraine de Metz, t. XIV (1902). 

Chapitre de la cathédrale de Verdun. Publié par 
Ch. Aimond, Ibid., t. XXI, 1910 et tirage à part. 

Obituairesdela Province de Sens. Publiés par A. Moli- 
nier et A. Longnon, Paris 1901-1909, 3 in-4°. 


2° OUVRAGES (1». 

Abréviations. 


H. L. 
H. St.-M. 


Gallia. 


Mon. fun. 


Calmet (D. Augustin). Histoire ecclésiastique et civile 
de Lorraine, l re édition. Nancy, 1728, 3 (ou 4) vol. in-fol. 

Dumont. Histoire de la ville de Saint-Mihiel, Nancy- 
Paris, 1860-1862, 4 in 8. 

Id. Nobiliaire de Saint-Mihiel Nancy-Paris, 1864- 
1865, 2 in-8. 

Gallia Christiana, t. XIII (Province de Trêves) Paris, 
1785, in-fol. 

Germain de Maidy(2)(L.) Monuments funéraires de 
l’église Saint-Michel à Saint-Mihiel (Mémoires de la Société 
des Lettres de Bar-le-Duc, 1886). 


(1) Dans le PottiUé de Verdun (t. III, p. 291 et n° 3) l’abbé Gillant 
signale un Ceremoniale Monasterii Sancti Michaelis de Sancto Michaele 
in Lotharingia, imprimé à Toul en 1724. où. étaient mentionnés, dit-il, 
« beaucoup d’autres fondations de messes, de services et d’anniver¬ 
saires, que les religieux devaient célébrer à jour fixe ». Malgré nos 
recherches à la Bibliothèque nationale, aux Bibliothèques de Saint- 
Mihiel et de Verdun, et dans le catalogue du fonds lorrain à la Biblio¬ 
thèque de Nancy, nous n’avons pas rencontré ce précieux cérémonial. 

(2) On trouvera dans les notes, le détail des nombreux articles du 
même auteur qu’on y a utilisés. 



INTRODUCTION. 


41 


Gillant (J. B.) Pouillé du diocèse de Verdun, t. III. 
V irdun, 1904, in-8°. 

M. Grosdidier de Matons. Le Comté de Bar (1033- 
loOl), Bar-le-Duc, 1922, in-8°. - 

(D. Henezon). Histoire de l’insigne abbaye de Saint- 
Mihiel, Toul, 1664, in-8° (sans nom d’auteur) (0. 

L’Isle (D. Joseph de) Histoire de la célèbre et ancienne 
abbaye de Saint-Mihiel, Nancy, 1757, in-4°. 

Molinier (à). Les Obituaires français du Moyen-Age, 
P.iris, 1890, in-8. 

— Bulletin mensuel de la Société d’Archéologie lor¬ 
raine. 

— Mémoires annuels de la Société d’Archéologie lor¬ 
raine. 

— Bulletin mensuel de la Société des Lettres de Bar- 
le-Duc. 

— Mémoires annuels de la Société des Lettres de 
Bar-le-Duc. 

1) Ce volume très rare (il n’existe pas à la Bibliothèque nationale) 
esl mentionné dans le Catalogue du fonds lorrain de la Bibliothèque 
de Nancy, sous le numéro 6.046. 


Abréviations. 

Pouillé. 

H. St.-M. 

B. S. A. L. 
M. S. A. L. 
B. S. L. B. 
M. S. L. B. 



* 



AVERTISSEMENT 


En 1913, l’Académie de Stanislas a décerné un prix Her- 
piu au manuscrit des Nécrologes de Saint-Mihiel sur un 
rapport de M. le Professeur R. Parisot (Cf. Mémoires de 
l’Académie de Stanislas, 1912-1913, et tirage à part). 

Nous tenons à remercier ici l’Académie de Stanislas, 
qui a bien voulu nous autoriser à imprimer notre travail. 
Le manuscrit original figure sous le n° 2132 (1192) au 
Catalogue des manuscrits de la Bibliothèque publique de 
Nancy . Nous n’y avons fait que de légers changements, 
inspirés surtout par l’ouvrage récent de M. Grosdidier de 
Matons sur le Comté de Bar. . 



NÉCROLOGE I 


[1] Ce sont les obbiis de tous ceuls et celles, qui ont 
donnez rentes, censes et deniers à l’église et monastère de 
Saint-Michiel ( a ), tant pour avoir la sainte terre et faire 
leurs services et obiis, comme pour estre participans des 
prières, services et oroisons, qui chacun -jour se font et 
feront ou dit monastère, et le temps de l’année que les diz 
obiis, services et prières se doivent faire en la manière 

qui s’ensuit. 

+ 

Premiers Obiis pour le mois de janvier. 

(1) .( b ) Pour feu de bonne mémoire Poincel 1 ), chastellain 
de Mousson ( 2 3 ), qui a donné au dit monastère quarente 
solz, qui valent trente et deux gros, a pranre sur le hault 
passaige du dit Saint-Mihiel chascun an, le landemain du 
jour de l’an, et cellui jour se doit faire son service — 
ensemble commémoration touz lez jours pour le dit chastel~ 
lain. 

(2) Pour Théodoric (3), conte, fondateur du prioré d’As- 


(a) Au xvn e siècle, ce membre de phrase a été récrit, en guise de 
titre, sur la couverture du Nécrologe. On le lit aussi au dos du manus¬ 
crit. — (b) Le chiffre du 1 er janvier a été ajouté par exception. Il 
manque (avec tout Tarticle) à N 2 . Les chiffres suivants sont aussi 
indiqués dans N 1 , par des notes marginales (Secundo die, tercio die), etc. 

(1) Cité sans autre indication que celle de notre nécrologe dans 
V. Servais : Liste des châtelains du duché de Bar . M. S. L, B. 1877, 
p. 128. Poince est omis dans le travail de M. P. Boyé ( Recherches 
histor . sur Mousson , Pont-à-Mousson, 1892, in-8°), p. 60 et sq* 

(2) Auj, Mousson, Meurthe-et-Moselle, arr. Nancy, cant. Pont-à-Mous- 
son. 

(3) Thierry II, comte de Bar (1 er de Montbéliard) 1092-1105, et non 

_ ■ _ 

pas Thierry I er duc de Haute-Lorraine, comme Font cru Calmet, 
H. L., t. I, cxcm et L. Germain, Mon * Fun 1886, p. 56. Sur la criti¬ 
que de ce passage du nécrologe voir R. Parisot, Les Origines de la 



NÉCROLOGE I. 


45 


menge U), et pour plusieurs autres bienfacteurs et bien- 
facteresses du* dit priorey. 

(3) Pour feu de bonne mémoire Willaume ( 2 ), abbé du 
dit monastère, qui fist acquest de vint solz fors, pour le 
jour de son obiit chascun an, et le jour de la Décolacion 
Saint Jehan Baptiste, vint solz de cense pour pitance; fist 
acquest de deux muidz de soille pour la dicte église, a 
prandre chascun an en la vente du dit Saint-Mihiel. Et se 
reçoivent par l’aumosnier, qui en doit faire du pain le jour 
des Ames, et icellui distribuer aux poures pour Dieu. 
Encoir fonda en partie la chappelle de la dicte aumosne ( 3 ), 
et pluseurs grans biens fist à l’église. Deux cierges. 

(5) [v°] Bertrand Bochot W de Troyon ( 5 ), bourgois de 
Saint-Mihiel, donna à l’église du dit monastère neuf gros 
dix deniers fors de cens bien assis, pour son anniversaire 
chacun an faire ou mois de Janvier. Encoir fonda le dit 
Bertrand ung autre service a faire ou mois de Juillet. Et 
donna le quart d’une maison par indivis, que tiennent 
Jeunot le Brauly ( 6 ) et Pierresson Gehorey de Lahémeix ( 7 ), 
dont pour le quart de la dicte maison ilz payent douze 
gros de cens chacun an. Et fut la dévocion dudit Bertrand 
en faisant- son testament, que le dit service darrain soit 
célébré chacun an ou dit mois de Juillet ou environ, pour 

Haute-Lorraine (Paris, 1909, in-8°) p. 427 et n. 2. Dans son édition du 
Nécrologe de Saint-Vanne de Verdun (p. 150, n. 18), M. H. Bloch a 
également attribué au duc Thierry I er la mention de notre nécrologe. 

(1) Auj. Insming, Lorraine, arr. Château-Salins, cant. Albestroff. Le 
prieuré Notre-Dame dTnsming fut donné à l’Abbaye de Saint-Mihiel 
en 1102. Lesort, Chartes , n° 59, pp. 202 et 203 n. 1. 

(<î) Abbé de Saint-Mihiel de 1295 environ à 1309. 

(3) La fondation de la chapelle de THôpital (Aumône) est du 
24 décembre 1308. St.-M. 3 D. 22. 

(4) Mort en 1431, probablement le 5 janvier (n. st.). Son testament, 
instituant son anniversaire, et daté du 13 janv. 1429 (n. st.), fut lu 
apres ses obsèques le 9 janv. 1431 (n. st.L St.-M., G 13. 

(5} Meuse, arr. Commercy, cant. Saint-Mihiel. 

(6) Cité comme maire de Saint-Mihiel en 1423, 1453,1459 (le Brail- 
lie), Dumont. H. St.-M. III, p.346. Son testament est mentionné dans un 
compte de 1469-1470. St.-M. 607. 

(7) Lahaymeîx. Meuse, arr. Commercy, cant. Pierrefitte. 



46 


LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SAINT-M1HIEL. 


lui, pour Yderon sa première femme et pour Margueron 
Gaulthier, sa darrainne femme. II cierges. Jehan Fyamme 
de Troyon, neveu du dit Bertrand Bochot et Jennette, 
sa seconde femme, ont donné six gros de cens bien assis, 
et neuf francs pour acquester terre, et gisent tout en ung 
lieu, devant Notre-Dame 0). 

(7) Katherine, femme Jehan Parisot ( 1 2 3 4 5 ) de la Haie, 
et ses quatre enfens, dont Didecte, femme Didier Waulte- 
rin est l’une, qui gisent tous devant Notre-Dame, et Men- 
gin de Morvaulx ( 8 ), père de la dite Dideçte, pour ung cha¬ 
cun cinq francs pour leur terre. Wiri de BracettesO), Fran¬ 
çois, filz Simonnin Juliot, Colin Quartier du Bourg, bou- 
chier, Henrion dit la Facte et sa femme, et Husson, filz 
Buvart : XXXVI solz tournois viez. 

(10) Dame Agnès de Metz, femme messire Willaume 
Morpet l & 7 ), chevalier; pour laquelle dame 1 e prieurd’Aman- 
ges ( 6 ï doit chacun an au pitancier, au terme de Noël, 
XX solz qui valent XVI gros de cense, et son anniversaire 
le XII e jour de janvier. 

(11) Gippuinus H) et Haybertus, chevaliers, et Lan- 
zenna( 8 < laïca, ont donné a l’église de Saint-Michiel tout ce 
qu’ilz avoient a Sernay ( 9 10 ) et a Bures 0°), et encor XX solz 


(1) Chapelle du transept, située sous la tour du Nord, Dumont. 
H. St.-M. IV, p. 18. 

(2) Peut-être* Jean Pariset (ou Parisot) qui possédait une maison en 
la Halle de Saint Mihiel, à la date du 8 mars 1438 (n st.), St.-M. H. 
27. 

(3) Morvaux, moulin, commune de Saint-Mihiel. 

(4) Bras-eitte, Meuse, arr. Commercy, cant. Saint-Mihiel. 

(5) N’a pu être identifié. Il s’agit probablement d’un personnage de 
la région de Château-Salins. Agnès de Metz appartenait peut-être à la 
noble famille sammielloise de ce nom. 

(6) Insming. 

(7) N’a pu être identifié, non plus que le suivant. 

(8) On Lancenna, citée en 1089 à propos de la donation d’un alleu 
à Bure. Lesort, Chartes , n° 89, p. 175 et n. 1 

(9) Probablement Sarney, hameau dép. de Vavincourt, Meuse, arr. 
Bar-le-Duc, cant. Vavincourt, V. Lesort, Chartes, n° 60, p. 209. 

(10) Bure, Meuse, arr. Bar-Ie-Duc, cant. Montiers-sur-Saulx. 



NÉCROLOGE I. 


47 


tournois. Christien de Saint Baulsomme ( l ) a donné, sur 
ung estaul en la boucherie, XX solz fors, et sur une mai¬ 
son a la porte a Weilz ( 2 ), XII solz. 

Messire Jehan Waulterin ( 3 ), prebstre, a donné pour 
ses père, mère, suers, frères et bienfaitteurs, X solz, fors: 

Messire Régnault Marchant! 4 ), prebstre, a donné sur 
ung meix en la rue des Champs, V gros. 

[2] (21) ( a ). Le jour de la Sainte Agnès, on doit faire 
l’anniversaire pour feue de bonnè mémoire la contesse 
Sophie ( 5 [б) ). Laquelle donna l’église et prioi'ey de Bar-le- 
Duc a Saint-Michiel, les deux églises en Tirey (®), au 
Pont-à-Mousson, et au couvent de la ville de Berthelem- 
mont ( 7 ). Et pluseurs autres biens fit au dit monastère 
et aux membres deppendans. Et gist desoubz l’autel de 
la Croix ( b ). (Et il doit avoir ) deux cierges. 

(18) Feu de bonne mémoire Robert (**), abbé du dit 
monastère, dont mémoire est en l’ordinaire le jour des 


(а) Dans N â , cet obit, comme le chiffre l’indique, est placé après les 
suivants. — (b) Ibid : En la neffe. En marge : officium mortuorum. 
Januarii pro ci 

(1) Saint-Baussant, Meurthe-et-Moselle,"arr. Toul, cant. Thiaucourt. 

’2) La porte à Wey (ou au gué) au Bourg de Saint-Mihiel, sous le 
château. Dumont, H. St-M., IV, p. 162 et sq. 

(3) Jean Waultrin, curé de Saint-Mihiel, cité en 1411 (1 er déc.) 
St-M. 6 J 3. 

(4) N'a pu être identifié. 

'5) Sophie, comtesse de Bar, de Mousson et de Montbéliard, femjne 
du comte Louis II, morte le 21 janvier 1093 ( Chrort . de Bernold de 
* Constance, Monum . Germ . SS. V 456) et non pas 1092 (Wassebourg. 
Antiquitez de la Gaule Belgicque , Paris. 1549, in-fol. I, f° CCXLV v°). 

[б) Ou Thirey, village auj. détruit, situé au lieu-dit Vitrey (près 
de la ferme Saint-Michel) sur le territoire de Pont-à-Mousson. 

H. Lepage, Les Communes de la Meurthe (t. Il, Nancy, 1853, in-8°), 
p. 551, 

(7) Bathelémont, Meurthe-et-Moselle, aiT. Lunéville, cant. Arra- 
co art, 

'8) Robert, I e " (ou II) abbé de Saint-Mihiel, cité en 1208, Dumont , 

I, p. 73 et en 1209 (Gallia christ., XIII, c. 1278), mort vers 1212. Son 
ohit est au 17 janvier dans le Nécrologe de Saint Vanne. 



48 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

âmes. Obiit XV® Kalendas februarii, et il doit avoir deux 
cierges. 

Loys ' l ), conte, fondateur du priorey de Salone, avec 
toutes les appendences ( a ). 

Jehan ( b ) d’Erise la Grande l*), qui fut homme de 
grant auctorité, receveur général du duchié de Bar et con- 
seillier du prince, en son testament quicta a l’église Saint- 
Michiel une très grosse somme d’argent, que lui devoit 
Hugues de Tillis ( 3 ), abbé de la dite église. Laquelle 
quittence fut une très belle aumosne, et pour faire ung 
bel anniversaire. Le dit Jehan et Arembourt, sa femme, 
gisent a Saint- Maxe de Bar W. 

Erard de Maisey (^, chevalier, donna demi muyd de 
molture. Clémence de Mousson, Jehan Hennelot, cuisenier 
du couvent et Katherine, X solz et demei tournois. 

(21) YII° Kal. februarii, trespassa feu de bonne mémoire 
l’abbé Oulric ( 6 ), deux cierges. 

(a) N 3 : Item, de Loys le Débonnaire, empereur, fondateur du 
prieuré de Salonte. — (b) On lit en marge : XVIII 0 die. De 1355 a 
1384. 


(1) Il s’agit en réalité comme l’indique la note c (ci-dessus) de 
l’empereur Louis I er le Débonnaire (-f 20 juin 840), qui donna, le 
24 juin 815j à l’abbaye de Saint-Mihiel le prieuré de Salone (Lorraine, 
arr. et cant. Château-Salins). Lesort, Chartes , p. 60. V. aussi : Le 
Prieuré de Salone, par G* Pierson dansM. S, À. L., 1870. p. 116 et ss. 

(2) Manque aux listes des receveurs généraux du Barrois ( Inoent . 
sornm. des archives départ . de la Meuse, Série B (Paris, 1875, in-4°), 
n° 493 et ss, et Bellot-Herment ( Historique de la ville de Bar-le - 
Duc, Bar, 1863, in-12), p. 462). — D’après le contexte, ce personnage 
vivait dans la seconde moitié du xiv e s. — Erize-la-Grande, Meuse, 
arr. de Bar-le-Duc, cant. de Vaubecourt. 

(3) Hugues de Tüly ou de Telles, abbé de St-Mihiel, cité entre 
1351 environ et 1385. 

(4) Collégiale du château de Bar-le Duc, fondée au x e s., supprimée* 

en 1790. * 

(5) Mentionné en 1224 (déc.) St.-M., J 2, p. 165. 

(6) Ulric (Olry), abbé de Saint-Mihiel, du mois de nov. 1094 envi¬ 
ron au 21 janv. 1117. V. Lesort, Chartes , p. 190, n. 1. Ulric est aussi 
mentionné au 21 janv. dans le Nêcrologe de Saint-Vincent de Metz et 
dans le Nécrologe I de Saint-Airg de Verdun . 



NÉCROLOGE I. 


49 


[1 er févr.] Kal. februarii. Obiit Odo (*) abbas. ( Et il doit 
avoir) deux cierges. 

[t>°] Le XI e jour de ce moix, obiit messire Hubert Labo- 
ron (~) prebstre, curé de Bannonconrt ( 1 2 3 * ) et Doyen de la cres- 
tienté de Sainct-Mihiel, qui nous a baillé trente francz; dont 
on en ait prins et bailler a l'office de ’trézorerie quatre francs 
et quatre gros, pour acquester deux gros de cens, pour mettre 
deux cierges sur sa tombe a son service. Et lez vingt cinq 
francs huitz gros sont au couvent, pour acquester ung franc 
de cens, pour faire son anniversaire chacun an a ce dit jour 
ou au plus prez convenable pour le faire. Et gist devant 
Notre-Dame, devant le piley ou est Saint Coyntin en pointure, 
de la partie de l’atrye W II cierges. [Fin X.V*] 

En ce moix fait on Vung des servicez messire Jehan de 

■i 

l'Aumonsne ( 5 6 7 ), qui ai bailler cent francs pour icéulx et la 
maison qu’il at acquestée a Jehan la Grige dit le Malotel, 
comme il appert par la clause de son testament. Et gist 
devant Notre-Dame, soubz la seconde tombe prochaine,a la 
bécine O) tout en droit luix, sur laquelle tombe doit avoir a 
ung chacun service deux ciergez assignez sur la dite maison. 
Lequel morust le X e de juillet mil IIII e 7///- VY III. Requies- 
cat in pace. Amen ( a ). 

[Fin AT*..] 

01) Obiit Ogerius ( bV , premier abbé de Vieulx Monstier ( 8 L 

CX VF] 

I 

(f.) Addition en marge : II ciergez —10 juillet — VI gros pour pit- 
tance. — (b) Ogericus. N* (31 janv.). 

(1) Odon II, abbé de Saint-Mihiel de 972 environ au 1 er févr. 995. 
Mentionné aü même jour (Kalend . februarii) dans le Nécrologe I de 
Saint-Airy. 

(2) Cité (s. d,) dans le Fouillé (III, p. 458) d'après notre Nécrologe. 

(3 l Meuse, arr. Commercy, cant. Pierrefitte. 

(4/ L’Atrie ou cimetière. V. Dumont. H. St.-M., IV, p. 43 et ss, 

(5) Ne doit pas être confondu, ni avec un personnage du même nom 
décédé pour le 30 mai 1383 (St.-M., B. 1), ni avec le pitancier Jehan 
de l'Aumosne, cité en 1427-1428 (St.-M., 606). 

(6) N*a pu être identifié. 

(7) Bassine ou plus probablement ici Piscine, 

(8) Ogier (f le 31 janv. 740) premier abbé du monastère fondé en 

Mémoires. — Tome 44. 4 



50 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

[3] Obiit ( a ) Domp Jehan Martinot 0), religieux de céans, 
lequel a àcquetté la somme de trente huictz gros et I blanc 
a Voffice de pitencerie, pour faire chascun an son obit de 
vigile, messe et recommandation d’ame, au mog de Janvier, 
environ les Roys. Laquel somme que dessus, il veult que 
deux frans soient distribués es frères, troys gros au trésorier 
pour deux cierges, et six gros pour pitence, le jour du dit obit. 
Le reste est pour Ventretenement du dict office. Priés Dieu, 
qui a son ame face marcu. Amen. 

[XVP] 

[4] Obiis pour le moys de Février. 

Mariette, femme Jenson le mercier (-), et Jehan de 
Xivrey ( 3 ); xvn solz fors. 

Colin Pavon et ses filles, Robert Larget ( 4 ), Thomassette 
sa femme et leurs enfens, leurs pères et mères gisent prez 
du petit aultel non dédiey, devant Notre Dame. Dix solz 
fors de cense. 

(2) Jaquemin le Saint Père ( & ) de Maisey ( 6 ), sa femme et 
Mauljehan, leur filz, gisent prez du dit petit aultel. Et 
donna une bonne faulcie de prey, séant ou ban de Maisey, 
en i’isle, de costé le prey Anceel. 

(3) Jaquemin NoiregouleO), jadis bourgoix et grand cs- 

(а) Ce mot en majuscules ornées. L’obit de Jean Martinot est daté 
du 6 janv. dans N a . 

709 sur le mont Castellion, et devenu un siècle plus tard le prieuré de 
Vieux-Moutier. Auj. la ferme Saint Christophe, territoire de Woinville. 

(1) N’a pu être identifié. 

(2) « Feu Janson le mercier et Mariette sa femme » sont cités dans 
un registre de la pitancerie, vers 1393-1408. St-M. 591. 

(3) Xivray ou Xivray-Marvoisin, Meuse, arr. Commercy, cant. Saint- 
Mihiel. 

(4) Cité dans le registre ci-dessus de la pitancerie (v. 1393 1408) 
St-M., 5 Q 1. Mort ainsi «.[ue sa femme pour 1439-1440. Ibid., 607 
« Recettes de mortuaires ». 

(5) Mort pour le 11 janvier 1449, date de l’exécution de son testa¬ 
ment par son fils. St-M. 4 L 19. 

(б) Maizey, Meuse, arr. Commercy, cant. Saint-Mihiel. 

(7) Cité ainsi que sa femme Jennette Méniant de 1391 à 1412-1413, 



NÉCROLOGE I. 


51 


chevin de Saint-Miel, et dame Jennette Méniant, sa femme, 
ont donné à l’église de céans six gros, pour faire chacun 
an leur anniversaire . ' 

(XV e ) 

\ 

(4) Jehan, bastard de Moncungnys (*), pour et ou nom 

# 

duquel ori reçupt vingt viez florins, pour son anniversaire 
faire deux fois en l’an : c’est assavoir en ce présent moys 

* _ y I 

de Février, et aprez la Saint Jehan Baptiste. 

(5) Guillaume de Tronville^) escuier, donna six gros de 
rente chacun an ( a ). Jacquemin Pinchet ( 3 ), dix solz fors. 
Jehan le borgne, cinq solx ( b ). — 

(6) Noble • homme frère Pierre du Perron W, qui fut 
hermitte de l’Aumosne ( 5 ) Y solz. Et gisent tuit IIII prez 
de l’aultel Notre Dame, devers la piscine. 

(7) Hermengaudus episcopus et abbas, vir scientificus 
II cierges ( c ). ’ 

• [XW1 

(a) Cet obit avait d’abord été écrit sous la forme suivante au f° 2 
(janvier). « Guillaume de Tronville, escuyer, qui nous a doney vi gros 
de censeà Stainville, et doit on faire le premier jour du moix de Février 
son service puis effacé. — (b) L’alinéa n’est pas marqué dans N*. 
— (c) « Hermengaudus, évesque et 3 e abbé de Vieux Monstier, 
d’heureuse mémoire, transporta en ces quartiers le corps du Bien¬ 
heureux] E[vêque] St-Anatole, grand personnage ». 

1 , 
date de la mort de Jaquemin (St-M. L 3-591). Jennette lui survécut 

au-delà de 1425. Elle était décédée pour 1443 ( Ibid 6 F 2). Le 11 sept. 
1422 (Ibid-, N*)» et en 1425, elle avait achevé de fonder en l'église abba¬ 
tiale une seconde chapelle de Saint-Nicolas, dite « Noiregoule ». Sur 
la descendance de ces deux personnages, consulter L. Germain : Armo¬ 
rial des écuyers du bailliage de St.-MihieU par D. Collot ( M.S . L.B. f 
1898, p. 104, n° 245 et n.), 

• (1) Na pu être identifié. 

(2) Possède une maison à St.-Mihicl en 1445 f mars-août) St.-M., 
D 7 et 8. Il meurt vers 1452-1453. Ibid., 606 — Tronville, Meuse, 
arr. Bar-le-Duc, cant. Ligny. 

(3) Ce personnage, clerc juré à St.-Mihiel, est cité de 1334 à 1353. 
St.-M., 12 G, B 1, C 3 (cens). 

(4) N’a pu être identifié. ^ 

(5) L’hôpital. 

(6) Cité veps 772, mort vers 804-805. Sur la translation des reliques 



52 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


(10) Estienne, maire deBures Ol.etMargueron sa femme; 
Wivien, maire de Ribaulcourt ( 2 ) et Eudelecte sa femme, 
et les autres bienfaiteurs et bienfaiteresses des dictes villes, 
douze gros. 

Jacquemette, femme Perrin la Joucte (3), Poincette Fer¬ 
rant (*), Jehanne, et Jehanne Willaume, pour estreesbien- 
faisde la dicte église, donnèrent pour une fois huit francs. 

[v°] (8) Maistre Jaques (â), chevalier, clerc et conseillier 
d’un conte de Bar, fonda une chappelle et obiis en l’église 
parrochial ( 6 ) de Saint Mihiel, plusieurs autres gros 
obiis en l’église de Bar la Ville ( 7 J, de Saint Maxe et de 
Saint Pierre ( 3 ). Et donna au monastère Saint Michiel 
cent livres, pour acquester terres; et avecques ce, vingt 
cinqsolz depetis tournois viezde rente, sur une maison ou 
Bourg du dit Saint Mihiel. 

(9) Hilduimis ( 9 ) fust abbé en l’année huict cens XXIIIW. 

[X Vï) 

(11) Feu de bonne mémoire Thiébault ( 10 ) conte de Bar 

(a) Obiit 843 (N J ). 


de St-Anatole, évêque de Cahors, par cet abbé, voir la Chronique de 
Sl-Mihiel, Ed. Lesort, p. 7, et sur son double titre d’évêqueet d’abbé 
v. Dumont, H. St-M.,1, p.10. 

(1) Bure, Meuse, arr. Barde-Duc, cant. Montiers-sur-Saulx. 

(2) Ribeaucourt, id. 

(3) Cité entre 1393 et 1408 environ, à propos de sa maison. St-M., 
5Q1. 

(4) Peut-être parente de Buenon J. Ferrant, cité en 1391. Dumont, 
H. St-M., I. p. 106. 

(5) Il s’agit peut-être du chevalier Jacques d’Autrèche, châtelain de 
Bar en 1339, au temps du comte Henri IV (1337-1344), bienfaiteur des 
différentes églises de Bar-le-Duc, mort pour 1364 (V. Servais : Les 
Châtelains de Bar, M. S. L.\B., 1877, p. 124 et ss.). 

(6) L’église St-Eti enne, au bourg de Saint-Mihiel. 

(7) L’église du prieuré Notre-Dame de Bar-le-Duc, dépendante de 
.Saint-Mihiel. 

(8) La collégiale Saint-Pierre de Bar-le-Duc, fondée en 1315, suppri¬ 
mée en 1790. 

(9) Abbé de Saint-Mihiel de 823 ou 825 à 840-841. 

(lQ)Thiébaut I er , comte de Bar en 1191 et de Luxembourg en 1197, 



NÉCROLOGE I. 


53 


et de Lucembourg, donna a l’église Saint Michiel, le saul- 
naire de Saint Mihiel, rendit a la dicte église les molins 
de Morvaulx (b, et donna deux fours, séans ou Bourg 
du dit Saint Mihiel. Et trespassa II 0 ydus februarii ( a ). 

Cellui jour doit on faire service en Chappitre (et doit 
mons r l’Abbé bone pittence, comme il appert par Vordinare 
_ IIII ciergez) 

[Fin X V e ] 

i 

(12) Bonne de Bar ( 2l , contesse de Liney et de Saint- 
Pol, donna pour son anniversaire quarente francs. 

Girart de Gimelcourt ( 3 ), V solz; Abillon du Terme (**), 

deux solz; Jennette, femme Henrion Soûler, deux solz; 

* 

Nicolas Rouier et Willaume de la Haie ( 5 ), fèvre, Y solz 
fors. 

(13) Marguerite de Fains ( 6 ), Katherine sa fille et 

I 

J 

(a) Gist au Chapitre. Celebratur ofïïcium mortuorum pridie idus 
februarii (N 2 ) (10 févr.). 


mort le 12 févr. 1214 (n. st.). La donation des fours et moulins de 
Saint-Mihiel porte la même date (Févr. 1214). St-M. J 2. Sur sa sépul¬ 
ture au chapitre de l’abbaye, voir ci-dessus note a, et sur sa vie con¬ 
sulter M. Grosdidier de Matons, o/>. cif., pp.202-239, et surtout, p. 232 
et l’étude de l’abbé L. Jehet dans M\ S. L. B., 1900, p. 185 et ss. en 
rectifiant la date de sa mort (p. 215) : 12 févr. au lieu de 2 févr. 
V. L. Germain, Observations relatives à Thiébaut I er (M. S. L . B . 1901), 
p. 263, citant notre Nécrologë. Le Nécrologe de Gorze donne aussi la 
date du 12 février. 

(1) Morvaux, moulin, territoire de St-Mihiel. 

(2) Troisième fille du duc Robert de Bar, épouse, en mai 1393, à 
Saint-Mihiel, Waleran de Luxembourg, comte de Ligny et de S 1 Pol 
(V. Servais, Annales du Barrois, Bar-le-Duc, 1867, in-8°, t. I, 
p, 199). En 1418 (21 nov.) elle rend une sentence relative aux biens 
de la chapelle St-Eloi, en l’église paroissiale de St.-Mihiel. Son testa¬ 
ment est daté de 1436. Calmet, H. L. I, p. cxcvm. 

(3) Gimécourt, Meuse, arr. Commercy, cant. Pierrefitte. 

(4) La rue du Terme, au Bourg de Saint-Mihiel. 

(5) La Halle, quartier de St-Mihiel,V. Dumont, H. St-M., IV, p. 189 
(Topographie). 

(6) Meuse, Arr. et cant, Bar-le-Duc. 



54 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

Mabille; Jehan (*) bailli de Saint-Mihiel; pour tous XX 
solz 

(15) Pour pluseurs hommes et femmes de Loupmontl 2 ) 
desquelz l’église Saint-Michiel a pluseurs rentes et censes 
au dit Loupmont, c’est assavoir : sur le four Caulrée, 
sur ung jardin, sur vignes, sur terres arables ét sur prez; 
tout appartenant a la pissonnerie; et montent icelles rentes 
a III frans. 

(16) Messire Raoul (3), prebstre, curé de Bovieules, 
donna VIII florins de Florance, pour acquester terre pour 
son anniversaire. Jennette, femme le Courot de la HaleW, 
V. solz. Le curey de Xivreyl 5 ), Perros de Mescrignes (6) 
et sa femme, IX solz fors. 

[5] (22) Octavo Kal. Marcii, obiitfeu de bonne mémoire 
mons\ l’abbé Jehan de Cheminot ( 7 ) qui acquesta avant 
qu’il fust abbez ung disme, qu’on dit le disme Dorin (8), 
a ung nommey Jeha'n Dorin, et en paya XL escus, comme 
il appert par les lettres du dit acquest. Et ordonna le dit 
abbé, que aprez son trespas, le dit disme fust a tous- 
jours mais au couvent, pour faire son anniversaire deux 
fois chascun an, et icellui disme lever par le pissonnier de 
l’église, pour le distribuer en argent a ceulz qui seront 
aux services de vigiles et de messes. Et gist prez du 
sacraire II cierges. 


(а) Dit a présent la vieille sacristie N 3 . 

(1) Probablement Jean de Condé, bailli de Saint-Mihiel en 1340, 
(Dumont, o/>. c//., III, p. 133), cité dès 1332, St.-M. 3 K 3. 

(2) Meuse, arr. Commercy, cant. Saint-Mihiel* 

1 (3) Manque à la liste du Pouilléy III, p. 761. — Boviolles (Bovieulles), 
Meuse, arr Commercy, cant. Void* 

(4) Peut-être Jean Courot mentionné comme bienfaiteur de l’abbaye 
dans un inventaire (s. date), St-M. L 1. 

(5) Xivray-Marvoisin. 

(б) Mécrin, Meuse, arr. et cant. Commercy. 

(7) Jean de Cheminot ou de Cheminon, abbé de Saint-Mihiel en 
1322, -[- le 22 févr. 1333 (n, st.). 

(8) Sur la dime Dorin, achetée par l’abbaye à Jean Dorin, écuyer 
de l’abbé, V. Dumont, H. St-M., I, p. 92 et sq. 



NÉCROLOGE I. 


55 


(25) Mémoire de faire encor en ce moix ung service, pour 
frère Logs Portier U), prieur de Bar , a cause de la maison 
qu’il nous a donné, cituè on Bourg du dit Bar ( 2 i, et la 
grainge joingnant a icelle. 

[X VI e ] ' 

(2k) La Rognne Yoland * 3 ), qui trespassa de ce monde le 
XXIIII e jour de ce moix de Février mil ////* IIII X * et troix. 
Auquel jour nous devons faire son service sollemne de troix 
haultez messes et vigillez, pour lequel le duc René , son filz ( 4 ), 
a donné a l’esglise le redime de Billée que on appelle le 
disme Sainct Morise, comme il appert par les lettres du don. 
Et doit mons’ l’Abbé paier cellug jour a ses frères le dict 
service et faire bonne pitence a iceulx. 

[Fin X V e ] 

(26) En ce présent mogs, sommes tenuz faire par chacun 
an ung obit a l’intention de domp Claude Gallereg ( 6 ), reli- 


(1) Louis Portier, mentionné en 1448 comme infirmier, et en 1450 
comme prévôt-moine de Saint-Mihiel (St.-M., 601) devient prieur de 
Bar-le-Duc en 1460, et se démet de sa dignité en cour de Rome en 1480 
[Pouillé, II, P* 15). Son décès (v. ci-dessous, 10 mai) est mentionné dans 
les comptes de 1481-1482 (Infirmerie) St-M. N. 1. Les comptes de 
1467-1468 ( ibid , f 607) indiquerit déjà la fondation de son anniversaire 
avec deux services. 

(2) Cette maison située rue du Bourg à Bar-le-Duc, en face de la 
commanderie de St Antoine, avait appartenu à Jean Le Poix. St.-M., 
comptes cités de 1481-1482. 

(3) Yolande d’Anjou, née en 1426 du roi René I er , duc de Lorraine, 
de*Bar, d’Anjou, etc., épouse en 1440 Ferri II, comte de Vaudémont, 
meurt le 24 février 1484 (n. st.). Calmet, H. L. I, p. clxxiii, tout en 
citant notre Nécrologe, place la date de cette mort successivement le 
21 février 1482 et le 22 février 1483 dans la même colonne. 

(4) René II, duc de Lorraine et de Bar (1473-1508). Il fonde l’anni¬ 
versaire de sa mère, le 27 avril 1484 — St.-M. 3 K. f° 13, L 1, f° 15 
(mention). 

(5) Bislée, Meuse, arr. Commercy, cant. St.-Mihiel. 

(6) Cité en 1524 comme pitancier de l’abbaye (St.-M. G. 22), en 
1531-1532 comme pissonnier {Ibid, 602) et en 1545 comme officier con¬ 
ventuel (Dumont, H. St.-M., I, p. 214). Cette môme année (1544-1545) 
les comptes de la pitancerie indiquent une distribution de 2 f « pour 
l’obiit Domp Claude Gallerey », St.-M. t 607. 



56 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


gieax de céans, de vigille et haulte messe de Requiem avec 
recommandation dame . Et pour ce faire, at acquesté deux 
frans de cence a l’office de pitancerie. Et s’en doit distribuer 
au (sic) frères qui assisteront dixhuict gros par le pitancier. 
Et serat tenuz le trésorier mestre II cierges < a ) devant le grant 
autel, durant les dites vigille et messe, et aux deux aultres 
obitz sy après mis, es moys de jullet et octobre. Et pour ce 
faire, le dit domp Claude at acquesté IX gros a Bannoncourt 
pour l’office de trésorerie, comme appert par les letlrez sur ce 
faictes, 

[X VI e ] 

(19) [V°] Obiit le XIX e jour de Febvrier mil IIII e nouante 
et troix, damoiselle Ysabel d'A'utreville ( l ), jadis femme de 
feu noble homme Colin de Moncel, escuyer. Laquelle a donné 
au monastère de Sainct Michiel de Sainct Mihiel tous les 
prés, quelle auoit a elle, appartenons par succession de feu 
Parisot de la Haie (2),' son père, séant au ban de la Croix 
sur Meuse (3), portons contre Wary de Metz V) et Jehan, frère 
du dit Wary, sez nepveus et contrepartitionniers avec la 
ditie Ysabel; contenant la part de la ditte Ysabel quatre 

(a) En marge : « deux cierges ». 


(1) N'a pu être identifiée, non plus que son mari Colin de Moncel, 

sur lequel se tait le Nobiliaire de Saint-Mihiel rédigé par Dumont. 

M, L. Germain (Mon. Fun., 1886, p. 106, n. 1) trompé par un résumé 

du même Dumont, a cru que C. de Moncel était fils de Parisot de la 

Halle; il pense que ce même personnage appartiendrait à la maison de 

» 

Moncel (auj. Moncelle) les-Marchéville, Meuse, arr. Verdun, cant. de 
Fresnes-en-Woëvre. 

(2) Parisot (ou Pariset) de la Halle fait son testament en faveur de 
l’abbaye le 1 er nov. 1433, lequel est vérifié après sa mort le 10 déc. 1433 
(St.-M. 2 T. 1, orig.). Il épousa successivement Jehanne, puis Margue¬ 
rite, qui lui survécut, et en 1438 un document cite sa fille Pâquette 
(St.-M., im). 

(3) Lacroix-sur-Mcuse, Meuse, arr. Commercy, cant. Saint-Mihiel. 

(4) Fils de Mathieu de Metz (-{- 1505) devient en 1497 (11 avr.) 
« maréchal et écuyer tranchant » de l'abbé de Saint-Mihiel, fonction 
dans laquelle son fils Biaise de Metz lui succède en 1547, 9 mars 
(a. st. ?) (D. de l’Isle, H. St.-M., pp. 191 et 211). Sur la noble famille 
de Metz, v. Dumont, NobiL de Saint-Mihiel, I, p. 92 et ss. 



NÉCROLOGE I. 


57 


« 


%■ 

faulcies et demie ou plus. Pour et afjin que chacun an deux 
foix a tousjours maix soient célébrées deux messes haultes 
anniversaires, avec vigiles, l’une au jour XI X‘“ e de Febvrier, 
et' l’autre des dites messes au jour XII e de Septembre, pour 
le salut de son ame et dez parens et amys et bienfocteurs 
d’ycelle. Et sera tenus le trésorier du dit monastère a chacune 
messe et vigile, mettre deux cerges (sic) sur la tombe d’icelle 
damoiselle, laquelle gist devant Nostre Dame, a la partie de 
là chapelle des Menyantz Et pour ce aura le dit trésorier 
quatre gros sur les dits prez. Et avec ce sera participante de 
tous les suffrages et oroinsons et bienfaictz du dit monastère 
— II ciergez. 

[Fin X V e ] 


(17) Obiit messire Woyrin de Rutz jadis curé de Ren- 
zière, lequel nous at donné une faulcie de prey, on ban des 

ï 

Heures $), séante en Rambehaye, pour chascun an faire son 
anniversaire de vigille en messe de Requiem en se présent 
moy. Priés Dieu pour luy. Amen. 

L XV/ 1 2 3 4 * * * 8 ]. 


1 [mars] [6‘] Vénérable, noble et religieuse personne, domp- 

Pierre de Saint- Vincent (*) recteur en la Faculté de saincte Théo- 

* 

logiez religieulxprofex de céans et prieur de Salone, aagé de 
trente six ans oaenuiron . Considérant Vinstabilitê de la vie hu¬ 
maine, et quil nest rien plus certain que la mort , et plus incer- 
tainque Y heure d'icelle, désirant participer aux dévotes prières 


(1) Ou de Saint-Nicolas, dans le bras nord du transept de l’église 
abbatiale. 

(2) Warin de Rupt-devant-Saint-Mihiel, appelé encore de Fresnes- 
(au-Mcuit), curé de Ranzières, habitait Saint-Mihiel en 1511, était mort 
avant le 4 mai 1517 (St-M. F 15, J. 24)* Le Pouillé (III, p. 430) qui le 
cite comme curé de Ranzières dès 1500 ou environ, place seulement sa 
mort en 1530. 

(3) Les Kœurs, Meuse, arr. Commercy, cant. Pierrefitte. 

(4) Mort en T598, à l’aumonerie de St-Mihiel (D. de l*Isle, H. St.-M., 

p. 237). Il fut le dernier prieur de Salone (H. Lepage, Les communes 

de ta Meurthe , II, p. 508).Nous ne savons de quelle faculté de Théolo¬ 

gie il fut recteur. Son nom n’est pas cité dans l’histoire de Y Université 

de Pont-à-Mçiisson, par 1 abbé E. Martin (Nancy, 1891, in-8°). 



58 LES NÉÇROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

de nostre monastère, ou il a prins l’habit, et espère, Dieu aij- 
dant, y estre inhumé, meu de pitié et dévotion, nous a donné 
pour Dieu et en aulmosnela somme de quatre cens soixante 
et quinze francs en escuz sol ( a ), pour acquester trente trois 
frans trois gros de rente chacun an, à raison de sept frans 
pour cent, selon l’ordonnance et permission de nostre Souve¬ 
rain Seigneur. Pour estre célébré en l’église de céans son an¬ 
niversaire, en la manière que sensuyt. Premièrement, ung 
jour le plus commode durant l’octave de la feste des benoistz 
apostres Sainct Pierre et Sainct Paul, a heure de deux heures 
après midy, se chanteront les vigilles solempnellement et a 
nottes, avec coreaulx revestu de chappe et Libéra, comme on 
a de coustume les chanter le jour feste de Toussaint. Le lende¬ 
main, la messe des Trespzssez adyacre, soubz dyacre et cor- 
reaulx, avec les obsecques. Et après Subvenite, on chantera 
*Libéra iuxta est miserere Creator. Après la mort du dict 
sieur, le dict anniversaire se célébrera a tel jour que celluy 
de son décez. Et se fera la distribution par le commis en 
l’office de pictancerie, comme s ensuyt: Pour les pauvres, deux 
frans. Pour la distribution des messes, vingt frans. Pour 
les novices, dix huici .gros. Pour les sonneurs, dix huict gros. 
Pour [d°] grâces, quatre frans. Le trézaurier fournira deux 
cierges sur l’aultel et quatre sur la byère, et aura, tant pour 
luy que son clerc, trois frans. Pour les peines de celluy qui fera 
la distribution, neuf gros. Et les six gros, qui resteront, seront 
pour l’entrelenement de l’office. Le dict sieur de Sainct Vin¬ 
cent supplie Messieurs vouloir accepter sa dévotion, ayant 
bonne espérance qu’à l’advenir fera encores quelque chose 
davenlaige, selon que Dieu luy en fera la grâce. 

J 

[7] Obiis pour le moys de mars . 

(2) Jehan de Brueulles W, bourgois de Saint-Mihiel, 
donna sur une maison séant en la Haie, en la rue du 

(a) Sans signe d'abréviation; peut-être pour <( soleil ». 


(1) Jean de Brieulles (Bruelles) est cité en 1401 (mai-octobre) et en 



NÉCROLOGE I. 


59 


Saulcis (*), XV sols fors de cens bien assis, qui valent unze 
gros et ung blanc. 

(3) Henry de Saint-Quentin ( 2 ), bourgois de Saint-Mihiel 
et conseillier du prince, donna vingt frans en or de quoy 
on a chacun an XV gros de cense. 

(h) Jehan Chreslien (3) et Jehanne sa femme ont donney 
XVI bichels de froment chacun an, comme il appert par 
lettrez, pour faire chacun an ung service pour leur salut, 
et dez âmes de feu Jehan Maulbrun l 4 ), leurs pères, mères, 
et gist darrier le cuer, devant la Notre Dame de Pitié. — 
L’an mil IIIP III1 XX et VI. 

[Fin X V e ] 

Feu de bonne mémoire Henry de la Rappe ( 5 ), jaidis 
abbé du dit monastère, donna quarente escus pour acques- 
ter cense, pour son anniversaire chascun an. Ettrespassa 
VI Kal. Marcii, anno Domini M° CCCC VII 0 , II ciergez. 

Messire Cugne de Xivrey ( 6 ), curé de Chaillon, donna 
cinq solz. Le Rouyer de La Chaulcie et sa femme, XV 

solz, qui valent XII gros de cense. Marion la Béguine, 
XII solz fors. 

(5) Le sire Gaulthier de Keure ( 8 ), chevalier, pour cui 


1408 (mai) St.-M. 3 K 2, C 20 et 2 X 3. Il est mort le 22 juin 1409, 

époque où Herbillon, fils de feu J. de Brieulles est mentionné. St.-M. 

E 16 — Brieulles, Meuse, arr. Montmédy, cant. Dun. 

* 

(1) La rue du Saulcy longeait le côté nord de la Halle. 

(2) Cité vers 1393-1408 et en 1413. St.-M. 5 Q 1 et 3 G 1* 

(3) Les personnages de ce nom sont assez nombreux dans l’histoire 
de Saint-Mihiel, à partir du xvi e s. 

(4) Le surnom de Maulbrun apparaît en 1338 (Herbillon dit Maul¬ 
brun) St.-M. M 2 et en 1391 (J. Maulbrins) Dumont, H. St.-M., I, 
p. 98. 

(5) Abbé de Saint-Mihiel en 1387, mort d’après notre nécrologe le 
25 février 1408 (n. st.) et non pas le 19 février 1407, comme - l'affirment 
tous les auteurs ( Pouillé> Gallia , Dumont, H. St.-M., I, p, 147). 

(6) Cugne de Xivray-Marvoisin, curé de Chaillon (Meuse, arr. Com- 
mercy, cant. Vigneulles) probablement au xv c s., manque à la liste du 
Pouillé , III, p. 667. 

(7) Lachaussée. Meuse, arr. Commercy,.cant. Vigneulles. 

(8) Vers 1208-1213, Dame OdadeKœur fait un don à l’abbaye pour 



60 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


Richier son filz donna a la dite église tout ce qu’il avoit a 
Donceverien (». 

(7) Jean Blainpoix, ( 2 ), jaidis chambellain de Mons r 
l’Abbé du dit monastère, qui gist darrier le cuer, devant 
son miliaire, prez de l’eau benoite ( a ), acquesta pour son 
anniversaire XVIII gros de cense bien assis. 

(8) Jaquemin Mengant (3) at donné a l’église de céans 
VI gros de cense 

[Fin XV e ] 

(9) ( h ) Messire Girart de Buillonville W, aumônier, 
donna XVIII solz, pour son anniversaire, et gist ou Mai- 
zel £). 

(10) Frère Jehan de Dongieux (6), jaidis prévost 
moimie et depuis aumosnier du dit monastère, donna 
au couvent pour acquester cense, pour avoir des fromai- 
ges ou dit couvent, pour au long du temps des Advens» 
XL frans. 

(a) N 5 ajoute (7 mars) : « qu’est proche du haut de la tombe de 
feu M. Bousmard ». — (b) Cet obit se trouve à la fois au 6 et au 
9 mars dans N 2 . 


le salut des âmes de Gauthier et de Richer (Richier) chevaliers (St.-M. 
J 2, p. 268), Kœur-la-Grande et — la Petite, Meuse, arr. Commercy, 
cant. Pierrefitte. 

(1) Dompcevrin, Meuse, arr. Commercy, cant. Pierrefitte. 

(2) Il y a deux personnages de ce nom, dont l’un vivait au xiv® siècle 
et l’autre au xv c . Il semble que le chambellan Jean Blainpoix était mort 
pour le 24 janvier 1450. St.-M. 3 K 1. 

(3) Fils de Jean Meniant (Menyant), cité 1445 (7 oct.) St-M. 6 F. 2. 
Voir ci-dessous, la généalogie de sa famille. 

(4) N’a pu être identifié, Bouillonville, Meurthe-et-Moselle, arr. 
Toul, cant. Thiaucourt. 

(5) Ce lieu-dit n’est pas signalé par Dumont (H. St-M.. IV, p. 145 et ss. 
Topographie, et p. 43, cimetières). Peut-être s’agit-il de la léprose- 
rie de Sainte-Agathe, qui avait un aumônier et un cimetière pour les 
malades (mésel, mêsellerie) V. Dumont, op. cil., p. 84. 

(6) Cité en 1425 et en 1427-1428. St-M. S 2 et J 2 pp. 12, 14. Le 
prévôt-moine de St-Mihiel était le chef de la justice avec juridiction 
réelle et personnelle sur les sujets de l’abbaye. Sur le détail de ses 
attributions voir Dumont, H. St-M.,III, p. 120 et ci-dessous, Lexique . 



NÉCROLOGE I. 


61 


(11) Messire Jaques de Tronville (*), jaidiz prieur de 
Saint-Thiébault ou fuerbourg ( 2 3 4 5 >, donna vingt frans. Deux 
cierges. 

(13) [v°] Girart de Chavoncourt (3), Mariette sa femme, 
le gros Jehan leur filz, et les enfens Jennin de Cha¬ 
voncourt W et leurs -ancestres, gisent en l’attrie du dit 
monastère, devant la tombe eslevée. Et le dit Jennin, 
Marguerite sa femme et messire Husson leur frère, qui 
fut trésorier d’icelle église, gisent devant l’autel Sainte 
Katherine. XXV solz. 

(19) Colin de Condey (°), bourgois de Saint-Mihiel, 
X solz. Dame Ydée. 

(14) ( a ) Colin Gervaise ( 6 ) de Troyon, qui gist devant 
Notre Dame,X solz de cense. 

* (15) Arabie, femme Berthremieul de Joyey ( 7 ) XX solz. 

(16) Nota de messire Guillaume de Coursellez ( 8 ) curey 

(a) L’alinéa n’est pas marqué dans N 1 - 


(1) N'a pu être identifié. On trouve Henri de Tronville, aumônier 
en 1352, et Jean de Tronville, infirmier de l'abbaye en 1461. St-M. 
H 17* 601. 

(2) Le prieuré Saint-Thiébaut, près de la porte du même nom, au 
faubourg de Saint-Mihiel, abandonné aux Minimes en 1598, Pouillé. 
III, pp. 296 et 330. 

(3) Cité en 1391 (Dumont, H. St-M.,1, p. 105) vers 1408(St-M. 5Q 1) 
enfin dans les « mortuaires » de 1413-1414, avec « le grant Jehan » 
son fils. Ibid., 607. — Chauvoncourt (Chavoncourt), Meuse, arr. Com- 
mercy, cant. Saint-Mihiel. 

(4) Jennin de Chauvoncourt est cité comme clerc-juré et tabellion 
en 1435, comme « tainturier, bourgeois de Saint-Mihiel » en 1438 
(8 mars. n. ’st.)l Marguerite sa femme est morte pour 1438-1439 
— St-M. H. 26-27, 4 G 3, 6 O 7. 

(5) Cité en 1349 (14 janv. n. st.) St-M. Z 1. En 1399, il est encore 
question de « la grange Colin de Coudé » Ibid., 6 G 1 — Coudé, 

Meuse, arr. Bar-le-Duc, cant. Vavincourt. 

« 

(6) Cité dans les « mortuaires » de 1438-1429 (comptes de la 
pitancerie) St-M. 6 0 7. 

(7) Jouy sous-les Côtes, Meuse, arr. et cant. Commercy. 

(8) Guillaume Bertrand, dit de Courcelles-en-Xaintois (auj. Cour- 
celles, Meurthe, arr. Toul, cant. Colombey) fait son testament le 
12 oct. 1469, est décédé pour 1470 (25 juill.) St-M. H. 33 et 34. 



62 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


de Gymelcoart (*), ung service en ce moix icy et tant en 
septembre. Et gyst an degrey de la chapelle des Abbez (2) 
de la partie du Sacraire. 

[XVI e ] 

(17) Hadegaudus ( a ) abbas ( 1 2 3 ), electus anno ultimo Lndo- 
vici Pii. 

Colette, femme Jehan Pavot, Alison de Manonville ( 4 ), 
Ancillon de Nonssart ( 5 ) et Haulviette sa femme : trois 
solz tournois. Harbillon de Warnéville ( 6 >, Mengeart sa 
femme; Mariette la Couseresse de Nonssart ( 7 >; Hullon de 
Lahéville ( 8 9 10 ): VII solz tournois. 

(18) ( b ) Joffroy le Lombard ( 9 ), qui donna chacun an 
un reix de froment a Signeules ( 1(î ). 

(19) Alixandre le bouchier ( ll ), sa femme et pluseurs 
leurs ancestres, gisent devant Saincte Marguerite et en 
l’Atrie ( 12 ) : XXV solz fors. 

(a) Cet abbé est nommé deux fois dans jY 2 : le 17 mars (Hadegandus) 
et le 21 mars (Aderandus) — (b) L’alinéa n’est pas marqué dans N 1 . 


(1) Gimécourt. 

(2) La chapelle des abbés occupait le bras méridional du tran¬ 
sept, vers l'abbaye. 

(3) Hadegaud, abbé de Saint-Mihiel. élu vers 840 (d’après le Nécro¬ 
loge), cité en 844, mort en 861. Dumont, H. St.-M., I, p. 284. 

(4) Menonville, écart de Chauvoncourt. 

(5) Il est cité, à propos de sa demeure à St. Mihiel, en 1376 
(30 juin), et entre 1393 et 1408. St. M. 3K1, 5 Q 1- — Nonsard, Meuse, 
arr. Commercy, cant. Vigneulles. 

(6) Varnéville, Meuse, arr. Commercy, cant. Saint-Mihiel. 

(7) Nonsard, Meuse, arr. Commercy, cant. Vigneulles. 

(8) Lahayville, Meuse, arr. Commercy, cant. St.-Mihiel. 

(9) N’a pu être identifié, mais les documents parlent souvent des 
Lombards de St.-Mihiel et de « la maison qui fuit les Lombars et sôr 
les piliers... )> (1413). St.-M., 3 G 1. 

(10) Seigneulles, Meuse, arr. Bar-le-Duc, cant. Vavincourt. 

(11) Cité en 1391 (Dumont, H. St.-M., I,p. 105), en 1399 à propos de 
son état {stallum Alexandri carnificis ), dans un compte de 1393-1408 
environ, avec sa femme Marguerite, paraît être mort avant 1413 
St.-M. 6 G 1, 5 Q 1, 3 G 1. 

(12) L’emplacement de l’Àitre ou cimetière correspond à la cour 
actuelle du collège (ancienne abbaye), Dumont, H. St.-M., IV, p. 27. 



NÉCROLOGE I. 


63 


(20) L’an mil CCCC soixante et VII, frère Nicolle 
d’Amance O), prieur de Salonne, donnât au couvent, pour 
estre es bienfaiz et oroison de l’esglise, la somme de soixante 
frans, et aussy pour avoir le pareille service, que ont ait 
acoutumez de faire pour nos frèrez en l’esglise, après leur 
l'raspas. Et pour lez soufraige et prières, que on fait jusque 
au trentiesme jour après les dits traspas. 

[Fin X V e ] 

F 

' k 

(25) [5] Messire Jehan Griffonnet, alias le Célerier. chap- 
pellain de la première chappelle Menyent (2) a donné ung 
franc de cens sur certains preyz, comme il appert par leitrez. 
Et sont les dits preyz situez ou ban de Senonville (3), que 
tiennent lez hoirs du dit Griffonet de Chaillon. Et sommes 
tenus chacun an faire ung service a son intention. —Et gist 
en la chapelle des dits Menyanz. 

[Id .] 

(26) Obiit vénérable et religieuse personne domp Thiéry 
Minety ^ jadis prévost moinne de Condé ( 5 ), lequel nous'' at 
donné troys centz frans, desquelz . sont estés acquettez XV 
frans de rente, pour faire la fondation qui s’ensuit. Première, 
tous les vendredis de l’année se dict une messe de la Croix 
et Passion Nostre Seigneur, pour laquelle se distribue six 

4 

4 - 

(1) Nicole (ou Nicolas) d’Amance, prieur de Salone, est cité en 
1446, G- Pierson, Le Prieuré de Salone , dans M. S, A. L. 1870, 

p, 12, 

(2) La première chapelle Saint-Nicolas, fondée vers 1395 par Jean 
Meniant^de St. Thiébaut-sous-Bourmont. S,-M., 6 E 1 et L 3, f° 91. 

• (Inv.), 

(3) Meuse, arr. Commercy, cant. Vigneulles. 

(4) Cité comme infirmier de l’abbave, de 1479 à 1491, comme pis- 
sonnier en 1494, comme prévôt-moine de Saint-Mihiel en 1496 
(Thiéry Minet) enfin comme aumônier en 1513-1514 (St.-M. 601,602, 
604). Son anniversaire est mentionné en 1543-1544 (/ btd 607), On ne 
peut l’identifier avecThierry Minet, prieur deBaren 1447-1449, d’après 
le Pouillé , II,, p. 15. 

(5) Le prévôt-moine de Condé-en-Barrois, était comme le prévôt- 
moine de Saint-Mihiel, à la tête de la seigneurie foncière, et de la jus¬ 
tice moyenne et basse. 



64 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

frans VI gros, et pour le luminaire VI gros. Item, pour la 
messe de Sainct Joseph, le XIX de Mars, qu’est fondée a son 
intencion, se doivent distribuer deux frans pour les frères 
assistantz. Item, pour le service de la Visitation Nostre-Dame, 
fondé à son intencion, pour la pitence du jour douze gros, 
et pour son anniversaire le landemain XII gros, pour distri¬ 
buer, et pour le luminaire six gros ( a ). 

[F 0 ]. L’an mil IIII C nouante et quatre, obiit vénérable, 
religieuse et discrète personne, frère Claude Bidelli C 1 ), prieur 
claustral de céans, pour lequel sommes tenus tous les ans, le 
troisième jour d’apvril ou lejour plus convenables, faire célébrer 
ung anniversaire de vigilles, haulte messe de Requiem, avec 
les recommandations sur sa tombe, quest en l’entrée du 
cloisire en l’église. Et serat tenus nostre secrétain y mettre 
II cierges. Et pour ce faire, vénérable et discrète personne 
messire Jehan Bidelli ( 2 ) chanoine de Verdun, son nepveu, 
nous at donné deux cent frans, monoyede Barroys, desquelz 
nostre secrétain tous les ans aurat de cens six gros, et le rest 
(sic) sera pour acquester cens et rentes, pour le couvent. 
Anima eius requiescat in pace. 

t [Fin XV e ]. 

(22) Radulphus (3) abbas, electus anno Domini 861. 

[XVI e ]. 

(23) Obiit feu Claude de Laheyville (4), en son vivant 

(a) En marge : « deux cierges ». 


(1) Cité (Claude Bidault, Glaude Bidal) comme infirmier en 1472 et 
1473, comme chambrier, en 1478, 22 juill., comme prieur claustral de 
1481 à 1486 (St.-M., 601, 2034). Son anniversaire est cité dans les 
comptes de 1544-1545 (Pitancerie). Ibid., 607. A noter qu’en 1478 
(16 août) <( frère Claude Bidal » prieur de Harréville, obtient une 
sauvegarde du roi de Sicile, duc de Bar, René I er d’Anjou. Ibid., 504. 

(2) Serait-ce Jean Videlli (Bidelli) chanoine de Verdun et curé de 
Forges (Meuse, arr. Montmédy, cant. Montfaucon) en 1520? ( Pouillé, 
I, p. 93, IV, p. 397). 

(3) Radulphe I er (Raoul) abbé de St.-Mihiel en 861, serait mort en 
880, Dumont, H. St.-M„ I, p. 284, ou peut être dès avant 876, s’il a eu 
comme successeur immédiat (GciUia et Pouillé) HilduinlI. 

(4) Ce personnage, cité en 1535. (L. Germain, Mon. fun. 1884, p. 75 



NÉCROLOGE I. 


65 


escuger, seigneur du dict lieu et de Wisin ( 4 ); et de deffunctc 
damoiselle Logse Ballant sa femme, dame de Moruaulx ( 2 ) 
et du dict Lahegville. Lesquelz nous ont donnez trente gros 
de rente chacun an sur leurs gaignaige de Menonville, pour 
dire et célébrer ung anniversaire par an de vigilles des 
mortz. une haulte messe de Requiem a jdgacre, soubdgacre 
et chorreaulx, avec recommandise a la fin de la messe, le dix 
huictiesme Mars, ou a aultre jour plus accommodé. Lesquelz 
trente gros ilz entendent estre levez par le pictancier. pour 
par lug en faire la distribution le jour du dict obiit, sçavoir : 
deus frans a messieurs les religieulx assistons au dict obiit, 
quatre gros pour la pictance et deux gros au trésorier, pour 
mectre deux cierges sur la tombe du dict sieur de Lahegville, 
durant les dictes vigilles et messe de Requiem, ainsg que le 
tout est spèciffiê et déclairè ez lettres sur ce faictes, par les 
exécuteurs testamentaires ( 3 ) de la dicte deffuncte Logse 
Ballant. Priez Dieu pour eulz — Lequel sieur de Lahegville 
est inhumé en la chappelle des Mengant, en l’abbage de céans. 

[X VP-XVJI.] 


[9] Obiis pour le mois d’Avril .- 

(1) Raynaldus' 4 ), conte, fonda le priorey de Mousson 
et donna terre a Fontenoy. 


et sq.) mourut, non pas le 23 mars» comme l'indique le Nécrologe II, 
mais le 18 mars. C’est ce qui résulte de l’exécution du testament de sa 
femme Louise Balland (ou Ballain) en. date du 8 sept. 1548 (St.-M., 
2 T, 1 orig.). Les défunts laissaient une fille mineure du nom de Garde- 
resse. Sur leurs ascendants et sur leur famille, voir L. Germain, Mon. 
fun . 1886, p. 113 et n. 1. 

(1) Euvezin, Meurthe-et-Moselle, arr. Toul, cant. Thiaucourt. La 
forme « Wisin » manque au Diclionn. topog . de la Meurthe par 
H. Lepage, p. 48. 

(2) Morvaux, écart de Saint-Mihiel. 

(3) C'étaient André de Saint-Hillierj écuyer, et François Geoffroy, 
châtelain de St.-Mihiel, St.-M. 2 T. 1. (8 sept. 1548). 

(4) Renaut I er , comte de Mousson et de Bar (1105-1150) enrichit le 
prieuré Saint-Michel de Mousson (V. Calmet, H. L. I, preuves, c. 497), 
fondé par son aïeule Sophie, et y fut enterré en 1150 (P. Boyé, 

Mémoires. — Tome 44. 5 



66 


LES NÉCROLOGES DE l’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


(2) Jehan Loliert 1 ) donna par testament XXXIII frans, 
pour acquester terre pour son anniversaire, et sa femme 
donna Y solz de cense. Chibus ( 2 ) et sa femme donnèrent 
douze gros de cense, sur la maison ou ilz demouroient. Et 
gisent tuit quatre, devant Notre Dame, prez du pillier ou 
est la corde de la lampe. 

(3) O [büt] frère Claude Bidault ( 3 ), grant prieur de céans. 
Vide supra. II cierges. 

[X VI e ] 

(4) Le prévost de Boulay X solz. L’Aubelestrier, 
VI solz. 

(5) Thierry ( a ) Esthenin de Loupmont, V solz. 

(6) Parisot ( b ) de Buxières XXX deniers. Jacquot 
Cunis, V solz de cense. 

Obiis ( 6 ) pour les frères de société aux religieux du 
dit monastère. 

Pour ceulx de Saint Pol de Verdun. 

Pour ceulx de Saint Venne du dit Verdun. 

Pour ceulx de Gorze. 

Pour ceulx de Bellieu. 

Et pour tous les autres en général un service. 

(a) L’alinéa n’existe pas dans N 1 . — (b) Id « 


Recherches historiques sur Mousson (Pont-à-Mousson, in-8°, s. date, 
p. 118 et sq.); M. Grosdidier de Matons, op . cif., pp. 125 sq. E/obit de 
Renaut I er est au 24 juin dans le Nécrologe de* St-CIément de Metz 
(cité par Grosdidier de Matons, p. 171). Fontenoy-sur-Moselle, 
Meurthe-et-Moselle, arr, et cant. Toul, ou peut-être Fonteny, Lor¬ 
raine, arr. Château-Salins, cant. Delme. 

(1) Cité le 26 février 1410 (n. st.) et dans les « mortuaires », de 
1412-13. St-M. K 1, B 28. 

(2) Peut-être Chibus Adnet, bourgeois de Saint-Mihiel, cité en 1391. 
Dumont, H. St.-M., I, p. 1Û&. 

(3) Ci-dessus, p. 64. 

(4) Lorraine, arr. Metz, chef-1. de canton. Autrefois siège d’une 
prévôté du duché de Lorraine, « Le Prévost » serait-il ici un nom 
propre, comme <( L’Aubelestrier » inscrit à côté ? 

(5) Meuse, arr. Commercy, cant. Vigneulles. 

(6) Voir la liste complet e dans l’Introduction, p. 32. 



NÉCROLOGE I. 


67 


(7) Jacquemin Jalrues ( J ), eschevins, XVI solz demi 
•sur une maison, en la rue de Saint Thiébault. 

(8) Messire ( a ) Anchier' 2 ), clerc, qui fit plusieurs biens 
a l’église, et fonda pour son anniversaire IIII livres de fors. 

(19) Colette, femme le Poincillon ( 3 ); Jaquemelte, femme 
Colignon RainpoixW, X solz et une partie d’un prey. 

(20) Husson ( c ) et Bonne Mémoire sa femme, X solz. 

(21) Jehan et Colette sa femme et Bueve, leurfilz, furent 
de Xiyrey ( 4 ) et donnèrent XXV solz fors, sur une maison, 
qui fut Perrot le peletier. 

(9) Jehan Colinet ( 5 ), bourgeois de Saint-Mihiel, donna 
•deux journées de terre en la Vaulx Maulrion ( 6 ). 

(10) Colet Roland le Josne ( 7 8 )jdonna par son testament 
XII gros de cense, sur la darrienne maison de la rue de 
la Courvée (8) Jaquemin Garin, XII deniers tournois. 

(11) Warnier de Pichommeix l 9 ), trois bichezde froment 
chascun an. 

(a) L’alinéa n’existe pas dans N*. — (b) Blancpoix, N' 2 . — (c) Pour 
•cette notice et les suivantes, l'alinéa n'est pas marqué dans N 1 . 


(1) N’a pu être identifié. La rue Saint-Thiébaut conduisait au 
prieuré du même nom. 

(2) Cité le 21 septembre 1253 (Dumont, H. St-M., I, p. 82). Anchier 
fait une donation importante à 1’abbaye au mois de février 1270 (n. st.) 
:St-M., 4 K1. 

(3) Un personnage de ce nom est cité avec sa fille Hauviette en 
novembre 1316. St.-M. t 2 H 2. 

(4) Xivray- Marvoisin. 

(5) <( Jehan Colinet de la Vaulx-Maulrion » et sa femme Gillette sont 
cités dans un registre de comptes (1393-1408) St.-M., 5 Q 1. 

(6) Lieu dit au Bourg de Saint-Mihiel, <r a Saint-Thiébault desous le 
Terme J). (St.-M., 3 G 1). Au début du XV e s., le nom de Maulrion est 
porté par plusieurs personnages de la ville ( Ibid 5 Q 1). 

(7) Neveu de Colet Roland, et père de Didier Roland, mentionnés 
ci-dessous, est cité en 1413 et en 1415 (20 mars, n. st.) comme exécu¬ 
teur testamentaire de son oncle; le 22 août 1436 il donne une « mai- 
zière de maison » au Bourg, pour être participant aux prières de 
l’abbaye, et il meurt entre le 1 er octobre 1438 et le 1 C1 ‘ octobre 1439. 
St.-M., 3 G 1, 3 CIO, 5 E 8, 6 O 7. 

t 

(8) Ou de la Crowée, entre l’abbaye et le quartier de la Halle. 

(9) Pichaumeix, ferme, territoire de St.- Mihiel. 



68 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


4 

(12) Pierresson le Bel t 1 *, boulengier, et Mariette, sa 
femme, donnèrent la moitié de la maison ou ilz demeu¬ 
rent ; laquelle moitié vault chascun an XVII gros XIII de¬ 
niers fors. Et gisent desoubz la lampe devant Notre Dame. 

(13) Haynardus ( 2 ) abbas, chancellarius imperatoris Caroli 
Grossi ( 3 ) annoDomini 88k ( a ). 

[XVI*] 

* 

(14) [v°] Messire Jehan de Hatonchaslel ( 4 ), prebstre, 
chappellain de l’Aumosne, donna XL sols tournois a 
l’église Saint Michiel, pour son anniversaire. 

(15) Ayrard, sire de Maisej 7 ( 5 ), donna ung muid de 
molture et XXV solz, pour ung porc. Billons, VI solz. 
Jaquerain Marchant et Armengette du Putis ( 6 ), II sols 
tournois. 

Perrette la Télière ( 7 ) donna XX sols tournois. Heluisla 
Béguinette, V sols VI deniers. 

(17) Messire ( b ) Lambert de Iveure ( 8 ), prebstre, donna 
pour lui et pour sa meire les trois pars d'une maison, 

(a) Obiit S95, À T2 .— (b) Ni cet alinéa, ni le suivant ne sont indiqués 
dans N 1 . 


(1) Son testament est mentionné sans date, dans un inventaire 
de 1610. St.-M. L 1 (non folioté). 

(2) Hainard (Haynard), abbé de Saint-Mihiel, fut élu en 884, 
d’après notre Nécrologe. Il est cité en 885 t Gallia , XIII, c. 1273) et 
meurt le 13 avril 895. V. ci-dessus, note a. 

(3) Charles le Gros, empereur en 881, déposé en 887 (now), meurt 
en 888 (janv.). 

(4) N’a pu être identifié, Hattonchâtel, Meuse, arr. Commercy, cant. 
Vigneulles. 

(5) Erard de Maizey est cité en 1241. Le 5 août 1250, il donne à 
fabbaye ses « bois bâtis, qui sunt d’autre part le ru de Creue, par 
devers Saint-Mihiel D. St.-M. J 2 p. 238, 3 X 1. Peut-être y a-t-il 
eu plusieurs seigneurs de Maizey, ayant Erard comme prénom. 

(6) La rue du Puty (Putis) dans le quartier du Bourg. 

(7) Nous ne connaissons que <r Warines la taillierre... et Jacomette 
sa femme 3> cités en 1274. St.-M. D 1. 

(8) Lambert de Kœur est peut-être le fondateur de la chapelle 
Saint-François en l’église paroissiale de Saint-Mihiel. Pouilléy III, 
p. 273). 



NÉCROLOGE I.' 


69 


séant en la rue sur Mueze (*). Odile, Y sols fors. Margue¬ 
rite, femme Jehan Bourdignon, XII deniers tournois. 
Odierne et Thierry du Terme X sols tournois. 

(18) Et dame Malzons ( 2 ), mère Vitier. qui donna a 
l’église Saint-Michiel, sur le gros disme de Bussey et de 
Jainvinoy ( 3 4 >, en la part de ceulz d’Auvilliers W douze 
solz fors, qui valent IX gros, et les reçoipt le pissonnier. 

(16) XVII 0 Kal. Maii ( a ), trespassafeude bonne mémoire 
l’abbey Aubert ( 5 ), qui gist enmy le cuer de l’église, et, ut 
scriptum est, hanc ecclesiam innovavit. II cierges. 

(22) Morvault ( 6 ), qui nous ait donné à l’office de pitta- 
cerie six gros bien assis. Et gist devant Notre Dame. 

* P 

[Fin X V e ] 

(23) Estiennele Masson. Ysabel, femme Bonnil. Husson 
et Haulvis sa femme, X solz fors. Euderonne, XXIX 
gélines. 

(24) Maistre ( c ) Colard le Moustardier ( 7 ) et Marguerite 

(a) N 3 ajoute la date' de 1020, avec cette mention : « Et d'Albéricq 
chevalier son frère ». — (b) Cet alinéa n'est pas marqué dans N 1 . 


(1) La Rue-sur-Meuse dans le quartier de la Halle. 

(2) N’a pu être identifiée. 

(3) Bussey et Jainviney formaient les deux parties du village actuel 
de Lavallée. Meuse, arr. Commercy, cant. Pierrelitte ( Pouillét, III, 
p. 486, n. 1). 

(4) Avillers, Meuse, arr. Verdun, cant. Fresnes-en-Woëvre. Ce 
village a donné son nom à une maison ancienne. 

(5) Albert (Aubert) II, abbé de Saint-Mihiel de 1051 à 1076, mort le 
15 avril (XVII 0 Kal. Maii), comme l’indiquent à la fois notre texte, le 
Nécrologe I de Saint-Airy et D. Henezon (op. c/f.), p. 79. Le Nécro¬ 
loge II de Saint-Mihiel place sa mort au 13 avril, lePoui7/é (III, p. 303) 
au 14 avril, enfin Mabillon (Ann. Ord. S. Bénédictin IV, p. 161), par 
une confusion probable avec l'abbé Odon, le cite au 1 er février. Sur 
sa sépulture et son épitaphe voir L. Germain, Mon. fun., 1886, p. 65 
et sq. On n'a pas de renseignements siir son frère Albéric cité plus 
haut (note a). 

(6) Sans doute d Jehan dit Morvaulx, qui adonné à l'église six gros 
de cens » d’après les « mortuaires » de 1438-1439. St.-M., 607. 

(7) N'a pu être identifié, non plus que les précédents. 



70 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


sa femme, qui donnèrent a la dite église Saint-Michiel ung 
calip se d’argent dorey d’or, et encoir X solz de cense, et 
gisent devant Notre-Dame. Et si donnèrent encoir ung 
pot de cuivre en la cuisine du couvent, en valeur d’envi¬ 
ron deux francs et demi. 

(25) Perrain la Joutte ( 4 ) et Jehan de Saint Ylaire, 
Xsolz fors. Ruecelette ( 1 2 ) leur femme, qui gist devant l’autel 
Notre-Dame, donna Y solz de cense. Et si aida a réidiffier 
le grant autel de la dite église. Jehan Perronne et Colette 
sa femme. Oudot et Jehan, serviteurs de la cuisine du dit 
monastère, XV solz tournois. 

(26) [10] Maistre Henry Saulnier ( 3 4 5 ) jadis lieutenant de 
bailly, et secrétaire du Prince, et Biétrix, sa femme, 
gisent en l’église parrochial du dit Saint-Mihiel. Et ont 
donné a la dicte église Saint-Michiel, pour leur anniver¬ 
saire chascun an, XVIII gros de cense. 

(27) Messire Régnault Paillardel (*) du Pont, religieux 
et aumosnier du dit monastère, fist acquest pour la ditte 
église de plusieurs belles censes et rentes, et une faulcie 
de prey ou ban de Reffroicourt ( 5 ). Et si aida grandement 


(1) Voir ci dessous, 30 décembre. 

(2) Citée en 1413 comme femme de Perrin la Joutte, et dans les 
<r mortuaires » de 1425-1426, comme femme de Jean de Saint-Hilaire. 
St.-M., 3 G 1, 6 O 6. 

(3) Cité en 1413 (12janv. n. st). en qualité de secrétaire du duc de 
Bar (St.-M v J 19), et en 1425 comme lieutenant-général du bailli de 
Saint-Mihiel (Dumont, H, St-M., III, p. 144). En 1433 (19 juillet) il fait 
un don à l’abbaye pour son anniversaire et celui de sa femme (St.-M. 
G 14, L 3, f° 117). Il est décédé pour 1447 ou 1448 (Ibid., L 3, f° 43 v°). 

(4) Cité en,1415(21 marsn, st.) (St.-M. H4),eten 1449(Grands-Jours 
de Saint-Mihiel (Dumont, H. St.-M., III, p. 147). On ne peut donc pas 
l'identifier, comme l’a fait M. L. Germain (Mon. /ii/i.,1886, p. 117), 
avec le personnage du même nom, qui mourut abbé de St-Vanne de 
Verdun le 7 déc. 1417 (Pouillé,!, p. 210). À noter parmi les ascendants 
ou parents probables de Régnault Paillardel, « Renaulz dis Paillardeilz 
maires dou Pont a Mossons » en janv. 1334 (n. st.) St.-M. 6 C 2. 
V. aussi L. Germain, /oc. cif., n. 1), « Raulin et Jean Paillardel, cités 
en 1311 (H. Levallois, Recherches à propos d'une liste de vassaux 
de Bar de Van 1311 », B . S. A. L . 1901, p. 193 et ss. 

(5) Refroicourt, Un des trois hameaux (avec Guigniville et Hametel) 



NÉCROLOGE I. 


71 


a l’acquest du gaingnage de Banoncourt d). Et trespassa 

VII 0 Kal. Maii, et gist a l’uis du cuer. II cierges. 

1 

Bernard ( a ) Vauchier ( 2 ), jadis chastellain de Keures, a 
donné a la dicte église Saint Michiel XVIII gros de cense 
a prandre chacun an sur une maison en la Nuefve rue fô), 
chargié auparavant a la dicte église de dix gros de 
cense, pour deux anniversaire (sic) chacun an, 
les darrainnes sepmaines d’Avril et d’Octobre. — Item 
le dit Bernard ait encor donné manuellement a ceste 
dicte église cent francz pour aquesté terre, sans mettre en 
autre usages, pour estre es bienfaiz, prierez et or isons de la 
dicte église, et dez suppos d’icelle a tousjours mais. Et fui le 
XXII e jour de Jung mil quatre centz septente et cinq . — Et 
trespassa de ciècle le XXV e jour de Février, l’an mil CCCC 
LXXIX. Priez pour lui. 

[Fin X V e ] 


(28) Stephanus ( 4 ) abbas, filius comitis Salviensis ( b ). II 
cierges. 

[XV/ e ] 

[u°] Obiit ( b ) vénérable et religieuse personne domp Jehan 


(a) En marge de cette notice : « 25 febvrier » Le même personnage 
est mentionné au 25 février et au 24 mars dans N s . — (b) Cet Obiit 
au 24 mars dans iV 2 . 


qui ont formé la commune des Paroches. Meuse, arr. Commercy', cant. 
Saint Mihiel. 

(1) Bannoncourt, Meuse, arr. Commercy' cant. Saint-Mihiel- 

(2) Ce châtelain de Kœur est mentionné, d’après notre Nécrologe 
dans V. Servais : Recherches hist. et biog. sur les châtelains de Bar, 
M. S. L. B. 1877, p 128. 

(3) La Neuve rue, citée dès les xiv®-xv c siècles, se trouvait dans le 
quartier de la Halle, «. delez la porte Saint-Andry (André) » St.-M. J 5. 

(4) Etienne, abbé de St-Mihiel de 895 à 916, de plus, évêque de 
Tongres (Liège) à partir de 903, mort le 19 mai 920 (Gallia, III, c. 837). 

(5) Etienne serait le fils d’un comte de Salm (Salmensis, Salinensis. 
Salviensis) peut-être Henri 1 er (-J- 885). Calmet, H. L. I, pr. ccviî. 
V. aussi Dumont, H. St.-M., I, p. 21. y 



TA LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SAINT-MIHIEL 

Fourateau (*) jadis prieur de Hareville ( 1 2 ) et grand prieur de 
céans. Lequel nous a en son vivant acquesté et donné par 
aumosne, a nostre office de chambriè, la somme de soixante 
franz de rente et cence, pour la fondation de la Passion 
Nostre Seigneur Jésus, qui se lict chascun jour céans, apprès 
la messe Nostre Dame, avec le son de cloche et cierges 
ardentz. Et veult que icelle somme que dessus soyt distribuée, 
en la forme et manière qui s’ensuit. Premièrement, au presire 
qui aura leu et dict icelle Passion par tout la sepmainne, luy 
serat distribué par le chambrier la somme douze solz bcir- 
roys, valent neufz gros. Item, au deux novices assistantz le 
dit prestre, pour respondre le De Profundis, qui se dict a la 
fin d’icelle Passion, leur serat donné chascun an pour faire 
leur festin des Innocentz, la somme de troys francs. Item, 
au clerc du Sacraire, qui par petit z intervalz tappela grosse 
cloche trente coupz, durant la lecture d’icelle Passion, luy 
doyt estre donné chascun an la somme de troys francz. Item 
le trésorier doyt fornir deux cierges allumés en lisant la dite 
Passion. Pour laquelle charge et myse, reçoyt pour son 
office sur certains héritages la somme de six francs, comme 
appert par ses lettres. [11] Item aincor le chambrier prent 
pour sa peinne et travelle la somme de troys francz chascun 
an. Item, pour l'entretenement de la corde et sonnerie, sur 
icelle fondation se doivent prandre deux frans. Et la rest de. 
la dicte somme est pour l’entretenement du dit office. Item 
aincor puis apprès, nqus a donné ung beau calix de fin 
argent, duquel nous- usons journellement, faisant l’office divin 
en nostre esglize cénobitale de céans. Item derechiefz cong- 
noyscent la fin de ses derniers jours, par inspiration divine, 
en son bon sans, mémoire et entendement, nous fict délivrer 

(1) Cité en 1523 (St.-M., 2 0 38) comme prieur claustral, en 1529, 
comme prieur de Harréville (D. de l'Isle, H. St.-M„p. 56) en 1539 
comme grand prieur (St.-M., 6 0 2). Il manque à la liste du Pouillé 
(III, p. 314). Jean Fourateau est mort, d'après notre Nécrologe, le 24 
mars 1540, ce qui donne en style actuel le 24 mars 1541. A Saint- 
Mihiel, l'année commençait le 25 mars (A. Giry, Manuel de diploma¬ 
tique , Paris, 1894, in-8°, p 118). 

(2) Le prieuré St-Calixte d'Harréville (Hie-Marne), arr. Chaumont, 
cant. Bourmont. 



NÉCROLOGE I. 


73 


en chapitre la somme de quattre centz francs, pour acqueiter 
cence et rente, pour chascun an faire ( a ) (le jour plus conve¬ 
nable apprès les Pàsques) iing service de trois haut tes messes, 
vigilles le soir a IX leçons, recommandation d’ames le dit jour. 
Et a ordonné distribuer icelle rente en la manière qui s'ensuit. 
Premièrement, pour le luminaire distribuer au. trésorier dix 
huictz groz, aux sonneurs douze gros, aux novices douze gros, 
au clerc du Sacrdire six gros, et le reste de la rente est pour 
distribuer es frères (*0. Et morut l’an de grâce mil cinq centz 
quarante, le XXIIII jour de Marz. Duquel le corps gist et 
repose [u°l devant l’autel Nostre■ Dame du Jubé, soubz la 
tombe roié. Priés Dieu, que son ame soyt mise et présentée 
devant le haullain consistoir de la glorieuse Trinité en Para¬ 
dis, Amen. 

[X VI e ] 


[12] O b iis pour le mois de ma y. 

(4) IIH° Nonas Maii. Obiit feue de bonne mémoire 
Àlsinde( 1 ', fonderesse du dit monastère 1°). Deux cierges. 

(1) Henry Clartey f2 ), jaidis célerier du couvent, et Per- 
rotte sa femme, XIII gros et demi; et gisent en TAtrie. 

(2) Françoise ( dl , femme C.olignon, Jacquemin le boi¬ 
teux ( 3 ) de Hareville, VIII solz. 


(a) La parenthèse est ainsi indiquée dans le texte. — (b) Ici une ligne 
grattée . — (c) u Gist a Vieil Monstier », ajoute N 2 . — (d) Cet alinéa 
et le suivant ne sont pas marqués dans N 1 . 


(1) Alsinde (ou Adalsinda) fonda en 709 l'abbaye de Saint-Mihiel 
sur le mont Castellion, avec son mari le comte Wulfoad (A. Lesort» 
Chartes , p. 39 et ss.) Sur la sépulture d’Adalsinde à Vieux-Moûtier, 
et le transfert de ses restes en 1809, dans l'église abbatiale de St.-Mihiel 
voir D. de L’Isle, H, St.-M., p. 417; Dumont. H. St.-M., IV, pp. 40 
et 230; L. Germain, Mon . fun. y 1886, p. 94 et ss. 

(2) Cité en 1387, fonde son anniversaire le 11 juillet 1392, mentionné 
encore vers 1393-1408. St.-M., L 3, f° 117, H 21, 5 Q 1. 

(3) Mentionné en 1395 sous le nom de d Jacomin dit le Boitous » 
ancien maire de Harréville. St.-M., L 3, f° 117 (Invent.). 



74 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


(3) Jeunette, femme le Roier de la Chaulcie d), Anche- 
rin de Mescrignes i 1 2 ) et Balney, III solz tournois. 

(5) Warin de la Croix ( 3 ), Messire Jehan ( 4 ), chappellain 
del’Aumosne, X solz fors. 

(6) Fourquignon ( a ) Ysorey < 5 6 ) et Houdret du Pont (®), et 
Marguerite Ysorey, qui gist devant Sainte Marguerite, 
X solz petis tournois viez. 

(7) Jennon la Béguine, Richier Poquier et sa femme, 
VI solz tournois. 

(8) Messire Liébault l 7 ), prebstre, curé de Girauvisin, 
jadiz célerier de l’ostel Monsieur l’abbé du dit monastère, 
donna par son testament dix frans en gros de Metz, pour 
son anniversaire chascun an. 

(10) Jehan ( b ) dit le Clerc de Gounaincourt (°> dessoubz 
Bourmont ( 3 9 ), Masselin d’Essey 1 ®), III solz tournois. Hen- 
riet Aulmusse, IIII gros. Jenson Saulnier* X solz fors. 

(11) Jennot le Boiteux ( 10 ) etYderon, sa femme, don- 

(a) Cet alinéa et le suivant ne sont pas marqués dans N — (b) Id. 
— (c) N* Goimaincourt. 


(1) Lachaussée. 

(2) Mécrin. 

(3) Perrin, fils de « Warin de la Croix » est cité comme témoin le 
15 novembre 1428. St.-M. 2 T 3. Il s’agit de Lacroix-sur-Meuse. 

(4) Peut-être l’ecclésiastique du même nom (messire Jehan de l'Aus- 
monsne) cité en 1427-1428 comme pitancier, et dont les deux services 
sont mentionnés dans les comptes de 1446 (St.-M. 606, 2 T 3). V. ci- 
dessus, p. 49, n. 5. 

(5) Serait-ce un parent, soit de Didier Fouquignon, clerc juré, men¬ 
tionné le 22 janvier 1487 (n. st.) (St.-M. 2 K 8). soit plutôt de Nie» Yso- 
rey, écuyer, demeurant à Pont-à-Mousson, cité en 1424? (H. Lepage, 
Communes de la Meurthe, I, p- 465). 

(6) Pont-à-Mousson. ✓ 

(7) Liébaut, curé de Girauvoisin (Meuse, arr. et cant. de Com- 
mercy) est cité avant 1400 ( Pouillé , III, p. 99). Il est mentionné aux 
« mortuaires t> des comptes de 1429-1430 (St.-M. 607). 

(8) Gonaincourt. Haute-Marne, arr. Chaumont, cant. Bourmont. 

(9) Essey-en-Woëvre (ou Essey et Maizerais) Meurthe-et-Moselle, 
arr. Toul. cant. Thiaucourt. 

(10) Cité (Jennet le Boitous) dans des comptes de 1393-1408 environ, 
St.-M. 5 Q 1. 



NÉCROLOGE I. 


75 


nèrent cent livres a la dite église, dont fut acquestez le jar¬ 
din le bailly, séant entre la Porte à l’Aitre (•) et le grant 
jardin, qui de présent sont en meix. Donnèrent ,X livres, 
le gros pour XY1I deniers, de cense annuel, a prandre sur 
sept maisons qui estoient a eulx, séans dehors la Porte 
a Grongnet ( 1 2 ) par dever la Haie, entre la maison qui fut 
Merdon, que tient la Marchande, et jusques endroit le puix 
au dessoubz. Donnèrent encoir XLII solz dicte monnoye 
de XYII deniers le gros, sur IIII maisons séans ou Bour 
et en la Haie. Donnèrent encoir XXXI gélines et XXIII 
deniers sur une maison ou Bourg, prez de la maison du 
Ban C 3 ). Et en sont lettres faictes de l’OIficial de Verdun, 
du temps de l’abbé Villaume ( a ) ( 4 ). 

(15) [v°] Ydus Maii. Obiit feu de bonne mémoire maistre 
Buesvin de Winville ( b ) ( 5 ) prebstre, maistre ez ars, qui 
donna à l’église Saint-Michiel XVIII escus, pour estre ez 
bienfais et prières de la dite église; et gist a Paris. Orate 
pro eo. 

(12).TehanBlanpoix( 6 /et Hercenette, sa femme, donnèrent 
a la dite église quarente frans a deux fois, pour acques- 

I 

(a) Les mots « dudit monastère », écrits à la suite, ont été expone- 
tués. Au bas de la page, une main du xvn e s. a écrit « 8 ou 9 de 
may 1614, M. Gallois ». — (b) En marge : Beuve de Woinville. 


(1) Une des quatre portes du Bourg de Saint-Mi hiel, près du cime¬ 
tière. 

(2) Laporte à Grongnet (ou Grougnot) faisait communiquer le Bourg 
de Saint-Mihiel avec la Halle. 

(3) Sans doute la maison dite du « Ban-Vin », située au Bourg, près 

de la porte à Grongnet (Dumont, H. St.-M., IV, p, 173). 

+ 

(4) V. ci-dessus, p. 45. 

(5) Beufve (Beuve, Buesvin) né à Woinville (Meuse, arr. Commercy, 
cant. St.-Mihiel), vers 1360, second fondateur du collège de Lamarche 
et Woinville en TUniversité de Paris, mort le 8 avril 1432 (a. st.) et 
inhumé en l’église des Carmes de la place Maubert (Wassebourg, o/>. 
cif,, f° CCCC LXXI). Aucun obituaire des collèges parisiens ne men¬ 
tionne Beufve, du moins dans la publication de MM. A. Longnon et 
A. Mounier : Les Obituaires de la province de France, t. I (2 e partie), 
p, 754 et ss. 

(6) Cité en 1368 (2 août) et en 1380 (22 sept.) St.-M. A 4, 2 Tl. 



76 


LES NÉCROLOGES DE l’àBBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


ter cense pour l’anniversaire d’eulx, de leur ancesseurs et 
bienfaiteurs. 

(13) Jacquot, filz Jacquot Bonne vie OJ, donna pour lui 
et pour les siens, sur une maison ou Bourg, au plus prez 
des degrez de la Porte a Grongnet, XX gros de cense. 

(14) Messire Habert ( 2 ', grant prieur de la dite église, 
acquesta LX solz de petis tournois viez, sur une maison 
dicte la Hochotte, et les donna a l’église. 

(16) Frère ( a ) Jacques ( 3 ), prieur de Viez Moustier, donna 
XL solz pour son anniversaire. 

(17) Frère Svmon ChinotW prieur de Hareville, donna 
au couvent de la dicte église VP* francs, pour son anni¬ 
versaire. II cierges. 

(18) Colet le Beau (5) et Jennette, sa femme, gisent 
devant l’autel Notre-Dame, prez du treilis de fer de la 
chappelle Menyant; et donnèrent XVII gros et demi de 
cense pour leur anniversaire. 

(29) Joli donna V solz. 

(19) Ysabel ,b ) la Breteneresse ( 6 ', V solz et un sextier 
froment. 

(а) Ni cet alinéa, ni le suivant ne sont marqués dans N*. — (b) Id. 

(1) On peut attribuer, semble-t-il à ce personnage diverses mentions 
de 1336,1344, peut-être 1351 et 1369 (St.-M. C 1, L 3, f° 115. Dumont, 
H. St-M , I, p. 97. Son fils et homonyme est certainement indiqué en 
1396, en 1399 « stallum Jaqueti bone vite » et en 1413 (St.-M.6 F 4, 

6 G 1, 3 G 1). Il était mort pour le 25 janvier 1427 (n. st.) Ibid., H 7, 

(2) N’a pu être identifié et manque à la liste du Pouillé (III, 
p. 314). 

(3) On ne trouve un prieur de ce nom qu’à l’abbaye, en 1296 et 1298 
(St.-M. 2 H 1, 2 T 1) et non pas à Vieux-Moutier (Viez Moustier). 

(4) Cité le 14 février 1356 (n. st.)‘et en mai 1369 sous ce nom : 

« Simon Chiennet de Verdun, prieur d’Harville (Harréville) b. St.-M. 

5 P 1, 5 P 3. 

(5) Il y a eu à St.-Mihiel divers personnages de ce nom (Colot ou 
Colet le Biault) : l’un mort pour le 12 mai 1378 (lou biaul Colet qui 
fut) St.-M. B 9 ; un autre cité en 1413 et dans les « mortuaires « de 
1422-1423 (Ibid., 3 G 1, 6 O 7); un autre enfin mentionné en 1425et en 
1458 (Ibid., S 2, L 3 f° 118). 

(б) Mentionnée (Y. la Bretonneresse) en 1299. Dumont, H. St.-M., 
IV, p. 169. 



NÉCROLOGE I. 


77 


(31) Jehanne çlitte la Béguine Mau'lparti 0), V solz tour¬ 
nois. Mengette, femme Jaquemin Bouzin ( 2 ), XII gros pour 
une fois. 

(20) Ruecelette et Katherine de Loupmont, IIII- solz 
tournois. Meline Bayline, X solz fors, sur une maison 
ou Bourg. 

(21) 21 Mays. Robaldus @) chevalier, qui nous donna en 
souvenir avec toute sa famille, de (?) ses possessions qu’il 
avoit a Hunaldi Curtem ( 4 ). 

[XVI e -XVlI e ]. 

(23) [13] Didier Varlet ( 5 ) gist devant l'autel Notre-Dame , 
et nous donne chascun an six gros de cense, pour faire son 
service ou moixde May ou environ . 

' [Fin XK 0 ]. 

(10) Nota du service frère Loys Portier (6 ) qui se doit faire 
chacun an au lendemain de l’Aparicion Saint Mychel, 
comme il appert par la fondncion, ou le X e jour de ce moix 
qu’il morust, l’an mil IIII 0 IIII XX IL — Ung franc pour pit- 
tancelfi). 

[WJ 

(30) Le pênultime de ce moiœ mil 1111° IIII XX et septz , 
trespassci messire Régnault Malotel (7) jadis curé de Retirez, 


(a) On lit en marge ideprimis : 


(1) Citée dans la recette de <f mortuaires » de Tannée 1416-1417. 
St.-M. # 6 0 7. 

(2) Cité dans la recette de « mortuaires » de cette même année 
{Ibid.) : de même sa femme dans la recette de 1427-1428. St.-M., 
60 6. 

(3) Cité comme bienfaiteur de Tabbaye, dans une confirmation des 
biens de Saint-Mihiel (1119-1124). Lesort, Chartes , n° 71, p. 259. 

(4) D’après M. Lesort (/oc. ciL, n. 1), ce serait probablement 
a Henancourt (ou Hunaucourt) ancien lieu-dit : Haute-Marne, arr/ 
Chaumont, cant, Nogent-le-Roi, commune d’Is-en-Bassigny. 

(5) Cité en 1449, date de sa donation à l'abbaye. St.-M. L. 3, 
f 0 118. 

(6) V. ci-dessus, p. 55. 

(7) Serait-ce le prédécesseur de son homonyme Jean Malotel, curé 
de Kœur-la-Grande de 1498 à 1506? ( Pouillé , III, p. 481). 



78 


LES NÉCROLOGES DE j/ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


et de présent curé de Hareoille (*). Qui nous a donné pour 
son anniversaire une grainge à Keurez la grande, citné 
dessoubz la cimitière, appelé la grange auz dismez. Dont on 
prant deux gros pour pittance pour les novices, le jour du 
dit service. 

[Fin XV e ]. 

(24) Noble demoiselle Poincette de Thiaucourt (~) femme 

» 

de noble escuier Jehan de la Vaul, qui a donné centz frans 
pour prier pour elle. Dont en y a cinquante pour faire son 
service chacun an en ce moix, a penre sur ce quelle a [a] 
Rambelcourt auz grosellez ( 3 ', que noble escuir (sic) Vt'oiry W 
tient, enpaiant chacun an aupitancier XXX gros a rachat. 
Etgist en la chapelle de messire Cugntj ( 5 ). 

[M.] 

{25) Halevinus ( 6 ) et Ornatus ^ a ) (7) abbates. II cierges. 

[X VI e ] 


(a) N 2 place Ornatus au 26 mai. 

(1) Harréville. 

(2) Fille de Didier de Thiaucourt et de Catherine de Barbas, mariée 
à Jean de Lavaulx, seigneur de Sorbey, cité encore en 1463, Celui-ci 
était fils de Wary II de Lavaulx et de Jeanne de Sorbey (L. Germain, 
Mon . /ïm., 1886, p. 115, d’après Moréri). A ajouter à l’essai de généa¬ 
logie donné par le même auteur, Warnier de Thiaucourt et dame Poin- 
sette, sa femme, dont l’anniversaire est mentionné en janvier 1449, 
(n. st.) et a Noble homme Didier de Thiaucourt » demeurant à 
Amance, dont le testament est mentionné en 1446. — St.-M, 5 Hl, pp. 49. 
et 147 (Cartul. du prieuré de Laltre-sous-Amance). —Thiaucourt; 
Meurthe-et-Moselle, arr. Touî., chef, l.de canton. 

(3) Rembercourt (sur-Mad) Meurthe-et-Moselle, arr. Toul, cant. 
Thiaucourt. 

(4) N’a pu être identifié. A cette époque, nous ne connaissons que 
Wary de Lavaulx, chevalier cité plus haut, et les textes mentionnent 
à Rembercourt (1484) Henri de Moncel, écuyer (H. Lepage, Communes 
de la Meurthe , II, p. 410). 

(5) « Messire Cunin (ou Cugnin) » prêtre est cité en 1413 et dans 
les <t mortuaires »> de 1434-1435, avec cette mention ; <( auquel on ait 
donné lettres pour gésir séant en sa chapelle ». St.-M. 3 G 1, 6 0 7- 

(6) Abbé de Saint-Mihiel, cité en 922 (Dumont, H. St.-M., I, p. 284), 
mort en 945. 

(7) I'd. - élu en 1093, mort le 29 octobre 1094, et non pas le 



NÉCROLOGE I. 


79 


(27) [o°] Frère Laurent Mengin ( 1 ), estant prebstre séculier, 
nous at faict plusieurs biens. Et depuys qu’il at esté religiex 
et trésorier de séans, il at foiulè deux services en la chappplle 
Sainct Claude, en laquelle il at faict construyre l’autel et le 
dédyé. Aussy il y a donné calice d’argent, messel, draps 
d autel, aubes, chassable et tous autres ornemens nécessaires, 
etc. Dès quelz services, il at ordonné l’ung estre faict le jour 
de Sainct Claude, ét l’autre le jour Saincte Barbe. Et a cha¬ 
cun d’iceulx le seoir, vigilles pour les trespassés, et la messe 
matinée des dicts sainct ou saincte, en faisant mémoyre des 
trespassés et de tous saincts. Et après la messe, recom¬ 
mandation pour les dits trespassés. Et doyt le trésorier mettre 
a chacune des dictes vigilles et messes deux cyerges, et aussy 
fayre pittance on couvent a chacune fois de six gros. Pour 
lesquelles choses, ledict frère Laurent at donné de cens annuel 
et perpétuel au dict trésorier XVIII gros de cens, assis sur une 
maison séant a la Porte a Woy ( 2 ). Aussy veult et ordonne 
le dit messire Laurent, que le pittancier fasce a■ tous les 
religieux, qui seront es dictes vigilles et messes, pour chacune 
fois distribution d’ung franc. Et pour ce fayre, il at donné 
lez cens et rentes qui s’ensuivent. Premièrement, quatre gros 
de cens bien assis. Item, quatre frans de cens sur ung guai- 
gnage situé a Han (3), et sur plusieurs héritages, comme il 
appert par les lettres sur ce faictes. Item at donné soixante 
et cinq francs, pour acquester rente a nostre ville de Jain- 
villette (*). Item at encore donné , pour fayre les calices et 

28 octobre comme le notent la Gallia (XIII, c. 1276) et le Nécrologe II 
(v. ci-dessous, 28 oct ). D. de l’Isiæ (H.St. M., p. 78) place la mort 
d'Ornatus le26 mai 1098, d’apres dit-il u notre Nécrologe », sans doute 
notre texte actuel mal interprété. L'épitaphe de l'abbé Ornatus, décou¬ 
verte en 1846, a été reproduite par Dumont (H St.-M., I, p. 45). 

(1) Cité en 1481-1482, dans les comptes de l'infirmerie, le 18 août 
1498, comme chapelain de la crypte de l'église abbatiale (St.-M., N 1 , 
H36); il fonde cette même année la chapelle Saint-Claude ( Pouillé , III, 
p. 290). 

(2) La porte à Wey (Wet) une des quatre portes du Bourg de Saint- 
Mihiel, sous le château. 

(3) Han-sur-Meuse, arr. Commercy, cant. St.-Mihiel. 

(4) Jainvillotte. Vosges, arr. et cant. Neufchâteau. 



80 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

cyboires de dessus le grand autel, la somme de quarente 
frans. Item at donné la table de l’autel des abbés ( a ), de 
laquelle il at payé la somme de quatre vingtz francs. Et 
plusieurs autres biens, dont nous sommes tenus de pryer 
Dieu pour luy et son intention. 

L XV* XVI*] 

(28) En ce dict moy, ce faict ung anniversaire pour véné¬ 
rable et discrette personne, maistre Jehan Queminée (*) jadis 
doien de la chrétienté de Sainct Mihiel et curé de Banon- 
court (~), et pour messireDidier Hullon, allias Blondines 
lesquelz nous ont donné troys francs de rentes chascun an. 
En quoy se doivent prandre troys gros pour le tésaurier, 
affin qu’il mect deux cierges pour le luminaire t b ). 

[XW] 

(22) [lb] Vénérable noble et religieuse personne, domp 
Didier de \alleroy ( 1 2 3 4 ), religieulx et grand prieur de céans, 
nous a donné pour Dieu et en aulmosne, la somme de quinze 

francs barrois de rente, que doibvent scavoir : Loys le 

* 

(a )« Laquelle présentement, en 1618 , est a Vieil Moustier « ajoute iV s . 
— (b) En marge : deux cierges . — (c) Id. : 1560, 22 mays. 


(1) Cité dans de nombreux actes, comme maître-ès-arts et clerc juré 

au tabellionnage de St.-Mihiel, par exemple en 1488 (7 juin), de 1501 à 
1518 (St.-M., C 20, D 11, F 15). Le 14 janvier 1524 (n. st.), il fonde 
son anniversaire en l'abbaye (St.-M, W 5 orig.) et son service est 
mentionné dans les comptes de 1544-1545 6 O 7). Le Pouitlé 

(III, P- 278) le cite en 1516, comme <r curé t> de St.-Mihiel, et le fait 
mourir (p. 458) dès 1523. 

(2) Bannoncourt, Meuse, arr. Commercy, cant. Saint-Mihiel. 

(3) Cité dans les comptes de 1499-1500, à propos d* « ung signifi- 
caoit qu'il a apporté de Rome D (St.-M., 6 O 7). Le 2 août 1534, il fait 
son testament, et désigne sa sépulture devant l’autel de Saint-Jean- 
Baptiste. Il était alors curé de Flirey (Meurthe-et-Moselle, arr. Toul, 
cant. Thiaucourt). St.-M., 6 F 3. orig. 

(4) Cité en 1532-1545 comme moine, en 1545-1549 comme pisscn- 
nier, en 1552-1558 et 1360, comme grand prieur (St.-M,^ 6 0 1,6 02, 
G 23, 2 P 2). Le Pouillé (III, p. 314 et sq.) omet D. de Vallcroy dans la 
liste des prieurs, où il doit s'intercaler entre Nie. Loupvent et Etienne 
Maillet, c. à. d. de 1557 à 1571 environ. 



NÉCROLOGE I. 


81 


Belguillaume (*), marchant bouchier demeurant a Saint 
Mihiel, la somme de six frans a rachapt de six oingtz frans 
dicte monnoye. Item■ trois frans, que doibt Collot Grand- 
temps, demeurant a Resson ( 1 2 3 ). Item deux frans de rente, que 
doibvent Thibault de Mont, pelletier, et Yzabeau sa femme, 
demeurons a Buxereulles (3). Item douze gros, que doibt Jean 
Poirressin, mayeur de Bannoncourt, et une couple d’argent 
estimée quatre vingtz frans, que le dit sieur prieur laisse pour 
soixante frans. Pour faire dire et célébrer chacun an, le 
vingt deuxième jour du mois de May, en l’honneur de la 
glorieuse Trinité, de la benoiste Vierge Marge, et de tous les 
sainctz et sainctes de paradys, le service de Toussaintz en la 
sorte et manière que l’on a accouslumé faire, le premier 
jour de Novembre, et le lendemain une messe haulte de 
Requiem a noite et recommandations des âmes des trespassez 
et de tout le collège de purgatoire. Et veult que, ledit jour 
vingt deuxième et la veille aux vespres, il soit faict solemnilé 
de feste en chappe. Et lesquels quinze frans de rente, il 
veult estre distribué comme s’ensuyct. Premier, a messires 
les religieulx, qui assisteront a la dite solemnité et messe de 
Requiem, la somme de sept frans. Au thésaurier, pour le 
luminaire, dix huict gros. Aux novices, six gros. Au clerc 
du dit thésaurier, trois gros. A douze poures des plus vieulx 
et nècessiteulx neuf gros, que se distribueront par l’ordon¬ 
nance du prieur, et ce en l’honneur des douze apostres. Aux 
sonneurs, douze gros. Pour pictance le dit jour et lendemain, 
quatre frans que sont les dits quinze frans. Priez Dieu pour 
lay. 

— De l’ordonnance du dit sieiu prieur et a sa requeste et 
prière, moy soubscript au tabellionnaige de Sainct Mihiel, 
et greffier en la court du prévost moyne [ü°] dé l’église et 
monastère monseigneur Saint Michel du dit Saint Mihiel, 
après avoir' escript son vouloir et intention, telle qu’elle est 


(1) Sans cloute ancêtre des Belguillaume cités au xvn® siècle, tel 
Jean le Belguillaume (1622-1625) clerc (St.-M., B 1, C. 20). 

(2) Meuse, arr. Bar-le-Duc, cant. Vavincourt. 

(3) Buxerulles, Meuse, arr. Commercy, cant. Vigneulles. 

Mémoires. — Tome 44. 


6 



82 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


escripte en Vautre pargée du présent feuillet, ay pour plus 
grande actestation soubsigné de mon seing manuel, le ving- 
tièsme jour du mois de Jullet, mil cinq cens et soixante ( l ). 

J. de Puligny. 

[Xff] 

[J5] (•). 

[16] Obiis pour le mois de Jung. 

* ^ 

(1) Godeffroy Wiart de Mousson et Jehanne sa femme, 
VI solz. 

(2) ( b ) Pierre le Cusenier et Aubert de la Haie ( 2 3 4 ), X solz 

* 

tournois. 

(3) Mariette, femme Colignon Phelize (3), V sols tour¬ 
nois, et gist devant Notre Dame. En ce mesme lieu gist 
messire Jehan de Vigneules prebstre, leur filz, jadis 
chappellain de l’Aumosne, et longtemps serviteur a mon¬ 
seigneur l’Abbé. Orate pro eo. 

(4) Mengette, femme Jehan Roland ( 5 ), X solz tournois, 
et gist devant Saint-Jehan, au degrez des crottes ( 6 ). 

(5) Gilette, femme Paguenel < 7 ), et Robin Poyez, II solz 
tournois. 

M 

(a) Feuillet resté en blanc . — (b) Les alinéas correspondant aux 
chiffres 2, 3, 5, 9, n’existent pas dans N à . 


(1) 11 existe une copie authentique de cet acte, datée du 29 sep¬ 
tembre 1563, St.-M., N* 5. 

(2) Cité (Aubry de la Haîlle)en 1391 (Dumont, H. St.-M., I, p. 105). 
En 1312-1313, on trouve un quasi homonyme : « Aubers diz dou Mar- 
chié » (St.-M. 2 F 2, 2 H 2). 

(3) Peut-être parent de Jean Phelize (Phelise) de Vigneulles, cité en 
1411, St.-M. 4, L 21. 

(4) Cité comme chapelain de l’Aumône (Hôpital) et comme bienfai¬ 
teur de l’abbaye de 1424 à 1438-1439. St.-M., 60 6, 6 0 7. Vigneulles, 
Meuse, arr. Commercy, chef-1. de canton. 

(5) Ce peut être, ou bien le prévôt de Saint-Mihiel (Jehan dis 
Roland) cité en 1348 et 1349 (St.-M. 3 K 2, Z 1), ou bien Jean Roland 
cité plus loin (14 nov.), p. 121. 

(6) C. à. d. à l’entrée de la crypte (crottes), devant l’autel St.-Jean 
du Jubé. 

(7) Un personnage de ce nom est cité en 1368 (St.-M. 5Q 1). On trouve 



NÉCROLOGE I. 


83 


(9) Henri le Paige el sa femme, VIII solz tournois. 
Jehan Paulecenel, Edeline de Gerbueville (», Thierion de 
Sancey ( 2 ), et Jehanne de Warvignoy (®), XXXV solz. 

(8) VII idus Junii M. Trespassa feu de bonne mémoire 
l’abbé Waultier ( 4 ), qui gist darrier l’autel Saint-Jehan. 
Et selon le contenu de l’escript, qui est au-dessus de sa 
sépulture, tous les religieux de l’église sont très espécial- 
ment tenus de prier pour lui. Deux cierges. 

Le (-) VI e jour de ce moix, jour de St Claude < 5 ), soit fait 
le service en son autel, pour faire mémoire dez traspassés, et 
y ait six gros de pitance, que le trésorier doit, comme il 
appert autrement, et doit mettre II cierge (sic). 

[Fin XV] 

(7)Messire (®) François Saulnier ( 6 ), qui fut aulmosnier 
■de la dicte église, fist faire deux encenciers d’argent, fist 
faire l’oroloige et la cloche, fist acquestz de pluseurs veste- 
mens d’église pour les solempnitez, lesquelz sont en la 
dicte. Obiit VIII° idus Junii. II cierges. 

(a) Enmarge : 7 juin* — (b) Id. : pour messire Laurent. — (c) Id. : 

6 . * • 
juin. 


-ensuite « Jehan, fils Paguenel » en 1408 [Id. 2 X 3) et Jacquemin 
Paguenel en 1425 (Id. H 28). « La femme Paguenel » est citée clans les 
mortuaires » de 1416-1417, pour Tannée précédente (Id. 6 0 7). 

'(1) Gerbeuville. Àuj. Spada : Meuse, arr. Commercy, cant. 
St.-MihieL 

(2) Sancy-le-Bas, Meurthe-et-Moselle, arr. Briey, cant. Audun-Ie- 
Homan. 

(3) Varvinay, Meuse, arr, Commercy, cant. Vigneulles. 

(4) Vautier II ou Gautier) abbé de St.-Mihiel, élu vers 1251, mort 
le 7 juin 1279 ou environ. 

(5) Comme Tindique la note b, il s'agit de la fondation de Laurent 
Mengin. V. ei-dessus, p. 79. 

(6) Cité en 1419 comme chambrier, en 1433 comme procureur, en 
1431-1437 comme infirmier (St -M. 6 0 4, 2 T1,6 O 1 ). Le 1 er sept. 14 40, 
le trésorier du couvent reconnaît qu’il doit 79 fr., dont on rabat une 
partie « pour sa painne d'avoir notez le authiphornier, que avoit fait 
Taire messire François Saulnier », Id. 6 0 7. 



84 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


(10) YI° idus Junii. Seifridus (*) et Lanzo ( a )( 1 2 ', abbates 
huius cenobii. II cierges. 

(12) Colet le Barisien de Mescrigne ( 3 4 5 ) nous a donney 
XIII gros de cence chacun an , comme il appert par lettres , 
pour ung service chacun an. 

[Fin XV c j 

Le XI juin, Marguerite, une bonne vieille fille , nous a 
donné par testament 18 francs . Obiit tali die 1619; pour 
estre recommandé a nos prières . 

[XVII 0 ] 

(14) [v°] Alix Menyant ( 41 , bourgoise de Verdun, gisten 
la chapelle Menyant, et fist faire les quatre columbes( b ) 
devant le grant autels, et icelles asseoir; lesquelles cous- 

(a) L’obiit de Lanzo se trouve au 11 juin dans N s . — (b) N 2 f co¬ 
lonnes. 


(1) Sigefroid, abbé de Saint-Mihiel, mentionné en 1078, meurt le 
1.0 juin 1094 ou environ. II est mentionné au 8 juin dans le Nécrologe 
de Saint-Vincent de Metz, et de Saint-Vanne de Verdun; au 7 juin 
dans le Nécrologe I de Saint-Airy. 

(2) Lanzon, abbé de Saint-Mihiel, de 1117 à 1139, a 10 juillet» 
marque D, de l’Isle (H. S.-M., p. 102), d’après dit-il a notre Nécro¬ 
loge x>. Le Nécrologe II indique le 9 juillet, ainsi que D, henezon, 
op. ciL, p. 86, tandis que le Nêcrologe I de Saint-Airy marque le 
15 juin. 

(3) Ce personnage, originaire de Mécrin (Mescrigne), fait son testa¬ 
ment et fonde son anniversaire le 2 août 1480 (St.-M. M 13 orig.}. 11 
donne ses biens à sa femme Lucie, lègue son métier de drapier à 
« ung pouvre filz » et une torche d’un franc « a Monseigneur Sainct 
Evre de l’église parrochial de Mescrignes, pour en prenre quant on fait 
l’élévation du Saint Sacrement de l’autel en la dicte église, tant qu’elle 
pourra durer y >. 

(4) Fille de Jean I Meniant et de Hercenette, sa femme (v. ci- 
dessous, p. 128). Le 25 juillet 1470, il est question de la e chappelle 
feu Alix Meniant d (St.-M. H 34). Elle eut un fils du nom d’Ancelot 
(ou Ancelet), prévôt de St.-Mihiel en 1427 (Dumont, H. St.-M., III T 
p. 115). 

(5) Ce texte a été discuté, d’après Dumont, par M. L. Germain : Les 
« columbes» et le baldaquin de Véglise abbatiale de St.-Mihiel (13. S, A. L. 



NÉCROLOGE I. 


85 


tèrent enviro[n] VI xx frans. Et se doit faire son service 
chacun an, le landemain du Saint Sacrement. IIII cierges. 

(13) Clemence, femme de feu Jehan de Rochelenge (*), dit 
de Bijauvit , a donné quinze gros de cense perpétuele, sur 
plusieurs héritages séants a Loupmont. Et se doit faire cha¬ 
cun an ung service pour elle. 

[X V-X V7 C ] 


15 de juin. Feue Harde Senlier laquelle nous a donné 
un moulin. 


[XVII e ] 

S 


(16) Didier Warnesson, Jennin le Rouyer, Jehan le 
Cornu de Banoncourt ( 3 ), et pluseurs autres bienfacteurs 
et bienfacteresses du dit Banoncourt et de Donceverien (^, 
gisent en l’Aitrie du dit monastère, au dit Banoncourt et 
a Donceverien. Et donnèrent pluseurs rentes, qui sont 
pour l’office de pissonnerie. 

(17) Pluseurs bonnes gens de Trongnon ( 5 ), de Buxières, 
de Buxereules. de Winville et de Warnéville, ont donné 
a Téglise Saint Michel plusieurs censes et rentes, tant sur 
prez, terres, jardins, maisons, vignes que autres. Lesquelles 
rentes sont à l’office de pissonnier. 


1908, p. 244 et ss.), V. aussi l’article de M. H. Bernard (B . S. L . B 9 
. 1907, p. lxxxvii). A l’appui de l’interprétation de M. L. Germain 
(columbes=colonnes), citons ici un compte de 1497, relatif à l’abbaye 
St.-Bertin. «Item a Collart Bequart serrurier... pour gette ou plomb, 
pour mettre dedens les coulombes de gueuvre (cuivre) pour l’autel de 
N. Dame de Milan » (H. de Laplàne : Les abbés de St-Bertin . 
S. Orner, 1856, in-8 q , 2 e partie, p. 64, note). 

(1) N’a pu être identifié et ne paraît avoir aucun rapport avec la 
famille Rosselange, citée au xvu e s. (Dumont, Nobiliaire de St.-Mihiel, 
I, p. 62). Rosselange (Rochelenge). Lorraine, an*. Thionville, cant. 
Moyeuvre-la-Grande. 

l2) Ne se trouve pas sur les listes de fondations rédigées au xvn e s. 
(St.-M., M 1, D,21 et ss., 6 N 5). 

(3) Bannoncourt, Meuse, arr. Commercy, cant. Pierrefitte. 

(4) Dompcevrin, d°. 

(5) Auj. Heudicourt, Meuse, arr. Commercy, cant. Vigneulles. 



86 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIH1EL. 


(18) Ysabel, femme de feu Renault le Frapouillier (*', nous 
a donné six gros de cens, affin d’estre ez priières de l’église. 

[Fin X V°] 

(23) ( a ) Feu de bonne mémoire, monseigneur Loys 
cardinal et duc de Bar, donna a l’église Saint Michiel 
deux grandes chasubles pour les solempnitez, l’upe de 
drap d’or et l’autre blanche et ung drap d’or parey, pour 
mettre au grant autel, les lestes annuaulx. Et trespassa la 
vigile Saint Jehan Baptiste, M. CCCC XXX. II cierge (sic). 

(26) ( b / [17] Obiit Jaiquemin Beuvoin et Esselinne, sa 
femme, lesquelz nous ont donnés deux frans de senses tous 
lez ans, assis sur une maison en la Neufve rue, pour faire 
deux services : c’est assavoir l'ung environ Noël, et l’autre 
environ la Sainct Jehan Baptiste. 

(1Q) Jaquemin (°) de Maubertfontaine (3), qui morut céans 
en ce moix, l’an mil 1111 e 111et bailla vingtz franez 
pour accepter cens. Et frère Jehan, son filz, trespassa le 
XVIlI me jour de Jullet ensuivant, qui estoit religieus étiré- 
zorier de céans. 

[Fin X F 0 ] 


(6) ( d ) Vénérable et religieuse personne, domp Claude de 
Franelz (*', prévost moinne de céans, prieur de Hareville, et 

(a) Répété en marge de N 1 2 3 4 . — (b) ld. — (c) En marge : simul. — 
(d{ Répété en marge de N 


(1) ïs’’a pu être identifié. A noter en 1348 (23 mars n. st.) c< Jehans 
dis Colins... li frappier ». St.-M., 3 K 2. 

(2) Louis de Bar, cardinal évêque de Porto, administrateur de 
l'évêché de Verdun (1419-1430), duc de Bar (1415-1420), *f le 23 juin 
1430. Son testament (Calmet, H. L. III, pr. c. dcxxxviii) ne mentionne 
pas ses largesses à l’abbaye de Saint-Mihiel. 

(3) Ardennes, arr. et cant. Rocroi. 

(4) Çité comme prébendier de l’abbaye en 1527-1528, comme prévôt- 
moine en 1542, comme prieur de Harréville à partir de. 1546, enfin en 
1552 (21 juillet) à la fois comme « coadjuteur de l’abbaye de Chau- 
moysey (Chaumouzey), prieur de Harréville, prévôt-moine de Saint- 
Mihiel » (St.-M., F 8, 6 O 6, 2 P 2, 5 O 2). A noter qu’en 1545, Jean de 



NÉCROLOGE I. 


87 


seigneur de Dommèwre ( 1 ), meux de grande dévotion aux 
amez fidèlez de benoitz trespassez, en son vivant et du temps 
de sa jeunesse, nous a donné et aumosné la somme de centz 
frans, pour acquester cincq frans de cense et rente annuelle 
et perpétuelle, à nostre office de pitencerie. Affin et pour 
telle intencion que chascun jour férial de Vannée, que on 
dira la messe matinée a notte haulte et de Requiem, les 
deux petitz novicez, quilz servent a l’autel, descenderont du 
sainctuaire, et viendront devant le moinne du cueur ( a ) soubz 
le crucifix ( 2 ) entre les Sanctus et le Pater noster, chanter 
dévotement « Creator omnium rerum Deus ». Lesquelz cincq 
frans le clict seigneur prévost veult et entend, quilz soient 
distribués le jour de la Sainct Claude, sixiesme jour de Jun, 
en la manière qui s’ensuit. Premièrement veult que les novices 
tous assemblez (la dicte messe matinée finée) ( b ), agent deux 
frans pour leur portion. Desquelz en prandront six gros pour 
acheter par le pitencier chascun un g petit pâté d’ung liart 
avec une quarte de vin, pour les abbrever. Et les XVIII gros, 
qui sont de reste, seront pour leur maraude du gras jeudy. Et 
les aultres trogs frans seront miz en provision de bouche, 
pour faire pitence a la table des religieulx, tam ad prandium 
quam ad cenam, ayscavoir : dix huict gros pour chacune 
foy. Et ainsy d’an en an, le jour de là dicte feste monsei¬ 
gneur Sainct Claude, se fera telle distribution. Prions Dieu 
pour luy et pour ses parens trespassez. Amen. 

(15) ( c ) [18] Vénérable et religieuse personne domp . Nicol 

(a) N 2 : le moyne de pierre . — (b) La parenthèse est indiquée dans 
le texte . — (c) Répété en marge de N 

« 

Fresnelz (Franelz) était en meme temps abbé de Chaumouzey et prieur 
de St-Blaise près Saint-Mihiel (D. de l’Isle, H. St.-M., p, 208), 

(t) Domêvre-en-Haye, Meurthe-et-Moselle, arr. Toul, ch.-lieu de 
canton. 

(2) Probablement le crucifix du Jubé, près duquel se trouvait « le 
moinne du cueur » ou « le moyne de pierre », c'est-à-dire un gisant 
marquant la sépulture d'un abbé; peut-être l’abbé Vautier cité plus 
haut (p. 83)* 




88 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

Loupvent (*), religieux et grand prieur de céans, nous a 
donné pour Dieu et en aumonsne la somme de deux centz 
frans, pour faire dire et célébrer chascun an l'office a note 
des benoitz martyrs Cyrici et Julite ( 1 2 3 ), patrons anciens de 
Vesglise parrochiale de Sainct Mihiel, assavoir les premières 
vespres, matines, prime, tierce, la grande messe, sexte, none, 
vespres et complie, ainsy que le tout se contient en deux 
quayès notés, escriptz de sa main (3) et requueilliez en plu¬ 
sieurs livres et codicilles. Et entent le dict grand prieur, que 
le landemain de ( a ) la dicte sollennitè d’iceulx glorieux mar¬ 
tyres (qu’est chascun an le XVI* jour de jung) ( b ), soit faict 
son obit et anniversaire d’une messe de Requiem, recommen¬ 
dation d ame, sa sépulture, et le soir vigille a IX lesçons, 
comme nous avons coustume de faire. Et cy, par cas adve- 
nant, le landemain venoit le dimenche ou quelque aultre 
empêchement, nous le porions faire a quelque aultre jour 
après plus convenable. Les dicts deux centz frans sont en 
telle espèce, asscavoir : une ayguière d’argent doré de fin or, 
de laquelle a paié IIII XX frans; mais il la remetz en la main 
de messires, pour cinquante frans. Et la rest, montant a 
centz et cinquante frans, il nous a donné le nombre de XLIII 
escutz fortz, contant chascun III frans VI gros pièce. Et est 
le tout pour acquetter dix frans de rente ou cence, et les dis¬ 
tribuer comme s’ensuit. Premièrement, le jour de son obit 

(a) « de » est répété dans le texte. — (b) La parenthèse existe dans 
le texte. 


(1) Cité comme prévôt-moine de Condé en 1510, comme trésorier et 
chambrier de 1535 à 1541, comme prieur claustral en 1542 et 1545 
(Pouillé III, p. 314, St.-M., 6 O 5). En 1548, il avait achevé la fondation 
de la chapelle du Saint-Sépulcre, bâtie par lui dans le cimetière de 
l’abbaye (St.-M. L 3, f° 96 et 6 J 1, orig.). Il n'est plus cité comme 
prieur en 1547, et il mourut en 1551. Voir Nécrologe II au 15 juin. 

(2) Saints Cyr et Julitte, anciens patrons de l'église actuellement 
dédiée à St.-Etienne. 

(3) Si D. Loupvent a enrichi la bibliothèque liturgique de l’abbaye, 
par contre les registres de la trésorerie rédigés par lui sont reliés avec 
des feuillets de parchemin empruntés à de beaux manuscrits (S.-M. 

6 O 2 et cartons 107-109). 



NÉCROLOGE I. 


89 


sera faict pitence par l’officier, jusque a la somme de deux 
frans, assavoir : ung [u°] frans pour la pitence du disner et 
ung franc pour le soupper. Item l’officier commis donrat au 
trésorier, pour les deux cierges qu’il metterat au lampier, que 
aussy pour avoir empris ses lampes, le jour de la dicte feste, 
VI gros. Item encor donrat aux novices, pour eux ensemble 
ou pour leur marande, VI gros. Et la rest des dits dix frans, 
que monte a la somme de septz frans, est pour distribuer en 
général au (sic) frères, que seront aydant a faire ledit service . 
tant a vigille comme a la messe. Les dessus dits dix frans 
se poront mettre a quelque office conventuelle, qui plaira a 
messires. Anima eius requiescat in pace. Amen. 

[XVI*] 


[19] Obiis pour le moys de Juillet. 

(1) Wiry (t), chevalier, donne a Saint Michiel tout ce 
qu’il a voit, en l’église de Dagonville ( 2 ). 

(2) ( a ) Maistre Jehan le barbier et Mengette, sa iemme, 
donnèrent deux faulcies de prey, qui valent environ X 
gros chascun an. Et gisent devant Notre Dame. 

(3) Raynaldus (3) chevalier, chastellain de Mousson, 
donna a Saint Michiel l’aluef, qu’il avoit en Thirey W au 
Pont a Mousson. 

(4) Colot Noblot et Marguerite, sa femme, ontdonnétrois 
gros de cense, a prandre sur leur maison en la Nuefve 
rue (5). Et gist en l’Attrie. 

(a) L’alinéa n'existe pas dans N 1 . 


(1) Entre 1119 et 1124, l'évêque de Toul, Ricuin, confirme à l’abbaye 
de Saint-Mihiel « duas partes in ecclesia Dagonisvillae (Dagonville) a 
Warino et Widrico (Wiry) militibus collatas >>. Lesort, Charles , n°71, 
p. 258. 

(2) Meuse, arr. et cant. Commercy. 

(3) Mentionné d'après notre Nécrologe, dans la liste de V. Servais : 
Les Châtelains de Bar (M. S. L. B. 1877, p. 128). 

(4) V. ci-dessus, p. 47. 

(5) La Neuve-Rue. 



90 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


Ceulx de Chappitre (*). 

« 

(5) Messire Jehan de Briey ( 2 ), chevalier, donna a 
l’église L solz. Messire Jehan de Briey le Josne ( 3 ) cheva¬ 
lier, son filz, cent solz. Dame Biétrix de Briey ( 4 ), VI solz 
tournois. 

(6) ( a ) Messire Jehan de Port ( 5 ), chevalier, donna dix 
quartes de froment, et Jehan, son fils, XIII quartes a pran- 
dre a Anderney ( 6 ). 

(7) Ysabeth, dame de Puix P), et Faulquette, sa fille, 
VIII quartes de froment au dit Anderney. Dame Laure de 
Puix, IIIIquartes au dit Anderney. 

(8) Humbelet de Gondrecourt ( 3 ) donna a Saint Michiel 

* 

(a) L'alinéa n'existe pas dans N 


(1) Rappel de l'anniversaire des défunts inhumés au Chapitre. 

(2) Probablement Jean III de Briey, fils de Raymond de Briey, sei¬ 
gneur de Naives, cité en 1260 et mort en 1283 (P. L. Laine, Généa¬ 
logie de la Maison de Briey , rééditée par le comte M. de Pierredon, 
Paris, 1911, in-8°,pp. 53-55). Cet auteur parle à tort (p. 55) d’un cer¬ 
tain « Renier de Briey », inconnu au catalogue des abbés de St-Mihiel. 
On trouve aussi une mention de Jean de Briey, au cartulaire de la 
cathédrale de Verdun (Bibliothèque de Verdun, manuscrit n° 6, 
f° 23 v°). 

(3) Jean IV, fils aîné du précédent, cité vers 1300 (Laine, loc. cit .} 
et peut-être en 1358 (Clouet, Histoire de Verdun , Verdun, 1870, in-8°, 
t. III, p. 272, n, 1). V. aussi Ch. Aimond, NécroL de la cathéd. de 
Verdun, édit, citée, p. 190. 

(4) Peut-être Beatrix, petite-fille de Jean IV, mariée à Jean de 
Blanchard <( amman et seigneur-treize )> de Metz (Laine, loc * cit,, sans 
date). 

(5) N'a pu être identifié. 

(6) Andernay, Meuse, arr. Bar-le-Duc, cant, Revigny. 

(7) N’a pu être identifiée, non plus que les suivants. Puxe, Meurthe- 
et-Moselle, arr, Briey, cant. Conflans, 

(8) Cité en 1354, comme maître des monnaies et receveur général 
du Barrois. Il est anobli en 1363, et il est mentionné en 1366, comme 
conseiller du duc de Bar (V. Servais, Annales du Barrois , I, pp. 28, 
149). Le 10 févr. 1374 (n. st.), il fonde en l’église paroissiale de 
St.-Mihiel, une chapelle avec quatre chapelains en l’honneur de la 



NÉCROLOGE 1. 


91 


vingt faulcï.es de prey, séans ou ban de Menonville d), 
en plusieurs lieux. Et donna encoir XXIIII solz de cense. 
Henry et son père, et dame Biétrix donnèrent XVIII solz 
fors. 

(9) [V°]Dame Aalix de Rânsièreetde Bovigny ( 2 J donna 
a Saint Michiel six faulcies de prey, une quarte moins, 
séans ou ban de-La Croix sur Mueze » 3 ), et tous les bois 
qu’elle avait séans darrier Froidos M, pour faire son anni¬ 
versaire deux fois l’an. Et gist en la chappelle des abbés. 

Le Walcaire de Bovigny ( 5 ), filz de la dicte dame Alix, 
donna XX solz fors. Et' gist en la dicte chappelle. 

(10) ( a ) Messire Jehan de Grant Buxièrez lez Nancey ( 6 ) 
aliter dit de l’Aumonsne, chappellain d’icelle et de Sainct- 
Eloy 0), en l’église parochiale, et clert de pittancerie, qui en 

x O 

(a) Même date en marge, avec cette mention : deux cierges. 


Vierge et de St. Eloi (St.-M. 6 G. 4 orig.). Humbelet de Gondrecourt 
mourut le 24 déc. 1379 (Dumont, H. St.-M., I, p. 61). Sur ce person¬ 
nage. voir encore Servais ( op . ci7., p. 353 et notes). Dumont (NobiL de 
St.-Mihiel, I, p. 477) et L. Germain, Notice sur le /omfceau de Warin de 
Gondrecourt , Nancy, 1882, p. 23 et ss. 

(!) Ecart de Chauvoncourt. 

(2) Alix de Ranzières, veuve de feu Jehan de Bouvigny, fonde son 
anniversaire le 24 août 1396 (St.-M., N 19 orig.). I/acte fait mention 
de son « bien amey le signour Jaque de Bowigney, priours de l’ab¬ 
baye », 

(3) Lacroix-sur-Meuse. 

(4) Meuse, arr. Verdun, cant. Clermont-en Argonne. 

(5) Outre le prieur Jean de*Bouvigny, Alix de Ranzières ayait trois 
fils, tous vivants en 1396 : Warcaire (ou le Waulcairc), Thomas et 
Louis (St.-M., N 19 et N 3). Leur descendance doit être représentée 
par Jean de Bouvigny, chevalier, seigneur de Ranzières, qui, avec sa 
femme, Jeanne de Watronville, fonde deux anniversaires en l’abbaye 
de Saint-Mihiel le 8 févr. 1454 (n. st.) (St.-M., W 6 orig.). Jean de 
Bouvigny vivait encore en 1456 et il mourut du 1 er oct. 1469 au 1 er 

,oct. 1470 (St.-M. 6 0 6). V. aussi L. Germain, Mon. [un,, 1886. p. 97. 

. D’après HussonTEscossois, Simple crayon , art. Ranzières et Bou¬ 
vigny. 

(6) Bouxières-aux-Chênes, Meurthe-et-Moselle, arr. et cant. Nancy. 

« 

(7) La chapelle Saint-Eloi, fondée par Humbelet de Gondrecourt, 
V. ci-dessus, p. 90, n. 8. Ses quatre chapelains, parmi lesquels ne 



92 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIH1EL. 

son vivant at bailler a l’église de céans cent francz, pour 
acquester cense pour faire chacun an deux servicez. Et, par 
son testament donne la maison, qu’il ai acquestée a Jehan la 
Grige. (Et VI gros pour pittance a chascun servicez. Nota 
de la dite maison[qu’elle ] est a l’église par testament) ( a ). 
Lequel morust le X°jour de Jullet, l’an mil IIII C IIII xx III. 
Lequel gist devant Notre-Dame, aupreg du letery des moin- 
nias. 

[Fin X V e ] 

(12) Le sire Jennot de la Haie t 1 ), qui gist devant l’autel 
Sainte Marguerite, X solz fors. 

(13) Maistre ( b ) Jehan la Cannise, Messire Pierre ( 2 ) 
prebstre, et Jennette, leur suer, gisent devant Sainte 
Marguerite ; XXX solz fors. 

(18) Le petit Aubert de la Haie (3), fxlz du dit sire 
Jennot, Gillette, Jaquemette et Colette, femmes du dit 
Aubert, Marie, Jennotte et Marie, sa fille. Baudet et 
Jaquemette, frères et suers, enfens du dit Aubert. Pour 
eulx tous, IIH frans et demi de cens, et V quartes de 
terre pour II cierges. 

(16) Aubriet de la Haie ( 4 ), frère du dit petit Aubert, et 
Mariette, sa femme, V solz fors. Richier Auberon (5), 


(a) Le texte de la parenthèse , écrit par deux mains différentes , se lit 
en marge du manuscrit . — (b) L’alinéa n’est pas marqué dans N 1 . 


figure pas encore Jean de Bouxières, sont énumérés dans un acte de 

1468, 30 avr., St.-M., 6 G. 

(1) Cité (Jennet de la Halle) en 1363, mort pour le 9 déc* 1378 
(St.-M., J 18, F 11, L 3, fo 116 v°). 

(2) Peut-être le curé de Saint-Mihiel de ce nom, cité en 1263 et en 
janv. 1269 (n. st.) (St.-M., Cartulaire , I, pp. 179 et 281, J 3 , p. 239 
et 244). Un autre prêtre du nom de Pierre est cité le 12 oct. 1395 
(«., G 6). 

(3) Cité, avec Collette sa femme, en 1387 (St.-M., B 1 bis ) et en 
1391. Dumont, H. St.-M., l 3 p. 105. 

(4) Fonde son anniversaire et celui de sa femme Mariette le 9 dé¬ 
cembre 1373. Son testament est du 14 juin 1398(St.-M., F., 11, G. 7). 

(5) Cité en 1387 et en 1405 ; il fait son testament le 19 mars 1404 



NÉCROLOGE I. 


93 


Colainne et Jacquemette, ses deux femmes, et Pierresson 

de Jauney (*), XL solz. Et gisent tuit devant Sainte Mar- 

/ 

guerite. 

(17) Dame ( a ) Marie, femme Bauldot ( 2 ), et Marguerite, 
leur fille, gisent en l’Aitrie, devant le charney. 

(14) ( & ) Udo ( 3 ), episcopus Tullensis. 

[X VI°-X VII*] 

» 

(29) IIII 0 Kal. Augustî ( c ), feu de bonne mémoire mon¬ 
seigneur l’Abbé Joffroy de Nicey W trespassa. Lequel fist 
de beaulx acquestz, c’est assavoir : une partie des gros 
dismes a Saint Julien et a Lyouville ( 5 ), ung gaingnage a 
Massouppe ( 6 )7 Et si fist faire la plus grosse cloiche ( 7 ) de 
la tour, et tout le marien qui les porte. Et pluseurs 
autres biens fist a la dicte église. Et gist en la chappelle 


(a) L’alinéa n’est pas marqué dans N 1 . — (b) En marge de A 71 ; 
13 juillet. — (c) Id. : 29 juillet* 


(n. st.) et fonde avec sa femme Jacquemette une chapelle à l’autel 
Sainte Marguerite. Il est mort pour*le 1 er décembre 1411 (St.-M., F 2, 
F 3, 6 J 3* ^ 

(1) Pierresson de Jaulny (Jauney) écuyer, demeurant à St.-Mîhiel, et 
sa femme <i Roudette dicte la Camuse, fille feu Bauldet Aubert » de 
St -Mihief, font un échange avec l’abbaye le 24 décembre 1424, Pierres- 
son figure aux (t mortuaires » de 1426 (1 er oct.) à 1427 (St.-M. 3 C 2, 
6 O 6 l . Il n’est pas cité dans l’article de Lepage ( Les Communes de la 
Meurthe , I, p. 516 et ss.) sur Jaulny (Meurthe-et-Moselle, arr. Toul, 
cant. Thiaucourt). 

(2) Peut-être Bauldet (Bauldot) Aubert, cité ci-dessus, n. 1. 

(3) Udon, évêque de Toul en 1052, mort le 14 juillet 1069 ^(E. Mar¬ 
tin, Histoire des diocèses de Toul , Nancy et Saint-Dié) (Nancy, 1900, 
in-8°, I, p. 216). 

(4) Abbé de Saint-Mihiel le 2 mars 1408, décédé en 1434,. le 29 juillet, 
et non pas le 27 ( Pouillé f III, p. 308). 

(5) St. Julien et Liouville, Meuse, arr. et cant. Cominercy, 

(6) Marsoupe, écart de Saint-Mihiel. 

(7) Cette cloche, fondue en 1433, fut brisée en 1524 et refondue 
aussitôt par l’abbé René de Maria. V. L. Germain : René de Maria t 
abbé de Saint-Mihiel ( M . S. L. B .), 1899, p. 284 et ss. 



94 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


des Abbez. — Et trespassa le XXIX e jour de Jullet, l'an mil 
CCCC trente quatre. Orate pro eo. II ciergez. 

[XV e ] 

(15) [20] 11° Ydus Julii ( a ). Obiit religieuse personne 
frère Nicole Blanchart (0, grant prieur de cloistre du 
monastère Saint Michiel, lequel a donné au couvent 
d’icelle église le tiers des menues dismes de Banoncourt ( 2 ), 
qu’il a acquesté de ses deniers. — Et fit faire les deux 
grantz psaultiers des deux partiez du cueur. 

[Id.] 

(19) Marguerite Vincent, laquelle nous ait donné une 
faulcie de preg, séant on ban de Saint Mihiel, pour estre ez 
biens fais de séans. 

[Fin XV e ] 

(20) Et ( b ) messire Didier Tartrat ( 3 ) son fil, jadis reli¬ 
gieux de l’esglise de séans, et prieur de Saint- Thiébault on 
feurbonrcg ( 4 ). Lequel ait fait plusieurs réparations, luy estant 
pixonnier, prieur de Saint-Biaise ( 5 ) et depuis de Saint- 
Thiébault. Et a donné de l’office d’emfermerie pour les 
pouures religieux mallaides, ung bon lit et troix paires 
de linseulx. Et depuis une chasule noire veloux, pour estre 
es biens fais de séans. 

[Fin X V e ] 


(a) Id. : 14 juillet. — (b) L’alinéa nest pas marqué dans N 1 . 


(1) Cité comme prieur claustral de 1444 à 1459 (St.-M., 604, U 2. 
Il manque à la liste du Pouitlé (III, p. 314). V ci-dessous, p. 116. 

(2) Bannoncourt, Meuse, arr. Commercy, cant. Pierrefitte. 

(3) Cité en 1452 comme pissonuier et en 1463 1464, comme prieur 
de Saint-Biaise. St.-M., 6 0 2. 

(4) Le prieuré Saint-Thiébaut au faubourg de St.-Mihiel, cédé au 
xvi e siècle aux Minimes. 

(5) Le prieuré Saint-Biaise-sur-la-Roche à Saint-Mihiel, cédé au 
xvi e siècle aux Capucins. 



NÉCROLOGE I.' 


95 


(30) Obiit W messire Nicol de Laitre (O jadis curé d'Yîou fa), 
lequel nous at fondé céans le service a notes de Saincte Marthe, 
le XXIX e jour de jullet, et le landemain la messe de Requiem 
et uigille le soir, pour le remide de son ame et de tous ses 
parentz et amys trépassés. Pour lesquelles chargez, il nouz 
ai acquettè six franz VI gros de rente, asscavoir : quatre 
frans pour la distribution , et XII groz pour la pitence du 
jour de la / este, et pour la pitence du landemain, jour de son 
anniversaire, six gros et douze gros pour léntretenement de 
l’office. Item de rechief et aimcor, donne a l’office de tésau- 
rerie douze gros de cence, pour le luminaire des dits jourz. 
Anima eius requiescat in pace. Amen. 

, [XV/'] 

(27) (b) [y<>] Et anniversarium fratris nostri, magistri 
Johannis Bonna fa) celebrare debemus in crasiino beate 
Anne, matris gloriose Virginis Marie. Et debet sacrista 
ponere duos cereos ante crucifîxum, tam in vigiliis mortuo- 
rum, quam ir/. missa — Pro dislributione fratrum debetur 
duodecim grossi, et pro p[i]tancia etiam XII grossi. 

[XV*-XV/*1 

* 

En ce présent moys, sommes tenus foire par chacun an 
Iobit y a l f intention de domp Claude GallereyW, religieux 
de céans , de vigi/le et haulte messe de Requiem , avec. Et 
pour ce faire, at acquesté trente gros de cens a Voffice de 


(a) En marge : deux cierges . — (b) Id. avec la date du 27 juillet . 


(1) Nicol de Lattre (ou de Lattre), cité en 1523 comme pitancier, en 
1526 (20 mai), et en 1539 (13 juin) comme curé d’IUoud (St.-M. 3 B 3, 
B 12 et*3l). Le Pouillè (III, p. 278) cite en 1511 un curé de Saint- 
Mihiel du même nom. 

(2) llloud, Hte-Marne, arr. Chaumont, cant. Bourmont. 

(3) Jean Bonna (ou Bonan, Bonam, Bonnàrt)'est mentionné en 1503 
comme pitancier et en 1517-1518,comme grand prieur (St.-M. 6 06). 
Il est fait mention de sonobit : dans des comptes de 1544-1545 (Id ,6 O 7). 
Jean Bonna manque à la liste des prieurs insérée dans le Pouillé (III, 
p. 314). 

(4) V. ci-dessus, p. 55. 



96 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIH1EL. 


pitancerie. Et se doit distribuer aux frères, qui assisteront, 
deux frans, par le pitancier.Et serat tenus le trésorier mestre 
deux cierges devant le grant aultel. Vide la fondation au 
mogs de Febvrier. 

[Début XVI e ] 

Obiit ( a ) messire Demenge Andrieu ( l ) chappelain de la 
chappelle des Apostres ( 2 ) de céans, et clerc du couvent. 
Lequel nous a acquetté chascun an trente gros de cence, pour 
faire son anniversaire. Desquelz on doit distribuer II franz 
et VI gros pour pitance. Aincor a acquecté troys gros de 
cence, pour l’office de trésorerie, affin d’avoir deux cierges 
es vigilles et messe de son obit. Aussi nous a faict aincor 
aultre bien par donation, tant en utancille et menaige de 
cuysine, comme en linge blanc pour le couvent. Priés Dieu 
pour son ame et pour les trespassés. Amen. 

[XVI e J 

* 

[21] Obiis pour le moys d’Aoust. 

(3) Messire Thomas Marchant ( 3 4 5 ), prebstre, fut serviteur 
du dit monastère, en l’office de pitancerie. Et donna au 
dit office XI gros de cense bien assis, pour estre ez bienfaiz 
de l’église. 

(1) î fe ). Jehan, genre Beudot, Jaquemin le Preudon W, 
moinne et prieur, et Marie de Metz (“), L solz tournois 
pour leur anniversaire. 

(a) En marge : II cierges. —(b) Cet alinéa, non plus que te suivant, 
n’est marqué dans N 1 , Dans N 3 , il se trouve au 1 er septembre. 

(1) Cité le 29 juillet 1539 (St.-M., B 12 . 

(2) Fondée en 1369 parHuon de Lacroix. 

(3) Cité en 1413 comme rédacteur d*un cartulaire de la pitancerie, 
en 1428 et en 1431 comme témoin; il fait son testament et fonde son 
anniversaire le 5 juillet 1438, comme chapelain de la deuxième cha¬ 
pelle Saint-François en l’église paroissiale de Saint-Mihiel. — S.-M., 
3 G 1, 2 T 3, G 13 et 15. 

(4) N’a pu être identifié. 

(5) Ne semble pas avoir appartenu à la noble famille de Metz 



NÉCROLOGE I. 


97 


(2) Messire Robert la MissornetteM), prebstre, donna 
X frans pour acquester X solz de cense, pour son anni¬ 
versaire chacun an. 

(4) Messire Régnault de Bar ( 2 ), chevalier et frère du 
conte Thiébault de Bar( 3 ) donna a l’église Saint Michiel 
deux muidz de froment, mesure de Bar, a prandre 
chacun an a Sommedieue ( 4 ) sur les terraiges. Lequel 
don est confirmey du dit conte Thiébault. 

(5) Perrin Gaultier ( & ), bourgois et grant esche vin 
de Saint-Mihiel, donna VII gros de cense. 

(6) Bourgoise (®), femme Jaquot le Messeclier (6). 
Meline, femme Jehan Loupmont et Matheu le Recou- 
veton, XX solz tournois. 

(7) Friderich ( 7 ), conte, fondateur du prioré de Laitre 
dessoubz AmanceW. 


t 

(a) Cet alinéa n'est pas indiqué dans N 1 . 


(V. Dumont, NobiL de St-MihieL I, p. 92 ), car elle n’est pas qualifiée 
de « dame ». 

(1) Fils de Jean « Muxornet », est cité en 1369 à propos du don 
d’une maison à la pitancerie, et en 1384 (19 juillet), S.-M., L 3, f° 116, 

2 T 1. 

t 

(2) Renaut de Bar, seigneur d'Ancerville, fonde son anniversaire le 

3 avril 1270 (n. st.) du consentement de sa femme Marie et du comte 
de Bar, Thibaut II, son frère (S.-M., Cartul. I, p. 182, J 2, p. 245). 
Il meurt le 22 juillet 1271 (Calmet, H.L. I, p. cxvci). Sur ce personnage 
voir l'ouvrage cité de M. Grosdidier de Matons, p. 302 et sq. 

(3) Thibaut II, comte de Bar (1240-1291). 

* 

(4) Meuse, arr. et cant. Verdun. 

(5) Peut-être fils de Husson l’Eschevin », est cité en 1345 (15 août) 
et en 1362 (25 mai). S.-M., 3 B 3. 

(6) Le 6 oct. 1301, un acte mentionne « Jacommins le Massecliers, 
bourjois de St-Mihiel f filz Jaquet (Jaquot) le Masseclier , bourjois de 
Saint-Mihiel, qui fut ». S.-M*, B 2 et 3. ' 

(7) Frédéric, comte de Ferrette et d’Amance (+ 1160), quatrième fils 
de Thierry I er (II), comte de Bar, et non pas comme Ta cru Çàlmet 
(H.L. I, p. cxciii), Frédéric II, duc de Haute-Lorraine. V. R. Parisot, 
Les Origines de la Haute-Lorraine (Paris; 1909, in-8°), p. 434 et n. 6, 
qui cite et discute le texte de notre Nécrologe. 

(8) Laître-sous-Amance (Meurthe-et-Moselle, arr. et cant. Nancy), 

» 

Mémoires. — Tome 44. 7 



98 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

(8) Et ( a ) messire Pierre Triches, qui donna a l’église 
ung jardin, séant a Loupmont ( b ). 

(9) Feu de bonne mémoire l’abbé Anchier 0) trespassa 
en ce mois d’Aoust, et gist en la chappelle des Abbez. 
II cierges. 

(10) [v°] Messire Aubert Bauquelin ( 2 ) du Pont a Mous¬ 
son, prebstre, donna deux tasses d’argent en pris de 
XX frans, pour son anniversaire chacun an. 

(11) Messire 1°) Waulthier de Rus ( 3 ), prebstre, donna 
V solz. 

(12) Jaquemin Piars, Alison de Xivrey (*), Ysabelet la 
Béguine et Jaques de Rousey; pour tout XXV solz tour¬ 
nois. 

(13) Margueron Gaulthier (5) donna pour son anniver¬ 

saire, et pour Jaquet le BauH 6 > et Bertrand Bochet, ses 
deux maris, XVIII gros de cense bien assis. Lesquelz 
deux maris gisent de costé l’autel Notre Dame, a sénéstre 
pai'tie, II cierges. \ 

(30) ( d ) Le landemain de la Saint Jehan Décolace, on 
doit célébrer l’anniversaire de Bertrand Bochet ( 7 ), drap- 

(a) Alinéa non indiqué dans N 3 . —(b) À la suite, le manuscrit pré¬ 
sente trois lignes entièrement grattées, sauf le nom de « Marguerite ». 
— (c) Cet alinéa, ainsi que le suivant, n’est pas marqué dans N 1 . — 
(d) En marge : 30 juin. 


prieure dépendant de St-Mihiel. V. H. Lepage, Les Communes de la 
Meurthe^ I, p. 581). 

(1) Anchier, abbé de Saînt-Mihiel en 1330, mort en 1347. 

(2) Un reg. de comptes (1393-1408 environ) signale (( li hoirs Bau¬ 
quelin ». S.-M., 5 Q 1. 

(3) N’a pu être identifié. Il s’agit probablement de Rupt-devant- 
Saint-Mihiel, Meuse, arr. Commercy, cant. Pierrefitte. 

(4) Xivray-Marvoisin. 

(5) Citée le 9 janv. 1431 (n. st) à propos de l'exécution du testament 
de feu Bertrand Bochet, son dernier mari. — S.-M., G. 13, ci-des- 
sus, p. 45. 

(6) Cité dans la recette de « mortuaires » (Jaquet le Biault) de 1412- 

1413. S.-M., 6 0 6. 

(7) Cité dans de nombreux actes à partir de 1324, fonde une cha¬ 
pelle de Saint-Jean-Baptiste le 13 oct. 1334, est mort pour le 14 août 



NÉCHOLOGE I. 


99 


pier, et de Cifion sa femme, lequel fonda la chappelle 
Saint Jehan, et gisent devant l’autel. Leur obiit est de 
XX solz, qui valent XVI gros de cens bien assis. 
II cierges. 

(15) ( a ) Berthremin Bochet (*) donna V solz d’une part, 
et III solz demi, qui valent XI blans I denier tournois, 
d’autre part. 

(16) Symon le Lombart dona X livres, pour acquester 
cense pour lui. 

(17) Feu de François Noiregoule (*), jadis borgois et grant 
eschevin de Saint Mihiel, nous donna six gros pour faire son 
anniversaire chacun an, en ce présent mois d'Aoust. 

[Fin XV e ] 

(19) Thévegnon de Keurez (■'*), qui fut selerier de messires 
les abbés Regnart et de la Vault W, qui nous a donné a deux 
foix cinquante francz, pour estre es bienfaiz de Vesglise. Et 
gist devant Notre Dame, sur sa meire devant Vautel . 

[«•] 

(a) Cet alinéa n’est ^pas marqué dans N 1 , non plus que le suivant. 

* 

1356. A cette date, sa fille Mariette, femme de Thiébaut de J Tannoy, 
écuyer, stipule avec son mari, que l’anniversaire de feu Bertrand Bo¬ 
chet et de sa femme « Séphien » (Cifion) aura lieu le jour de Saint- 
Barthélemy (24 août). S.-M., 3 K 2, 6 G 8, G 3. 

(1) Cité comme clerc juré en 1415 et en 1419 (2 juin). S.-M., H. 4, 
M 7. 

(2) Cité en 1428, juré au tabellionnage de Saint-Mihiel en 1430 et 
1444, décédé pour le 20 mars 1446 (n. st.) et sans doute peu de temps 
avant cette dernière date. 'Celle-ci en effet correspond à un acte de 
tutelle, qui mentionne « demoiselle Gillette de Mandres, veuve de feu 
François Noiregoule » et leurs enfants mineurs ; Colette, Alix, Louise, 

~ Marguerite, Julienne et Agnès. S.-M., G 12, 6 E 1, 6 F 2. V. aussi, 
L. Germain, Armorial des Ecuyers du bailliage de St-Mihiel (M. S. 
L. fi., 1898, p. 104, n° 245 et note). 

(3) Un personnage appelé Thévegnon est cité dans un compte de 
prébendes, en 1441-1442.. S.-M., 6 0 7. 

(4) Wary II de Laval (La Vault), abbé de Saint-Mihiel (1455-1493). 
On peut identifier l’abbé Regnart, cité plus haut, avec Renard de 
Brixey, abbé de Saint-Mihiel en 1450, qui semble être le même que 



100 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

(23) [22] Noble homme maistre Jehan Venredi ( l ) r 
licencié en lois, demeurant a Bar, conseillier et advocat de 
notre très redoubté seigneur, monseigneur de Lorraine et de 
Bar ( 2 ). Qui nous a donné et aumonsné, pour faire son ser¬ 
vice chacun an, le sexte de Visle de Maisey dont nous 
avons lettres de tabellionnaige du dit Bar, en l’escrin de la 
pissonnerie, M 1111 e III1 XX VII. 

[Fin XV e ] 

(27) [u°] Obiit Andrieu Hallot et Jehanne Joffroy, sa 
femme, lesquelz nous ont donné centz frans, pour acquetter 
rentes, pour chascun an faire, se dict moy, deux services a 
raison de chascun anniversaires XXX gros. Anime eorum 
requiescant in pace. Amen. 

[Début XVI e J 


[23] Obiis pour le moys de Septembre. 

(1) ( a ) Thidrich f<), jaidis cuisenier de Monseigneur 
l’Abbé, donna IIII gros et demi sur sa maison devant 
l’abbaye, que tient Jehan Marjolainne ( 5 h Et Collette, 
darrainne femme du dit Thiedrich, donna IIII gros sur 
unè faulcie de prey, séant ou ban de Banoncourt ( 6 L Et 

(a) 1 er août, dans N 2 . 


Nicolas II de Brixey (V, Pouillê de Verdun, III, p. 308, n, 2) et ci-des- 
sous, p. 116. 

(1) Cité en 1454 comme procureur général du Barrois (Dumont, III, 
p. 178) en 1458 (6 juillet). St.-M., F 5, et enfin en 1464 (A. M-B. 3081). 

(2) René I er d’Anjou. 

(3) L’île de Maizey est citée en particulier en 1411, dans une con¬ 
testation entre les habitants de Maizey èt l’abbaye de Saint-Mihiel. — 
St.-M-, 4 L 2Ï. 

(4) Son service est mentionné dans les comptes de 1476-1477. St.-M _ 
60 7. 

(5) Nous ne connaissons que « Jacquet Marjolainne » et Jennette sa 
femme mentionnés, le premier en 1393, tous les deux le 4 mars 1435 
(n. st.). St.-M., U 2, H 8. 

(6) Bannoncourt, Meuse, Commercy, cant, Pierrefitte. 



NÉCROLOGE I. 


101 


■gisent en la partie de Sainte Katherine (t), prez du mur. 

(2) ( a ) Jaquemette, femme Henriot Bochet ( 2 3 4 5 ). Dame ■ 
Alizon, femme de messire Anchier ($) chevalier, et Jehans 
li Bourgons : XX solz tournois. 

(3) Garin le Peschsur, Ruecelette sa femme, Didier 
Garin et Jehanne, sa suer, donnèrent X francs, pour 
acquester cense. Et gisent en l’Atrie, devant Tuys du 
moustier du dit monastère O'). 

(4) Bertrand li Coures (“*), messire Girart prebstre, 
ot Marguerite femme Marchant de la Haie, LX solz tour¬ 
nois ( c ). 

(5) Messire Jehan d’Evre ( 6 7 8 ), prebstre, curé de Manre- 
ville 0) et Ruecellette, sa servande, ont donné XX frans, 
pour acquester terre pour leur anniversaire. Et gist la 
dicte Ruecellette en la ditte église, prey de la grosse tour. 

(6) ( d ) Meline, femme Jaquot Bonnevie (8), donna XX 
solz tournois. 

(a) 2 août; N a , L'alinéa n’est pas marqué dans N 1 . — (b) L’ali¬ 
néa n’est pas marqué dans N 1 . — (c) A la suite, une main du xvn e s. 
a écrit : « 8 sept# Kalo abbas ». Cet obit est mentionné plus loin 
dans le manuscrit, —(d) Cet alinéa, et ceux des 7, 8, 10-13, 16, 18, 
19, 22, 24, 26-27 sept, ne sont pas indiqués dans*N 1 . 


(1) Probablement la chapelle Sainte-Catherine dite du Château, 
transférée à l’église paroissiale de Saînt-Mihiel, St,-M. L. 3 (Invent,) 
f° 102, v° Pouillê , III, p. 273. 

(2) Henriot (ou Henriet) Bochet, cité en 1343 (janv. n. st.), et en 
1362 (id.) décédé pour le 27 juin 1373 (St.-M., 3 K 2 et 3). Sa fille, 
Colette, fonde son anniversaire le 30 nov, 1378. Une autre de ses 
filles, Perrette, est citée entre 1393 et 1408 ( id . N 3, 5 Q 1), 

(3) N'a pu être identifié. Un certain Anscherus est cité parmi les 
bienfaiteurs de l’abbaye, dans un diplôme de 1119-1124 (Lesout, 
Charles , n° 71, p, 259). 

(4) N'a pu être identifié. En 1351 on cite « Jean dit le Coure » 
(Dumont, H. St.-M., I, p. 97, 

(5) N’a pu être identifié* 

(6) /d., Evres, Meuse, arr. Bar-le-Duc, cant; Triaucourt. 

(7) Peut-être Marainville-sur Madon, Vosges, arr. Mirecourt, cant. 
Charmes. 

(8) V. ci dessus, p. 76. 



102 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SA1NT-MIHIEL. 

(7) Gilet Henry de la Haie (i) donna XII solz fors 
pour luy, pour Henry Triboudot ( 1 2 ) son père, et pour 
tous ses biefaiteurs (st'c). 

(8) Margueron de l’Aumosne donna Y solz tournois. 

(9) Jennette, femme ‘ Colignon le Bailly ( 3 ) de Saint- 
Mihiel, donna pour son anniversaire, chacun ans XXY 
solz tournois. 

(10) Jennin Filleron ( 4 ) donna V solz fors. 

(11) Messire Pierre ( 5 ) prebstre, curé de Courcelles, 
donna VI francs pour une foys, pour prier pour luy. 

(12) Ysabel, femme Colignon, Jacquemette, fille Bazin, 
deux sols tournois. 

(13) Et Jehan de l’Aumosne ( 6 7 8 ) péletier X solz fors, et 
deux solz au trésorier, pour mettre deux cierges à son 
service. 

(lk) Messire Henri Thiedrich (">), prebstre, fdz du dit 
Thiedrich (8), cuisnier, nous ait donné la somme de vingt 
six francs en vassalle, pour avoir pitance de VI gros on 
couvent, au jour de l’obiit du dit Thiedrich chacun an 
a toujours mais . Laquelle pitance se payera par l’officier 


(1) La Halle, quartier de Saint-Mihiel. 

(2) Peut-être s’agit-il de « feu Triboudet (Triboudot) j> cité le 
6 févr. 1405 (n. st) (St.-M., F 3). Les textes mentionnent aussi, en 
1 333 a Jacommins Triboudet », en 1362 « Perrins Triboudes » de 
Saint-Mihiel (Id. t Z 5, 3 B 3). 

(3) N’a pu être identifié. Il ne s’agit sans doute pas ici de Colignon 
de Kœur, bailli de St.-Mihiel,cité en 1319,et fondateur vers 1329 d’une 
chapelle en l’abbaye (Dumont, H. St.-Mihiel I, p. 93 et sq. St.-M. 
6 G 8). 

(4) N’a pu être identifié. En 1413, il est fait mention de «Jennette » 
Filleron. — St.-M., 3 G 1. 

(5) Id. Il s’agit, soit de Courcelles-aux-Bois (Meuse, arr. Commercy, 
cant. Pierrefitte), soit plutôt de Courcelles (en-Xaintois) Meurthe-et- 
Moselle, arr. Toul, cant. Colombey, dont la cure était à la nomina¬ 
tion de l’abbé de Saint-Mihiel. 

-r 

(6) Décédé pour le 30 mai 1383 (St.-M. B 1). II avait un fils nommé 
Colin de l’Aumône. 

ë 

(7) Chapelain de St.-Eloi, en l’église paroissiale de Saint-Mihiel, en 
1464. Sl-M, 6 G 4 

(8) V. ci-dessus, p. 100. 



NÉCROLOGE I. 


103 


de pitancerie; et estre participant es bienfais de l'église; et 
doit avoir la saincte terre sur son père. 

[Fin X V e ] 

(15) [v°] Girardot le Defflat J) et Jehanne la Mairetée, 
sa femme, donnèrent XY francs, pour acquester cense 
pour leur annivërsaire. 

(16) Jehan Loressot ( 2 ), dame Liquotte et Jehanne 
Berthe, ses deux femmes, donnèrent XX francs, pour 
acquester censes pour leurs anniversaires. Et gisent tuit 
en ung lieu devant Saint Jehan, prezdela tombe eslevée. 

(17) Ysabelet, femme Jaquemin Pinchet ( 3 ), donna 
VII solz. 

(18) Raoul le Clerc, Jaquet et Ybours, femme Jaque¬ 
min Cugnin W, donnèrent XVIII solz et demi. 

(10) Jaquorel,- qui estoit homme et fournier de la dicte 
église, donna X solz tournois. 

(20) Plusieurs hommes dis les Savoyens, nobles et 
autres, c’est assavoir ; Hubert d’Escalles ( 5 ) en Savoye 

donna X francs; Hucbert Luzet de Bourges' donna X 

* 

* 

(1) N’a pu être identifié. Vers 1393-1408, uneregistre de comptes 
mentionne « Wirion le Deffat )>. St,-M, 5 Q 1. 

(2) C’est probablement « Jehan Lorecet » cité dans les « mor¬ 
tuaires » de 1413-1414. 

(3) Sans doute le clerc-juré de ce nom cité dans de nombreux actes 
de 1334 à 1353 environ (St.-M., 12 G, B 1). Il a pour contemporain 
<r Jacommins Pinches de la Creux (Lacroîx-sur-Meuse) clers, demorans 
à Saint-Mihiel » et pour gendre Aubriet, cité en 1360 (/d., C 3, 2 T 1). 
V. aussi ci-dessus, p. 51. 

1 i 

(4) Cité (Jacomin Cunin) avec ses enfants : Thibaudin, Jean, Jen- 
nette et Jacomin, le 2 mars 1326 (n. st.); décédé pour le 23 déc. 1329. 
St.-M. 3 K 2,2 S 5. 

(5) N’a pu être identifié. Le Dzc/ionnazre des postes et télégraphes 

(8 e éd.,p.467) mentionne seulement dans les Basses-Alpes : L’Escale (arr* 
Sisteron, cant, Volonne) et Escale (arr. et cant. Digne, commune de 
Beaujeu). Il y eut d’ailleurs en Dauphiné une noble famille d’Escale, 
et au xvn e siècle, peut-être même au xv c , de nombreux travailleurs 
venus de la Savoie et de la région des Alpes relevèrent dans l’Est de 
la France la culturedela vigne (Renseignements dus à l’obligeance de 
M. L. de L’Escale). s 



104 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


francs ; Claude de Loray (0 donna XII francs. Et gisent 
tuit devant Notre Dame. 

(21) Jehan de l’Aumosne ( 2 ), péletier, donna XIIJI solz 
pour son anniversaire. 

(22) Henrion, fils Henrion le Messeir, et Jehanne la 
Largeneresse donnèrent XII solz. 

(24) Jehan, filz le Wacillon de Maisey ( 3 ), Jehan Plauxy 
et sa fëmme, et Hennequin de Keures (*) ont donné 
XXV solz tournois. 

(8) VI idus Septembris, trespassa feu de bonne 
mémoire l’abbé Kalo ( 5 ). II cierges. 

(25) Colins dis le Maire et Ybourt, sa femme, ont 
donné X solz. Mabilecte, Thierry Ysabel et sa femme, 
XII frans'pour acquester terre pour eulx. 

(26) Symon Bunars et son filz donnèrent pour une 
fois ung muy et demi de vin. 

(27 Jehan, filz Henriet Bochet t 6 ), et Ysabillon, femme 
de Wirion la Feure, donnèrent XII solz fors. 

(28) [24] Obiit Martin de Morlange (V, serviteur de séans , 
et Mariete, sa femme, lesquelz on donnés plusieurs héritaigez 
séant on ban de Warnéville W; comme il appert par lez let¬ 
tres dudit don. Et gisiez en la semetière de séant. 

. . [X V e -X VI e ] 

fdessire ( a ) Guillaume Bertrand^) de Courcelles en Saintoix, 
curé de Gymelcourt (tO) qui trespassa de ce monde le lendemain 
de la Saint Jehan Baptiste, XXV e jour de Jullet, Mil CCCC 

(а) En marge : 25 juillet 14-70. Obiit — Même date dans N 3 . 

(1) N’a pu être identifié non plus que les précédents. 

(2) Voir ci-dessus, p. 102. 

(3) Maizey, Meuse, arr. Commercy, cant. St-Mihiel. 

(4) Kœur (la-Grande ou la-Petite). 

(5) Abbé de Saint-Mihiel en 1139, décédé le 8 septembre 1149. 

(б) V. ci-dessus, p. 101. 

(7) Cité en 1411 (7 juin) et en 1435 (17 sept.), St.-M. 4 L 21, H 26. 

(8) Varnéville. 

(9) V. ci-dessus, p. 61. 

(10) Gimécourt. 



NÉCROLOGE I. 


105 


soixante et dix; lequel gist a la montée de la chappelle des 
Abbés de céans. El nous a donné pour II services, l’ung en 
moix de Mars et l’autre en ce moix de Septembre, troix 
journaulz de terre, citué on fuiange de Villette (*), deux 
marcs d’argent pour ung calice et six gros de cens annuelz 
et perpétuelz, sur sa maison cituée en la rue de Montée ( 1 2 ), 
entre la maison de la chappelle Noiregole ( 3 4 ) et la grainge 
lez hors Jaquemin de Chauvoncourt. Requiescat in pace. 

[XV'-XVP] 

t 

(29) Messire Jehan le Savoyen W, curé de Marchainville, 
nous a donné vingt cinqz frans, pour lequel et a son intention 
■sommez tenus chacun an faire un service — deux cierges — . 
Et depuys que le dit messire Jehan fust retourné dez voyagez 
de Jhérusalem et Sainct Jacques, at donné pour l’augmenta- 
cion du dit service, et affin qu’au jour qu’on le feroyt, qu’il 
fust célébré deux messes basses, dix francs pour acquester six 
gros de cens. Desquelz six gros le piltancier serai tenus de 
payer les religieux, qui diront les dites deux messes basses. 
Et dez autres quatre gros il ferat pittance. — Requiescat in 
pace. Amen. 

[Id.] 


(1) Villotte-devant-St.-Mihiel, Meuse, arr. Commercy, cant. Pier- 
refitte. 

t 

(2) Soit la ruelle dite aux xiv°-xv e siècles « de la montée de la Roche » 
au Bourg, soit la « rue du Moutier » (Moutier, Montée) près de 
l'abbaye (V. Dumont, H. St.-M., IV, p. 201 et sq), 

(3) La seconde chapelle des Méniant (Saint-Nicolas) fondée en 
l'église abbatiale, par Jacomin (Jaçquemin) Noiregoule et sa femme 
Jennette (1391-1425). — St.-M., L 3, f° 93, v° 94. 

(4) Mentionné dans les comptes de la pitancerie en 1446 (1 er oct.) 
avec cette indication : « VI gros. Item pour la pittance messire Jehan le 
Savoien et pour deux messes ». De même dans les comptes de 1499- 
1500 (St.-M6 O 6,6 O 7) .J ean le Savoyen existait encore en 1485 ( D umont, 
H. St.-M., I, p, 182, v. Id. 9 IV, p. 274). Il manque à la liste des curés 
de Marchéville ( Pouillé , I, p. 595). Un autre Jean le Savoyen, appa¬ 
remment menuisier, avait refait en 1452-1453 les « huis » de l'église 
abbatiale (St.-M., 6 O 6). 



106 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

Obiit ( a ) Nicolas le Savoyen, le XXVII e d’Octobre Van V 
et deux, duquel le corps gist on cymistière. Et at donné pour 
son anniversaire trèze florins de Rhyn. Lequel sommes tenus 
faire juintement après le service de son frère, messire Jehan le 
Savoyen, avecque recommandations sur sa fosse, et doyt le 
trézorier mettre deux cierges. Et se feraict environ le XXIV e 
ou XX V* de Septembre. Anima eius requiescat in pace. 

[Début X VI e ] 

[y 0 ] Obiit le X/X me jour de Febvrier mil 1111 e 1III XX et 
trèze, damoiselle Ysabel d’Aultreville U) jadis femme de 
noble homme Colin de Monsel. Pour laquelle sommes tenus, 
le XII e de ce moix de Septembre, faire son anniversaire, 
messes et vigilles, et mettre deux cierges sur la tombe, comme 
plus au lomg dessus, ou moix de Febvrier — est contenu. 

[XV'-XVP] 

É 

(30) Obiit de feu messire Jacques le Sainct Perre S~\ 
prebstre, en son vivant demorant a Sainct Mihiel, qui a 
donné par son testament à l’église et monastère Monseigneur 
Sainct Michiel de Sainct-Mihiel, pour l’office de pittancerye, 
la somme de cinquante frans, monnoie de Barroys, pour 
acquester deux frans de cens, pour chacun an dire et célé¬ 
brer son anniversaire de vigile, haulte messe et recomman¬ 
dation sur son corps, la sepmaine de la Nativité Nostre 
Dame. A prandre iceulx cincquante francs sur sa mai¬ 
son, scéant devant la Halle, entre Jehan Lolier (3) d’une 
part, et Cugny le menusier d’autre part. Desquelz deux frans 
il veult, que le jour que on fera son dit anniversaire, que 


(a) En marge : 27 octobre. II cierges. 


(1) V. ci-dessus, p. 56. 

(2) Cité en 1481-1482, comme clerc du couvent. Son service anniver¬ 
saire est mentionné en 1544-1545. St.-M. N 1 , 6 0 7. 

(3) Un personnage de ce nom est cité en 1410; il est décédé pour 
1413-1414 (1er oct.). St.-M., B 28, 6 O 7, K 1 (Voir ci-dessus, p. 66). II 
doit être antérieur d’un siècle au personnage mentionné ici. 



NÉCROLOGE I. 


107 


quatre gros soient prys pour pittance, et deux gros pour les 
cierges. Et pareillement, le jour que on fera l’anniversaire de 
feu Jacquemin le Sainct Père (*), son grant père, lequel se 
doit fayre au commencement de Febvrier. Anime eorum 
requiescant in pace. 


U 


[XV*-XVI e ] 


(15) Noble homme Mathieu de Metz ( 1 2 3 4 5 ), père de Wary (3), 
escuier de monseigneur l’Abbé, gist devant Nostre Dame. Et 
al ordonné ung service estre célébré tous les ans en l’église de 
céans, environ le XV® de Septembre, comme appert par l’ar¬ 
ticle de son testament; et doit le trésoriêr mettre — deux 
cierqes. 

[Id.) 


(23) ( a ) Domp Jehan Bouvart W de Bouconville fl>), religieux 
de céans, nous at donné L frans pour acquetter rentes, pour 
faire chascun an son anniversaire le landemain de la fesie 
Sainct Maurice, ou le jour plus convenable prochain. Pour 
lequel veult que soient distribués es frères, faisant le dict ser¬ 
vice, la somme de deux frans, et pour la pitence du dict 
jour, LIX gros. 

[Début XVI 0 ] 

(a) Même date en marge de N *. 

(1) V. ci-dessus,, p. 50. A noter que Jean le Saint-Père, fils de Jac¬ 
quemin et père de Jacques, avait été lui aussi un bienfaiteur du monas¬ 
tère (St.-M., L 1. Inventaire s. date). 

(2) Origine de la noble famille de Metz (V. Dumont, Nobiliaire, I, 
p, 92 et ss.). Mathieu fut anobli en 1462 (L. Germain, Mon. fun 
1886, p. 105, n. 2). Dans son testament, daté du 15 juin 1504. il donne 
à l'abbaye six gros sur une maisonnette « en la partie de la Halle, en 
la rue devant la maison du seigneur Roy de Jérusalem, duc de Bar ». 
Il était mort pour le 18 juin 1511, date à laquelle son fils Wary 
exécute son legs (St.-M., F 15, L 3, f° 119). 

(3) Wary de Metz devint écuyer de l'abbé de Saint-Mihiel en 1497. Il 
est cité’en 1511, et il doit être mort pour le 9 mars 1547 (a. st.?), date 
à laquelle il est remplacé par son fils Biaise (St.-M., F 16. D. de 
i/Isle, H. St.-M., pp. 191 et 211). Sur les fonctions d'écuyer de l'Abbé, 
v. Dumont.H. St.-M., I, p. 186. 

(4) Cité comme pissonnier en 1539-1540 (Jehan Bowart) St.-M., 6 O 2. 

(5) Meuse, arr. Commercy, cant. Saint-Mihiel. 



108 LES NÉCROLOGES DE L*ABBAYE DE SA1NT-MIHIEL. 


[25] Obiis pour le mois d’Octobre. 

(1) Messire Paris de Donceverien'W, prebstre et cha- 
noinne de l’église de Verdun, donna àSainctMichiel,pour 
son anniversaire chacun an, le sixte des dismes gros et 
menus de Ville devant Belrain ( 2 ), et deux livres de cires 
doblies chacun an a Noël. 

(2) Jehan Magulot l 3 ) de Dagonville ( 4 ) et sa femme, 
et Jehan, filz de leur filz, donnèrent XVII francs pour 
acquester cense pour leur anniversaire. Et Jaquemin ( 5 ) 
leur filz a donné X frans pour aidier a faire le pavement 
de devant Notre-Dame, et gisent en icellui lieu. 

(4) François le Rabouilleux et Jehanne, femme le petit 
Pariset de la Haie ( 6 ), donnèrent chacun V solz fors; et 
gisent devant Notre-Dame. 

(1) Paris de Dompcevrin est mentionné au 19 septembre dans le 
Nccrologe de la Cathédrale de Verdun (Edit. Ch. Aimond, p. 272). Son 
obit est au 12 septembre dans le Nécrologe de Sainte-Claire de Ver¬ 
dun (Bibl. de Verdun, ms. n a 19). 

(2) Meuse, arr. Commercy, cant. Pierrefitte. 

(3) Jean Magulot (ou Maguillot) est cité dans un compte de 1459- 
1460. Un autre compte (1463-1464) cite « messire Magullet » St.-M., 
6 0 7,609. 

(4) Meuse, arr. et cant. Commercy. De la famille Magulot de Dagon¬ 
ville serait sorti le célèbre sculpteur Ligier Richier (v. L, Germain, La 
famille des Richier A/. S. L. B., 1885, p. 95 et sq.). 

(5) Jacquemin Magulot est maire de Saint-Mihiel en 1454 (Dumont, 
H. St -M., III, p. 346). Il est cité encore lelO mai 1470, comme bour¬ 
geois de Saint-Mihiel (St.-M., 6 D 2). C’est un ascendant probable de 
Ligier Richier (L. Germain, loc. ctf. ; P. Denis, Ligier Richier , Nancy, 
1911, in-4°, p. 25). 

(6) C’est sans doute le personnage de ce nom (Pariset de la Haille) 
qui fait son testament le 1 er novembre 1433, et fonde quatre anniver¬ 
saires aux Quatre-temps de Tannée, pour lui et ses deux femmes 
Jeanne et Marguerite. Il est mort pour le 10 décembre 1433, date à 
laquelle Marguerite, sa femme survivante, fait vérifier son testament 
(St.-M., 2 T 1). Sur ce même personnage, voir ci-dessous 31 décem¬ 
bre. A noter encore « Pariset de la Halle, dit Graffinet » cité en 1428, 
et Pasquette, fille de Jean Pariset, qui avait une maison à la Halle, 
« rue de monstîer » en 1438 (/rf., B 11, H 27). 



NÉCROLOGE 1. 


109 


(5) Joffroy.W de Haulterive'O), escuier, donna XII solz. 
Martin de Rus ( 2 3 4 ) et Ysabel, sa femme, fille Warnesson, 
donnèrent deux frans pour prier pour eulx. 

(6) Méline du Terme, XII deniers tournois. Golet la 
t Joutte 0‘, XII deniers. Liedouys la Maillarde et Aubertin 

de Pétenges W, III solz tournois. 

(7) Messire Buefve ( 5 ) prêtre, curé de Loupmont, donna • 
pour son anniversaire XXX solz fors, qui valoient deux 
frans, sur une’maison, une grange et une carpière et toutes 
les appartenances, séans à Girauvisin I 6 ). Et de présent 
le pitancier n’y prent que IIII gros. 

(8) Colignon Charruette de Trongnon ( 7 8 9 10 ) et Jehanne, 
sa femme, donnèrent X frans pour acquester cense, 
pour prier pour eulx. Ludius de Trongnon, clerc, III solz 
tournois. 

(9) Richins le Fèvre (#) Agathe, sa femme, et Mariette 
leur fille donnèrent XV solz tournois. 

(10) Mengin le DrappierW et Jennette donnèrent V solz: 
fors de censé. 

(3) V° Norias Ociobris. Obiit Drogo 0°) abbas, in cuius 

(a) Les alinéas 5, 6, 8-10, 12, 13, 15, 16, 18, 19, 21, 25-27, 30, 31, 
ne sont pas marqués dans N 1 . 


(1) N’a pu être identifié. 

(2) Sans doute Rupt-devant-Saint-Mihiel. . 

(3) N’a pu être identifié. Vers 1393-1408, il est fait mention de 
<t Jehan la Joute » clerc, dont la femme est citée dans les « mortuaires ■> 

de 1407-1408 — St.-M., 5 Q 1. 

(4) Peut être Pétranges, Lorraine, arr. de Metz, cant. Boulav, écart 
d’Hinckange. 

(5) Manque à la liste du Pouillé (III, p. 415) qui ne donne d’ailleurs 
aucun nom pour le xiv e siècle. 

(6) Girauvoisin. 

(7) Auj. Heudicourt, Meuse, arr. Commercy, cant. St.-Mihiel. 

(8) Cité vers 1393-1408 - St.-M., 5 Q 1, 

(9) N’a pu être identifié. Sur les drapiers de St.-Mihiel au Moyen- 
Age, voir Dumont, H. St.-M.. I, p. 304 et ss. 

(10) Abbé de Saint-Mihiel vers 1213, mort en 1237 le 3 octobre. 
IX de l’Isle (H. St.-M., p. 137), citant à tort « un de nos Nécrologes » 
et d’après lui le Pouillê (III, p. 306) mettent le 3 février. 


i 



110 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIH1EL. 


anniversario debentur XL solidi ad mensam fratram. Etgist 
avec l’abbé Jehan (*5. II cierges. 

[XV] 

Nota de Bernard Vauchier ( 1 2 3 4 ) : en ce moix nng service 
fondé — Quere rétro èn avril. Et regardez à son épytaf à 
l’entrée de la Chapelle dez Abbés. 

[XV-XVI*} 

f 

(11) [v°] Jehan deWadrecourt (3), serviteur de Monsei¬ 
gneur de Bar, donna X solz de cense. Thiébault et 
Meline, sa femme, X solz tournois. Perrenet de Gille- 
gant (4), escuier, Y solz. Asselins dit le Saichet, 
X solz pour son anniversaire. Et si donna L solz 
pour le luminaire devant le Corpus Domini. 

(12) Gaulthier de Saint-Mihiel ( 5 ) donna XII frans pour 
acquester cense pour lui et ses bienfaiteurs. 

(13) Dame Françoize, femme Matheu, donna à 
l’église sa maison. Jaquemin et Raulin, XXV solz 
tournois. 

(15) Henriet Bochot ( 6 > et sa femme et leurs hoirs, qui 
gisent devant Saint Jehan, XXX solz fors, pour leur 
anniversaire. 


(1) Probablement Jean de Cheminot. V. ci-dessus, p. 54. 

(2) V. ci-dessus, p. 71. 

(3) Peut-être Vaudrecourt, Meurthe-et-Moselle, arr. Lunéville, cant. 
et commune d’Arracourt. 

(4) Peut-être « Pierre de Guilleganlt » mentionné aux <r mortuaires » 
de 1412-1413 (1 er oct.), St.-M., 6 O 6. Les Gillequant ou Willequant sc 
rencontrent surtout à Dieulouard (Meurthe-et-Moselle); tels, « sire 
Ëalduins Wilequans de Deloart » cité en 1255 (St.-M.. B 1), Colard 
de Willekant (ou Willequint) mentionné.en 1332-1334 (A. M. B., 972 
et L. Germain, dans M. S. L. B., 1884, p. 78), Rotin Wyllequans, 
prévôt de Dieulouard en 1334 (H. Lepage, Les communes de lu 
Meurthe, I, p. 285). V. aussi l’article cité de H. Levallois (B. S. A. L., 
1901, p. 202. 

(5) N’apu être identifié. 

(6) V. ci-dessus, p. 101. 



NÉCROLOGE I. 


111 


(16) Aubri Cusancon (» de Bauzey ( 2 ) et sa femme, et 
Jehan Cusancon I 3 ', leur filz, donnèrent XXXII gros et 
ung blanc de cens bien assis, pour leur anniversaire 
chacun an, et en volrent avoir lettre du prieur. Et 
doit-on sur les diz Aubry, Jehan et messire Jaques 
Cusancon. II cierges. 

(17) Messire Willaume de Sainte Croix W, chevalier, 
donna XX livres, pour acquester cense pour son anni¬ 
versaire chacun an. Girart le potier donna X solz tour¬ 
nois. . 

* 

(18) Jehanne, femme Jennin des Parges ( 5 ), donna deux 
jours de terre séans en la coste Goubault( 6 ), Girardot 
dit Gaudoire ( 7 ), clerc, donna Y solz tournois. 

(19) Jehan P)> du Pont-à-Mousson et Jennette sa 
femme, II solz tournois. Jacquot dit Harville et 
Armengette la' Baille ( R ), femme Loppin, XI solz tour¬ 
nois. 

* 

(1) Cité le 26 août 1387, juré au tabellionnage de Saint-Mihiel en 
1421, cité encore en 1424, 15 juillet (St.-M., B 1 bis , C 20, E 15). 
Cependant un registre de 1393-1408 environ mentionne « li hoirs 
Aubry Cusancon » (M. 5 Q 1). 

(2) Beauzée, Meuse, arr. Bar-le-Duc, cant. Triaucourt. 

(3) Cité avec sa femme Catherine en 1413, fait son testament et 
fonde son anniversaire le 20 novembre 1439 (St.-M., M 11, L 3, f d 14). 
Il est peut-être le père de Pierrart Cusancon cité, avec sa femme Marie 
le 1 C1 ‘juillet 1471 (Id, } L 5) et le frère de <( messire Jaques Cusancon », 
sans doute un prêtre, mentionné ci-après. 

(4) L’anniversaire de Guillaume (Willaume) de Sainte-Croix, seigneur 
de « la Ville Neuve » marié à Guillemette, fille de Vaucher de 
Commercy, décédé le 8 octobre 1287, est fondé a cette même date 
par son père, Henry d’Antigny (Atignie), seigneur de Sainte-Croix. 
(St.-M., Cartulaire , I, p. 176 et sq). Sur ces deux personnages, leur 
famille et leurs biens situés dans la région de Louhans (Sâoné-et-Loire) 
voir : Histoire de la Bresse louhannaise (Temps anciens et 'Moyen 
Age) par L. Guillemaut (Louhans, in-8°, s. date), p. 424 et ss. 

(5) Les Eparge$, Meuse, arr. Verdun, cant. Fresnes-en-Woëvre. 

(6) Lieu-dit du territoire de Saint-Mihiel. 

(7) N’a pu être identifié, non plus que les suivants. 

(8) Id. A signaler ici Jean Armengette, cité en 1351 (Dumont, 
H. St.-M., I, p. 98) qui fonde son anniversaire en 1349 (23 août) avec 
celui de sa femme également appelée Armengette. — St.-M. G 2. 



112 LES NÉCROLOGES DE l’àBBAYE DE SÀINT-MIHIEL. 

(20) Maistre ïhiébault de Triverey (0, jaidiz conseillier 
de Monseigneur de Bar et pensionaira (sic) de l’église, 
donna XL francs pour son anniversaire. 

(21) Nicolas de Keure ( 1 2 3 ) et Pierresson, son nepveu, 
donnèrent pour leur anniversaire LX solz tournois et II 
setiers froment. 

(23) Feu Jehan Menyant le josne ( 3 ) et Marguerite, fille 
Jacquot le Brault ( 4 ), sa femme, donnèrent pour leur anni¬ 
versaire faire XII francs, pour acqnester terre. 

■ . [Fin XV*] 

(29) [26] IIII* Kal. Novembris. Obiit feu de bonne 
mémoire Zamaragd ( 5 6 ), abbé du monastère Saint Michiel 
qui translata le monastère de Yiez Moustier (6), ou lieu ou 
de présent est le dit monastère Saint Michiel ; comme il est 
contenu ou cartulaire de la fondacion de Viez Moustier 
et de la dicte église — de séans. II cierges. Item ornatur 
abbas ( a ). 

(24) Colot Géline, marchant, et Mélignon ( 7 > sa femme 

(a) Addition du xv/c s* 


(1) N a pu être identifié. Thiébaut était probablement originaire de 
Tréveray, Meuse, arr. Commercy, cant. Gondrecourt. 

(2) Kœur (la-Grande ou la-Petite). 

(3) Petit fils de Jehan Meniant de St.-Thiébaut-sous-Bourmont ; cité 
en 1427, ainsi que sa femme Marguerite, mort pour le 26 janvier 1437 
(n. st). St.-M., J. 2 G. 2. 

(4) Voir ci-dessus, p. 98, 

(5) L’illustre Smaragde, abbé de Saint-Mihiel, nommé pour la pre- 
raière fois sur un titre du commencement de 806, mort entre 826 et 830 
le 29 octobre, et non pas le 12 octobre. V. H. Robas, Etude sur Sma¬ 
ragde (dans les Annales de l'Est. 1898, pp. 266-280) qui adopte cette 
dernière date. 

(6) Vieux-Moûtier, où se trouvait primitivement J’abbaye, Sur la 
translation de celle-ci sur son emplacement actuel (v ers 812-815), voir 
Lesort, Chronique de St. L Mihiel , p. 8. 

(7) Citée (Melinon) dans les comptes de 1425*1426 (1 er oct.) avec 
cette mention : « femme Jacomin le faivre, jadicte femme feu Colet 
Géline » St.-M., 6 06. 



NÉCROLOGE I. 


113 


gisent devant Notre-Dame. Et donnèrent X francs pour 

acquester cense, pour prier pour eulx. 

* J 

(25) Arambourg (*) la sourdette et Jaquemette, femme 

* ^ 

Richier de Bracettes (*) donnèrent IX solz tournois pour 
leur service. 

(26) Messire Alexandre de Creue < 1 2 3 ) chevalier, donna 
XII solz tournois. 

(27) Colet, filz Ropain, III solz. 

Le darrain jour d’octobre trespassa Colin dit le Mer¬ 
dier ( 4 ), bourgois de Saint-Mihiel, qui donna pour son 
anniversaire deux bonnes faulcies de prey, séans ou ban 
de Menonville ( 5 ), en la laye Henriet. Et est pour lui et 
pour ceulx.à cui il estoit tenus de prier. 

(30) Damoi selle Ysabel de Marcey ( 6 ) donna XX solz 
de petis tournois viez, pour estre ez bienfaiz de la dicte 
église. 

(21) Jehan le Merdier ( 7 ) qui a donné dix franctz pour 
estre es bienfaiz de l’église. 

[Fin XV 3 

[V°] Pridie idus Ociobris ( a ). 

t 

* 

(22) Obiit noble homme Maistre Andrieu de Sainct- 

(a) En marge : 16 ocf., 2 cierges . 


(1) En 1274 (octobre) simple mention de la « maison Arembort ». 
— St.-M., Cartul ., I, p. 178. 

(2) Richier de Brasseitte est cité vers 1393-1408. — St.-M. 5 Q 1. 

(3) Cité (Alixandre de Creue, chevalier) le 29 janv. 1330, comme 
baron et pair de l'évêché de Verdun (Clovet, Jfïis/. de Verdun , I, 
p, 408). Creue, Meuse, arr. Commercy, cant. Vigneulles. 

(4) Fait son testament le 22 août 1328, est mort pour le 15 novembre 
1328, date à laquelle sa veuve, Jeanne, en fait faire publication. 

4 

Un autre personnage du même nom est cité le 25 janvier 1427 (n, st.) 
St.-M., H 7. 

^ t 

(5) Ecart de Chauvoncourt. 

(6) Ysabelle de Maizey n’a pu être identifiée. Rapprocher son nom 
d’Erard de Maizey, cité plus haut (p. 68) et d’Hugo de Maizey, cité 
en janvi 1217 (n. st.) St.-M., J 2. 

(7) Décédé pour le 2 août 1480, S.-M., M 13. 


\ 


Mémoires: — Tome 44. 


i 


8 



114 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


Hyllier (*), leutencint de Mons r le bailly, lequel ordonna ung 
service estre célébré en l’église deséans le XVI e d’Octobre par 
chacun an, pour luy, sez pères, mères, parens et amys. Et 
pour ce fayre, volut que on distribua au frères XII gros, et 
au trésorier pour deux cierges, IIgros. Lesquelz XIIIIgros 
dame Jacquette, femme du dit Maistre Andrieu at assigné 
prendre sur la maison, séant en la rue de la Place. Et nota 
qu’aprèz les recommandations , nous devons chanter devant 
Nostre Dame a Salve Regina misericordie », pour l’intencion 
d’icellui et de noble homme Maistre Estienne de Sainct 
Hyllier, filz des dits, et lieutenant comme son dit père 
estoit de Sainct-Mihiel. Anima eius requiescat in pace. 
Amen. 

[XV e -XVI e ] 

. En ce présent moys sommes tenus faire par chacun an 
ung obit, a l’intention de domp Claude Gallerey ( 2 ), religieux 

(1) La généalogie d’André de Saint-Hillier, de son père Etienne 
de Saint-Hillier et de son fils Etienne II, ainsi que leur « curriculum 
vitae » peuvent s’établir ainsi d’après Dumont (H. S.-M., III, pp, 144, 
178, 346); L. Germain (Mon, fun 1884, p. 71 etss.); H. Lepage, Les 
offices des duchés de Lorraine et de Bar (M. S. A. L, f 1869, p. 118 
et ss.) et surtout d’après les archives de l’abbaye de Saint-Mihiel : 

1° Etienne I er de Saint-Hillier , marié à Garderete de Necelhost 
(•}* 17 mars 1455 n. st.)— 1 er avril 1430, receveur gén. du cardinal Louis 
de Bar — 10 août 1444, secrétaire de René d’Anjou et garde du scel de 
Saint-Mihiel —1448, prévôt de Saint-Mihiel — 1449 à 1489, plusieurs 
fois lieutenant-général du bailli de Saint-Mihiel, meurt vers cette der¬ 
nière date. 

2° André de Saint-Hillier, fils du précédent, marié à Jaquette. Cité 
avec son père le 19 oct. 1451 — clerc juré à Saint-Mihiel en 1475 — 
officier municipal de cette ville et procureur général du Barrois en 1479 
— lieutenant général du bailli de Saint-Mihiel en 1489 — cité encore 
le 7 févr. 1494 (n. st.). 

3° Etienne II de Saint-Hillier , cité en 1497 — lieutenant général 
du bailli de Saint-Mihiel; cité comme tel en 1518 et jusqu’en 1528. 
Peut-être eut-il pour fils André de Saint-Hillier, écuyer, cité le. 
8 sept. 1548 (St.-M. 2 T 1). Quant à Jean de Saint-Hillier, curé de 
St.-Mihiel avant 1536 ( Pouillé , III, p. 278), il doit peut-être son nom 
au village de Saint-Hilaire-en-Woëvre (Meuse, arr. Verdun, cant. 
Fresnes-en-W.) son lieu probable d’origine. 

(2) V. ci-dessus, p. 55. 



. NÉCROLOGE I. .115 

t 

de céans, de vigille et haulte messe de Requiem, avec recom¬ 
mandation d’ame. Et pour ce faire at acquesté trente gros K 
de cens, a l’office de pitancerie. Et se doit distribuer aux 
frères qui assisteront, deux francs par le pitancier. Et 
serait tenus le trésorier mestre II ciergez, devant le grant 
autel. Vide la fondation au moys de Febvrier. Anime fide- 
lium defunctorum requiescant in pace. 

[Début XVI e ] 

[27] Jacquemin ( a ) le boiteux de Hareville (*). Jaquemette, 
femme Jehan Filleron < 2 ), et Jehanne, femme Jehan Chou- 
delette ( 3 ), donnèrent XXI solz tournois. 

Roudette ( b > de Mescrignes ( 4 ), converse, donna a l’église 
Saint Michiel, pour Dieu et en aumosne, une maison, le 
meix et tout ce qui y append, ensemble deux jours de 
terre, pour prier Dieu pour elle, son père, sa mère et ses 
bienfacteurs. 

Colet Hénart de Chavo.ncourt ( 5 6 ) et sa femme, Jehan le 
Clerceliers de Mescrignes (6) et leurs bienfacteurs, don¬ 
nèrent une maison pour prier pour eulx. 

Feu de bonne mémoire l’abbé Pierre ( c ) ( 7 ) II cierges. 

Messire Jehan de Gondrecourt( 8 ), jaidis prevost moinne, 
et depuis ausmonier du dit monastère, lui estant prévost 

(a) Cet obit au 20 décembre dans N 3 . Les deux suivants (Roudette. 
Colet Hénart), se trouvent respectivement aux 21 et 22 décembre. — 
(b) Cet alinéa et le suivant ne sont pas indiqués dans N 1 . — (c) Cet 
obit et le suivant, aux 23 et 24 décembre, dans N 3 . 


(1) Harréville (Haute-Marne) ou Harville (Meuse, arr. Verdun, 
canton Fresnes). Poür Jacquemin le Boiteux, voir ci-dessus, p, 73. 

(2) N'a pu être identifié. On peut citer en 1396 <( Jacquemin Fille- 
ron », St.-M., 6 E 1. 

(3) Cité vers 1393-1408. —- St.-M., 5Q 1. 

(4) Mécrin. 

(5) Chauvoncourt. 

(6) Mécrin. 

(7) Pierre I e1 '. abbé de Saint-Mihiel, cité en 1249, mort le 23 décem¬ 
bre 1252. 

(8j Cité comme aumônier en 1431, en 1425 et en 1459 comme tréso¬ 
rier. — St.-M., G 2, U 2. 



116 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

* 

moinne, fit plusieurs grans plaisirs a Molinet, serviteur 
et chambefiain de Monseigneur le Cardinal, duc de Bar (*). 
Pour lesquelz plaisirs, le dit Molinet donna a la dicte 
église XL frans. Lesquelz furent mis et convertis, pour 
aidier a faire les sept chandeliers de métail, que on met 
aux solempnitez devant le grant aultel de l’église. 

Obiit Jaiqnemin Beuvoin ( 1 2 3 4 ) et Esselinne sa femme, les¬ 
quelz nous ont donnés deux frans de senses touz les ans, assis 
sur une maison en la Neufve rue, pour faire deux services, 
cest assavoir : Yung environ Noël et l’autre environ la Sainct 
Jehan Baptiste. 

[Fin X V e ] 

* 

[^5] Obiis pour le moys de Novembre. 

(2) ( a )Feu de bonne mémoire l’abbé Nicole de Brixey (3) 
gist en la chapelle des Abbés, et trespassa le landemain 
de Toussains M CCCCLY. II cierges. 

(3) Henry, conte de Bar W, donna a l’église Saint- 

Michiel XY livres. . 

Le 1111 e jour , de Novembre, nous debvons le service de 
messire Nicole Blanchart ( 5 ), grant prieur de céans, lequel fit 

(a) En marge : « Manegaudus abbé », qu’on trouve indiqué plus bas 
dans le texte, mais que N- mentionne au 1 er Novembre. 


(1) Le cardinal Louis de Bar (v. ci-dessus, p. 86). Molinet n’est pas 
cité dans le testament de son maître. 

(2) N’a pu être identifié. 

(3) Nicolas II de Brixey, abbé de Saint-Mihiel en 1434, décédé le 
2 novembre 1455. 

(4) La mention de la donation faite à Saint-Mihiel indique le comte 
Henri I er de Bar (1170-1190), décédé en croisade le 19 octobre 1190 
(M. Grosdidierde Matons, p. 201). Cette date du 19 octobre est égale¬ 
ment donnée par le Nécrologe de Saint-Vanne , tandis que le Nécro¬ 
loge de la cathédrale de Toul donne le 17 octobre (voir l’article de 
M. F. Comte*, B. S. L. B. mars 1903, p. xxxn et sq.). A noter, que 
M. Grosdidier de Matons (op. czt., p. 299) attribue la mention de 
notre Nécrologe au comte Henri II de Bar, décédé le 13 novembre 
1239. 

(5) V. ci-dessus, p. 94. 



N ÉCHO LOGE I. 117 

I 

faire lez deux grans psaultiers du cuer, et avecque ce pluseurs 
grans biens au couvent. ' 

[XV e ] 

(4) Ancillon de NonssartW, Haulviette sa femme et 
Marion, femme maistre Jehan, donnèrent trois frans et 
demi, pour estre ez bienfais de l’église. 

(5) Colette ( a ), femme Maulry le Saint Esperit ( 1 2 3 4 ), donna 
VII deniers. Jehan du Terme, V solz tournois. 

(6) Thomas et Dowars de Chavoncourt (3) donnèrent 
deux bichés de froment. Martinet de Hametel (*), deux 
frans. 

(7) Poiresson le bouchier et Ameline la béguine ( 5 ) » 
III solz fors pour prier pour eulx. 

(8) Colet le Banneret, mareschal, et Ysabel sa femme 

gisent devant Notre Dame, et donnèrent X frans pour prier , 
pour eulx. ' 

(9) Ysabel et Haulviette de Hametel ( 6 7 8 ) donnèrent 
VI solz tournois. Phélippe de Metz 0), III solz de messains 

(10) Jennette, femme Rigault, donna IIII solz tournois. 
Colignon le cordier et Mariette de Chavoncourt (&) don¬ 
nèrent XI solz II deniers. 

1 


(a) Cet alinéa, non plus que les alinéas 5*7, 9 et 10, n’est marqué 
dans N 2 . 


(1) Nonsard. Sur Ancillon de Nonsard, voir ci-dessus, p. 62. 

(2) Vers 13934408, il est question d’une maison « que tenoit Ii 

Saint Esperis » (St.-M. 5Q1), A noter « messire Maulry i> pitancier et 
prieur de Saint-Biaise en 1459-1460 6 0 6). 

(3) Chauvoncourt. 

(4) Les Paroches. 

(5) Un personnage du nom d'Amèline, bienfaitrice de l’abbaye de 
Saint-Mihiel, meurt avant le 26 juillet 1344. Un acte de l’oflicialité de 
Toul, relatif à son testament, mentionne comme son exécuteur testa¬ 
mentaire son frère « Giles de Saint-Mihier, vicaires en l’esglise de 
Toul ». St.-M. B 1 et 24, C 20. 

(6) Les Paroches. 

(7) Originaire de Metz, sans faire partie de la noble famille de Metz. 

(8) Chauvoncourt. 



118 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

(W Noble ( a ) homme Nicolas d’Autreville I 1 ) procureur 
de l'église, qui nous a aulmonsné et donné environ quatre 
faulcies de prez, séans on ban de la Croix sur Meuze (2), 
pour son anniversaire chacun an, environ le mois de Sep¬ 
tembre ou d'Octobre, ou quant le bon plaisir serai dez prieur 
et religiex estre dit et célébré en l'église de céans. Aussy pour 
sa mère , damoiselle Perreile de Mandres (3) et de Mariette sa 
femme. Et doit mettre le y trézorier sur la tombe ou il gist 
prez du cueur, de la partye l'autel Sainct Jehan, II cierges. 

[Fin X V e ] 

(12) (’ J > Feu de bonne mémoire messire Poince li 
Gronaix W, citain de Metz, donna a l’église Saint Michiel 
deux cens livres, monnoye de Metz, pour faire son anni¬ 
versaire chacun an le landemain delà Saint Martin d’iver. 

(15) (°) Marie Cusanson (-) qui nous a aulmosné XV gros 
chacun an de cens, sur la maison qui fut Jannin Michon, 
séant en la Haulte rue ( 6 ), pour faire son anniversaire le 
XV e jour de ce moix; son trespas, M l CCCCIIII XX et huictz. 
Lesqueulx XV gros sont changiez et assignez a l’office de 
trézorerie avec ung franc, que icelle maison devoit paravant 

(a) En marge : octobre .— (b) Même date en marge du texte. —(c) Jd. 


(1) Cité comme clerc juré de Saint-Mihiel de 1454 à 1482 (St.-M. 
2 C 3, 2 H 7, 4 L 19). Le 29 décembre 1487, il fonde son anniver¬ 
saire et celui de sa femme Mariette « environ le mois de Septembre 
ou d’Octobre » (/d., 2 Q 32). Nicolas d’Autreville doit être le parent, 
sinon le frère d’Isabelle d’Autreville, citée plus haut (p. 56). 

(2) Lacroix-sur-Meuse. 

(3) N’a pu être identifiée. Perrette appartenait probablement à la 
noble maison de Mandres (Auj. Meuse, arr. Verdun, cant. Etain, 
écart de Châtillcn-sous-les-Côtes). 

(4) Cité comme maltre-échevin de Metz le 22 septembre 1348 (Carlu- 
laire de l’Evêché de Meiz % publié par P. Marichal, Mettensia , IV, 1.1, 
p. 536). Peut être le même que a Poinsignon le Gournay d mentionné 
en juillet 1339 (H. Lepage, Les communes de la Meurihe , II, p. 247). 

(5) En 1471 (1 er juill.), il est fait mention de Marie , femme de 
Pierrart Cusançon (St*-M. L 5). Sur la famille Cusançoi^ou Cusançon,. 
voir ci-dessus, p. 111, n° 3. 

(6) La Rue-haute dans le quartier de la Halle. 



NÉCROLOGE I. 


119 


a la pittencerie. Laquelle gisi deyant Sainct Jehan;et y doit 
le trèzorier deux ciergez. 

[Fin XV e ] 

(76) ( a ) Jehanne, fille de la dessus dite Marie Cusancon, 
at donné XIII gros de cens;pour son anniversaire estre célébré 
en l’église de céans la sepmaine delà Toussains. 

IV.) 

[V°] 111° Nonas Novembris. Obiit abbas Nauterus fc) (*), 
qui a Roma attulit corpus Sancti Calisti pape. Et post 
hec edificavit et fundavit prioratum de Harevilla (2). Qui 
quideni abbas valde laudabilis fuit in vita sua, sicut 
scriptum est in cartulario de fundaçione et dotacione 
istius ecclesie. II cierges. 

(21) VI° Kal. Decembris. Trespassa le conte Henry de 
Bar ( 1 2 3 ), père le duc Robert ( 4 ). Et ordonna le dit conte par 
son testament, estre donné au couvent de Saint Michiel 
cent frans, pour estre ez bienfaiz et prières de l’église. Et 
pour les diz cent frans, le duc Robert assigna cent solz, le 
gros pour XVI deniers, qui valent VI frans trois gros de 
cense, bien assis chacun an sur plusieurs maisons, qui 

sont ou Bourg et en la Haie du dit Saint Mihiel. Et en 

* 

(a) Meme date en marge du texte. — (b) Pour Nanterus* 

' f 

(1) Nantère, abbé de Saint-Mihiel, cité au plus tôt entre 1024 et 
1033 (Lesort, CharteSy n° 33, p. 137), mort le 3 novembre 1044 ou 
environ. D. Henezon ( op . ci#-, p. 78), cite ainsi « l’ancien nécro¬ 
loge a : « Nanterus obiit 3 nonas Novembris.... valde laudabilis in 
vita sua ». 

(2) Sur la translation des reliques de St. Calixte et la fondation du 
prieuré d'Harréville, voir la Chronique de St-Mihiel (Edit. A. Lesort, 
p. 32 et ss.). 

(3) Henri IV, comte de Bar en 1337, mort* à Paris en 1344 le 
24 décembre. G’est à cette dernière date, que le Chapitre de la collé¬ 
giale de St.-Maxe où le comte était inhumé, célébrait son anniversaire 
(V. Servais, Annales du Barrois, I, p. 106 et sq.). 

(4) Robert I er , premier duc de Bar (1352-1411). Il fonde l’anniver¬ 
saire de son père en l’abbaye de Saint-Mihiel, le 29 avril 1375. — 
St.-M., 0 1. 



120 LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

J 

sont lettres faictes soulz le grant seel a cheval du dit duc 
Robert d). 

(13) Husson Richerot ( 2 ), bourgois de Saint-Mihiel, 
donna X solz de cense pour son anniversaire. Et gist 
devant Sainte-Katherine, dessoubz Saint Andreu. 

(14) ( a ) Rertrand Martizon, son genre, gist prez du dit 
Husson. Et donna deux faulcies de prez séans ou ban de 
Reffroicourt ( 3 4 ), pour lui et pour Domeline (*) sa femme. 
II cierges. 

(17) Messire Cugnin ( 5 6 ) de Deneuvré (®), prebstre, jai- 
diz chappell'ain de la chappelle Husson Warnot ( 7 8 ), son 
testament acompli, donna au couvent tous ses biens 
meubles. Et paravant avoit ja donné argent à plusieurs 
fois, pour son anniversaire célébrer chacun an en laditte 
chappelle, ou il gist. II cierges. 

(18) Nicolas Paquier de Keure (8), prévost de Saint- 
Mihiel, donna LX solz et deux vignes à Buxières, pour 
son anniversaire chascun an. 

(19) Et Pierresson, son fil, donna chacun an a 


(a) L’alinéa 14 n’est pas marqué dans N 1 , non plus que les alinéas 
19, 20 et 22. 


(1) Servais (o/j. cit .), p. 107. 

{2) Cité le 11 avril 1350, à propos d’un accensement fait par scs 
enfants « Richerés » clerc, Thomassin et Domeline (St.-M., H 16). A 
cette date il était peut-être décédé ; mais il Tétait certainement pour 
1361 (. Id . 5 D 19). 

(3) Refroicourt. Auj. Les Paroches. 

(4) V. ci-dessus, note 2. 

(5) En 1513, un document mentionne « messire Cunin » prêtre. 
St.-M., 3G1. 

(6) Meurthe-et-Moselle, arr. Lunéville, cant. Baccarat. 

(7) La chappelle Saint-Quirin, ou Saint-Cuny en Téglise abbatiale, 
fondée par Husson dit Warnot (ou Warnet). Celui-ci est mort dès avant' 
le 24 avril 1421, date à laquelle ses héritiers et exécuteurs testamen¬ 
taires fondent son anniversaire (St.-M., 2 S 5).A cette date, il avait un 
fils, Wautier, cité encore en 1329 ( Ibid .). 

(8) Cité en 1315 comme prévôt de Saint-Mihiel (Dumont, H. St.-M., 
p. 114). V. ci-dessus, p. 112. 



NÉCROLOGE I. 


121 


Signeules (*), deux setiers froment, pour son anniversaire. 

(20) Régnault, prebstre et chanoinne d’Avenay ( 1 2 ) 
donna IX livres pour acquester terre. 

(22) Jacquemin de Condey ( 3 4 ), familier de l’église, 
donna XII solz IIII deniers tournois. 

Obiit bone memorie abbas ( a ) Manegauldus (*) et W 
Sarowardus. ( 5 ) abbas. 

(24) [29] Messire François le Merdier ( 6 >, prestre, jadis 
chappellain de la chappelle Saint-Eloy ( c ), a donné au 
couvent de céans trente frans monnoye coursable, pour 
mettre en acquest de cerise, pour ung anniversaire estre 
célébré chacun an en l’église de céans. 

(25) Maistre Nicole Merdier ( 7 8 ), clerc, maistre es ars, 
a donné au couvent de céans trente frans monnoye 
coursable, pour ung anniversaire estre célébré chacun an 
en l’église de céans, pour le salut de son ame, de ses père, 
mère, parans, amis et bienfaiteurs. 

Le XIIII' jour de Novembre , l'an Mil ML LXVII, tres- 

passa Jehan Rolant , filz de feu Didier Rolant fi), qui ordonna 

# 

I 

(а) Son obit au 1" nov. dans N ! . — (b) Son obit au 23 nov. ibid. 
— (c) « Eloy » d’unê autre main. 

(1) Seigneulles, Meuse, arr. Bar, cant. Vavincourt. 

(2) Abbaye de Bénédictines, au diocèse de Reims (auj. Marne, arr. 
Reims, cant. Aÿ), desservie par six chanoines prébendés, à la collation 
de l'abbesse. 

(3) Condé-en-Barrois. 

(4) Manegaud, abbé de Saint-Mihiel en 1150* mort vers 1178. 

(5) Sarovard, abbé de Saint-Mihiel en 962, mort le 23 novembre 
d’une année inconnue. Le Pouillé (III, p. 302) met à tort : lé 13 no¬ 
vembre. V. ci-dessous, p. 127 (21 décembre). 

(б) Cité en 1428 (21^juillet) comme chapelain de la seconde chapelle 
Saint-Nicolas. — St.-M., H 29. 

(7) Un personnage de ce nom, bachelier en décret, juré au tabellion- 
nage de St.-Mihiel, est cité (avec Sibille sa femme) en 1477, en 1492 et 
en 1506 (St.-M., G 20, 2 J 2, 4 G 3). Le même est mentionné, comme 
officier municipal de Saint-Mihiel en 1479 (Nicolas Merdier), et en 
1498 et 1502 (Dumont, H. St.~M., III, p. 346). 

(8) Cité en 1449 comme grand-échevin de St.-Mihiel, Fils de Colet 
Rolant (v. ci-dessus, p. 67, n. 7) dont il fonde l'anniversaire (St.-M., 
GG 4, A3). 



122 LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SAINT-MI HJ EL. 

et donna douze gros de cens et rente, a lespranresur la maison 
Colignon Marjolainne, charpentier , séant devant l’esglise de 
céans pour dire et célébrer chascun an en la dite esglise de 
céans son anniversaire, la première XV e du dit mois de 
Novembre. Lesquels XII gros sont aujourduy, XXII e jour de 
Décembre, l’an Mil 1111 e LXXII, esté assignez par Didier 
Rolant U), frère au dit feu Jehan, et Jehan Moittret dit Boy - 
leaue l 2 ), avec les lettres de la constitucion d’iceulx XII gros, 
a nous prieur et autres religieux de céans. Et avec ce, nous 
sont esté bailliez et manuellement délivrez la somme de six 
frans, pour iceulx employer et convertir en autres cens, pour 
augmentacion des dits XII gros, et affin que ce soit chose 
plus perpétuelle, pour raison de ce que les cens assignez 
sur maisons et édifices sont ruyneux plus que les autres. 

[XV e -XVI e ] 

[V°] Frère (a) Loys Portier ( 3 ), jadis prèvost moinne de 
céans, et depuis prieur de Bar-le~Duc, ly estant au dit Bar, 
l’an mil quatre cens soixante et septz, nous donnât deux 
centz francz, pour acquester censes et rentes en augmentacion 
de l’office d’enfermerie. Pour lesquellez on doit chacun an 
célébrer deux servicez de messez et vigillez, l’ung le lende¬ 
main de la dédicasse de céans, et l’autre le lendemain de 
l’apparition Saint Michel en May, sa vie durant. Et aprez 
son trespas, se ferai icelluy le jour du dit trespas, qui fut le 
dixième jour du moix de May Mil CCCC quatre vingt 
deux. Et a chacun des dits deux servicez, on prant de la ditte 
cense ung franc pour pittance. Item ait donner cinquante 

(a) En marge : 10 mays .*— (b) Date de l’obit de L. Portier dans N 2 . 


(1) Probablement cité en 1465 et en 1470, mort pour le 24 juillet 
1476 — St.-M., 6 D 2, 4 L 19. 

(2) Cité comme prévôt de Foug (Jean Moitret, dit Boileau, écuyer) 
en 1520-1521 (AM. B. 2253) et en 1524 (Dumont, H. St.-M., IV, 

p. 166). 

(3) V. ci-dessus, p. 55. Le cartulaire n° 1 de St.-Mihiel (p. 184), 
porte cette mention : « Frère Loys Portier morut le X e jour de may 
M* IIIIc IIIIx* ». 



NÉCROLOGE I. 


123 


florins d’or, pour aider a faire lez chambrez des enferme¬ 
riez, pour en icelle loigier et conforter les pourez religieulx 
malades, et y ait mis bancz et chalitz. Item donna deux 
bourdons d’argent, que les deux corialz, portent ez festez 
sollempnez, et pluseurs outrez édificez, réparacions et grans 
biens ait fait en l’église — Item a donné le Rational, qui 
est encheinné on cueur, en intention tele que jamaiz en soit 
osté par prest ne autrement, sur pennez d’excomuniquation. 
Item, en l’an mil quatre cent soixante dix neuf, résigna son 
dit priorey de Bar a abbé et couvent annexé et unis par 
nostre saint père le pape Sixte'quatre, confirmé par le placet 
du roy Loys de Valoix (*). Item, en ce dit an, a encor donné 
le dit frère Loys tous ses livrez sans nungz exceptez, partout 
ou ilz seront trouvez , pour mettre en la librairie del’esglise ( 2 ), 
en intention que dessus — Item a donné a notre dite enfer- 
merie une maison, qu’il a acquesté ainsi comme elle se con¬ 
tient, séant a Bar, dedens le Bourg, en la petite rue derrière 
la maison de l'Isle (3) joingnant « la maison qui fut Jehan de 
Nancey W d’une part — Pour laquelle maison ce feront deux 
servicez environ deux des Quatre tempz de l’année, comme il 
appartient par les lettrez du tabellionaige faille du don ( a ). 

[Fin . X V*] 

1 ♦ 

(a) Les quatre parties de ce texte (séparées par un tiret) semblent avoir 
été écrites successivement par deux mains différentes . 

■ ■ ■ I ■■ V'— ■ I- _ * 

(1) Sur cette affaire et l'intervention de Louis XI, voir le Pouiltê, 
II, p. 6. 

(2) Plusieurs des manuscrits légués par Louis Portier à la 

« librairie » ou bibliothèque de l’abbaye, se trouvent encore aujour¬ 
d’hui à la bibliothèque de la ville de St.*Mihiel. Ce sont les manuscrits 
n os 5, 38, 44, 45. Voir le Catalogue général des manuscrits des Biblio¬ 
thèques publiques des départements (t. III, Paris, 1861, in-4°), pp. 513, 
526 et 530. V. Servais a reproduit la notice nécrologique de L. Por¬ 
tier, d’après notre obituaire, dans ses « Nouvelles recherches sur la 
situation de la librairie . à Bar-le-Duc )) ( M . S. L, U., 1880, p. 30). 

(3) Une maison du Bourg, située rue du Coq, et appelée ce le Petit 
couvent » appartenait au xvn e siècle à l’abbaye cistercienne de Lisle- 
en-Barrois. Mais au xv e . siècle elle était occupée par des Béguines 
(Fouillé, II, p. 107 et ss.). 

(4) Un seigneur barrisien de ce nom est cité au xv e siècle, vers 
1424, 1442 et 1449 (Archives Nationales, JJ. 178, f° 61 v° et sq.). 




124 LES NÉCROLOGES DE l’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


[30] Obiis pour le moys de Décembre. 

(1) Messire Pierre de Bourmont 0) chevalier, donna 
chacun an deux muidz de froment, pour le remède de son 
ame et ses antécessours; a iceulx recepvoir chacun an 
par l’enfermier de l’église, sur les gros dismes de Levon- 
court ( 1 2 ). Et le jour de l’obiit du dit messire Pierre, le 
dit enferrnier a cause de la recepte du dit blefz, doit 
bonne pitance aux religieux du couvent. Orate pro eo. 

(2) Soultain de Loupmont ( 3 4 ) donna deux faulcies de 
T>rey. 

(3) ( a ) Jordain et Colette sa suer donnèrent V solz. Ydée, 
XII deniers. 

(4) Oudot W chevalier et son filz Rogiers donnèrent 
XVIII solz et demi. 

(5) Messire Jean MaloteK 5 ), prebstre et procureur de la 
ditte église, acquesta et donna deux falcies de prey séans 

(a) Les alinéas 3, 4, 6, 8, 12-15, 19, 26, ne sont pas marqués dans. 

N*. 


(1) La donation de Pierre de Bourmont est du mois de mars 1217 
(n. st ) (St.-M., 4. K. 4. Voir D. de l’Isle, H. St.-M., pp. 126 et 480). 
Le même fait un accord avec l’abbaye au mois de. juillet 1225, au sujet 
du mariage des habitants de la châtellenie de Saint-Mihiel, avec ceux 
de la châtellenie d’Hattonchâtel (St.-M., Cartul ., I, p. 169, J 2, p. 163). 
Ce personnage semble appartenir à la famille d’Hugues de Bour¬ 
mont, fondateur du prieuré Saint-Thiébaut-sous-Bourmont, et qui 
fut insigne bienfaitrice de l’abbaye de Saint-Mihîel (v. Lesort, 
Chartes , n p 67, p. 241 et ci-dessous. Nécrologe II, 7 mai). 

(2) Meuse, arr. Commercy, cant. Pierrefitte. 

(3) Décédé pour le 27 juin 1359, date à laquelle ses enfants. Poires- 
son, Marie et Jehan, assignent une rente sur deux fauchées de pré à 
Loupmont, pour son anniversaire (St.-M,, 2 H 30). 

(4) Cité (Odo), comme bienfaiteur de l’abbaye, dans une confirma¬ 
tion des biens de St.-Mihiel (1119-1129). Lesort, Chartes, n° 71, 
p. 259. 

(5) Cité dans de nombreux actes comme juré au tabellionnage de 
Saint-MihieL de 1421 à 1447, et comme chapelain de Saint Eloi en 
1444 (St.-M., D 5 et 6, G 17, H 6, 2 H 28). La fondation de son anni¬ 
versaire est mentionnée dans un acte du 25 juillet 1444 (Ibid., 2 H 28). 



NÉCROLOGE I. 


125 


* 


ou ban de Maisey (*). Et donna encoir deux tassçs d’argent 
pour son anniversaire. 

(6) Et messire Jehan son nepveu, curey de Hareville ( 1 2 ), 
qui nous a donné vingtz francz pour son anniversaire 
chacun an. 

[.Fin XV e ] 

t 

(7) L’an de l’Incarnacion Nostre Seigneur Mil et L III, 
Hervin de Gironville ( 3 4 5 ) et Héribourg, sa femme, don¬ 
nèrent a Saint Michiel et sur son autel tout ce entièrement • 
qu’ilz povoient avoir en la ville, ban et finaige du dit Giron¬ 
ville (*). ,C’est assavoir en IIII hommes et deux femmes, 
maison et grange, terres arables, prez, vignes, jardins et 
toutes autres rentes quelcunques. 

(8) Item Jehanne, fille le Grant Adenet du dit Giron¬ 
ville (p), demi jour de terre.- Jehan Girardet et Ysabel sa 
femme, V deniers fors. 

f 

(9) Marguerite la Valecte, demie faulcie de prey. II cier¬ 
ges. 

(10) [Y°] III 0 Nonas Decembris. Obiit pie niemorie 
Waulfaudus ( 6 ), dux, londator nostri cenobii. Il cierges. 

II 0 Nonas Decembris. Obiit pie memorie Henricus ( 7 ) 

I » 

(1) Maizey. 

(2) Harréville. 

(3) La donation d’Hervin et d’Hériburge est insérée au Cartulaire I 
de St.-Mihiel (p. 126). V. Lesort, Chartes, p. 143 et sq. 

(4) Meuse, arr. Commercy, cant. id. 

(5) Un personnage de ce nom (Adnes de Gironville) est cité comme 
bourgeois de Saint-Mihiel en 1351 (Dumont, H. St.-M., I, p. 97). Un^ 
autre Adenet, jadis prévôt de Pierrefort, est cité en 1356, 28 février 
(a. st.?) Dumont, Les Ruines de la Meuse, II, p. 106. 

(6) Le duc Wulfoad (ou Wulfoald), qui fonda l’abbaye de Saint- 
Mihiel en 709, et la dota encore en 722-723 (V. Lesort, Chartes, 
pp. 39 et ss. 52). Comme l’indique le chiffre placé entre parenthèses, 
}e Nécrologe II (texte A) plaçait la mort de Wulfoad au 10 et non pas 
au 3 décembre. C’est la date du Nécrologe II qu’a citée Mabillon, 
Annales ordinis Sancti Benedicti, II, p. 22, peut-être d’après l’ancien 
nécrologe liturgique. V. ci-dessus, Introduction, I , § 3. 

(7) Il s’agit probablement d’Henri II, abbé de Saint-Mihiel en 1237, 
mort en 1248. ou 1249 le 4 décembre, quoique D. de l’Isle déclare : 


I 



126 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

t 

abbas, pro quo elemosinarius debet XL solidos pro pitan- 
cia in die obitus sui. Ei jacet in Capitulo. II cierges. 

(11) Ogiers le Drappier (*) et Jaquette sa femme, XI 
solz tournois. Jehanne de Relincourt (-), V solz tournois. 

(12) Jennin de Donceverien ( 3 ) et sa-femme, Girardet de 
Bourbehain ( 4 ) et sa femme; et Meline leur fille donnèrent 
XXX solz tournois pour leur anniversaire. 

(13) Le grant Jehan de Maisey fô) et sa femme donnèrent 
X frans, pour acquester cense pour leur anniversaire. 

(14) Mariette la béguine de Keure ( 6 ), XII deniers. 

(15) Demengin, Ysabel et Roudette donnèrent VI solz 
tournois. 

(16) Katherine des Piliers de Mirecourt ( 7 ), jadiz femme 
de Jehan Lyet, peletier, gist devant Saint Jehan — donnât 
vingt frans. 

(17) Jehan Paquette, bourgois de Liney ( 8 ), donna a 
l’église Saint Michiel ung gaingnage, qu’il avoit a Ham sur 
Mueze l®). De quoy on doit faire son anniversaire deux 
fois l’an, c’est assavoir, a Noël et a la Saint Jehan. 

(18) Colot Chastron de Keure ( 10 ) et Colette, sa femme. 


« Nos Nécrologes ne fout pas mention du jour et de l’année de sa 
mort » (H. St.-M,, p. 141). En effet le même auteur place la mort de 
l’abbé Henri I er « le 1 er mai 1203 $ (Ibid. 9 p. 121). / 

(1) Cité en octobre 1292. St.-M.. 3 K 2. 

(2) Relaincourt, village ruiné, aujourd’hui écart de Spada. En 1448- 
1449, des comptes mentionnent « messire Guillaume » chapelain de 
Relaincourt. 

(3) Dompcevrin. 

(4) La rue de Bourbeham (Bourbehain) ou Grande rue du Bourg de 
Saint-Mihiel. 

(5) Maizey. 

(6) Kœur (-la Grande ou -la Petite). 

(7) Vosges, chef-lieu d’arrond., Catherine des Piliers n’a pu être 
identifiée, non plus que son mari J. Lyet. 

(8) Ligny-en-Barrois, Meuse, arr. de Bar-le-Duc, chef-lieu de can¬ 
ton. 

(9) Han-sur-Meuse. 

(10) Kœur (-la Grande ou-la Petite), Colot Chastron était mayeur 
de Kœur en 1372 (Dumont, Les Ruines de la Meuse* II, p. 323). 



127 


NÉCROLOGE 1. 

gisent devant Notre Dame, et donnèrent XX frans, pour 
acquester cense pour leur anniversaire chacun an. 

(19) Jaquemin de Ville et Meline. sa femme, gisent 
devant l’autel Notre Dame, et donnèrent XX gros de cense 
sur la maison qui fut Noblot, séant devant le four a Brou- 
ville (*). 

21 décembre SarowardusW abbas notre congr[egationis ]. 

[XVI D -\VII'] 

Les Services des Quatre temps. 

—de toute l’année — 

Messire (®) Hue Wiry de Menonville ( 1 2 3 4 ), prebstre, chap- 
pellain de la chappelle fondée ou dit monastère par feu 
Jacquemin Noiregoule W et Jennette sa femme. Si a donné 
a l’église cent frans, pour dire et célébrer chacun an aux 
IIII temps de l’année et environ la Saint-Jehan-Bap¬ 
tiste.... ( b ) services de messes. C’est assavoir sa vie durant, 
du Saint Esperit, et aprez son déceps de Requiem. 
Comme il est escript plus a plain ou martirologe, XIII® 
Kal. Marcii ( 5 ). 

Les Quattre temps de l’année,' on doit faire l’anniver¬ 
saire de vigiles et messe pour feu Jehan Menyant ( 6 ), qui 


S 

(a) En marge : Juin. — (b) Un chiffre gratté, sans doute : cinq. 


(1) Ce four banal se trouvait dans le quartier de la Halle, sur la 
rue dite « du four à Brauvilie », aujourd'hui rue Notre-Dame. Dumont, 
H. St,-M., IV, p. 200. Pour la maison Noblot, voir ci-dessus, p. 34. 

(2) V. ci-dessus, p. 121. 

(3) Cité comme chapelain de la seconde chapelle de Saint-Nicolas, 
dite Noiregoule, le 15 déc. 1443 (Hue Wiry de Manonville Saint- 
Gegoult) et 7 oct, 1446. — St.-M. C 20, 6 F. 2. 

(4) V. ci-dessus, p* 50. # 

(5) Ce renvoi ne s'applique pas à notre Nécrologe. Voir Y Introduc¬ 
tion, p. 5. 

(6) Jean Meniant de Saint Thiébaud-sous-Bourmont (auj. Hte-Marne, 
arr. Chaumont, cant. Bourmont), est cité à Saint-Mihiel en 1388. Il 
fonde son anniversaire le 16 déc. 1399, et la première chapelle Saint- 
Nicolas dite chapelle Meniant. à partir de 1396. Il est décédé pour 



128 LES NÉCROLOGES DE l’àBBAYE DE SÀ1NT-MIHIEL* 

%■ 

i 

a fondée une chappelle ou dit monastère. Et donna pour 
les diz services a l’office de pissonnerie sèze faulcies de 
prey et vingt jours de terre arables, scituées ou ban et 
finaige de Banoncourt (*). Encoir donna une maison 
avecques VIII gros de cense en la dicte villé de Banon¬ 
court, pour prier Dieu pour luy, et pour tous ceulx et 
celles qui gisent en la ditte chappelle, tant pour Jennette, 


1406 (St.-M„ 2 J 2, W 25, 6 E 1, 6 F 1, L 3, f° 91). A propos de ce 
personnage et de sa notice nécrologique, il paraît utile de donner ici un 
tableau généalogique de sa descendance immédiate, en utilisant les 
archives de l’abbaye de St.-MihielJ: (spécialement 6 F, N 20, L 3). 

Jean 1 Meniant , cité en 1388, mort pour 1406, 

épouse 

Hercenette de Gondrecourt , citée en 1390 


Jennette citée en 1423 
f av. le 15 décembre 1443 
épouse 

Jacquemin Noiregoule 
cité en 1391, grand échevin en 
1410, + en 1412-1413. 

I 


Alix. 

•J- pour 1470 

t 

Ancelot Meniant 
prévôt de Saint-Mihiel 
en 1427. 


Catherine , 


épouse 

Gillette de Mandres. 


François Noiregoule, cité en 1428, Jean II Meniant le jeune Marguerite Colette 
grand échevin en 1443, *{■ pour le 20 mars 1446 cité en 1427 épouse 

-j- pour 1437 (janv.) Jean 

épouse de Mandres 

Marguerite, fille de Jacquot *j* av. le 

le Beau, citée en 1427, f pour 1429. 19sept. 1435. 

I 1 

Jean Noiregoule , Jennette Jacquet Jacquemin Meniant Jacques (Jacquot) 

écuyer, épouse cité cité Meniant 

s r deBatilly,cité en 1480 J.Bauche en 1469. en 1445. étudiant à Paris(1445- 

et citaindeMelz. 1450). Lieut. du bailli 

six autres filles (Colette, Agnès , Louise, Marguerite , de Satnt-Mihiel, entre 

Julienne , Alix, mineures en 1446). 1462 et 1488. Cité en¬ 

core en 1390 
épouse 

Claude de Charmes. 


Nota. — Pour la suite de la famille Noiregoule (nous n’avons pas trouvé 
la forme : Noiregoutte) voir L. Germain, Armorial des Ecuyers du bail¬ 
liage de St.-Mihiel ( M. S . L. B p. 104 et note) en ajoutant : Jacques 
Noiregoule, chapelain de St.-Nicolas à St.-Mihiel, et curé de St.-Julien, 
cité i:‘il 1438 [St.-M., H 12). 

(1) Bannoncourt. 


NÉCROLOGE I. 


129 


Alix et Katherine, ses trois- filles, Jaquemin Noiregoule, 
son gendre, François Noiregoule, Jehan Menyant, Margue¬ 
rite et Colette, enfens du dit feu Jaquemin Noiregoule 
et de la dite Jennette, Ancelot, filzde la dite Alix Menyant, 
Margueritte, mère de maistre Jacques et Jaquemin 
Menyant, messire Jehan Menyant 0), prebstre, premier 
chapellain de la dicte chappelle, messire Jehan Genoye, 
prebstre, second chappellain, et pour tous autres 
a cui le dit feu Menyant estoit tenus de faire prier. 
IIÏI cierges. 

Le dit maistre Jaque Meniant, lieutenant de bailli de 
Saint-Mihiel, qui a fondé cincquez servicez environ les V 
festez Notre Dame, assignez sur plusieurs preiz es bans de 
Kcurez ( 1 2 3 ) et de La Croix (3) comme il appert par leilrez. 
Encore depuis a donné par son testament — donnant une 
maison séant en laHaulterue, etc., et dogt letrezorier a chacun 
services mettre IIII cierges. 

[Fin A V e ] 


(29) Jennot le Rousselot ( 4 5 ) doit avoir IIII services 
chacun an, aux 1111 temps de l’année tout pareillement 
que le dit feu Jehan Menyant. Et donna pour les diz ser¬ 
vices XXX gros decense, assis en plusieurs lieux, a iceulx 
pranre et lever par l’office de pitancerie. IIII cierges. 

(30) [V°] Colet Roland W, qui fonda sa chappelle a 
l’autel Notre dame ez crottes, et gist devant le dit aultel. 
Pour avoir IIII obiis aus diz IIII temps, donna au couvent 
de l’église la somme de trois cens et cinquante frans. De 
quoy furent acquestez L solz fors, qui !y aient XXXYII 
gros et demi de cense, sur une maison qui fut Perrin la 


(1) N’a pu rentrer dans la généalogie ci-dessus indiquée; c’était 
sans doute un parent et contemporain du premier Jean Meniant. 

(2) Kœur (-la Grande ou-la petite). 

(3) Lacroix-sur-Meuse. 

(4) Probablement cité (Jennes le Roucelet) en 1391 (Dumont, 

H. St.-M., I, p. 105). ’ 

(5) V. ci-dessus, p. 67, n. 7. 

Mémoires. — Tome 44. 


9 



130 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


Joutte (*), séant en la Haie dudit Saint Mihiel, et la grant 
Ysle de Maisey ( 1 2 ). 

(27) Jaquemette la Bobilette ( 3 4 ), qui gist au pied des 
degrez du dortoir, devant Saint-Jehan, donna L francs, 
pour acquester cense pour avoir IIII services aus diz 1111 
temps de l’année. 

(26) Jehan le Warcaire (*) tanneur, et Didette sa femme, 
qui gist au premier pas de la chappelle des Abbés, donnè¬ 
rent cinquante frans pour acquesté cense,- pour leur ser¬ 
vices aus diz IIII temps, comme les autres. 

[31] Pariset de la Haie ( 5 ) drappier, qui gist prez du 
treilis de fer de costé autel Notre Dame, pour avoir IIII 
services aus diz IIII' temps, ordonna par son testament 
estre donnez au couvent du dit monastère la somme de 
XL frans, pour acquester cense. 

Thierry le peletier, qui gist au desoubz de la chappelle 
Menyant, donna L frans pour acquester cense pour avoir 
IIII services aus diz IIII temps, pour lui, sa femme, sa 
suer et bienfaiteurs. 

[32] (a). 

[33] Les obiis de Karesme. 

Pour domp Ànthoinne Tomassin ( 6 ), qui gist au 
cloîstre... troys frans. 

(aï Feuillet blanc. 


(1) Cité à propos de sa maison vers 1393-1408. Sa femme Ruece- 
lette est mentionnée en 1413. — (St.-M., 5Q 1, 3 Gl). Acette dernière 
date, est mentionné Jean la Joute, clerc-juré au tabellionnage de 
Saint-Mihiel, dccédé pour 1431, 3 avril (W. G 2). V. ci-dessus, p. 52. 

(2) Maizey. 

(3) Citée le 31 mai 1406, morte pour 1413. - St.-M. E 13, 3 G 1. 

(4) On trouve la mention d'un Jean le Warcaire en 1428 et en 1446, 
mais comme infirmier de l’abbaye (St-M. 601, 606). 

(5) Voi r ci-dessus, p. 56. 

(6) N a pu être identifié. En 1336, il est fait mention de <t Thomas- 
sins li gran )> comme bienfaiteur de l'abbaye — S -M., E 1. 



NÉCHOLOGE I. 


131 


Pour messire Jennot, filz le petit Aubert (*), religieux 
de l’église Saint Michiel, XVI gros, II cierges. 

Pour Colet de Bar (*), XVIII gros. 

Pour messire Nicole de Maras ( 1 2 3 4 5 ), religieux et pisson - 
nier, XX gros. 

Pour messire Jehan Chaumont (*), prieur de Bar; pour 
dam. Hue, son père, et messire Girart de La Croix (S), 
prebstre, qui gist a l’issue du cuer devant Saint Jehan, 
XXXII gros, II cierges. 

Pour Alardin de Revigny ( 6 ), XX gros. 

Pour Symonnin d’Auvillers ( 7 ), XII gros. 

Pour la dame de Maulioy ( 8 ) — et gist en Chappitre ( a ), 
XIII gros. 

Pour Bochet de la Haie ( 9 10 ) — gist devant Saint Jehan , 
XVI gros, II cierges. 

Pour Marie la norrice ( ,9 ) —- et gist devant la pissine t 
XXVI gros. 

Pour Buesvon de Mousson, XIIII gros. 


(a) Toutes les indications topographiques qui suivent datent du 

xvi e siècle. 

* * 


(1) V. ci-dessus, p. 92. 

(2) N*a pu être identifié. 

(3) Cité comme pissonnier en 1337-1340 (S.-M., C 8. M 1 et 3). Les 
Marats, Meuse, arr. Bar-le-Duc, cant. Vavincourt. 

(4) Cité comme prieur de Bar de 1362 à 1368 par le Poaillé (II, p. 15) 
qui l’appelle « Jean de Chaumont ». Il était encore prieur le 10 juin 
1383, lorsque lé duc Robert accorda à son prieuré le four banal de 
Savonnières-devant-Bar (S.-M., 3 S 6. V. Servais, Annales du Bar- 
rois , II, p. 76). 

(5) N’a pu être identifié. 

(6) Id . En 1519, il est fait mention delà maison de « Jean Alardin ». 
S.-M., L 3, f* 44. 

(7) Avillers, Meuse, arr. Verdun, cant. Fresnes-en-\Voëvre. 

(8) N*a pu être identifiée. 

(9) Probablement Bertrand Bochet, drapier, cité de 1324 à 1329 
(S.-M., 3 H 2). V/ci-dessus, p. 98. 

(10) Identifiée à tort par Dumont (IV, p. 26 et note 1) avec un per¬ 
sonnage, qui vivait en 1520. La mention du Nécrologe est du xv e siècle. 



132 LES NÉCROLOGES DE l’aBBÀYE DE SAINT-MIHIEL. 


Pour le Rousselot (U — et gist a l’issue de la chapelle 
des Abbés, XXX gros, II cierges. 

Pour Richier de Levoncourt ( 1 2 3 4 ) — et gist devant Saint 
Jehan, XII gros. 

Pour Dame Aalix de Ranzière (3) — et gist en la chap- 
pelle des Abbés, XII gros. 

Le vendredi devant Pasque florye, nous debvons faire 
la messe matinée de Notre Dame de Pitié, pour frère Nicole 
Dagonville (A), jadijs aumosnyer de céans, qui gist en la 
chapelle des Abbés, II frans; et pour les cierges du tréso¬ 
rier, III gros, II cierges. 

[Fin XV e ] 

Pour messire Thiéri Mineti ( 5 ), prèvost [moï\ne de Condey r 
lequel at acquesté cinq frans de cens, sommes tenus le jour 
de la Saint Joseph faire ta messe matinée du dit saint, et le 
lundemain dire vigile et la messe des trespassés pour son 
intention... ( a ). Aussy le jour de la Visitation Nostre Dame, 
il voulut que on face pittance de ung franc au religieux, 
affui que l’office de ladite Visitation soit tousjours entretenue, 
et le lundemain que la messe des trespassés soit pour son 
intention. Et aussy.... le trésorier doit mettre II cierges a 
chacune des dites vigilles et messes des trespassés. Et pour ce 

(a) Ici plusieurs mois ajoutés et ensuite effacés. 


(1) V. ci-dessus, p. 129. 

(2) Cité comme clerc juré et garde du scel de la prévôté de Saint- 
Mihiel en 1362 et 1363 (octobre) et en 1375 — S.-M. J 18, 3 K 3 
2 H 13. 

(3) V. ci-dessus, p. 91. 

(4) Cité en 1504 comme administrateur du prieuré de Bar-le-Duc 
( Pouillé, II, p. 16) et en 1492-1493, puis en 1511-1514 comme infir¬ 
mier (St.-M. 601). Un de ses homonymes,Nicole Dagonville, originaire 
peut-être comme lui du village de Dagonville (Meuse), fut chanoine de 
la Cathédrale et doyen de la collégiale Sainte-Madeleine de Verdun 
[Pouillé I, pp. 93 et 182), j-14 août 1482. Par testament ce dernier 
laissa 4 francs à l’abbaye de Saint-Mihiel (S.-M., L 1). _ 

(5) V. ci-dessus, p. 63. 



NÉCROLOGE I. 


133 


il doit avoir VI gros, c’est assavoir a chacune foys III gros, 
ainsy comme il est annoté dedans lez comptes de la pittan~ 

_ r 

cerye. Et at encore donné cent frans, pour acquester cens et 

f 

rentes, pour faire son service des vigilles et trois haultes 
messes et IIII cierges, que le trésorier fournira pour la byère 
a tousjours maix, au jour qu’il trespasserat, ou plus conve¬ 
nablement. Et pour ce, on distribuerai au, religieux III frans, 
au trésorier VIgros et pour pittance VI gros; et le rest sera 
mys a l’office de pittancerye . pour en rendre compte ainsy 
comme avons accoustumé ( a ). 

* 

[ XVI e ] ( fa ) 

(a) Cette longue notice a été barrée dès le xvi c s. et remplacée par 
la courte mention suivante, écrite en marge : Le 19 jour de mars, 
nous devons dire la messe matinée de Saint Joseph , pour M. Thiéry 
Mineti, III francs . — (b) Au dos du manuscrit, on distingue à la 
suite d’un passage complètement effacé les lignes suivantes : Item, je 
lègue sur le dixme des wuids champs, trois muids de bon 'grain, 
tel qui sera levé des dits termes a ce que.... » Fragment d’un testa¬ 
ment transcrit au xvii e s. 



NÉCROLOGE II 

(Extraits) ( a ) 


» 


[Janvier] (*>' 

3. Item Gobertus et Bovo, monachi et sacerdotes. Item 
Ulricus, monachus Sancti Gorgonii (*). Item Margareta 
conversa, quae dédit nobis quinque solidos annui census. 

4. Formarus et Alardus ( ? ), Simon, monachi et sacer- 
.dotes nostrae congregationis, et Eulardus, monachus et 
conversus, et Gozelinus, monachus et sacerdos Sancti 
Apri (3). 

5. Nicolaus, monachus nostrae congregationis. 

6. Item Petrus W, monachus nostrae congregationis, et 
Fredericus, conversus Sancti Yitoni ( 5 ). Rosa, uxor 
Jaqueti, quae dédit annuatim duos solidos. 

7. Matheus et Erchembertus (®) et Theodoricus 

(aj F. Introduction , p. 37. Règles suivies dans la publication du texte. 
— (b) Le premier feuillet du manuscrit manque, avec le titre et les 
2 pr emiers jours de janvier. A compléter avec le début de N 1 2 3 4 5 6 7 . V. ci- 
dessus, p. 44, 


(1) L’abbaye bénédictine de Gorze, sous le vocable de Saint-Gorgon. 
Gorze, Lorraine, arr. Metz, chef 1. de canton. 

(2) Peut-être « Velardus » mentionné au 4 janvier dans le Nécro- 
loge I de Saint-Airg de Verdun. 

(3) L’abbaye bénédictine de Saint-Evre près de Toul, Nous ne 
connaissons aucun nécrologe de cette abbaye. 

(4) Peut-êtré le moine de ce nom cité dans une charte de 1115. 
Lesort, Chartes , n° 63, p. 227. 

(5) Frédéric est également mentionné au 6 janvier dans le Nécrologe 
de Saint-Vanne (Sancti Vitoni) abbaye bénédictine de Verdun. 

(6) Mentionné à la même date dans le Nécrologe I de Saint-Airy. 

(7) Parmi les nombreux moines de Saint-Mihiel, qui se sont appelés- 
Thierry, citons celui que mentionne une charte de 1024*1033. Lesort, 
Chartes , n° 33, p. 139. 



NÉCROLOGE II. 


135 


monachi et sacerdotes, et Vuenricus, conversus nostrae 
congregationis. Item Rodulphus, monachus et sacerdos 
Sancti Pauli ( 1 ). Azelinus, monachus et sacerdos Sancti 
Martini ( 2 ), et Marcus, monachus et sacerdos Sancti 
Benigni (3), et Albricus Sancti Gorgonii < 4 >. 

8. Varnerus, monachus nostrae congregationis. Item 
Albeftus ( 5 ) miles. 

9. Joannes, monachus nosti'ae congregationis. Blidul- 
phus laicus et Yiricus laicus. Item Humbertus, monachus 
Sancti Benigni ( 6 ). 

10. Halevingus, Seirandus et Godefridus, monachi 
nostre congregationis. Gerardus, monachus Sancti 
Mansueti ( 7 ), Rodulphus, monachus Sancti Gorgonii, et 
Godefridus presbiter. 

(1) L'abbaye Saint-Paul de Verdun, de l'ordre de Saint-Benoît jus¬ 
qu'en 1135, date à laquelle elle passa aux Prémontrés ( Pouillé I, 
p. 245). Les abbés et moines de Saint-Paul cités dans notre Nécrologe 
appartiennent tous à la série bénédictine ; d’où l'impossibilité de les 
identifier au moyen du Nécrologe des Prêmontrés de Saint-Paul (Bibl. 
de Verdun, ms. n° 12, xn e -xv e siècles), où l'on trouve seulement 
(f° 71 v°) au 18 mars, la commémoration générale & fratrum defunc- 
torum Sancti Michaelis, pro quibus debemus servicium plenarium 
singulis annis ». La confraternité de prières entre les abbayes de 
Saint-Mihiel et de Saint-Paul avait été seulement rétablie en 1306 
(St.-M., 3 K, f° 11. Mention). V. aussi Gallia , XIII, c. 1333. V. ci- 
dessus, Introduction , p. 33. 

(2) L'abbaye bénédictine de Saint-Martin-lès-Metz. Nous n'en con¬ 
naissons aucun nécrologe. 

(3) L’abbaye bénédictine de Saint-Bénigne à Dijon. Marc est éga¬ 
lement cité au 7 janvier dans deux Nécrologes de Saint-Bénigne (Bibl. 
Nat. ms. latin 4339, f° 68 v°. — Bibl. de Troyes, ms. 210 f° 122). 

(4) Gorze. 

(5) C'est peut-être le personnage de ce nom, désigné dans une charte 
de 1119-1124, comme bienfaiteur de l'abbaye de Saint-Mihiel à 
Outremécourt (Haute-Marne, arr. Chaumont, cant. Bourmont), 
Lesort, Chartes , n° 71, p. 259. D’autre part, un châtelain de Bar-le- 
Duc, du nom d’Albert, est cité vers 1068 et en 1080, dans plusieurs 
chartes relatives à Saint-Mihiel. Lesort, op. cit ., pp. 148 et 161. 

(6) Cité à la même date dans le Nécrologe de Saint-Bénigne (Bibl. 
Nat. îbid .). 

(7) L'abbaye bénédictine de Saint-Mansuy près de Toul. Nous ne 
connaissons pas de nécrologe de cette abbaye* 



136 LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


11. Varinus et Albricus t 1 ), monachi nostrae congre- 
gationis. Ansoldus, monachus, et Drogo, conversus Sancti 
Martini. Item soror Bourdina conversa. 

12. Nicolaus, monachus nostrae congregationis. Valterus 
Métis ( 2 ). Rainoldus ( 3 ), monachus.Sancti Vitoni. 

13. Petrus, monachus et sacerdos nostrae congrega¬ 
tionis. Abel Sancti Gorgonii( 4 ). Lambertus et Garnerus( 5 ) 
Sancti Vitoni. Item Franciscus, qui dédit 20 solidos. 

14. Tyezelinus, monachus et sacerdos nostrae congre¬ 
gationis. Lanzo monachus et subdiaconus nostrae congre¬ 
gationis. Rogerus (6) Sancti Vitoni. Hugo, monachus et 
levita Sancti Benigni ( 7 ). Trisoricus et Herelico, conversus 
Sancti Arnulphi ( 3 ). Symon, Dux Lotharingiae ( 9 ). Haimo- 
nius cum conjuge, qui dederunt annuatim 20 solidos. 

15. Albertus, monachus et sacerdos Sancti Mansueti. 
Vallo, conversus Sancti Gorgonii, et Bezelina, conversa 
nostrae congregationis, et Lansenna( lü ;. 

(1) Un moine de ce nom est cité dans une charte de Saint-Mihiel, 
en 1076-1087. Lesort, Chartes, n° 45, p. 171. Le 11 janvier, le. Nécro- 
loge I de Saint-Airy mentionne Hugo, moine de Saint-Mihiel. 

(2) Sans doute un moine d’une abbaye de Metz. 

(3) Mentionné (Ravnoldus) à la même date dans le Nécrologe de 
Saint- Vanne. 

(4) Gorze. 

(5) Ces deux noms manquent au Nécrologe de Saint-Vanne. 

(6) Mentionné à la même date dans le Nêcrologe de Saint-Vanne. 

(7) Cité le 15 janvier dans le Nécrologe de Saint-Bénigne (Bibl. 
Nat.). „ 

(8) Ces deux noms sont cités à la même date dans le Nécrologe de 
Saint-Arnold. Saint-Arnoul : ancienne abbaye de Bénédictins à Metz. 

(9) Simon I er , duc de Lorraine en 1115, mort en janvier 1139, pro¬ 
bablement le 14 d’après notre Nécrologe et celui de Gorze (Bibl. Nat, 
collection Baluze, ms. 40, f 3 130) et aussi d’après le Nécrologe de 
Saint-Mathias de Trêves, que cite Calmet(H. L. 1, p. clviii) aussi bien 
que le Nécrologe II de Saint-Mihiel. 

(10) Sans doute le personnage (Lanzenna) cité déjà au Nécrologe I 
(v. ci-dessus, p. 46) et auquel la première rédaction du Nécrologe II 
attribue la date du 11 janvier. M. Lesort ( Chartes , n° 47, p. 175, n° 1) 
l'identifie avec une noble dame citée dans une charte de 1089, et que 
Ton retrouve peut-être dans une autre charte de 1122 (Ibid., n° 67, 
p. 242). 



NÉCROLOGE II. 


137 


16. Rogelinus < ! ), conversus et sacerdos nostrae 
congregationis. Varinus ( 2 h sacerdos Sancti Vitoni. 
Nicolàus, sacerdos et monachus Sancti Pétri Bessuen- 
sis 

17. Azelinus, monachus et sacerdos, ■ et Rotfridus, 
conversus nostrae congregationis. Leudo Sancti Gorgonii. 
Herbertus ( 4 ) Sancti Vitoni et Bavo ( 5 ), abbas Sancti 
Pauli. 

18. Benominus, monachus et levita nostrae congrega¬ 
tionis, et Humbertus (6), monachus et sacerdos Sancti 
Felicis. 

19. Viricus ( 7 ), monachus et sacerdos nostrae con¬ 
gregationis. Item Simon et Joannes, prior de Sancto 
Teobaldo ( 8 ), et Leterius, monachus Sancti Benigni. 

20. Robertus, abbas Sancti Pétri Besuensis 0). Adelar- 
dus, monachus Sancti Apri ( l0 j. Item Beatrix' 11 ), soror 

(1) Mentionne (Rogolinus) à la même date dans le Nécrologe I de 
Saint-Airy . 

(2) Cité (Warinus) à la même date dans le Nécrotoge de Saint* 

Vanne . 1 

(3) L’ancienne abbaye bénédictine, de Bèze, au diocèse de Langres 
Auj. Côte-d’Or, arr, Dijon, cant. Mirebeau. Nous ne connaissons pas 
de Nécrologe de cette abbaye. 

(4) Cité à la même date dans le Nécrologe de Saint-Vanne . ■ 

(5) Mentionné (Bovo) à la même date dans le Nécrologe I de Saint- 
Airy. Cet abbé de Saint-Paul de Verdun manque à la fois à la liste de 
la Gallia (XIII) et à celle du Pouillé (I, p. 251 et sq.). D’après les 
lacunes de ces listes, il semble appartenir au xi c siècle. 

(6) Cité à la même date dans le Nécrologe de Saint-Clément, 
L’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Clément, appelée quelquefois 
<( Saint*Félix », se trouvait à Metz. 

(7) Cité (Wiricus) dans le Nécrologe I de Saint-Airy, 

(8) L’abbaye de Saint-MihieL possédait deux prieurés Saint-Thié- 
baut, l’un au faubourg de Saint-Mihiel, l’autre près de Bourmont 
(Haute-Marne, arr. Chaumont, cant. Bourmont), 

(9) Cet abbé de Bèze manque à la liste de la Gallia (IV, c. 707). 

(10) Saint-Evre. 

(11) Fille de Frédéric II, duc de Haute-Lorraine, épouse en premières 
noces Boniface. margrave de Toscane, en secondes noces Godefroy le 
Barbu, duc de Haute-puis de Basse-Lorraine, morte en 1076. Le Nécro- 
loge de Gorze (Bibl. Nat-, coll. Baluze, ms. 40, f° 130) signale au 
19 janv. : « Beatrix Ductrix ». 



138 LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

comitissae Sophiae (*), quarum ope Nanterus abbas obti- 
nuit ab Ottone imperatore Harevillam W et alia bona. 

21. Anzelinus, monachus Sancti Gorgonii ( 3 ), et Rotze- 
linus Sancti Martini. Hugo ( 4 > Sancti Vitoni. 

22. Drogo, monachus nostrae congregationis. Albertus 
Sancti Agerici (3). 

23. Garnerus, monachus nostrae congregationis, et 
Rodulphus, subdiaconus nostrae congregationis. Alfri- 
dus ( 6 J diaconus Sancti Vitoni. Liebaldus miles ( 7 ). 

24. Mattheus, monachus nostrae congregationis. 
Widilo ( 8 ), abbas Sancti Felicis. Bertricus ( 9 ), conversus 
Sancti Arnul[fi]. Catharina, quae dédit 30 solidos annua- 
tim. 

25. Vopo ( 10 ) abbas Sancti Remacli. Richardus (**) et 

(1) V. ci-dessus, p. 47* On voit que l’anniversaire des deux sœurs se 
faisait le même jour (21 janv.)* 

(2) Sur la fondation du prieuré Saint-Calixte d’Harréville, par 
l’abbé Nantère (ci-dessus, p. 119) probablement en 1034, voir la Chro¬ 
nique de Saint-Mihiel (Ed. Lesort, p* 30 et ss.) et pour la date, R. Pari- 
sot, Les Oiigines de la Haute-Lorraine , p. 436, n. 1. Dans ces condi¬ 
tions, le Nécrologe cite à tort l’empereur Otton III (-f 1002); il s’agit 
en réalité de Conrad II. 

(3) Gorze. 

(4) Cité le 19 janvier dans le Nécrologe de Saint-Vanne . 

(5) Le même jour, dans le I\êcrologe II de Saint-Airy, est cité Alar- 
dus, abbé de ce monastère. 

(6) Cité (Ufridus) le même jour dans le Nécrologe de Saint- Vanne . 

(7) Un chevalier de ce nom est cité en 1115. Lesort, Charles, 
n° 63, p. 225 et p. 226, n° 2. 

(8) Widelo (ou Widilo) abbé de Saint-CIémentde Metz (Saint-Félix) 
pendant 20 ans environ, meurt en 1057, le 25 janvier, d’après la Galha 
(XIII, c. 868), en 1053, le 24 janvier, marque un Nécrologe moderne 
de Saint-Clément (Bibl. de Metz, ms. 903, f° 270). L’ancien Nécrologe 
de Saint-Clément (Bibl. de Metz, ms. 307) ne mentionne pas cet abbé. 

(9) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint-ÀrnouL 

(10) Il s’agit du célèbre abbé de Stavelot (Saint-Remacle) Poppon I er 
(1021-1048), mort le 25 janvier 1048 (GaZZza, III, col. 380 et 395) e^ 
dont l’obit se retrouve au même jour, dans le Nécrologe de Saint-Vanne 
(v. Ed. H. Bloch, p. 136); dans le Nécrologe de la cathédrale de Ver¬ 
dun (Ed. Ch. Aimond, Appendice, p. 311). 

(11) Un moine de ce nom apparaît dans plusieurs chartes de Saint- 
Mihiel, de 1088 à 1091, Lesort, Chartes, pp. 174, 181, 184. 



NÉCROLOGE II. 


139 


4* 


Theobaldus, monachi nostraecongregationis.BenedictusW 
Sancti Yitoni et Constantinus Sancti Gorgonii. 

i 

. 26. Milo, Persevallis prior ( 2 ), et Viricus < 3 ), conversus 
Sancti Yitoni. 

27. Remigius, monachus nostrae congregationis. Rat- 
boïdus W Sancti Benigni. Richardus Sancti Mauritii (5). 
Liebaldus Sancti Gorgonii (6). Albatus et Berzenna laici. 

28. Remigius,' Theodericus, Varnerus et Varinus, 
monachi nostrae congregationis. Hugo ( 7 ) Sancti Gorgonii 
et Meynardus Sancti Vincentii (8). 

29. Ramiricus (9) et Vido monachi nostrae congre¬ 
gationis, et Gerardus 6 Sancti Arnulphi. 

30. Lietardus, Tiewalo, Stephanus, Albertus ( 12 ) et 
Theobaldus, monachi nostrae congregationis. 

(1) Cité le même jour dans le Nécrologe de Saint-Vanne . 

(2) N’a pu être identifié. 

(3) Cité (Widricus) au même jour dans le Nécrologe de Saint-Vanne. 

(4) Cité (Rothodus) à la même date dans deux Nécrologes de Saint- 
Bénigne (Bibl. Nat., ms. latin 4339 et Bibl. de Troyes, ms. 210). 

(5) L’abbaye bénédictine de Saint-Maurice à Beaulieu, au diocèse 
de Verdun (auj. Meuse, arr. de Bar-le-Duc, cant. Triaucourt). Richard 
(Ricardus) est mentionné au 16 janvier dans le Nécrologe I de Saini- 
Airy . Le Nécrologe de l’abbaye de Beaulieu, jadis utilisé par D. Rui- 
nart, lier Litterarium, au t. III des Œuvres posthumes de D. Mabillon 
(Paris, 1724, in-4°) a disparu.*Au mois de février 1274 (n. st.) les deux 
abbayes de Beaulieu et de Saint-Mihiel renouvelèrent leur fraternité 
de prières (St.-M., J ,2, p, 329, 3 K). D. de l’Isle (H. St.-M., p. 151) 
ajoute qu’il fut stipulé <r que l’on inscriroit les noms des Abbés et des 
Religieux dans les Nécrologes réciproques ». V. Introduction , ci-dessus, 

p. 33. 

(6) Gorze. 

(7) Mentionné au même jour dans le Nécrologe I de Saint-Airy . 

(8) L’abbaye bénédictine de Saint-Vincent à Metz, Les extraits de 
l’ancien Nécrologe de cette abbaye (Bibl. Nat., collection Baluze, 
ms. 40, f° 129 et sq. — Bibl.de Metz, ms. 903, f° 257 et ss.) ne donnent 
aucuns renseignements sur les simples moines. 

(9) Peut-être Rumericus, cité dans un document de 1024-1033. Lesort, 
Chartes , n° 33, p. 139. 

(10) Cité (Wido) à la même date dans le Nécrologe Ide-Saint-Airy. 

(11) Cité (Girardus) àla même date dans le Nécrologe de Saint-ArnouL 

(12) Un moine ainsi nommé est cité dans un document de 1076-1087. 
Lesort, Chartes , n° 45, p. 171. 



140 LES NÉCROLOGES DE L*ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

31. Teomarus (*), abbas Sancti Mansueti. Blicherus, 
diaconus nostrae congregationis. Albertus S. Gorgonii. 
Gislebertus miles ( 2 ). 

(1) La Gallia (XIII, c. 1089) mentionne cet abbé de Saint-Mansuy 
en 1089, à propos de l’avouerie de Saint-Mihiel et donne pour sa mort 
la date du 31 janvier d'après un ancien Nécrologe de iabbaye de Sain f- 
Léon de Toul. D'après l'abbé Guillaume : Notice sur Vabbaye de Saint - 
Mansui de Toul (M> S. A , L., 1879, p, 41 et ss.).Téotmard, cité en 1102 
et 1123, serait mort pour 1126. 

(2) N*a pu être identifié. 



NÉCROLOGE II. 


141 


Febvrier. 

* 

1. Firmatus (*), monachus et sacerdos Sancti Benigni. 
— Item [ mémoire ] de Rogiers — de Choisuel < 2 ) chevalier, 
lequel nous a donné tout ce qu’il avoit apud Bannolum ( 3 ). 

2. Girhardus et Hatto, monachi nostrae congregationis. 
Gobertus ( 4 ) Sancti Benigni. Amardus Sancti Apri. Rat- 
iridus conversus Sancti Gorgonii. 

3. Lambertus et Hugo, monachi nostrae congrega- 
tionis. Olivinus ( 51 , diaconus Sancti Felicis. Firminus ( 6 ) 
Sancti Yito[ni]. Theodoricus ( 7 ) miles. 

4. Vivianus! 8 ), monachus nostrae congregationis. 
Vazillinus et Rainardus Sancti Martini. Joannes Sancti 
Mansueti. 

5. Robertus( 9 ), monachus Sancti Vitoni. Haidulphus( 10 ) 
Sancti Felicis. Joannes conversus Sancti Gorgonii! 11 ). 

6. Garnerus, subdiaconus nostrae congregationis, et 
Viricus sacerdos nostrae congregationis. Durandus, con¬ 
versus nostrae congregationis. Vaningus et Martinus 

Sancti Martini. Lambertus Sancti Gorgonii. 

* 

* 4 

(1) Cité le même jour dans les deux principaux Nécrologes de Saint- 
Bénigne . 

(2) Rogier (ou Roger) de Choiseui est cité avec ses parents dans une 
confirmation des biens de l'abbaye de Saint-Mihiel, de 1119-1124. 
Lesort, Chartes , n° 71, p. 258. 

(3) Bagneux, Meurthe-et-Moselle, arr. Toul, cant. Colombey. 

(4) Cité le même jour dans un Nêcrologe de Saint-Bénigne. 

(5) Cité le 4 février dans le Nécrologe de Saint-Clément . 

(6) Manque au Nécrologe de Saint-Vanne. 

(7) Un personnage de ce nom (Thierry de Saulxures) est cité, comme 
bienfaiteur de Saint-Mihiel, dans une confirmation des biens de l'abbaye 
en 1119-1124, Lesort, Chartes , n° 71, p. 260. 

(8) Cité à la même date dans le Nécrologe I de Saint-Airg. 

(9) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint-Vanne. 

(10) Id. (Hadulfus) dans le Nécrologe de Saint-Clément. 

(11) Gorze. 



142 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


7. Riquinus l 1 ), episcopus Tullensis. Odo ( 2 ), abbas 
Sancti Arnulphi. Henricus ( 3 ), monachus nostrae congre- 
gationis. 

8. Drogo, conversus nostrae congregationis. Theo- 
doricus( 4 ) Sancti Vitoni. Constantius, conversus Sancti 
Vincentii. 

9. Ansusus, monachus nostrae congregationis. 

10. Joannesl 5 ), monachus nostrae congregationis, Albri- 
cus et Erlebandus ( 6 ) Sancti Vitoni. Jerento abbas 
Sancti Benigni. Roherus ( 8 ) Sancti Arnulphi. Dominicus 
laicus. Beliardis conversa. Mabilia, quae dédit nobis 
vineas apud Morenges ( 9 ) et 13 libras. 

11. Anscherus, monachus nostrae congregationis, et 
Viardus. Vidricus ( 10 ), abbas S. Apri. Guntrannus Sancti 

(1) Ricuin, évêque de Toul de 1107 au mois de février 1126 (E. Mar¬ 
tin, Histoire des diocèses de Toal } de Nancy et de Saint-Dié , Nancy, 
1900, in-8°, t. I, pp. 234-237). L’obit de Ricuin se trouve indiqué au 
7 février, non seulement dans notre Nécrologe, mais.dans le Nécrologe 
de Saint-Vanne (Ed. H. Bloch, p. 136). Ricuin octroya de nom¬ 
breuses chartes à Saint-Mihiel, V. Lesort, Chartes , n os 62 à 71. 

(2) Odon II, cité comme abbé de Saint-Arnoul de Metz en 1100, 
mourut en 1123 le 7 février (GaZ/za, XIII, c. 704, d'après un ancien 
nécrologe). Même date dans le Nécrologe de Saint-Arnoul . 

(3) Un moine de ce nom (Heinricus) est cité en 1090 dans une 
charte relative à Saint-Mihiel. Lesort, Chartes , n° 49, p. 181. 

(4) Manque au Nécrologe de Saint-Vanne , qui cite le même jour : 
« Theodoricus, miles de Asperomonte ». 

(5) Cité au même jour dans le Nécrologe Ide Saint-Airy. 

(6) Ces deux moines sont cités (Erlebaldus) au même jour, dans le 
Nêcrologe de Saint-Vanne . 

(7) Jerento (ou Gerento, Jarento) abbé de Saint-Bénigne de Dijon 
en 1077, mort en 1112 ou 1113 (GaZ/za, IV, c. 681) le 10 févr, d'après 
les Nécrologes de Saint-Bénigne (Bibl., Nat. ms. latin 13873; Bibl. de 
Troyes, ms. 210, f J 127) et les Nécrologes de Saint-Vanne et de Saint- 
Ainj (I). V. aussi les Obitaaires de la province de Sens (Ed. A. Lon- 
gnon et A. Molinier, t. I, pp. 426 et 520, t. II, p. 183). 

(8) Cité à la même date dans le Nécrologe de Saint-Arnoul . 

(9) Morhange, Lorraine, arr. Sarreguemines, chef-1. de cant. 

(10) Il y a cinq personnages du nom de Widric (ou Guéry) dans la 
liste des abbés de Saint-Evre. Il s'agit probablement ici, soit de 
Widric II cité vers 1044, mort après 1051, soit plutôt de Widric IV, 



.NÉCROLOGE II. 


143 


Benigni. Nicolaüs Sancti Gorgonii. BalduinusP Sancti 
Yitoni. 

12. Girardus, monachus nostrae congregationis. Simon 
Sancti Gorgonii ( 21 . 

13. Herbertus P), monachus nostrae congregationis. 
ïiewinus P) Sancti Pauli, Item Jean, bailly de Saint 
Mihiel (5). 

? 

14. Viardus et Albertus w . et Girardus, monachi 
nostrae congregationis. Joannes Sancti Gorgonii. Varinus, 
iamiliaris noster, qui dédit nobis quidquid habebat apud 
Loupmont — Feu M r Jean Bousmard PJ conseiller de la 
Courre souveraine , grand amy et bienfaicteur de la maison , 
a donné, outre plusieurs autres choses, quatre cent cinquante 
francs, pour mettre en rente, à charge de dire vigile de 
3 leçons, et le lendemain une haute messe de Requiem sans 
■recommandise, avec deux autres basses messes; fournissant 
les cierges, mesme les deux que l’on met sur son tombeau, et 
donnant 6 gros, 2 blans à 13 pauvres, qui viendront prier 
ce jour là pour son âme pendant le service. Ce qui doibt 
estre observé 50 ans après le décès du dernier survivant de 
tous ses enfants; lesquels expirés, luy, mademoiselle sa femme, 

cité en 1097, mort vers 1116 (Gallia, XIII, c. 1077). Celui-ci en effet 
souscrivit en 1112 et 1115, deux chartes relatives à Saint-Mihiel. 
Lesort, Chartes , n° 62, p. 222, n° 63, p. 227. 

(1) Cité au meme jour dans le Nécrologe de Saint-Vanne . 

(2) Gorze. 

(3) Peut-être cité dans une charte de 1076-1087. Lesort, Chartes, 
n° 5, p. 171. 

(4) Le 12 févr. le Nécrologe de Saint-Vanne mentionne « Theodo- 
ricus » moine de Saint-Paiil. 

(5) V. le Nécrologe I (ci-dessus, p. 54). 

(6) Peut-être cité dans une Charte de 1076-1087. Lesort, Chartes , 

n°75, p. 171. t 

(7) Ce personnage très connu dans l'histoire de Saint-Mihiel est 
mort exactement le 14 février 1615, à l'age de 80 ans. La fondation de 
son anniversaire est delà même année (§.-M. M l , 21 et 34; 6 N 5, 
f° 8 v°, etc.). Elle fut renouvelée par ses petits-fils le 3 mars 1723 
(Dltmont, H. S.-M., IV, p. 30). Sur la générosité de J. Bousmard à 
l’égard de l'abbaye, voir D. de l’Isle, H. S.-M., p. 275 et sur sa descen¬ 
dance, consulter Dumont, Nobiliaire de Saint-Mihiel , I, p. 159. 



144 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIH1EL. 


leurs enfans , avec tous leurs parents deffuncts , seront parti¬ 
cipons des prières et suffrages quon a acçoustumé de faire 
tous les jours , pour les bienfaicteurs de la maison. Il est 
enterré devant les degrés du maître autel , à Vendroict du 
pilier a cornu espistolae, où y a une épitaphe ( l ). L’on sonne 
pour les vigiles et pour la messe , comme pour la congré¬ 
gation , les cloches des deux petits clochers . 

15. Odo et Simon ( 2 ), monachi nostrae congregationis. 
Varnerus Sancti Gorgonii. Gobertus ( 3 4 ) Sancti Vitoni. 

16. Hugo et Teobaldus, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. Yido Sancti Mauritii (*) . 

17. Hugo, monachus nostrae congregationis. Girardus 
Sancti Gorgonii. Teodoricus Sancti Mauritii. 

18. Hardradus, monachus nostrae congregationis. 

19. Martinus< 5 6 ) monachus nostrae congregationis. Hen- 
ricus de Rappa abbas. 

20.Stephanus( 7 8 ),abbas Sancti PétriBesuensis.Robertus, 
monachus nostrae congregationis. Richerus Sancti 
Maximini (**) Bertrannus Sancti Gorgonii, Everar- 

(1) Cette épitaphe, ou plus exactement la vaste pierre tombale de 
J. Bousmard et de sa femme, est conservée actuellement sous le porche 
de 1 église Saint-Michel de Saint-Mihiel. Le texte en a été publié par 
M. L. Germain, Mon. fun , (M. L. S. j B., 1886, p. 8). 

(2) Un moine de ce nom est cité vers 1024-1033. Lesort, Chartes, 
n° 33, p. 139. 

(3) Cité le 16 févr. dans le Nécrologe de Saint-Vanne. 

(4) Beaulieu. Boson, moine de cette abbaye, est cité le 12 févr. dans 
le Nécrologe / de Saint-Àiry, 

(5) Le 19 février le Nécrologe 1 de Saint-Airg mentionne Jocelin, 
moine de Saint-Mihiel. 

(6) Ci-dcssus, p. 59. 

(/) Etienne, abbé de Bèze, mort entre 1119 et 1125, le 25 février 
d après la Gallia (IV, c. 707), 

(8) L abbaye bénédictine de Saint-Maximin à Trêves. L’obit de 
Richer se trouve au 19 février dans le Nécrologe de Saint Maximin 
^1 ublié dans les Jahrbitcher des Vereins von Altertumsfreiindcn im 
Rheinland , t. 57-58, p. 111). A noter qu'un personnage de ce nom 
figure aussi dans un fragment de diptyque, qui renferme la liste des 
bienfaiteurs de Saint-Maximin (reproduit dans les Acta Saixctorum, 
t. II d’Avril [Propylaeum], pl. II). 



NÉCROLOGE II. 


145 


dus (*) Sancti Yitoni. Albricus Sancti Mauritii ( 2 K 

21. Milo, monachus nostrae congregationis. Richar- 
dus (?) Sancti Arnulphi. Egidius de Màrzey (*) et Joannes 
de Brueulles ( 5 ). 

22. Walterus, monachus nostrae congregationis. Val- 
dingus ( 6 ) abbas Sancti Martini. Hugo, conversus nostrae 
congregationis. Gislebertus Sancti Benigni. Tiemarus ( 7 ) 
Sancti Yitoni. Teudo Sancti Apri et Petrus Sancti Mauritii. 

23. Benignus, monachus nostrae congregationis. Hel- 
vidis (®) comitissa. 

24. Galienus, monachus nostrae congregationis. Isem- 
bardus, monachus Sancti Urbani( 9 ) Albricus ( 10 ) laicus. 

25. Joannes et Erlebaudus, monachi nostrae congrega- 

* , 

tionis* 

(1) Manque au Nécrologe de Saint-Vanne. 

(2) Beaulieu-en-Argonne. 

(*i) Dans le Nécrologe fie Saint-ArnouU on lit « Richerus >» au 
20 février. 

(4) On n’a pu identifier Gilles de Maizey. A noter qu’en 1123, un 
certain Leudon de Maizey souscrit une charte relative à Saint-Mihicl. 
Lesort, Chartes , n° 68, p. 246. 

(5) C’est peut-être le personnage de ce nom (Jean de Brieulles), men¬ 
tionné au Nécrologe 1. V. ci-dessus, p. 58. 

(6 ; ' Cet abbé de, Saint-Martin-devant-Metz manque aux Nêcrologcs 
de Saini-Arnoul et de Saint-Clément de Metz. Il est également absent 
de la liste des abbés de Saint-Martin dressée par Càlmet (H. L. III, 
c. 145) et revue par H. Lepage, U abbaye de Saint-Martin devant Metz 
(M. S. A. L.,1878, p. 159 et sq.). Il semble d’après les lacunes de ces 
listes, que Valdingus soit antérieur au xu G siècle. 

(7) Cité (Tietmarus) au 21 févr. dans le Nécrologe de Sain/-Fa/me. 

(8) C’est peut-être la femme, soit du comte Pierre de Toul, cité en 
1096 et 1118 (Calmet, H. L, I, p. ccxxx. Vandenkindère, La formation 
des principautés belges au Moyen-Age [Bruxelles, 1902-1903, in-8°], t. IL 
p. 435et sq.), soit plutôt la femme du comte de Toul, Frédéric 1V # 
cité en 1163 (Benoit Picart, Histoire ecclésiastique et politique de 
la ville et du diocèse de Toul [Toul, 1707, in-4°], pp. 135-136). 

(9) L’abbaye bénédictine de Saint-Urbain, autrefois au diocèse de 
Châlons (Auj. Haute-Marne, arr. Wassy, cant. Doulaincoupt). Nous ne 
connaissons pas de nécrologe de cette abbaye. 

(10) Un personnage de ce nom, mais qualifié de chevalier, est cité, 
dans une charte relative à Saint-Mihiel, comme bienfaiteur de l’abbaye, 
en 1119-1124. Lesort, Chartes, n° 71, p. 258. 

Mémoires. — Tome 44* 


10 



146 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


26. Joannes, Yalterus, Albertus, item et Joannes, 
mona’chi nostrae congregationis. 

27. Bruno, monachus et sacerdos. Hildemarus, con- 
versus nostrae congregationis. Varnerus et Petrus Sancti 
Gorgonii. 

28. Albertus, monachus nostrae congregationis. Ge- 
rardus (t) Sancti Vitoni. Joannes (*) Sancti Arnulphi. 
Teodoricus laïcus — Vendilmuodis et Elisabeth ( 1 2 3 ) sa fdle, 
laquelle nous a donné un preys, proche le moulin. 


(1) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint-Vanne. 

(2) Mentionné au III des calendes de mars (27 ou 28 février) dans le 
Nécrologe de Saint-Arnoul. 

(3) Ces deux personnages n’ont pu être identifiés. 



NÉCROLOGE II. 


147 


J* 


Mars. 

1. Teodoricus prior U), Joannes de Dono Remigio ( 2 ), 
-eleemosinarius huius cenobii. Rothildis, monialis Sanctae 
Glodesindis ( 3 ). Angeliraardus, monachus Sancti Gor- 
gonii (*). Bavilina laica — Noble Gérardd’Armure ( 5 ) donna 
par son testament six' cent franc barrois, pour la fondation 
de la messe conventuelle du Très Saint Sacrement, qui se dit 
les Jeudy dernier de chascun mois ( 6 ). Mademoiselle RutantW 
son épouse, adjousta cent franc pour des ornements d’église. 

mi. , 

2 Henricus, prior Sancti Blasii (*). Nicolaus, Hevelo et 

Valterus, monachi nostrae congregationis. Sentramnus 

. >* 

Sancti Martini. Rambertus Sancti Urbani. 

3. Josbertus, monachus nostrae congregationis. Yallo, 
monachus Sancti Benigni. Herico Sancti Mansueti. Lidri- 
cus laicus. 

* 

4. Joannes monachus et sacerdos. Raimbertus, conver- 
sus nostrae congregationis. ■ Ulricus ( 9 >, abbas Sancti 
Urbani. 

% 

(1) Manque à la liste des prieurs de Saint-Mihiel, dans le Pouillé 
<111, p. 314). 

(2) Peut-être Domremy-aux-Bois. Meuse, arr. .et cant. Commercy. 

(3) Sainte-Glossinde, abbaye de femmes, de Tordre de Saint-Benoît 
ù Metz. Nous iTen connaissons pas de nécrologe. 

(4) Gorze. 

(5) Sur ce personnage, qui était en 1641 prévôt d’armée du duc de 
Lorraine, v. Dumont, Nobiliaire de Saint-Mihiel , II, p. 150 ; L. Gkr- 
main. Mon, fun. } 1886, p. 90. 

(6) Cette fondation est datée du 13 mai 1647. St.-M., 6 N 5, f° 45 v°. 

(7) Claude Rutant, fflle de Jean Rutant, lieutenant-général du 
bailli de Saint-Mihiel; elle se remaria en 1649, après la mort de son 
premier époux. 

(8) Le prieuré Saint-Biaise de la Roche, à Saint-Mihiel. 

(9) Ulricus (ou Odolricus), abbé de Saint-Urbain, est cité en 1104 
et 1116; il meurt le 3 mars, d’après la Gallia (IX, c. 925). C'est peut- 
être Tabbé « Odelricus » cité au 4 mars, dans le Nécrologe de Saint- 
Vanne . 



148 LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SA1NT-M1HIEL. 


5. Albertusmonachus et Joannes de Brieio (*), priorde 
Harevilla( 2 ). Teodoricus etOdo ( 3 ), conversi Sancti Vitoni. 

6. Adalramnus (*), abbas Sancti Martini. Stephanus, 
monachus nostrae congregationis, et Humbertus sacerdos. 

7. Hugo, Poncius, Yiricus, monachi nostrae congrega- 
tionis. Theodoricus et Hezelinus Sancti Martini. Vallerus, 
monachus et sacerdos de Monte Sancti Michaelis ( 5 ). 
Rodulfus sacerdos et Anna, monialis Sanctae Mariae ( 6 ). 

i 

8. Milo, monachus nostrae congregationis. Jumarus, 
conversus nostrae congregationis. Yido conversus et Vido 
sacerdos. 

9. Theodoricus, monachus nostrae congregationis. 
Everardus S. Apri. 

10. Vidricus ( 7 ), abbas Sancti Apri. Gualterus et Bar- 
tolomeus, monachi nostrae congregationis. Erenhàu- 
dus (®). Sancti Vitoni. 

(1) Jean de Briey n’a pu être identifié. 

(2) Harréville. V. ci-dessus, p. 138, n. 2. 

(3) Thierry est mentionné au 5 mars, Odon au 4 mars dans le* 
Nécrologe de Saint-Vanne. 

(4) Cet abbé de Saint-Martin-devant-Metz manque aux Nêcrologes de 
Saint-Arnoul et de Saint- Clément, de même qu’aux listes de Calmet 
(H. L. III, c. 145) et de Lepage, L f abbaye de Saint-Martin-devant-Metz, 
p. 159. 

(5) L’abbaye bénédictine du Mont-Saint-Michel, dans l'ancien 
diocèse d'Avranches. C'est la seule mention de ce monastère célèbre 
dans notre Nécrologe. 

(6) Probablement l'ancienne abbaye de femmes, ordre de Saint- 
Benoît, placée sous ce vocable, à Metz ( Gallia XII, c. 832 et sq.). 
Anne ne figure pas au Nécrologe de Noire-Dame-de Metz (.Bibl. nat. 
ms. latin 10.025). Un personnage de ce nom est cité dans une liste des 
religieuses de l'abbaye Saint-Pierre, écrite au début du xi e siècle. 
W. Wiegand, £i7ï Nonnen-Verzeichnis der Abtei Ste.-Marie in Metz . 

{Annuaire [Jahrbuch]^de la Société d r Histoire lorraine de Metz, t. I,. 
1888-1889, p. 269). 

(7) Widric (ou Guéry) I er , abbé de Saint-Evre de Toul, cité vers 
1034 et 1036 ( Gallia , XIII, c. 1077) et dont l'obit se trouve égale¬ 
ment au 10 mars dans un obituaire de Saint-Germain-des-Prés publié 
par A. Longnon et A, Mounier, Les Obituaires de la province de Sens, 
I, p. 253. 

(8) Manque au Nécrologe de Saint-Vanne . 



NÉCROLOGE II. 


149 ’ 


» _ 

11. Henricus, monachus nostrae congregationis. Gar- 

sirius Sancti Gorgonii 0). Azelinus ( 2 ), subdiaconus Sancti 
Arnulphi. Alsindis laica. 

12. Albertus et Varricus, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. Joannes, monachus et prior Sancti Gorgonii. Rat- 
mannus et Harmanus Sancti Martini. 

13. Gislebertus et Bartholomeus, monachi nostrae con¬ 
gregationis, Landricus, diaconus Sancti Martini. 

14. Angelbertus monachus et Davinus, conversus 
nostrae congregationis. Herbertus Sancti Gorgonii. Roge- 
rus ( 3 ) Sancti Vitoni. Brucardus Sancti Apri et Hugo 
Sancti Martini. 

15. Havinus, monachus nostrae congregationis. Jaco- 
bus et Halduinus Sancti Gorgonii. 

16. Drogo, Hugo et Lambertus, monachi et sacerdotes, 
et Vaxo, conversus nostrae congregationis. Teutardus 
Sancti Martini. Geuricus W, conversus Sancti Vitoni. 
Macellinus (*») miles ( & ), qui dédit allodium suum apud 
Mandaris (®), et Helvidis laica. 

17. Richerus, monachus nostrae congregationis. Albri- 
cus Sancti Apri. 

18. Milo, diaconus nostrae congregationis. 

19. Gobertus, monachus nostrae congregationis. Ewre- 
marus Sancti Pauli. Malgisus Sancti Apri. 

20. Odo, monachus Sancti Martini. Everardus ( 7 /, 
abbas Sancti Apri. Henricus, monachus Sancti Mansueti. 

(a) C : Marcellinus. 


(1) Gorze. 

(2) Manque au Nécrologe de Saint-Arnoul. 

(3) Cité à la même date dans le Nécrologe de Saint-Vanne. 

(4) Cité (Genricus), ibid 

(5) Cité (Mascelinus), comme bienfaiteur de Saint-Mihiel, dans une 
confirmation des biens de l’abbaye en 1119-1124, Cesort, Chartes, 
n° 71, p. 259. 

(6) Mandres-sur-Vair, Vosges, arr. Neufchâteau, cant. Bulgnéville. 

(7) Evrard I er , abbé de Saint Evre de Toul, mentionné en 1083, 
souscrit en 1085 une charte relative à Saint-Mihiel. Lesort, Charles 9 
n° 43, p. 165. V* aussi Gallia , XIII, c. 1077. 



150 LES NÉCROLOGES DE i/ABBAYE DE SAIKT-MIH1EL. 

21. Albertus 0) et Hugo, monachi nostrae congregatio- 
nis. Gerardus ( 1 2 ) Sancti Felicis. Constantius ( 3 4 ). Sancfi 
Arnulphi et Libarius Sancti Urbani. 

22. Rainauldus W, monachus Sancti Vitoni. Genesius 
Sancti Apri. 

23. Odo et Valterus, supprior et thesaurarius nostrae 
congregationis. Rainardus Sancti Apri. Ainardus Sancti 
Martini. Joffredus, conversus Sancti Apri. 

24. Varnerus ( 5 ), diaconus nostrae congregationis. 

25. Hâbertus ( 6 ), prior claustralis, et Albulfus et 
Valterus, monachi nostrae congregationis. Richardus 
Sancti Benigni. Petrus Sancti Apri. 

26. Poncius, monachus nostrae congregationis. Vacee- 
iinus ( 7 8 ) Sancti Vitoni. 

27. Herbertus (8), monachus nostrae congregationis. 
Fredulfus Sancti Martini. Valbertus Sancti Mauritii ( 9 ). 

28. Agenardus, Fulcadus et Hermannus, monachi et 
sacerdotes, et Sevingus diaconus, qui ab Hunnis( 10 ) inter- 

(1) Cité au 21 mars dans le Nêcrologe I de Saint-Airy. 

(2) Cité à cette date dans le Nécrologe de Saint-Clément . 

(3) Id. dans le Nêcrologe de Saint-ArnouL 

(4) Cité(Raynaldus) au même jour dans le Nécrologe dfrS&int-Vanne. 

(5) Id . dans le Nécrologe I de Saint-Airg. 

(6) Ce prieur manque à la liste, d’ailleurs très incomplète du Fouillé 
(III, p. 314). 

(7) Cité (Venzelinus) au même jour, dans le Nêcrologe de Sain t-Vanne. 

(8) Id , dans le Nécrologe I de Saint-Àiry. 

(9) Beaulieu-en-Argonne. 

(10) La Chronique de Saint-Mihiel (édit. A. Lesort) et les historiens 
de l’abbaye sont muets sur le massacre de ces quatre religieux par 
les a Huns ». Il s’agit sans doute des invasions des Hongrois, qui 
eurent lieu en Lorraine et dans le Verdunois au x e siècle, spécialement 
en 917, 919 et 926. (Clouet, Histoire de Verdun, I, p. 302 et sq. 
R. Pàrisot, Le royaume de Lorraine sous les Carolingiens (Paris, 
1899, in-8°), pp. 606, 619, 627-628. Les Barbares dévastèrent le prieuré 
de Salone, dépendant de Saint-Mihiel (Lesort, Chartes, n° 29, p. 128). 
A l’abbaye deMurbach en Alsace, les religieux massacrés par les Huns 
étaient considérés comme des martyrs ( Voyage littéraire de deux reli¬ 
gieux bénédictins (D, Martène et Durand), l re partie, édit, de 1717. 
(Paris, in-4°, p. 138). De même à Remiremont. V. L'abbaye de Remire¬ 
nt ont, par l’abbé Didier-Laurent, dans Af. S. A. L., 1897, p. 335 et sq. 



NÉCROLOGE II. 


151 


fecti sunt. Rodulfus M abbas Sancti Vitoni. Ranuar- 
dus ( 2 ), monachus Sancti Vitoni. — Jean Didelotfi) notaire, 
homme serviable et officieux, nous a donné par testament 
vingt frans; est mort presque subitement, le 28 mars 1619, 
jour du jeudy saint. 

29. Varinus, monachus etHaymarus, conversus nostrae 
congregationis. Tomas (sic) Sancti Gorgonii W. Lamber- 
tus Sancti Martini. Harbertus ( 5 ) Sancti Arnulphi. Aylul- 
jihus, conversus Sancti Apri. Rodulphus, conversus 
Sancti Vincentii. Girboldus, conversus Sancti Martini. 
Ulricus ( 6 ) miles. 

30. Valterus, monachus nostrae congregationis. Teri- 
cus, prior de Inglivilers ( 7 ) Lambertus ( 8 ) Sancti Vitoni. 
Varnerus Sancti Gorgonii. 

31. Henricus, monachus nostrae congregationis. Adria- 
nus ( 9 ), conversus Sancti Arnulphi. 

* 

(1) Rodolphe, abbé de Saint-Vanne de Verdun, en 1075, mort le 
28 mars, d’après notre texte et le Nécrologe de Saint-Vanne . Celui-ci 

4 

(f a 185) ajoute 1099, comme année de la mort, ce qui signifie évidem¬ 
ment 1100 (n. st.). En effet, en 1099 Rodolphe est encore cité dans 
une charte relative à la monnaie de Saiiit-Mihiel (Lesort, Chartes i 
n° 58, p. 200). Pour la discussion de cette date, voir Clouet, Histoire 
de Verdun , II, p. 161, n. 2. 

(2) Cité (Rannardus) à la même date dans le Nécrologe de Saint- 
Vanne. 

(3) On n’a pas sur ce personnage d’autres renseignements que ceux 
mentionnés au Nécrologe. J. Didelot ne figure pas dans les listes dressées 
au xvn e siècle, pour les fondations nouvelles. St.-M., M 1, f° 21 et ss., 
6 N 5. Au lieu du 28 mars (jour de Pâques en 1619), il faut lire 25 mars. 

(4) Gorze, 

(5) Cité (Herbertus) au même jour, dans le Nécrologe de Saint - 
ArnouL 

(6) Peut-être est-ce le personnage de ce nom, cité avec un autre 
chevalier appelé Rodolphe en 1142, comme «. milites Sancti 
Michaëlis )>. Lesort, Chartes , n° 42, p. 309; ou bien le frère de* 
Mascelinus (v. ci-dessus, 16 mars) mentionné comme bienfaiteur de 
l'abbaye dans une confirmation de biens datée de 1119-1124. Lesort, 
ibid., n<> 71, p. 259. 

(7) N’a pu être identifié. S’agit-il ici d’Ingwiller (Bas-Rhin, arr. 
Saverne, cant. Bouxwiller)? 

(8) Cité au 29 mars dans le Nécrologe de Saint^Vanne. 

(9) Cité au 30 mars dans le Nécrotoge de Saint-Arnoul, 



152 


LES NéCROLOGES DE l’aBBAYE DB SAINT-MIHIEL. 


Apvril. 

1. Albericus W et Vidicus, monachi nostrae congrega- 
tionis. Meynardus Sancti Martini. Stephanus ( 1 2 ) Sancti 
Arnulphi. Amelrada laica. 

2. Rodulfus et Matheus, monachi nostrae congrega- 
tionis. Teodoricus ( 3 ), conversus Sancti Arnulphi. 

3. Teodoricus, monachus nostrae congregationis. 
Berscendis laica. 

4. Theodoricus, monachus nostrae congregationis. 
Hazelinus Sancti Vincentii. Beraldus Sancti Benigni. 
Bertha ( 4 ), monialis Sanctae Glodesindis. 

5. Stephanus et Rolandus, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. Salecho Sancti Martini. 

6. Gondaldus et Richardus ( 5 6 ), monachi nostrae congre¬ 
gationis. Uldaricus Sancti Benigni. Hatto laicus — Michael 
de Gondrecoar (6) monachus. 

7. Everardus ( 7 ), Simon et Henricus, monachi nostrae 
congregationis. Gregorius ( 8 ) Sancti Vitoni. 

8. Simon et Manasses, monachi et sarcerdotes, et 
Albricus, conversus nostrae congregationis. — Benedictus 
Corvisel ( 9 ), sacerdos, fUius unicus matris suae, reluctan- 

parentibus, reformacionem ingressus, rescripsit : 
Pater meus et mater mea dereliquerunt me, Dominus autem 

(1) Un moine de ce nom est cité dans une charte de 1076-1087, 
Lesort, Chartes, n° 45, p. 171. 

(2) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint-ArnoaL 

(3) Cité au 1 er avril, ibid. 

(4) Cette moniale de Sainte-Glossinde de Metz est citée au même 
jour dans le Nécrologe de Saint-ArnouL 

(5) Cité (Ricardus) au même jour dans le Nécrologe I de Saint-Airy. 

(6) Sans doute Gondrecourt, Meuse, arr. Commercy, chef-1, de 
canton. 

(7) Cité au même jour dans le Nécrologe I de Saint-Airy . 

(8) Cité au 8 avril dans le Nécrologe de Saint-Vanne . 

(9) Frère Benoit Corvisier, clerc, un des douze religieux de la réforme 
de Saint-Vanne introduits en 1606 dans l'abbaye de Saint-Mihiel. 



NÉCROLOGE II. 


153 


assumpsit me (*•). V ixit et morte sublatus, cum magna 
sanctitate et edificatione et fama. 

9. Galterus et Martinus, monachi et sacerdotes, et Fol- 
niarus, conversus nostrae congregàtionis. 

10. Teodoricus, monachus nostrae congregàtionis. 
Udalricus laicus et Folmarus Sacerdos. 

* 

11. Milo( 2 ), monachus nostrae congregàtionis. Vido 
Sancti Martini. Haibertus Sancti Mauritii( 3 ). Teodo¬ 
ricus ( 4 ) dux. 

12. Petrus et Joannes, monachi nostrae congregàtionis. 
Robertus Sancti Apri. Berengerus ( 5 ) Sancti Martini. 

13. Ticherus, monachus nostrae congregàtionis. Teo¬ 
doricus Sancti Vincentii. Hardevicus Sancti Gorgonii (®) 
— Item [ mémoire ] d’Albert ( 7 ), second du nom , abbé de ce 
lien et prebstre ( a ). 

14. Joannes, monachus nostrae congregàtionis. Gon- 
trannus Sancti Gorgonii. 

15. Girbaudus ( 8 ) Sancti Gorgonii. Hildebertus Sancti 
Mauritii. 

(a) En marge.: 1076. 


V. D. Didier-Laurent, Dont Didier de la Cour et la réforme des Béné¬ 
dictins de Lorraine (M. S. A. L, 1903, p. 393, n. 2). 

(1) Ce texte est emprunté au Psaume 26, verset 10. 

(2) Cité au 10 avril dans le Nécrologe I de Saint-Airg. 

(3) Beaulieu-en-Argonne. 

(4) Thierry I er , duc de Haute-Lorraine en 978. mort probablement 
en 1026 ou 1027, le 11 avril, d'après M. R. Parisot f Les Origines de la 
Haute-Lorraine, p. 427 et n. 2) citant le Nécrologe II de Saint Mihiel , 
sous la forme que lui a donnée la troisième rédaction !C) « Commemo- 
ratio Theodorici ducis ». Le Nécrologe de Gorze (Edit. Ch. Aimond), 
cite également au 11 avril : * Theodoricus Dux ». 

(5) Çitê (Berengarus) au 11 avril dans le Nécrologe I de Saint-Airg . 

(6) Gorze. 

(7) Albert II, abbé de Saint-Mihiel en 1051, mort en 1076, le 13 avril 
d'après notre Nécrologe. Sur ce personnage et la date précise (15 avril) 
de sa mort, voir ci-dessus, p. 69 (Nécrologe I). 

(8) A la place de ce moine de Gorze, le Nécrologe I de Saint-Airg, 
indique au même jour : Hermannus. 



154 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

\ 

16. Valdulfus ( ! ), Yalterus et Hugo, monachi nostrae 
congregationis. Lanzelinus Sancti Mansueti. Hadwidis 
ducissa (2). 

17. (A 

18. 

19. Albertus et Teodoricus, monachi nostrae congre¬ 
gationis. Haino Sancti Martini. Tiebertus laicus. 

20. Gibertus et Syinus ( b ), monachi nostrae congrega¬ 
tionis. 

21. Jacobus et Teodoricus, monachi et sacerdofes, et 
Simon conversus nostrae congregationis. Hugo Sancti 
Pauli. Liebaldus ( 1 2 3 4 ) miles — SiccoW, 2 abbé de Vieil 
Monstier. 

22. Rodulfus, monachus nostrae congregationis. Gerar- 
dus ( 5 ) Sancti Arnulphi. 

23. Theodoricus, monachus nostràe congregationis. 
Vizilinus ( 6 7 ), monachus Stabulensis. Yulfricus con- 
versus S. Arnulphi. 


C 


(a) Aucun obit spécial, non plus qu’au 18 avril. — (b) Correction de 

* 

: Sj r rinus. 


(1) C'est peut-être Wadulfus (ou Wadolfus) cité dans des chartes 
de 1088, 1090 et 1099. Lesort, Chartes , pp. 174, 181, 202. 

(2) Probablement HadAvide de Namur, femme de Gérard d'Alsace, 
duc de Lorraine (1048-1080). Elle survécut assez longtemps à son mari, 
mourut à une date inconnue et fut enterrée au prieuré de Chatenoîs, 
qu'elle avait fondé. Sur sa sépulture, v. Calmet, H.L. I, c. 1109. 

(3) N'a pu être identifié. V. ci-dessus un personnage du même nom 
au 23 janvier, et ci-dessous au 17 août. 

(4) Cité en 740 ou 742 comme abbé de Saint-Mihîel (alors sur l’em¬ 
placement du Vieux-Moutjer), mort probablement en 752 ou plutôt 762 
d’après D. de l’Isle, H. St-M., I, p. 284. La Gallia (XIII, c. 1272) 
donne d'après <r le vieux nécrologe de Saint-Mihiel » l'obit de Siccon 
au XII des calendes d’Avril (au lieu de mai). 

(5) Cité à la même date dans le Nécrologe de Saint-Arnoul. 

(6) Ce moine de l’abbaye de Stavelot (autrefois diocèse, auj. province 
et arrond. de Liège) n’est pas mentionné au calendrier ou nécrologe 
de l’abbaye (Migne, PatroL latine , cxxxvm [Kalendarium Stabulense] 
c. 1196), 

(7) Manque au Nécrologe de Saint-Arnoul. 



NÉCROLOGE II. 


155 


24. Rogerus Et Sentrannus, monachi nostrae congre- 
gationis. Dominicus Sancti Martini. Odo Sancti Pauli. 
Teobaldus Sancti Gauchit). 

25. 1508. Obiit D. Franciscus Badot ( 1 2 ), praepositus 
hujus coenobii, qui fundavit de la drigie, pro istis diebus 
tribus in Cena Domini, ad collationem in capitulo. 
Et Varnerus, monachus nostrae congregationis. 

26. Mauritius et Richardus et Reginaldus, monachi 
nostrae congregationis. Remfridus coenobii Martiana- 
rum < 3 4 ) et Helvidis, monialis nostrae congregationis. 

27. Michael W, abbas Sancti Mansueti. Albricus, 
Berengerus et Martinus, monachi nostrae congregationis. 
Richardus ( 5 > Sancti Arnulphi. 

28. Milo, Richerus ( 6 * ), monachi, sacerdotes, et Joannes 
conversus nostrae èongregationis. Constantinus Sancti 
Vincentii. Rezinzo, conversus Sancti Martini. Fastrada, 
monihlis Sancti Pétri P). Aldrudis et Oda laicae, et 
Herbertus( 8 ) laicus. 

29. Herbertus, conversus nostrae congregationis. Hum- 
bertus, monachus Sancti Martini. Harvicus Sancti Yin- 

(1) L’ancienne abbaye bénédictine de Saint-Claude du Mont-Jura 
(Gallia , IV, c. 241 et ss.), auj. Jura, sous-préfecture. 

(2) Ce personnage fut probablement prévôt-moine (praepositus) de 
Saint-Mibiel. 

„ (3) L’abbaye bénédictine Saint-Pierre de Marcliiennes (Martianae) 
au diocèse d’Arras. Auj. Nord, arr. Douai, chef-1. de cant. 

(4) Cet abbé de Saint-Man suy de Toul manque aux listes de la 
Gallia (XIII, c. 1087) de Calmet (H.L. cxxxv) et de l’abbé Guillaume 
{Notice sur l’abbaye de Saint-Mansuy, dans M. S. A. L., 1879, p. 41). 
Peut-être, d’après les lacunes de ces listes, Michel pourrait-il se placer 
à la fin du x e ou au début du xi e siècle. 

(5) Cité (Ricardus) le 25 avril au Nécrologe de Saint-Arnoul . 

(6) Cités (Richardus et Milo) à la même date au Nécrologe Ide Saint- 
Airy. 

( 1 ) Saint-Pierre-aux-Nonnains, abbaye de Bénédictines à Metz, ruinée 
au xvii 0 siècle. Fastrade n’est pas citée dans le fragment de nécrologe 
de l’abbaye Saint-Pierre publiée par Martène et Durand ( Voyage 
littéraire, Ed. citée, p. 115 et sq.), ni dans le nécrologe manuscrit de 
la même abbaye (Bibl. Nat., mss. latin 10.028). 

(8) Peut-être Herbert de Savonnières-devant-Bar, cité comme bien¬ 
faiteur de Saint-Mihiel vers 1149-1151. Lesort, Chartes , h® 93, p. 319. 



156 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


centii. Hatto Sancti Apri. — WalterusW chevalier , lequel 
nous donna tout ce quil avoit en l'église de Sirecourt , Sivi- 
car lis ( 2 ). 

' 30. Hugo (3) abbas Sancti Urbani. Hugo, Drogo et 
Joannes, monachi nostrae congregationis. ïeodoricus ( 4 ) 
et Everardus milites. 

(1) Wautier de Landaville, cité dans une confirmation des biens de 
Saint-Mihiel en 1130, à propos des dîmes deSérécourt (S.-M., Cartul. f, 
n° 88) avec Hugues de Landaville, son neveu, mentionné lui-même en 
1083 (Lesort, Chartes , n° 42, p, 161; v. aussi ibid, n # 91, p. 313), 

(2) Sérécourt, Vosges, arr. Neufchâteau, cant. Lamarche. 

(3) Hugo, abbé de Saint-Urbain, est cité en 1121 et 1128; il meurt 
le 30 avril d’après les Nécrologes de Montier-en-Der et de Dijon, cités 
par la Gallia (IX, c. 925). 

(4) On cite plusieurs chevaliers de ce nom, bienfaiteurs de Saint- 
Mihiel. V. ci-dessus, 3 février. Un autre Thierry, de Lahayville, est 
mentionné en 1105-1149, comme bienfaiteur de l'abbaye (Lesort, 
Chartes , p. 418). Un troisième Thierry, dit d'Imbercourt, châtelain de 
Bar-le-Duc, souscrit de nombreuses chartes en faveur de Saint-Mihiel, 
de 1088 à 1127. V. Lesort, op. cit. 9 n oa 46, 49, 50, 61, 64, 72. V. Ser¬ 
vais, Recherches hist . et biog. sur les châtelains de Bar (Af. S, L. JS., 
1877, p. 105). 



NÉCROLOGE II. 


157 • 



Mays. 

1. Gèrardus, monachus nostrae congregationis. Var- 
nerus et Lambertùs Sancti Mansueti. Ramericus ( l ), con- 
versus Sancti Arnulphi. Henricus i~), abbas Sancti Gor- 
gonii. 

2. Theodoricus, monachus nostrae congregationis. Gezo 
Sancti Vincentii. 

3. Varnerus ( 3 ), abbas Sancti Gorgonii. Everardus, 
Gonterus. Jacobus, monachi nostrae congregationis, 
Richardus W Sancti Yitoni. 

4. Rlidulfus, conversus nostrae congregationis. Gotzilo 
Sancti Martini. Alardis, conversa nostrae congregationis. 

-I 

5. Odo et Thomas, monachi nostrae congregationis. 
Gèrardus ( 5 ) et Everelinus milites et Helvidis laica. 

(1) Cité (Ramericus) au même jour dans le Nécrologe de Saint-Ar - 
nouL 

(2) Henri, abbé de Gorze, cité en 1055, fonde en 1060 le prieuré 
Notre-Dame du Val à Apremont-Ia-Forêt, près de Saint-Mihiel 
(Pouillé III, p- 393). D’après son épitaphe (citée par l’abbé Ch aussier, 
U abbaye de Gorze , Metz, 1894, in-8°, p. 515), Henri mourut en 1093 
avant le 1 er mai « ante Kalendas Mail ». Néanmoins son obit est ins¬ 
crit au 1 er mai dans de nombreux nécrologes : de Saint-Arnoul 
(f° 34 v°) et de Saint-Clément (f° 10 v°) de Metz; de Saint-Airy (I) de 
Verdun; de Saint-Martin-des-Champs et du prieuré de Longpont . 
V. À. Longnon et A. Molinier, Obituaires de la province de Sens y 
I, pp. 436 et 523. 

-> (3) Varnier (ou Warner) abbé de Gorze en' 1093, prend part en 1095 
à la dédicace de l'église du prieuré d’Apremont, meurt vers 1109 
(Gallia , XIII c. 888; Chaussier, op. cit. y p. 112). L’obit de Varnier 
manque aux nécrologes messins cités plus haut ; mais il se trouve au 
3 mai dans le Nécrologe I de Saint-Airy de Verdun. 

(4) Manque au A T cc/*o/o</ede Saint-Vanne. 

(b) Ce personnage peut être identifié, semble-t-il, soit avec Gérard, 
châtelain de Bar, cité dans divers actes relatifs à Saint-Mihiel, de 1116. 
à 1119 (Lesort, Chartes , n os 64 et 65. Servais, Recherches hist . et biog . 
sur les châtelains de Bar. M . S. L. i?., 1877, p. 107), soit plutôt avec 
Girard (Gyrardus) dç'Lahaj^viUe, mentionné comme bienfaiteur de 
l’abbaye vers 1105-1149 (Lesort, op. cit p. 418). 



158 LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SAINT-MIHïEL. 


6. Valterus, conversus nostrae congregationis. Milo 0) 
Sancti Vitoni. Joannes ( 2 ) Sancti Felicis. Gilbertus Sancti 

J 

Gorgonii. 

7. Teodoricus (3), monachus nostrae congregationis- 
Varherus (*) Sancti Gorgonii. Amaricus (») Sancti Arnul- 
phi, Hugo( 6 ', miles de Bolinont. 

8. Vido ( 7) , abbas Molismensis. Seherus ( 8 ), abbas 
Sancti Salvatoris Calmosiacensis. Petrus et Bovo, monachi 
nostrae congregationis. Hilpitius Sancti Martini. Tiet- 
landus Sancti Gorgonii ( 9 ). — Feu M. Gallois ( l0 ) conseiller 
de la Court, lequel nous a donné par testament 10 frans ; 
oultre qu’il ordonna qu’au lieu de geys, que l’on porte à 
l’offrande aux funérailles d’ûn deffunct, à l’Offertoire de la 
grande messe, ses héritiers fournir oient argent pour tous ceux 
et celles qui s’y présenteroient, lors de ses obsèques en nostre 
église. Et ce pour avoir part à nos prières, comme aussi 
damoiselle... ( a ) sa femme qui mourut 10 jours après lüy- 
mesme, année 101k. Et sont enterrez au Bourg. 

(a) Le nom en blanc dans le texte. 


(1) Cité à la même date dans le Nécrologe de Saint-Vanne . 

(2) Id. Nécrologe de Saint-Clément, 

(3) /d. Nécrologe Ide Saint-Airg. 

(4) Peut-être pour « Warinus » moine de Gorze cité le 6 mai dans 
le Nécrologe 1 de Saint-Airg . 

(5) Manque au Nécrologe de Saint-ÀrnouL 

(6) Hugues de Bourmont, fondateur du prieuré de Saint-ïhiébaut- 
sous-Bourmont (Haute-Marne, arr. Chaumont, cant. de Bourmont) 
cité dans une confirmation des biens de Saint-Mihiel en 1122, et vers 
1119-1124. Lesort, Chartes , n° 67, p. 241, et n? 71, p. 259. 

(7) Guy (ou Vit), abbé bénédictin de Molesme, au diocèse de Lan- 
gres (auj. Côte-d’Or,arr. Châtillon-sur-Seine, cant. Laignes) de 1113 à 
1127. J. Laurent, Cartulaire de Molesme , t. Il, p. 517. 

(8) Fondateur et premier abbé de Chaumousey en 1092, souscrit 
en 1112 une .charte relative à Saint-Mihiel (Lesort, Chartes , n° 62, 
p. 222 et n. 4) meurt le 9 mai 1128 ( Gallia , XIII, c. 1421 et sq.) Chau¬ 
mousey, abbaye d’Âugustins au diocèse de Toul. Auj. Vosges, arr. et 
cant. d’Epinal (E. Martin, Histoire des diocèses de Toul , Nancy et 
Saint-Dié, t. I, p. 229). 

(9) Gorze. 

(10) Cette fondation n’est pas inscrite parmi celles du xvn c siècle 



NÉCROLOGE II. 


159 


* 


9. Volfridus (b, abbas Sancti Martini. Raineras et 
Simon, monachi nostrae congregationis. Petrns Sancti 
Gorgoniî. 

10. Item Raineras, monachus nostrae congregationis. 
Folbertus ( 2 ) Sancti Vitoni. Rotbertus Sancti Gorgonii (3). 
— Feu R. P. Anthoine de Menna ( 4 ) de Crémone, chartreux 
en dernière profession, alias dit le P. Benoist cappucin, 
personnage fort signalé et recommendable par sa grande 
piété et autres vertus. Lequel ayant demeuré quelques années 
au chasteau de Commercy, pour la conduite des sœurs de 
Monsieur de Thessiers < 5 ). seigneur du dit Commercy en 
partie, par dispence da Saint Siège (.*) et du R. P. Général des 
Chartreux, mourut au dit chasteau le 10 mays 161k. et fut 
enterré ez grottes du chœur de nostre église O) A l’intention 
duquel mesdames Mahauld, Jeanne et Chaterine (sic) Durre 

0 3 

(S.-M., M 1, f° 21, 6 N 5). Le conseiller Gallois est cité en 1602. 
Dumont, H. S.-M., IV, p. 34. 

(1) Cet abbé de Saint-Martin-devant-Metz manque aux différents 
nécrologes des abbayes messines (Saint-Àrnoul, Saint-Clément, Gorze) 

-ainsi qu’aux listes publiées par Calmet (H. L. III c. 145) et par 
H. Lepage (AL S . A . L-, 1878, p. 159). Il doit être antérieur au 
xu e siècle. 

(2) Cité (Fulbertus) le même jour au Nécrologe de Saint-Vanne . 

(3) Lambert et Hugo de Gorze, mais non pas Robert, sont~signalés 
ce même jour au Nécrologe I de Saint-Airy. 

(4) Sur la biographie de ce personnage, premier gardien du couvent 
des Capucins de Saint-Mihiel, voir L. Germain, Mon. /un., 1886, p. 81 
et sq., le Pouillé (III, p. 337 et 340) et D. de l’Isle, H. S.-M., pp. 385, 
389 et sq. 

(5) Charles d’Urre, seigneur de Thessières (en Dauphiné) et de 
Commercy en partie, né en 1559, ancien chambellan et conseiller 
d’Etat du duc de Lorraine, se plaça avec toute sa famille sous la direc¬ 
tion du P. de Menna. Il mourut le 18 juillet 1629, et fut enterré dans 
l’église abbatiale de Saint-Mihiel, où il avait fondé son anniversaire 
pour 50 ans, au mois de juillet, le premier jour libre « après l’octave 
de notre glorieux père Saint-Benoist» (S.-M., 6 N5,f° 44). Sur ce per¬ 
sonnage et son épitaphe, v. L. Germain, op . cit., p, 83 et ss. D. de 
e’Isle, H. S.*M., p. 278, 383 et ss. 

(6) La dispense du Saint-Siège est du 8 févr. 1601 (S*-M« L 3, 
f° 119 v°). 

(7) L’inhumation est du 12 mai 1614. L. Germain, o/>. c/L, p. 82. 



160 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

de Thessiers, sœurs au dit seigneur, nous ont donné quatre 
mil trois cent jrans 0), pour mettre en rente, à charge de 
dire tous les jouis et à perpétuité une basse messe pour le dit 
père et pour elles pareillement, et célébrer tous les ans son 
anniversaire environ le jour de son décès, scilicet d’une 
vigile la veille, et le lendemain une grande messe de Requiem, 
avec la recommandise à l’entour de son tombeau, en four¬ 
nissant les cierges qu’il faut, tant pour le maisire autel, 
qu’aux dites grottes durant le dit service. Oultre quoy l’on 
chante encore en la dite chappelle, le jour que l’on dit les 
vigiles, après les Compiles, les lélanies de la Vierge ainsy 
qu’avons accoustumé de faire ez solennitez de la dite Sainte 
Vierge. Les dites dames ont donné la Notre Dame de 
bois de Montaigus ( 2 ) avec son enrichissement. Item deux 
calices d’argent, dont l’un est doré et plusieurs autres bien- 
faictz, qui nous obligent à prier Dieu pour elles. 

11. Jacobus, monachus nostrae congregationis. Tiet- 
bertus Sancti Yincentii. Angelburga, conversa nostrae 
congregationis. Rainardus laicus. 

12. Theodoricus (3), monachus nostrae congregationis. 
Amchra ( a ), conversa nostrae congregationis. Petrus (*) 
miles. 

(a)'Ou Awhra. 


(1) La fondation, effectuée en 1617, fut acceptée par les religieux de 
Saint-Mihiel le 28 mars 1618. Elle devait être réduite à 4 messes par 
semaine le 24 mars 1727 (S.-M., N 7 (orig.) et M 1, f os 21 et 33). Le 
24 février 1616, Jeanne d’Urre de Thessières, pour exécuter une des 
volontés du P. de Menna et en action de grâces d'une guérison, avait 
fondé la messe des dimanches et des fêtes d’obligation, dans la chapelle 
de Saint-Gibrien (ou Gibrin) à Maiserais-en-Woévre (auj. Essay-et 
Maiseray, Meurthe-et-Moselle, arr. Toul, cant. Thiaucourt). S.-M. 
4 A 9. V. H. Lepage, Les Communes de la Meurt he 9 I, p. 687, et 
B, S. L. S,, mars 1904, p. xxxvii et ss. 

(2) D après Dumont (H. S.-M., JV, p.15) cette « petite vierge en 
bois, sculptée sur un fragment du morceau de bois trouvé à Montaigu 
en Brabant » fut détruite par la Révolution. Sur N, D. de Montaigu, 
voir B. S. A. L. 1912 et 1914 (p. 60-68) et 1919 (p. 190-196). 

(3) Cité au même jour dans le Nécrologe I de Saint-Airg. 

_ (4) Probablement le personnage de ce nom cité en 1116-1117, et 



NÉCROLOGE II. 161- 

13. Bertrandus et Vido, monachi nostrae congrega- 
tionis. Aldrudis, conversa nostrae congregationis. 

14. Raimbaldus et Galterus, monachi nostrae congre¬ 
gationis. Rainerius 6) Sancti Arnulphi. Hatto ( 2 ) miles. 

,15. Theodoricus, monachus nostrae congregationis. 
Galterus Sancti Mansueti. Petrus Sancti Dionisii (3). 

16. Theodoricus (*), abbas Gemenelicensis coenobii. 
Hirfridus, conversus nostrae congregationis. Albinus 
Sancti Martini. Ercbembertus, monachus et heremita. 

17. Odo, monachus nostrae congregationis. D.Badetusi 5 ), 
prior Sancti Se^ulcri. Jotfridus, monachus Luxoviensis ( 6 ). 
Herbertus Sancti Gorgonii ( 7 ). 

18. Joannes ( 8 ) prior claustralis. Hugo, monachus nos¬ 
trae congregationis. Richardus ( y ) Sancti Vitoni. Hadear- 
dus ! a ) Sancti Gorgonii. Moruncius Sancti Mansueti. Fre- 

dericus dux (*0). 

* 

(a) C : Hadrardus. 


nommé comme bienfaiteur de Saint-Mihiel, dans une confirmation de 
biens de 11191124. Lesort, Chartes , n os 64, p. 231; 65, p. 237; 71, 
p. 259. C’est sans doute le même qui enrichit Thopital de Saint-Thié- 
baut-sous-Bourmont (St.-M. L 1, Inventaire, s. d,). 

(1) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint-Ariioul: 

(2) N’a pu être identifié. 

(3) La célébré abbaye bénédictine de Saint-Denis près de Paris. 

(4) Thierry II, abbé de Jumièges au diocèse de Rouen, en 1024, 
mort en 1028, ou du moins avant 1030 ( Gallia, II, c, 193). Son obit est 
aussi au 16 mai dans VOhituaire de Jumièges ( Recueil des Historiens 
des Gaules et de France , xxm, p. 419) et au 17 mai dans un Obituaire 
de Saint-Germain-des-Prés (A. Longnon et 'A. Molinier, Obituaircs 
de la Province de Sens , t. I, p. 261). 

(5) Ce personnage, qui date sans doute des premières années du 
xvn e siècle, n’a pu être identifié. 

(6) L’abbaye bénédictine de Luxeuil au diocèse de Besançon. Auj. 
Haute-Saône, arr. Lure, chef 1. de cant. • 

(7) Gorze. 

(8) Manque à la liste d’ailleurs très incomplète des prieurs de Saint- 
Mihiel ( Pouillè , III, p. 314). 

(9) Manque au Nécrologe de* Saint-Vanne, qui cite seulement 
« Wicardus » au 20 mai. 

(10) Frédéric I e1 ’, duc de Haute-Lorraine en 959, mort en 978. 

Mémoires. — Tome 44, 11 



162 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


19. Hugo et Nicolaus, monachi nostrae congregationis. 
Silvester Sancti Apri. Amalricus clericus. 

20. Formarus, monachus nostrae congregationis. 

21. Rainardus, monachus nostrae congregationis. Rico 
Sancti Gorgonii. Girardus ( l ) Sancti Arnulphi. Rodulphus 
laicus. 

22. Rainardus, et Hugo, monachi nostrae congregationis. 
Seybertus ( 2 ), abbas Sancti Pauli. Yarmundis ( 3 ) canonicus 
Sanctae Mariaè. Varinus Sancti Gorgonii. Dodo W Sancti 
Arnulphi. 

23. Viardus, monachus nostrae congregationis. 

24. Girardus, monachus nostrae congregationis, Berar- 
dus Sancti Gorgonii! 5 ). Yihardus et Ruboldus, conversi 
Sancti Martini. 

25. Petrus, monachus nostrae congregationis. Andréas (6) 
Sancti Arnulphi. Angelerus Sancti Gorgonii. Guadulfus 
Sancti Vincentii. Halegaudus ( 7 ) miles, qui dédit nobis 
quidquid allodii habebat apud Baricurtim. 

26. Auverus, conversus nostrae congregationis. Ance- 
linus Sancti Gorgonii. 

M. R. Parisot,- Les origines de la Haute-Lorraine (pp. 318-319 et 
notes) a cité notre nécrologe avec les autres recueils d’obits de 
l’ancienne Mosellane, dont la majorité place d’ailleurs la mort de Fré¬ 
déric I er au 18 mai. 

(1) Manque à cette date au Nécrologe de Saint-Arnoul. 

(2) Cet abbé bénédictin de Saint-Paul de Verdun manque à toutes 
les listes, spécialement à celle du Pouillé, I, p. 251. Il est certainement 
antérieur à 1135. 

(3) Warimond, chanoine de la cathédrale de Verdun, mentionné 
entre 1040 et 1049. Son obit se trouve également au 22 mai dans le 
Nécrologe de la Cathédrale de Verdun (Ed. Ch. Aimond, p. 220) et dans 
le Nécrologe de Saint-Air g. 

(4) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint-Arnoul. 

(5) Gorze. 

(6) Cité au 26 mai dans le Nécrologe de Saint-Arnoul. 

(7) N’a pu être identifié, non plus que Baricurtis. Peut-être faut-il 
lire ® Banicurtis », ce qui équivaudrait, soit àBazincourt (Meuse, arr. 
Bar-le-Duc, cant. Ancerville) (v. Lesort, Chartes, n° 71, p. 257, 
« alodium quoque de Basonicurte [Bazincourt] quod Eustacius miles, 
uti ipse habebat, sancto Michaeli contulit », vers 1119-1124), soit à 
Bannoncourt, où Saint-Mihiel avait de nombreuses propriétés. 



NÉCROLOGE II. 


163 


27. Albértus, monachus nostrae congreg ationis. Hen- 
ricus Sancti Mansueti. Agenardus laicus. 

28. Anselmus, monachus nostrae congregationis. Hum- 
bertus Sancti Sequani 0). Seremanus Sancti Gorgonii. 

29. Roardus, Viricus et Hugo, monachi nostrae con¬ 
gregationis. Bruchardus Sancti Vincentii. Richardus ( 1 2 3 4 ), 
conversus Sancti Arnulpni. 

20. Arnulphus, monachus nostrae congregationis. 

31. Renardus, Valterus et Villelmus, monachi nostrae 
congregationis. Humberga, Dei ancilla, soror Sancti 
Theobaldi (3). Viricus W miles, qui dédit nobis quidquid 
habebat apud villam, quae dicitur Manillas ( 5 ). 

(1) L’abbaye bénédictine de Saint-Seiile au diocèse de Langres 
ifiallia, IV, c. 695etss.). Auj. Saint-Seine-l’abbaye. Côte-d’or,arr.Dijon, 
•chef-I. de canton). 

(2) Cité à la même date dans le Nêcroloye de Saint-Arnoul. 

(3) Probablement un des deux prieurés Saint-Thiébaut qui dépen¬ 
daient de l’abbaye de Saint-Mihiel (Saint-Thiébaut au faubourg de 
Saint-Mihiel, ou Saint-Thiébaut-sous-Bourmont). 

(4) Probablement pour « Widricus de Hunaldicurte (Heuaucourt) » 
cité comme bienfaiteur de Saint-Mihiel, dans une confirmation de ses 
biens (1119-1124). Lesort, Chartes, n° 71, p. 258 et sq. 

(5) Manois, Haute-Marne, arr. Chaumont, cant. de Saint-Blin. 
Lesort, ibid. L’abbaye de Saint-Mihiel y était déjà posscssionnée en 
1105. Lesort, op. cit., n° 60, p. 209. Sur la difficulté d’identifier les 
•différents « Masnile » ou <t Man il la » voir le même auteur, p. 211, n-2. 



164 LES NÉCUOLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


V 


Juin. 

1. Albricus et Humbertus, monachi et sacerdotes, et 
Rodulphus, conversus nostrae congregationis. 

2. Albertus monachus, et Vido conversus nostrae con¬ 
gregationis. Varnerus Sancti Gorgonii O). Halvidis, con¬ 
versa nostrae congregationis. Eremburga. 

3. Dominicus et Seyrandus, monachi nostrae congrega¬ 
tionis, et Losbertus Sancti Urbani. 

4. Hugo, Dominicus, monachi nostrae congregationis. 

5. Rotbertus et Theodoricus, monachi nostrae congre¬ 
gationis, et Andréas Sancti Mauritii ( 2 ). 

6. Bertulfus ( 3 ), abbas Sancti Eucharii. LanfridusO) et 
Nicolaus, monachi nostrae congregationis» 

7. Albricus et Gerardus, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. Bertulfus, conversus nostrae congregationis et 
Maria conversa. 

8. Gevo et Angelrannus, monachi nostrae congregi- 
tionis. Liedricus Sancti Gorgonii. Aldruidis laica. 

9. Vido, monachus nostrae congregationis. Loinus 
Sancti Vincentii. Jacobus Sancti Pauli. 

10. Haymo et Valterus, monachi, et Varinus conversus 


(1) Gorze. 

(2) Beaulieu-en-Argonne. 

(3) Bertolf, abbé de Saint-Eucaire, monastère bénédictin de Trêves, 
appelé Saint-Mathias à partir de 1127 ( Gallia , XIII, c. 544), Cité dès 
1136, il apparaît (Bertolfus, Bertuldus) de 1157 à 1160, dans diverses 
chartes relatives à Gorze (D’Herbomez, Cartulaire de Gorze (Metten- 
sia, II, Paris, 1898-1901) pp. 306, 308) et dans plusieurs chartes de 
Saint-Mihiel entre 1145 et 1159. V. Lesort, Chartes , n° 94, p. 322. Il 
dut atteindre Tannée 1162 ( Gallia , XIII, c. 546). D’après Hoxthejm 
{Nécrologe de Saint-Maximin, éd. citée, p. 979) un premier abbé du 
nom de Bertolf, cité en 1036, serait mort en 1050: un autre, mentionné- 
en 1152, serait mort en 1162. 

* 

(4) Cité au même jour dans le Nécrologe I de Saint-Àirg t 



NÉCROLOGE II. 165 

* 

nostrae congregationis. Norpandus Sancti Martini. Angel- 
bertus (*), conversus Sancti Simphoriani ( 2 ). 

11. Dudo( 3 ) monachus nostrae congregationis — Renée 

P ai] en —femme au sieur Ligier Viardin (*) obiit. Enterrée 
devant la chapelle ( 5 ) de Pierrefort, 1617. Le dit sieur a donné 
au couvent pour une fois cent francs, à charge qu'on dira 
une santé (sic) messe simple de Requiem, 50 ans durant 
après son décès, pour leurs âmes; et de là seront participants 
des prières. » 

12. Sygifridus ( 6 ), abbas Gorziensis. Humbertus et 
Joannes, Abraham, monaçhi nostrae congregationis. Vido 
Sancti Benigni. Gerardus Sancti Gorgonii. Herfredus ( 7 ) 
Sancti Arnulphi. Gerannus, conversus Sancti Martini. 
Lambertus, canonicus Sancti Stephani l 8 ). 


< 

(1) Cité dans le Nécrologe de Saint-Arnoul (Engilbertus). 

(2) L’abbaÿe bénédictine de Saint-Symphorien à Metz. Nous n'en 
connaissons pas de Nécrologe. 

(3) Cité au 12 juin dans le Nécrologe I de Saint-Airg. Un moine de 
ce nom est mentionné dans une charte de 1088 .Lesort, Chartes , n° 46, 
p. 174. 

(4) Ligier Viardin, premier huissier en la Cour souveraine du 
Barrois et grand échevin de Saint Mihiel. Il eut pour fils Albert 
Viardin, écuyer, et le chanoine Viardin, écolâtre de la Primatiale de 
Nancy. Le premier ajouta en 1649, à la messe basse fondée par son 
père, deux messes hautes pour les mois de mars et de septembre 
(St -M. t 6 N 5, f° 45 v°; 6 0 5, ff os 17, v° et 37; M 1, f° 35, v°; 
N 12). 

(5) L’ancienne chapelle des Apôtres, qui prit au commencement du 
xvu e siècle le nom de « chapelle de Pierrefort », à cause d'une nouvelle 
fondation (Dumont, H St.-M., iv, p. 17). 

(6) Sygefroid, abbé de Gorze en 1031, mourut le 11 juin 1055 
d'après Chaussier (L'abbaye de Gorze , p. 121). Mais son obit est au 
12 juin dans le Nêcrologe de Gorze (Bibl. Nat. Baluze, ms. 40, f° 129, 
v°) et dans le Nécrologe de Saint-Arnoul de Metz (f° 44 v°), tandis 
qu’il est au 11 juin dans le vieux Nécrologe de Saint Clément de 
Metz (in vetusto Necrologio S. Clementis) Gallia f XIII c. 888. 

(7) Manque au Nécrologe de Saint-ÀrnouL 

^ _ 

(8) La cathédrale Saint-Etienne de Metz ou bien celle de Toul. En 
936, un chanoine de Metz appelé Lambert (Lampertus) est cite dans 
le Cartiilaire de Gorze (Ed. d’HERBOMEz. p. 179). Le Nécrologe de la 
cathédrale de Toul d’autre part (Bibl. Nat. ms. latin 10018) signale 



166 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

13. Constantinus (*), abbas Sancti Felicis. Bovo, mona- 
chus nostrae congregationis. Varnerus Sancti Apri. Cons- 
tantinus, monachus et sacerdos, et Gobertus, conversus 
nostrae congregationis. 

14. Richardus ( 2 ), abbas Sancti Yitoni. Ervirinnus (*0, 
abbas Tabulensis( 3 ).Gerardus. monachus Sancti Albani( 4 ). 
Viricus, conversus nostrae congregationis. Leuchardis ( b ) 
laica ( 5 J, mater Hugonis de Bolmont l 6 ), de qua habemus 
molendinuni unum. 

(a) Ou Erwrinpus. — (b) Correction de « Leuehardis ». 


au 20 juin (t‘ 151) un chanoine du nom de Lambert, mais qui paraît 
plus récent que celui dont il s’agit ici. 

(1) Constantin, abbé de Saint-Clément (Saint-Félix) de Metz, est 
cité le même jour dans le Nécrologe de cette abbaye. Le Cartulaire 
de Gorze (Edit. d’HEKBOMEz, p. 221), le mentionne en 1007, et dans la 
liste incomplète de la Galha (XIII, c. 868), il doit s’intercaler entre 
Fingenius (-j* 1002) et Haimo (-}• 1036 ou 1037). Il semble par ailleurs 
difficile, étant donné la date où s’arrête notre Nécrologe, de l’identifîer 
avec l’abbé Constantin, décédé le 15 juin 1270.(Ga///a, XIII, c. 869). 

(2) Le bienheureux Richard, abbé de Saint-Vanne à Verdun, de 
1004 à 1046. On trouve son obit également au 14 juin dans le Nécro- 
loge de Saint-Vanne (F® 195 v°), v. Ed. H. Bloch, p. 142, et dans un 
Nécrologe de Saint- Bénigne (Bibl. Nat. ms. latin 4339, p. 368). 

(3) Ervirinnus, abbé du monastère bénédictin de Tholey, au diocèse 
de Trêves (auj. Prusse Rhénane, régence de Trêves, cercle d’Ottweiler) 
est cité en 1023 ( Gallia , XIII, c. 564). §on obit est mentionné au 
13 juin, dans les Nécrologes de Saint-Arnoul (f°45) et de Saint-Vanne , 
et au 14 juin dans un Nécrologe abrégé (Kalendarium) de la cathé¬ 
drale de Verdun (Ed. Ch. Aimond, p. 312). L’éditeur a lu dans ce 
dernier texte : « Emirinus » au lieu d’ « Ervirinnus » et identifié 
« Tubulensis » avec « Stabulensîs » (Stavelot). V. aussi l’article de 
Lacer : Die ehemalige Benedictiner Abtei Tholey dans les Studien u. 
Mittheil. aus dem Benedictiner u. Cisterc. Orden (1899, pp. 374-381). 

(4) L’abbaye-bénédictine de Saint-Alban près de Mayence (V. Gallia, 
V, c. 5/2 et ss.y. .Le nom du moine Cérard ne se trouve pas à la date 
indiquée, dans le Necrologium Sancti Albani ord. S. Ben. ante arbem 
édité par C. VVill ( Correspondent blatt., XXVI. 1878, n» 10). 

(5) Leucharde est citée avec son fils Hugues, dans une confirmation 
des biens deSaint-Mihiel en 1119-1124 (Lesort, Chartes , p. 259). 

(6) V, ci dessus, p. 124. 



NÉCROLOGE II. 


167 


15. Aynardus et Petrus, monachi nostrae congregatio- 
nis — Domp Nicol Loupvent (*), grand prieur, qui a fait 
faire le Saint Sêpulchre de la cymetière tout conforme à celuy 
de Hiérusalem, où il fut à cest effet. Après avoir fait et 
rendu de grands services à la maison, acquesté de cens pour 
ladite chappelle du Sêpulchre, donna de plus 10 frans de 
rente au couvent. Est enterré en la chapelle de la Résurrec¬ 
tion en la cimetière. Obiit 1551. 

16. Albricus et Amalricus, monachi nostrae congrega- 
tionis. Sigibertus (2) Sancti Arnulphi. 

17 . Volfaudus, monachus et sacerdos, et Valterus con- 
versus nostrae congregationis. 

18. Stephanus, monachus nostrae congregationis. 

19. Christianus et Herbertus, monachi nostrae congre¬ 
gationis. Rainaudus laicus. 

20. Seyrandus ( 1 2 3 ), abbas Sancti Simphoriani. Rofredus, 
monachus nostrae congregationis. Petrus et Bermirius 
Sancti Gorgonii ( 4 5 ). Rozolinus (5) miles ( a ).' 

21. Messire Hue Viry de Menonville ( 6 ), prestre, a donné 
cent frans. Hugo, monachus nostrae congregationis. 

22. Viardus, monachus nostrae congregationis. 

23. Tyeherus et Gerardus, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. 

24. Petrus monachus nostrae congregationis. 

25. Rodulphus, monachus nostrae congregationis. Erle- 
baudus ( 7 ) Sancti Yitoni. Adelina laica. 


(a) A la suite, cette mention : Leucliarde séculière nous adonné un 
moulin. A rapprocher du 14 juin. 


(1) V. ci-dessus, p. 88. 

(2) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint-Arnotil. 

(3) Probablement « Siriandus » cité comme abbé de Saint-Sympho- 
rien de Metz vers 1002, mort pour 1005 ( Gallia , XIII, c. 846). A notre 
connaissance, aucun nccrologe messin ne mentionne cet abbé. 

(4) Gorze. 

(5) N’a pu être identifie. 

(6) V. ci-dessus (Nécrologe I), p. 127. 

(7) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint-Vanne. 



168 LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SAINT-M1HIEL. 


« 

26. Albertus monachus et Villermus, conversus nostrae 
congregationis. 

27. Ermelaus, monachus nostrae congregationis*. Hade- 
ricus Sancti Apri. Gillebertus (*) canonicus. 

28. Yinisius et Joannes, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. Engo Sancti Eucharii (-). Anno ( 1 2 3 ) miles. 

29. Lambertus et Vinisius, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. Balduinus ( 4 5 ) abbas Senonensis. Hadericus, mona¬ 
chus Sancti Gorgonii. Fredericus patricius 

30. Haybertus et Gevo, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. 

(1) À défaut d’indication plus précise, ce chanoine n’a pu être iden¬ 
tifié. 

(2) L’abbaye Saint-Eucaire ou Saint-Mathias de Trêves. 

(3) N’a pu être identifié. 

(4) Baudoin, abbé bénédictin de Senones, au diocèse de Toul, puis 
de Saint-Dié (auj. Vosges, arr. Saint-Dié, chef.-l. de cant.) est un des 
quatre abbés de ce nom, qui ont gouverné ce monastère. Il est inscxût 
aux 25 et 28 mai dans le Nécrologe de Senones (Bibl. d’Epinal, manus¬ 
crit n° 83, f° 129 v°) et il est antérieur à ses homonymes, qui datent 
des xm e -xiv e siècles ( Gallia % XIII, c. 1390 et sq. ; Çalmet, H, L. 
c. cxcvi). Le même Nécrologe (f° 132 v°) mentionneau 29 juin, non pas 
Baudoin, mais l’abbé Sutard. 

(5) Identifié par M. Grosdidier de Matons ( op . cit> y pp, 97-99) avec 
Frédéric, fils du comte Louis II et de Sophie de Bar, marquis de Suse 
et époux d’Agnès, fille du comte de Maurienne, décédé en 1092. 



NÉCROLOGE II. 


169 


Juillet. 

1. D. LaurentiusO), abbas Sancti Vitoni. Gerardus mo- 
nachus, et Engo, conversus nostrae congregationis. Godefri- 
dus Sancti Martini. Oda, conversa nostrae congregationis. 

2. Nicolaus, monachus nostrae congregationis. Tiezeli- 
nus Sancti Yincentii. 

3. Gerardus et Viricus, monachi nostrae congregationis. 
Theodoricus Sancti Mansueti. Dodo Sancti Martini. Ven- 
ricus (2) Sancti Vitoni. Âmalricus Sancti Gorgonii. 

4. Rodulphus et Teodoricus monachi, et Robertus, 
conversus nostrae congregationis. 

5. Rodulphus, monachus nostrae congregationis. 
Joannes ( 1 2 3 ) Sancti Arnulphi. Provardus laicus. 

6. Villelmus, monachus nostrae congregationis. 

7. Herbertus, monachus nostrae congregationis. Rozel- 
lus et Petreius ( 4 5 6 ) milites. 

8. Gerardus, monachus nostrae congregationis. Ulricus 
laicus. 

9. Lanzo abbas et Petrüs et Fredericus, monachi 
nostrae congregationis. Lambertus Saficti Gorgonii. 

10. Villelmus, monachus nostrae congregationis. Rohar- 
dus Sancti Benigni. Odo Sancti Mauritii (®). Rutzella, 
monialis Sanctae Mennae C 7 ). 

4 

11. Jacobus, Bozo et Odornus, monachi nostrae 

(1) Laurent, abbé de Saint-Vanne à Verdun, élu le 4 avril 1100, 
mort le 1 er juillet 1139 d’après le Nécrologe de Saint-Vanne (f° 198), 
et les Annales Sancti Vitoni (Monum. Germaniae , SS. X 527). V. aussi 
Clou et, Histoire de Verdun, II, pp. 163 et 222, qui place la mort de 
Laurent en-1143. 

(2) Cité (Vuenricus) au meme jour dans le Nécrologe de Saint-Vanne. 

(3) Id. dans le Nécrologe de Saint-ArnouL 

(4) Ces deux chevaliers n’ont pu être identifiés. « Petreius » ne semble 
guère désigner ici Pierre (Petrus) de Nantois, bienfaiteur de l’abbaye 
en 1178. Lesort, Chartes , n°115, p. 365. 

(5) Lanzon, abbé de Saint-Mihiel. V. ci-dessus (Nécrologe I), p. 84. 

(6) Beaulieu-en-Argonne. 

(7) L’abbaye de femmes de Sainte-Menne, ordre de Saint-Benoît, 
érigée en 1051 àPoussay (auj. Vosges, arr. etcant. Mi recourt) au diocèse 
deToul, plus tard chapitre de dames nobles (V.Calmet, H. L,I,c. 1048). 



170 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SA1NT-MIHIEL. 


congregationis. Johannes (*), abbas Sancti Maximini. 

12. Gerardus, conversus nostrae congregationis. El- 
chradus, monachus Sancti Gorgonii ( 2 ).Mainfridus et Aicar- 
dus monachi et Petrus $), conversus Sancti Benigni. 

13. Hermannus, monachus nostrae congregationis. 
Haldinus Sancti Gorgonii. Manasses laicus. 

14. Gerardus, Nicolaus et Petrus, monachi, et Gerbertus, 
conversus nostrae congregationis. 

15. Thienvalo etTheodoricus, monachus, etGodefridus, 

à 

conversus nostrae congregationis. Rodingus, conversus 
Sancti Martini. 

16. Theodoricus et Albinus, monachi nostrae congre¬ 
gationis. 

17. Herbertus ( 4 ), abbas Sancti Apri, et Rodulphus, 
monachus nostrae congregationis. 

18. Hugo, monachus nostrae congregationis. Gerar¬ 
dus ( 5 ) Sancti Vitoni, et Yarnerus Sancti Gorgonii. 

19. Rodulphus( 6 ', monachus nostrae congregationis. 

20. Haido et Robertus, monachi nostrae congregationis. 

21. Liebertus et Yalterus ( 7 ), monachi nostrae congre¬ 
gationis, et Berninus Sancti Gorgonii. 

22. Yalterus Æ), monachus nostrae congregationis. 

23. Theobaldus, monachus nostrae congregationis. et „ 
Valterus Sancti Remigii (9). 

24. Ayraldus ( 10 ), Drogo et Ligerus, monachi nostrae 
congregationis. 

(1) Jean, abbé de Saint-Maximin de Trêves, mort en 1035, le 11 juil¬ 
let d’après son épitaphe ( Gallia , XIII, c. 532) et le Nécrologe de Sainl- 
Maximin (Editions citées, p. 114) et Hontheim, p. 981. 

(2) Gorze. 

(3) Cité au 13 juillet dans un Nécrologe de Saint-Bénigne (Bibi. 
de Troyes, ms. 210, f° 150). 

(4) Herbert, abbé de Saint-Evre de Toul, est cité en 1036 ( Gallia, 
XIII, c. 1076). 

(5) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint- Vanne. 

(6) Cité(Raudulphus) au mêmejour dans le Nécrologe Ide Saint-Airg. 

(7) Cité (Libertus), ibid. 

(8) Cité (Walterus) au 23 juillet..., ibid. 

(9) L’abbaye bénédictine de Saint-Remy à Reims. 

(10) Cité au mêmejour dans le Nécrologe I de Saint-Airg. 



NÉCROLOGE II. 


171 


25. Theodoricus, monachus nostrae congregationis. 
Embo Sancti Vincentii. Eremburgis laica. 

26. Thiherus etHermenaldus, monachi nostrae congre¬ 
gationis. Rainardus (*) Sancti Vitoni. . 

27. Halecho ( 2 ) abbas et Dominicus, monachus Sancti 
Martini. Adam, monachus nostrae congregationis. Rober- 
tus Sancti Gorgonii ( 3 4 ). Odo G) Sancti Vitoni. 

28.Symon ( 5 6 ), monachus nostrae congregationis. Thie- 
zelinus Sancti Pétri Besuensis (6). 

29. Agenardus ( 7 ) abbas et Drogo, monachus Sancti 
Benigni. Alvanus ( 8 9 10 11 ) Sancti Felicis ( !l ). Richerus Sancti 
Gorgonii et Gebbo (°), canonicus Sancti Salvatoris. 

30. Henricus ( ,0 ), abbas Sancti Andoeni. Dodo, mona¬ 
chus nostrae congregationis.'Hugo Jaicus. 

31. Dodo, monachus nostrae congregationis. Algerus 
et JoffridusSancti Gorgonii. VillelmusO 1 ) Sancti Arnulphi. 

t 

(a) Corr. de <( S.-Félix » en français. 


(1) Cité (Raynardus) dans le Nécrologe de Saint- Vanne, 

(2) Cet abbé de Saint-Martin-devant-Metz n’est inscrit, ni dans les 
nécrologes messins (Saint-Arnoul, Saint-Clément), ni dans les listes 
de Calmet (h. l. iii c. c xliv) et de Lepage ( L’abbaye de Saint-Martin, 

р. 159). Peut-être s’agit-il de Salecho, cite en 942 ( Gallia, XIII, 

с. 827). 

(3) Gorze. . * 

(4) Cité au même jour dans le Nêcrologe de Saint-Vanne . 

(5) /d..., dans le Nécrologe I de Saint-Airy. 

(6) L’abbaye Saint-Pierre de Bêze. 

(7) Pour Halynardus (Halinard), abbé de Saint Bénigne et arche¬ 
vêque de Lyon (1046) mort le 29 juillet 1052 ( Gallia, IV, c. 681). 

(8) Cité (Anlvanus) le 30 juillet au Nécrologe de Saint-Clément 

(Saint-Félix). ^ , 

* 

(9) Chanoine de la collégiale Saint-Sauveur de Metz; il n’est pas 
cité au beau Nécrologe de Saint Sauveur (Bibl. de Metz, ms. n° 44). 

(10) Henri, abbé de Saint-Ouen de Rouen est cité le 18 juillet dans 
iObituaire du prieure dArgenieuil (A. Longnon et A. Molixier, Obi- 
tuaires de la province de Sens, I, p. 348). La Gallia (II, c. 141) le men¬ 
tionne avant 1011 et jusqu’en 1033. 

(11) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint-Arnoul. 



172 LES NÈCROLOGES DE L’ABBAYE DE SA1NT-MIHIEL. 


Aoust. 

I. Hugo, monachus nostrae congregationis. Agericus 
Sancti Pauli et Hilvidis, soror nostrae congregationis. 

.2. Theodoricus, monachus nostrae congregationis. 

3. Benedictus {'), abbas Sancti Arnulphi. Bertrannus, 
monachus nostrae congregationis. Emma laica. 

4. Milo et Albinus, monachi nostrae congregationis. 

5. Girardus et Hugo, monachi nostrae congregationis. 
Nicolaus (*) Sancti Yitoni. 

6. Gonterus, monachus nostrae congregationis. Pro- 
batus Sancti Urbani> 

7. Robertus, monachus nostrae congregationis. Albertus 
Sancti Vincentii. Gonterus ( 1 2 3 4 ) Sancti Yitoni. 

8. David, conversus nostrae congregationis. 

9. Almagus, conversus nostrae congregationis. 

10. Jacobus, Henricus et Joffridus, monachi nostrae 
congregationis. Lietmundus (■*) Sancti Arnulphi. Baldricus 
Sancti Vincentii. 

II. Fredericus, monachus nostrae congregationis. 

12. Joannes, Theodoricus et Valterus, monachi nostrae 
congregationis. 

13. Villelmus et Allardus, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. Albertus laicus. 

14. Villelmus, monachus nostrae congregationis. 
Gotescalcus ( 5 ), conversus Sancti Arnulphi. 

15. Hugo et Nicolaus, monachi nostrae congregationis. 

16. Viricus, monachus nostrae congregationis. Robertus 


(1) Benoît I, abbé de Saint-Arnoul de Metz, mort en 1024, le 4 août, 
d’après le Nécrologe de Saint-Arnoul (f° 58 v°), le 2 août, d’après la 
Gallia (xm, c- 902,) citant également le Nécrologe. 

(2) Cité au 6 août dans le Nécrologe de Saint-Vanne. 

(3) Cité au même jour, ibid. ' 

(4) ld..., dans le Nécrologe de Saint-Arnoul. 

(5) Peut-être « Godescafcus » cité, ibid., le 16 août. 



NÉCROLOGE II. 


173 


Sancti Martini. Tyericus ( ! ) et Vindisius Sancti Felicis. 

17. Theobaldus, monachus nostrae congregationis. 
Albertus Sancti Vincentii. Liebauldus ( 1 2 ) miles. 

18. Rainerus, monachus Sancti Gorgonii. 

19. Amalricus, Martinus et Henrietus. monachi nostrae 
congregationis. Hezelo Sancti Mauritii ( 3 ). Balduinus, 
Uncrinus, Lietardus et Robertus, milites ( 4 ). 

20. Theodoricus et Rodulphus, monachi, et Durannus, 
conversus nostrae congregationis. 

21. Hodwinus, monachus nostrae congregationis. 
Albricus et Udo Sancti Vincentii. Helimarus ( 5 ), conversus 
Sancti Arnulphi. 

22. Theodoricus et Petrus, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. Hummo i 6 ) abbas et Volfrannus, monachus Sancti 
Gorgonii, et Varnerus ( 7 ) Sancti Benigni. 

23. Petrus, monachus nostrae congregationis. Gararius 
Sancti Gorgonii, et Albertus ( 8 ), conversus Sancti Felicis. 

24. Richerus, Cono et Hero, conversi, Petrus ( 9 ), levita 
nostrae congregationis. Remigius Sancti Martini. Hisem- 
bardus ( I0 ) miles. 

(1) Cité (Vuygericus) le 17 août au Nécrologe de SaintrClément 
Saint-Félix). 

(2) N’a pu être identifié. V. ci-dessus, 23 janvier. 

(3) Beaulieu-en-Argonne. 

(4) De ces quatre chevaliers, on ne peut guère identifier que Liétard, 
cité comme bienfaiteur de Saint-Mihiel, dans une confirmation des 
biens de l’abbaye, en 1145 (Lesort, Chartes, n° 91, p. 313).- Peut-être 
est-ce le même qui souscrit une charte en 1078 (Lesort, ibid., n° 40, 
p. 159). Un chevalier du nom de Baudouin est mentionné le 12 août 
au Nécrologe de Saint-Vanne (Ed. H. Bi.och, p. 144). 

(5) Peut-être pour « Hehvaretus » cité le 20 août dans le Nécrologe 
de Saint-Arnoul. 

(6) Immon, abbé de Gorze (984 vers 1008). V. Chaussier, L’abbaye 
de Gorze, pp. 112, 478. Son obit est marqué au 21 août dans les 

Nécrologes de Saint-Arnoul (f° 44 v°) et de Saint-Clément (f tt '62 v°). 

+ % 

(7) Cité (Warnerius) au même jour au Nécrologe de Saint-Bénigne 
(Bibl. de Troyes, ms. 210» î ù 155). 

(8) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint-Clément . 

(9) Id. dans le Nécrologe */ de Saint-Air y* 

(10) Peut-être le chevalier Isembard (Isembardus), gui souscrit en 



174 LES NÉCROLOGES DE L'ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


25. Remigius, monachus nostrae congregationis. Lie - 
zardis laica. 

26. Onlo et Gotdefridus monachi, Galterus, conversus 
nostrae congregationis. Rogerus Sancti Urbani. Emma 
laica. 

27. Norbertijs (L abbas Mediani Monasterii. Ermaricus 
et Firmicus, monachi nostrae congregationis. 

28. Remigius et Hezelinus ( 2 ), monachi nostrae congre¬ 
gationis. Halezaudus et Bernardus Sancti Mauritii. 

29. Bertaldus ( 3 ), monachus Sancti Felicis. 

30. Gengulfus W, abbas Sancti Felicis. Viumundus ( 5 V 
monachus Sancti Arnulphi. 

31. W. 

(a) Jour vacant. 


1116 une charte pour Saint-Mihiel, ou bien son fils et homonyme 
cité en 1117 (Lesort, Chartes, n° 64, p. 231 et p, 237), 

(1) Norbert, abbé bénédictin de Moyenmoutier, au diocèse de Toul 
(puis de Saint-Dié), gouverna ce monastère de 1028 à 1037 (et non pas 
1039). L. Jérôme, L’abbaye de Moyenmoutier (Paris, 1902, in-8°), t. I, 
p. 223 et sq, 

(2) Un moine de ce nom est cité dans une charte de 1115. Lesort, 
GTmr/es, n° 63. p. 227. 

(3) Cité le 31 août dans le Nécrologe de Saint-Clément (Saint- 
Félix). 

(4) Gengoul, abbé de Saint-Clément (Saint-Félix) de Metz est cité 
le même jour dans l'ancien Nécrologe de cette abbaye, et dans un 
Nécrologe (moderne) de Vabbaye de Saint-Vincent de Metz (Bibl. de 
Metz, ms. 903 f ,J 271 v°) sous le nom de Guido. Cet abbé est néces 
sairement antérieur à Gengoul ou Guido, également abbé de Saint- 
Clément, mort le 16 août 1319 (Gallia, XIII, c. 870). 

(5) Cité (Wimundus) le 29 août dans le Nécrologe de Saint- 
Arnoul . 



NÉCROLOGE II. 


175 


* 


Septembre. 

1. Robertus d), monachus Sancti Vitoni. Albricus 
Sancti GorgoniH 1 2 ). 

2. Alaidis laica. 

h 

3. Stephanus et Theodoriciis, monachi nostrae con- 

gregationis. ' 

4. Girbertus, monachus nostrae congregationis. Alberol 3 ) 
Sancti Vitoni. 

5. Angelricus, monachus nostrae congregationis. 

6. Godinus, monachus Sancti Pauli. Valterus diaconus, 
Gumbertus et Stephanus, conversi ejusdem loci. Aldri- 
cus ( 4 ) Sancti Vitoni. Hugo clericus. Emma laica. 

7. Ramericus, monachus nostrae congregationis. 

8. Infridus, monachus nostrae congregationis. 

9. Constantinus ( 5 6 7 \ abbas Sancti Simphoriani. Bartho- 
lomeus monachus et Varamundus (6), conversus nostrae 
congregationis. 

10. Fredericus monachus et Albertus, conversus nostrae 
congregationis. Azo Sancti Gorgonii. LandricusP) et 
Raindaldus Sancti Benigni. Constantinus conversus 
Sancti Pauli. 

11. Henricus, monachus nostrae congregationis. Alber¬ 
tus ( 8 ) miles et Rainardus laicus. 

12. Albricus, monachus nostrae congregationis. Her- 

(1) Cité le même jour dans le Nécrologe de Saint-Vanne. 

(2) Gorze* 

(3) Manque au Nécrologe de Saint-Vanne. 

(4) Cité (Astricus) ibid., au même jour. 

(5) Constantin, abbé de Saint-Symphorien de Metz, est cité au même 
jour dans le Nécrologe de Saint-Arnoul (f° 66 v°). Il mourut en 1044, 
ou plutôt en 1046 ( Galha , XIII, c. 84/). 

(6) Un moine de ce nom (Warmundus) est cité dans différentes chartes 
entre 1076 environ et 1091. Lesort, Charles , pp. 171, 174, 181, 184. 

(7) Cité au même jour dans un Nêcrologe de Saint-Bénigne (BibL 
de Troyes, ms. 210, f° 158), 

(8) Peut-être le personnage de ce nom cité vers 1119-1124, comme 
bienfaiteur de Saint-Mihiel,dans une confirmation de ses biens (Lesort, 
Chartes , n° 71, p. 259). 



176 


LES NËCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MJH1EL. 


bertus î 1 ), abbas Sancti Vincentii. Josbertus, sacerdos 
et familiaris. 

13. (a). 

14. Àlbertus monachus etErlebardus conversus nostrae 
congregationis. 

15. Volfaudus, conversus nostrae congregationis, 
Richardus(^) miles. — Feu damoiselle Magdelaine Prend- 
homme ( 3 ), vefve de M. Humbert ( 4 ), prêvost des Retires et 
advocat , notre bienfaictrice. Obiit 1615; est enterrée au bout 
des balustres du mciistre autel, du costé de l’Evangile, 

16. Genulfus et Joannes, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. Nanterus et Folquinus Sancti Martini. Albricus 
laicus et Raynaldus. 

17. Ademarus ( 5 ), abbas Sancti Benigni. Vandelrannus 
et David, monachi, et Lambertus, conversus nostrae 
congregationis. Rocella conversa. 

18 . 

19. Elisabeth laica. 

20. Brehardus ( 6 ), abbas Sancti Martini. Gardui- 

(a) Jour vacant, ainsi que les 18, 24, 28 et 30 du même mois. 

(1) Herbert, abbé de Saint-Vincent à Metz, est cité en 1048 (Gallia, 
XIII, c. 919). Son obit se trouve également au 12 septembre dans un 
Nécrologe (moderne) de Saint- Vincent (Bibl. de Metz, ms, 903, f° 262 v°) 
avec cette mention : <( Herbertus 2 dus hujus loci abbas mitissimus », 
ainsi que dans les Nécrologes de Saint-Arnoul (f° 67) de Saint-Clémenl 
(f° 22), et de Saint-Maximin de Trêves (Ed. Hontheim, p. 986). 

(2) N’a pu être identifié, 

(3) Ce personnage n’est pas mentionné dans la liste des bienfaiteurs 
et fondateurs de services funèbres en l’abbaye de Saint-Mihiel, au 
xvii e siècle (St-M., 6 N 5, 6 O 5). 

(4) N. Humbert est cité comme prévôt des Kœurs en 1614 (Dumont, 
Les Ruines de la Meuse , II, p. 380). D’après la nptice nécrologique de 
sa veuve, il dut mourir vers cette même date. 

(5) Adhémar, abbé de Saint-Bénigne de Dijon en 1113, mort proba¬ 
blement en 1116, le 18 septembre, d’après un Nécrologe de Saint- 
Bénigne (Bibl. de Troyes, ms. 210, f° 159 v°) et d’après la Gallia 
(IV, c. 681), ou le 22 septembre d’après le Nécrologe de Saint-Martin- 
des-Champs (A. Longnon et A. Molinier, Obiluaires de la province de 
Sens , I, p. 458). 

(6) Bérard (Berhardus), abbé de Saint-Martin-devant-Metz, est cité 
en 939, 950 et peut-être jusqu’en 963 (H. Lepage, IJabbage de Saint- 



NÉCROLOGE II. 


177 


nus (l), abbas Sancti Pauli. Albertus, monachus nostrae 

* 

congregationis. Folchardus, monachus TabulensisW. 
Alcuinus ( 3 ) conversus Sancti Arnulphi. 

21. Fulcof 4 ) prior et Ermelius, monachus nostrae con¬ 
gregationis. Raineras ( 5 ) Sancti Benigni. 

22. EurvinusW, abbas Sancti Pauli. Ermenardus, 
monachus nostrae congregationis. Gotfridus C 7 ) Sancti 
Agerici. Udalricus ( 8 ) canonicus. Hugo ( 9 ) cornes. Orio 
laicus. Adelina ( 10 )laîca, quae dédit nobis quidquid allodii 
habebat apud Solasti curtim. 

23. Heldebrannus, monachus nostrae congregationis. 

24. 

25. Bruno, monachus nostrae congregationis, 

26. Nanterus, monachus Sancti Martini. 

27. Fastradus, monachus nostrae congregationis. 

28. 

29. Herbertus, monachus Sancti Pauli. Lambertus 
laicus. 

30. 


Martin , p. 159). Cet abbé est également cité au 20 septembre dans 
le Nécrologe de Saint-Arnoul (f° 69). 

(1) Second abbé bénédictin de Saint-Paul de Verdun, cité en 980 
(Calmet, H. L. III, c. eux, avec le n° 3) et vers 990 (Wasseuouiu;, 
Aniiquitez de la Gaule Belgicque, I, f° cxcvi v°). 

(2) Tholey. 

(3) Manque au Nécrologe de Saint-Arnoul. 

(4) Ce prieur de Saint-Mihiel manque à la liste d’ailleurs très* incom¬ 
plète du Pouillé( III, p. 314 et sq.). 

(5) Cité (Ramerius) au même jour dans un Nécrologe de Saint - 
Bénigne (Bibl. de Troyes, ms. 210, f° 159). 

(6) Probablement Hervin (Hervinus), abbé bénédictin de Saint- 
Paul de Verdun, cité en 1015 et 1037 ( Gallia y XIII, c. 1329). Il est men¬ 
tionné au23 septembre dans le Nécrologe de Saint-Vanne . 

(7) Sans doute Godeffrid cité le 23 septembre dans le Nccro- 
loge II de Saint-Airg . 

(8) N’a pu être identifié. 

(9) Id . 

(10) Citée, comme bienfaitrice de Saint-Mihiel à « Solasci curtim » 
(Soulaucoùrt, Haute-Marne, arr. Chaumont, cant. Bourmont) dans une 
confirmation des biens de l’abbaye, en 1119-1124. Lesort, Chartes , 
n° 71, p. 259. 

Mémoires. — Tome 44. 


12 



178 


LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


\ 


Octobre. 

1. Vericus et Albertus, monachi nostrae congregationis. 
Hugo Sancti Martini. 

2. Hugo, monachus nostrae congregationis. Gerinus( 1 ) 
Sancti Yitoni. Alcuinus ( 2 3 ) Sancti Arnulphi. 

3. Arnolfus et Cono, monachi nostrae congregationis. 
Arnulfus Sancti Eucharii (3). 

4. Albertus, Albricus monachi, et Fridericus, conversus 
nostrae congregationis. 

5. Boso, monachus nostrae congregationis. Amalgerus 
Sancti Martini. 

6. Moyses, Haimo et Albricus] monachi nostrae congre¬ 
gationis. 

7. Haimo, conversus nostrae congregationis. Joannes 
Sancti Vincent». 

8. Vandelrannus et Symarus, conversi nostrae congre¬ 
gationis. Angehvardus et David, monachi Sancti Martini. 
Ulricus laicus. 

9. Hugo monachus et Amalricus, conversus nostrae 
congregationis. Notgerus ( 4 5 ) abbas Sancti Adelfi. Ger- 
manus (”*) monachus Sancti Arnulphi. 

(1) Cité au même jour dans le Nêcrologe de Saint-Vanne. 

(2) Manque au Nécrologe de Saint-Arnoul. 

(3) L’abbaye Saint-Eucaire ou Saint-Mathias de Trêves. 

(4) Cette mention du Nécrologe de Saint-Mihiel a été citée par 
Calmet (H. L. I, p. 872, n. k.) pour démontrer qu’à Remiremont à 
côté du monastère des religieuses, il y eut primitivement une abbaye 
d’hommes sous le vocable de Saint-Adelphe. En réalité, ainsi que l’ont 
prouvé les Bollandistes (Ac/a Sanclorum, Septembre, t. III, 821 E) 
il s’agit ici de l’abbaye bénédictine Saint-Pierre de Neuviller (Bas- 
Rhin, arr. Saverne, cant. La Petite-Pierre), appelée parfois Saint- 
Adelphe à cause de la translation des reliques de ce saint évêque de 
Metz (Acta Sanctorum, Août, t. VI, p. 505), et qui fut transformée 
en collégiale à la fin du xv e siècle. La Gallia (V, c. 834) cite seulement 
huit abbés de Neuviller, et aucun du nom de Notger. Le nom de celui-ci 
manque également à la liste publiée par Walter dans le Bulletin des 
Monuments historiques d’Alsace (II, 18 [1897] 293), et à l’étude sur 
Neuviller parue dans la Revue catholique d'Alsace (1862-1863, IV). 

(5) Cité le 8 octobre dans le Nêcrologe de Saint-Arnoul. 



179 


NÉCROLOGE II. 

* 

10. Ëalduinus (O, monachus Sancti Vitoni. 

11. (a). 

12. Gonzo ( 1 2 ), canonicus Sanctae Mariae. 

* 

13. Gonhardus, monachus Sancti Mansueti. 

14. Albertus et Dodo, monachi nostrae congregationis. 
— Obiit 1617. Feu M r François de Vatrombois ( 3 ), prebstre, 
est mort en l'habit de cappucin, et enterré en nostre église 
dans un cercueil de pierre. A donné 300 francs pour avoir un 

anniversaire d’une vigile à 3 leçons, et une grande messe de 

* 

Requiem, sans recommandise; 2 cierges sur sa tombe. Les 
300 frans ont esté employez au transport de nostre four de 
Saint-Thiébault ( 4 ). 

15. Albertus, monachus nostrae congregationis. 

16. Rodulfus, monachus nostrae congregationis. 

17. 

18. 

19. Yucrinus, monachus nostrae congregationis. Hil- 
pricus Sancti Martini. 

210. Villelmus, conversus Sancti Gorgonii. Gerardus, 

monachus Sancti Mansueti. 

21. Mengaldns ( 5 ), monachus nostrae congregationis. 

# 

(a) Jour vacant, ainsi que les 17, 18, 26 et 31 du même mois* 


(1) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint- Vanne. 

(2) Il s’agit sans doute d’un chanoine de la cathédrale de Verdun. 
Mais il n’est pas mentionné dans le Nécrologe de cette église 
(Ed. Ch. Aimond). 

(3) Ce personnage est peut-être originaire de Vautrombois, écart de 
Revigny (Meuse, arr. Barde-Duc, chef-1. de cant.) où naquirent plu¬ 
sieurs ecclésiastiques du xvn c siècle (\\ Pouillé % II, p. 585, n« 3). 
D’après le texte de sa fondation, il fut enterré en habit de cupucin, 
« l’ayant receu et esté admis en cest ordre trois ou quatre fois durarht 

sa vie, autant de fois contraint par infirmitez corporelles de tout 
* 

quicter ». La fondation n’eut son effet qu’à partir du mois d’octobre 

1619 (S.-M., M 1, f° 36 v°, 6 0 5). 

(4) Le faubourg Saint-Thiébaut à Saint-Mîhiel, où il y avait un four 
banal. Dumont, H. S.-M., IV, p. 243. 

(5) Un moine de ce nom (Meingaldus) est cité de 1076 à 1091. 
Lksort, Charte$ t pp. 171, 174, 184. 



180 LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SAINT-MIHIEL. 

Theobaldus ('), abbas Sancti Mansueti. Robertus, mona- 
chus Sancti Gorgonii. Hezelo cornes ( 1 2 ). 

22. Odo, monachus nostrae congregationis. Ainardus 
Sancti Martini. Fredesindis, ancilla Dei. 

23. Richardus et Amalricus, monachi nostrae congre¬ 
gationis. Udalricus, monachus Sancti Apri. 

24. Varingus, monachus nostrae congregationis. 

25. Bernardus ( 3 ), monachus Sancti Benigni. Ulricus 
laicus. 

26. 

27. Hugo, monachus nostrae congregationis. Albricus ( 4 ) 
Sancti Vitoni. Harduiuus Sancti Mansueti. 

28. Riculfus, monachus nostrae congregationis — 
Ornât us v 5 ), abbé de céans. 

29. Hildegrinus, monachus Sancti Mansueti. Albertus 
clericus. 

30. Gerardus, monachus nostrae congregationis. 

31. 

(1) Thiébaut, abbé de Saint-Mansuy à Toul, est cité vers 1126, 

meurt le 20 octobre, d’après la Gallia (XIII, c. 1089). c 

(2) Càlmet (H. L. I, c. cxcm) citant notre nécrologe, admet qu’il 
s’agit ici d’Henri-Hezelin, fils aîné de Frédéric I er , duc de Haute-Lor¬ 
raine, mort avant 978. Mais, déclare M. R. Parisot ( Les Origines de 
la Haute-Lorraine , p. 300, n. 1) « il est permis d'en douter ». D’autre 
part, nous ne voyons pas de quel noble bienfaiteur de Saint-Mihiel il 
est ici question. 

(3) Cité au 28 octobre dans un Nécrologe de Saint-Bénigne (Bibl. de 
Troyes, ms. 210, f° 165). 

(4) Cité au même jour dans le A T écro/o</e de Saint-Vanne . 

(5) V. ci-dessus (Nécrologe I), p. 78. 



t 


NÉCROLOGE II. 


181 


\ 

i 


Novembre. 

1. Obiit Manegandus U) àbbas et Sarowardus, mona- 
chus nostrae congregationis. Nizo Sancti Martini. 

2. Volfidus, monachus Sancti Apri. Ratfridus Sancti 
Martini. 

3. Item Nanterus, conversus nostrae. congregationis. 
Bladinus Sancti Martini. Ewirinus Sancti Mauritii < 1 2 3 4 ). 
Girbërtus(3) Sancti Benigni. 

4. Roricus et Rodulphus, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. 

5. ( a ). 

6 . « 

* 

7. Richardus W episcopus Virdunensis. Anscherus, 
monachus nostrae congregationis. Erlevaldus, conversus 
nostrae congregationis. Sarowardus ( 5 ) Sancti Arnulphi. 
Raimarus Sancti Gorgonii ( 6 ). 

8. Teodoricus Sancti Martini. 

9. " ' 

10. Guntrannus, conversus nostrae congregationis. 
Lambertus, monachus ïheologiensis ( 7 ). 

11. 

12. Yarinus( 8 ), abbas Sancti Arnulphi. Albricus, mona- 

(a) Jour vacant, ainsi que les 6, 8, 9, 11, 14, 29 et 30 du même 
mois. 


(1) V. ci-dessus (Nécrologe 1), p. 121. 

(2) Beaulieu-en-Argonne. 

(3) Cite au 5 novembre dans un Nécrologe de Saint-Bénigne (Bibl. 
de Troyes, ms.* 210, f* 166). 

(4) Richard, évêque de Verdun de 1039 à 1046. Son obit se trouve 
au même jour dans le Nécrologe de la cathédrale de Verdun (Ed. 
Ch. Aimond, pp. 292 et 314), et dans le Nécrologe de Saint-Vanne 
(Ed, H. Bloch, p. 147). 

(5) Cité (Saroardus) au même jour dans le Nécrologe de Saint- 

ÂrnouL ' % 

(6) Gorze. 

(7) Tholey. 

(8) Varin, abbé de Saint-Arnoul de Metz, est mort en 1050, le 



182 LES NÉCROLOGES DE l’aBBAYE DE SAINT-MIH1EL. 

chus Sancti Mauritii. Albricus et Ainardus Sancti Mar¬ 
tini. Bertranus Sancti Mansueti. 

13. Erlelïidus laicus. 

14. 

15. Stephanus Sancti Apri. 

16. Amelius, conversus nostrae congregationis. Arnul- 
fus et Dodo Sancti Martini. 

17. Franco, monaclius Sancti Mansueti. 

18. Angelbertus W abbas, Eppo et Constantinus, mo- 
nacbi Sancti Martini. Halegandus, conversus nostrae 
congregationis. Stephanus, monachus Mozomensis ( 2 ). 

19. Josbertus et Ansellus, monachi nostrae congrega¬ 
tionis. 

20. Hildierus etVinno, monachi nostrae congregationis, 
Adam Sancti Gorgonii ( 3 ). Bertha laica. 

21. Albricus, monachus nostrae congregationis. Rusce- 
linus Sancti Agerici. 

22. Folcradus W abbas et Odo monachus Sancti Apri. 

23. Sarowardus ( 5 ), abbas nostrae congregationis. 
Arioldus, monachus Sancti Mansueti. Varnerus clericus. 
Erlebaudus miles. 

24. Pibo O), episcopus Tullensis. Henricus, monachus 

19 novembre, diaprés le Nécrologe de Saint-Arnoul (f° 84 v°), que 
cïte d’ailleurs la Gallia (XIII, c. 903). 

(1) Cet abbé de Saint-Martin-devant-Metz manque aux divers nécro¬ 
loges messins, ainsi qu’aux listes de Calmet (H, L. III, c. 145) et de 
Lepage ( L’abbaye Saint-Martin.. p. 159 et ss.). Il s’agit peut-être ici 
d’Angelbert, abbé de Saint-Martin de Trêves, vers 961 (Calmet, III, 
c. 142), cité encore en 975, mort vers 995 ( Gallia , XIII, c. 554). 

(2) L'abbaye bénédictine de Mouzon, au diocèse de Reims (Auj. 
Ardennes, arr. Sedan, chef-1. de cant.). 

(3) Gorze. 

(4) Cet abbé de Saint-Evre de Toul est mentionné en 1057 ( Gallia , 
XIII, c. 1077). 

(5) V. ci-dessus (Nécrologe I), p. 121. 

(6) N’a pu être identifié. 

(7) Pibon, évêque de Toul en 1069 et bienfaiteur de l’abbaye de 
Saint-Mihiel (v. Lesort, Chartes , n° 46 et aussi n° 39) mourut le 
24 novembre 1107 (E. Martin, Histoire des diocèses de Toul } Nancy et 
Saint-Dié, I, p. 233). L’obit de Pibon se trouve également au 
24 novembre dans le Nécrologe de Saint-Arnoul (fo 85) et au 



NÉCROLOGE II. 


183 


nostrae congregationis. Joffridus (*) Sancti Benigni. 
Joldulfus Sancti Gorgônii. Theodoricus ( 2 ) cornes et 
Albertus (3) miles, qui dédit nobis quidquid allodii habebat 
apud Oleni Villam. — Henricns a Lotharingia (4). 

25. Cono monachus et Teodoricus conversus nostrae 
congregationis. Gualterus ( 5 ) miles. 

26. Herbertus, conversus nostrae congrégation^. 

Rainardus, monachus Sancti Martini. Villeius laicus. 

27. Martinus, monachus nostrae congregationis. 

Eligius (6) conversus Sancti Yitoni. 

28. Hildebertus ( 7 ) abbas et Bernefridus monachus 
Sancti Martini. 

29. 

30. 

23 novembre dans le Nécrologe de Saint-Vanne (Ed. H. Bloch, p. 148). 

(1) Cité au même jour dans un Nécrologe de Saint-Bénigne (Bibl.' 
de Troyes, ms. 210, f° 168). 

(2) Ce défunt semble être le comte Thierry I er de Bar, personnage 
assez peu connu, mais qui en 1002 souscrivit une donation en faveur 
de Saint-Mihiel, et en 1006 lui donna plusieurs de ses biens (Lesoht, 
Chartes , n° s 31 et 32. V. aussi R. Parisot, Les origines de la Haute- 

4 

Lorraine , p. 234 et sq.). 

(3) Ce personnage est cité dans une confirmation des biens de 
l'abbaye de Saint-Mihiel (1119-1124) pour un don à Ollainville (Oleni 
villam). Vosges, arr. Neufchâteau, cant. Châtenois. 

(4) Henri de Lorraine, fils naturel du duc Henri II de Lorraine, abbé 
commendataire de Saint-Mihiel en 1606» mort à Nancy le 24 novembre 
1626, à Tâge de 37 ans, et inhumé dans la crypte de l'église abbatiale 
de Saint-Mihiel. V. son épitaphe dans : M. S. L . j B.» 1894, p. 116 
(Inscriptions du département de la Meuse), En 1625-1626, Henri de 
Lorraine avait fondé et doté la Confrérie du Saint-Sacrement de 
Saint-Mihiel (St.-M., L 3» f° 120 v«; M 1, f° 22; 6 O 5, fo 37 v°). V. aussi 
L. Germain, Excursions dans Vhistoire de Saint-Mihiel, I. Le premier 
tabernacle d'autel à l'église abbatiale ( B. S. A. L., 1908, p. 53 et ss.). 

(5) N'a pu être identifié. 

i (6) Cité au même jour dans le Nécrologe de Saint-Vanne . 

(7) Hildedert, abbé de Saint-Martin-devant-Metz, n'a pu être iden¬ 
tifié, et il manque aux listes de Calmet(H. L. III, c. 145) et de Lepage 
(L'abbaye de Saint-Martin..., p. 159 et ss.). Peut-être, d'après les 
lacunes de ces listes, pourrait-il se placer aux xi e -xn c siècles. Son obit 
se trouve au 29 novembre dans le Nécrologe de Saint-Vanne (Ed. 
H. Bloch, p. 148). 



184 LES NÉCROLOGES DÉ l’aBP.AYE DE SAINT-MIHIEL. 


Décembre. 


1. W. 

2. Lanzo (i), abbas Sancti Vincentii. Albricus, mona- 
chus nostrae congregationis. Amalgeruÿ Sancti Gor- 
gonii ( 1 2 3 ). Doa laica. 

3. Tiherus et Harvinus, conversi nostrae congregationis. 

4. Item Henricus (3) abbas. Folradus( 4 ', abbas Tabu- 
lensis. Martinus, monachus Sancti Pauli. 

o. 

6. Remigius, monachus nostrae congregationis. 

7. Rodulphus ( 5 ) monachus Sancti Yitoni. Rainerus 
Sancti Martini. Hugo ( 6 7 ) miles, qui dédit nobis quidquid 
habebat allodii apud Yini Campum P). Henricus laicus. 

(a) Jour vacant, ainsi que les 5, 16, 22, 25, 27 et 31 du même mois* 


(1) Lanzon, abbé de Saint-Vincent à Metz, est 'cité en 1095 
(D’Herbomez, Cartulaire de Gorze y n° 140). En 1098, il reçut l’hospi- 
talité à l’abbaye de Saint-Mihiel, pour laquelle il obtint différents 
biens, et mourut le 2 décembre, vers 1103 d’après la Gallia (XIII, c. 919 
et sq.). Son obit se trouve également au 2 décembre dans le Nécrologe 
de Saint-Vincent (extraits modernes, BibL de Metz, ms. 903, f°263 v°) 
avec la date de 1116, et dans les Nécrologes de Saint-Arnoul (f a 87) et 
de Saint-Clément (f° 29). 

(2) Gorze. 

(3) V. ci-dessus (Nécrologe I), p. 125. 

(4) Folrad, abbé de Tholey, mort le 7 décembre d’après la Gallia 
(XIII, c. 564) semble avoir vécu vers le milieu du xi e siècle. V. Lager^ 
Die chemalige Benediclinerabtei Tholeg (Dans Studien und Mitthei- 
lungen au$ dem Benedictiner und Cistercienser Orden (20 [1899] 381). 

(5) Manque au Nécrologe de Saint-Vanne, 

(6) Cité comme bienfaiteur de Saint-Mihiel dans une confirmation 
des biens de l’abbaye vers 1119-1124. Lesort, Chartes , n° 71, p. 258. . 

(7) En réalité Clinchamp (Clyni campum) : Haute-Marne, arr. Chau¬ 
mont. cant. Bourmont, M. A. Lesort ( op . cit, 9 p. 258, variante h.) 
remarque qu’un copiste du xvni e siècle (D. Colloz) avait lu de son côté 

Dinicampo ». 



NÉCROLOGE II. 


185 


8. Goraudus,- monachus nostrae congregationis. 

9. Ogericns (*), abbas Sancti Pétri Besuensis. Harber- 
tus, monachus Sancti Mauritii ( 2 ). Rotfridus ( 3 ) miles. 

10. Romarus, monachus nostrae congregationis. 

11. Vido, conversus Sancti Pauli. Durandus, conversus 
Sancti Benigni. Arnulfus ( 4 ). miles. 

12. Theodoricus, levita nostrae congregationis. Adrau- 
dus, monachus Sancti Apri. 

13. Guntrannus, monachus nostrae congregationis. 
Blidulfus ( à ) Sancti Arnulphi. 

14. Seymundus, monachus nostrae congregationis. 

15. Rodulphus Sancti Mauritii. Arnulphus ( 6 ) Sancti 
Agerici. 

16. 

17. Singualdus et Rumericus, monachi nostrae congre¬ 
gationis. Yido, conversus Saucti Martini. 

* 

18* Nanterus monachus et Calo conversus nostrae con¬ 
gregationis. Adelina laica. 

19* Henricus, monachus nostrae congregationis, Rein- 
fridus Sancti Martini* 

20. Adelardus, monachus Sancti Apri. 

21. Baldricus 0) 9 abbas Sancti Agerici. Vucrinus et 


(1} Sans doute Olgerius (ou Ulgerius) d’abord prieur de l’abbaye de 
Bèze, puis abbé à partir de 1031, citéencoreen 1052, mort avant 1059 
{Gallia, IV, c. 706). 

(2) Beaulieu-en-Argonne. 

(3) Un noble personnage de ce nom souscrit en 962 une charte rela¬ 
tive à Saint-Mihiel. Mais M. A. Lesoht (Chartes, p. 122, n° 5 et n°108, 
p. 198) conjecture que c'est peut-être un comte cité en 959. Un autre 
chevalier appelé « Rofridus» est cité.dans une charte en 1091 (Lesort, 
ibid. t n°50, p. 184). 

(4) N 'a pu être identifié. Serait-ce Arnould, prévôt de Saint-Mihiel 

en 1106? (Dumont, H. St-M., III, p. 115). ^ 

(5) N’est pas cité dans le Nécrologe de Saint-Arnoul. 

(6) Cité au même jour dans le Nécrologe II de Saint-Àiry. 

(7) Ce personnage paraît être Baudry, premiei\abbé de Saint-Airy de 
Verdun, en 1037, mort en 1059 le VI des ides d’Avril (8 avril) d’après 
la Gallia (XIII, c. 1304) ou le 6 avril d’après le Pouillé de Verdun 
(I, p. 228). Or le Nécrologe II de Saint-Airg (le Nécrologe I n’a pas 



186 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


Roherus Sancti Martini. Aia, monialis Sancti MauriW. 

22 . 

23. Gerbertus, monachus nostrae congregationis. 

24. Udalricus ( 2 ) et Ulricus, monachi Sancti Benigni. 
Jacobus ( 3 ) Sancti Agerici. 

25. 

[T 26. Albricus, monachus nostrae {congregationis. Gode- 
fridus ( 4 ) Sancti Vitoni. Ermantis Sancti Agerici. 

27. 

28. Seywardus, monachus nostrae congregationis — 
Obiit Francisais Millet ( 5 ) Virdnnensis, qui dédit nobis quin- 
gentos francospro anniversario et imaginem Sanctae Scho- 
lasticae argenteam (6). 

29. Rodulfus et Euvrardus, conversi nostrae congre¬ 
gationis. Bertulfus, monachus Sancti Mauritii. 

30. Bertulfus et Haymo, monachi Sancti Mansueti. 
Ulricus 11) miles. 

31. 

les trois derniers mois de Tannée) marque Tobit de Baudry au 21 no¬ 
vembre. 

(1) Saînt-Maur, abbaye de femmes à Verdun, ordre de Saint-Benoît. 
Il n'en existe pas de Nécrologe. 

(2) Cité au même jour dans un Nécrologe de Saint-Bénigne (Bibl. de 
Troyes, ms. 210, f° 169). 

(3) Cité au même jour dans le Nécrologe II de Saint-Airy. 

(4) Id . dans le Nécrologe de Saint-Vanne . 

(5) Ce personnage n’a pu être identifié. La famille Millet fut une des 
plus importantes de Verdun. V. H.'Labandeet J. Vernier, Inventaire 
sommaire des archives communales antérieures à 1790 (Verdun, 1891, 
in-4°), Série GG, n 0s 10 et ss. A noter que le 29 janvier 1634, Antoine 
Millet, peut-être un parent du précédent, fait profession à l'abbaye de 
Saint-Mihiel (St.-M., 60 5, f û 37 v*). 

(6) Cette statue ou image n'est pas mentionnée par 'Dumont (H# S.-M., 
IV, p. 31 et ss.) dans son inventaire des richesses de l'église abbatiale* 

(7) Plusieurs chevaliers de ce nom ont eu des rapports avec l'abbaye 
de Saint-Mihiel (V. ci-dessus, p. 151, n° 6). On peut ajouter ici Oury 
(Ulricus), fils du chevalier Pierre (de Bar) cité de 1116 à 1127, dans 
plusieurs chartes relatives à Saint-Mihiel (Lesort, Chartes , n os 64, 
65, 72). 



I 


APPENDICE 


Liste de quelques donations (xiu* siècle) et des fondations 
d’anniversaires! 1 ) ( xiv ^- xvi ^' siècles) non insérées aux 
Nécrologes de Saint-Mihiel. 


— 1 — 

* 

* 

1226. Avril. — Warnier, châtelain de Mousson, donne 
40 sous de rente sur le péage de Saint-Mihiel, pour son anni¬ 
versaire et celui de ses parents. 

Universis présentes litteras inspecluris, W, castelanus de 
Montione, salutem. Uniuersitati vestre notum fieri volo, quod 
ego dedi ecclesie sancti Michaelis quadraginta solidos in pedigio 
meo apud Sanctum Michaelem, pro remedio anime mee et patris 
mei et matris mee et antecessorum meorum singulis annis in Cir- 
cumcisione Domini persolvendos, ita quod singulis diebus in 
quibus dici poterit, conventus Sancti Michaelis dicet primam 
orationem pro remedio anime mee et patris mei et matris mee 
et antecessorum meorum. In singulis annis, in crastino Circum- 
cisionis Domini anniversarium meum et omnium predictorum 
celebrtxbit. Ego vero promisi , quod procurabo bona fide, quod 
cornes Barri ratam habebit jam dictam donationem, Dalum anno 
Domini M° CC° XXVI mense Aprili (St-M., 3 B 7). 

La ratification du comte Henri II de Bar est du mois de 
janvier 1231 [n. st.]. Ibid., 72. Voir M. Grosdidier de Matons, 
Catalogue des Actes des comtes de Bar, Paris, 1922, p. 137. 

— 2 — 

É 

1234. Décembre. — Le comte Henri II de Bar donne aux 

t 

moines de Saint-Mihiel, pour leur pitance, toute la dîme grosse 
et menue' de Bannoncourt (Orig. St-M. T 3. — Imprimé. 
M. Grosdidier de Matons, op. cil., p. 137. 

(1) On a renoncé à signaler ici les nombreuses donations des xiv e - 
xvi e siècles, mentionnées dans les archives, mais absentes des Nécro¬ 
loges . 



188 LES NÉCROLOGES DE L’ABBAYE DE SAINT-MIHIEL. 


— 3 — 

1239, Juin. Le même donne à l'abbaye un four situé à Saint- 
Mihiel (St-M. 2, T 2, orig. (Imprimé : M. Grosdidier de 
Matons, op. cit., p. 129). 


— 4 — 

1243, Juin. Geoffroy, official et chanoine de Châlons, atteste 
que Warin d’Apremont, écuyer, fils de feu Gilonde Pierrefitte, 
chevalier, a légué à l’abbaye une portion de pré située au finage 
de Sorcy (St-M., 3, R 10, orig.). 

a 

t 

— 5 — 

1247, Juin. Pierre, prêtre de Saint-Mihiel, et Jean le Clerc, 
curé de Trougnon (Heudicourt), attestent que Raoul de Saint- 
Mihiel, prêtre, a donné sous certaine condition à l'abbaye sa 
maison, située près de l’église paroissiale de Saint-Mihiel 
(St-M., Cartulaire I, p. 181). 

— 6 — 

1258, Mars (n. st.). Thibaut II, comte de Bar, donne à 
l’abbaye la chapelle de son château de Saint-Mihiel (dédiée 
à Sainte-Catherine) (St-M., 6 G 6 et J 2, p. 199). 

— 7 — 

1276, 3 février (n. st.). Simonin de Neuville-sur-Orne, 
écuyer, fils de feu Warnier de Neuville, donne en aumône 
à l’abbaye pour lui et ses ancêtres tout ce qu’il possède dans 
les menues dîmes de Levoncourt, et lui vend tout ce qu’il a 
aux grosses dîmes, le tout sous la garantie de son frère, Nicole 
de Neuville, chevalier (St-M., 4 K 1. orig.). 


- 8 — 

1347, 21 juillet. Jacomin de Saint-Mihiel, fils de feu Jean 
le Gris, donne à l’abbaye trois sous de cens annuel à l’abbaye. 



APPENDICE. 


189 


sur un pré situé à Menonville, en exécution d’un don fait à 
son lit de mort par Jacomin Mavons (?) pour son anniversaire 
(St-M., 2 T 1, orig.). 

— 9 — 

« 

1350, 3 janvier (n, st.). Viès de Saint-Mihiel et Sébillon, sa 
femme, donnent à la pitancerie de l'abbaye deux sous de cens 
sur un jour de terre à Guéniville, pour l'anniversaire de feu 
Isabelle, leur fille (St-M., 2 H 9). 

— 10 — 

p 

1362, 25 mai. Perrin Triboudes, bourgeois de Saint-Mihiel, 
et Colette, sa femme, donnent à la pitancerie 6 sous de cens, 
pour leur anniversaire et pour/ leur sépulture en l’abbave 
(St-M., 3 B 3, orig.). 

— 11 — 

1380, 22 septembre. Hecelon (Hécèles) de Menonville et 
Isabelle, sa femme, donnent quatre sous de cens sur divers 
héritages à Menonville, pour leur anniversaire et leur sépulture 
dans l’abbaye (St-M., 2 T 1, orig.). 

* 

— 12 — 

Même date. Colet li Caye de Saint-Mihiel et Flowette, sa 1 
femme, donnent trois sous de cens également pour leur anni’ 
versaire et leur sépulture en l’abbaye (St-M., 2 H 10). 

— 13 — 

* 

1390, 22 septembre. Mathieu dit Poulus, bourgeois de Saint- 
Mihiel, et Jeanne, sa femme, donnent 20 sous de cens sur deux 
maisons, pour être enterrés dans l’église abbatiale et avoir 
deux anniversaires par an (St-M., E 7, orig.). 


— 14 — 

4 ( i 

1436, 11 août. François Maxinet, bourgeois et clerc-juré 
de Saint-Mihiel, assigne une fauchée de pré au ban de Kœur 
pour l’anniversaire de son père, feu Maxinet de Véel(St-M., 
4 G 3, orig.).' 



190 


LES NÉCROLOGES DE I.’ABBAYE DE SAIN.T-MIHIEL. 


— 15 — 

1446, 25 août. Demengin de Gironville, bourgeois d’Essey- 
en-Woëvre, donne à l’abbaye une grange avec un meix, situés 
à Essey, pour son anniversaire et celui de Jeannette, sa femme, 
et en considération de plusieurs de ses parents, religieux de 
Saint-Mihiel (St-M., 4 A 6, orig.). 

+ 

— 16 — 

1446, 1 er octobre. Mention de deux services annuels avec 
distribution pour feu Laurent Maguetz (ou Maquetz), ancien 
trésorier de l’abbaye (St-M., 6 0 6, comptes de la pitancerie). 

— 17 — 

1465-1466, 1 er octobre. Mention du testament de la femme 
de Jean dit Bvavit, et de la donation qu’elle a faite à l’abbaye 
pour son anniversaire (St-M., 606, comptes de la pitancerie). 

— 18 — 

1471, 4 octobre. Jacques Meniant, lieutenant-général au 
bailliage de Saint-Mihiel, atteste que Richard Chemigno (?), 
tisserand, a donné deux jours de terre au finage de Loupmont, 
pour être inhumé dans le cimetière de l’abbaye et y avoir son 
anniversaire (St-M., 2 S 1). 


— 19 — 

1586, 3 octobre. René Merlin, abbé de Saint-Mihiel (f 4 oc¬ 
tobre 1586), lègue 2.000 francs barrois pour une messe à dire 
ehaque jeudi, pour lui (St-M., N 6, orig.). V. son épitaphe dans 
Dom de L’Isle (H St-M., p. 221). 

— 20 — 

« 

Fin du xvi* siècle. Fondation d’une chapelle dite de Pierre- 
fort, par Claude de Fresneau, sire de Pierrefort, pour laquelle 
il a un service par an et trois messes par semaine (St-M., Ml, 
f° 36 v°). 



APPENDICE. 


191 


t 


— 21 - 

I 

I 

1628, 22 septembre. Mort de dame Sébastienne Poincelet. 
Son mari donne 100 francs pour son anniversaire pendant 
50 ans (St-M., Ml). 

— 22 — 

1634, 28 janvier. Antoine Millet, la veille de sa profession 
religieuse, donne par testament 500 francs pour une messe, 
le 30 décembre (St-M., 6 O 5, f° 37 v°). 

— 23 — 

1634, 22 avril (1). Charles le Pougnant, ancien abbé de 
Lachalade, et moine de Saint-Mihiel, donne une obligation de 
550 francs pour une -messe par semaine à l’autel de Saint- 
Benoît, devant lequel il veut être inhumé (St-M., N 9, orig.). 

— 24 — 

* 

1634, 18 juin. Mort de Jean de la Vallée, abbé de Lisle 
décédé dans la maison abbatiale de Saint-Mihiel, et enterré 
devant l’autel de Saint-Anatole; il avait fondé une messe haute 
par an (St-M., 6 N 5, f° 43 v°). 

■ 

— 25 — 

1625, 23 mars. Mort de Sébastien Gordier, curé de Girau- 
voisin; il avait donné une somme de 900 francs pour une 
fondation dans l’église abbatiale, ou il fut enterré (St-M., 
6 N 5, f° 44; 6 O 5, f° 37 v°). 

t 

xvn e siècle (av. 1650). Feue Marguerite le Mordant lègue 
50 francs pour une messe pendant 55 ans (St-M., Ml, f° 22). 


(1) Dumont, H. St-M., III, 310, donne à tort la date de 1632. 



LEXIQUE 


Aluef = Alleu. 

Becine = Bassine ou plutôt = Piscine. 

Çhorreaulx (Coreaulx, Corialz) = Choristes. 

Columbes = Colonnes du maître-autel. 

Contrepartitionniers = Copartageants. 

Couple = Coupe. 

Crottes (Croûtes, Grottes) =- Crç-pte. 

Darrain = Dernier. 

Drigie = Malt ou bouillie d’orge? (Comparer Drage ou Drèche). 
Empriser (empris) = Allumer. 

Escuir = Ecuyer. 

Gegs — Jais (?) (dans un service funèbre). 

Lelerg des motnnias — Lutrin ou tribune des moines. 

Maraude = Goûter ou collation. 

Miliaire = Millésime ou date du décès dans une épitaphe. 

Oblies (cire d’) — Offrande, oblation. 

Pargée = Page de manuscrit. 

* 

Pensionaira = Pensionnaire. 

Pissonnier = Officier du couvent, chargé de la pissonnerie, c’est-à-dire 

de la dépense de la cuisine, sauf pour le pain et le vin. 

Pitancier = Officier du couvent, chargé de la pitancerie } c’est-à-dire 

de la distribution du pain et du vin, et aussi de la four¬ 
niture de la viande pendant le Carême. 

Prévôt-Moine (Prévost-moinne) — Religieux chargé, à Saint-Mihiel et 

à Condé-en-Barrois, de la justice moyenne et basse, de 
la présidence des assemblées dites « plaids-annaux » 
et de la juridiction réelle et personnelle sur les sujets 
de l’abbave. 

Redime = Seconde dîme. 

Saulnaire = Gabelle. 

Sccrêtain = Sacristain. 

Vassalle — Vaisselle. 



i 


INDEX ARCHÉOLOGIQUE 

Les chiffres renvoient aux pages du texte. 


Antiphonaire (antiphornier), 83 n. 6 


Aubes. 79 

Autel. Grand autel réédifié, 70. 

— Autel de Saint-Claude 
construit, 79. — Petit autel 
non dédié devant Notre-Da¬ 
me. 50 

Aiguière d’argent doré. 88 

Balustres du Maître-autel. 176 

Bancs et «chalitz » d’infirmerie. 123 
Bourdons d’argent pour les cho¬ 
ristes . 133 

Cahiers (quayês) notés manus¬ 
crits ... 88 

Calices, 105. — De fin argent, 

71. — D’argent, 79. — D’ar¬ 
gent doré.. 70 

Cercueil de pierre.. 179 

Chandeliers (sept) du maître- 

autel, . 116 

Charnier (Charney) du cimetiè- 


Horloge (oroloige).. 83 

Jubé (Notre-Dame du)_73, etc. 

Librairie (bibliothèque) 88 n. 3,123 
Linceuils (linseulx) pour l’infir¬ 
merie . 94 

Linge blanc. 96 

Livres. 123 

Maison du roi (à Saint- 

Mihiel).107, n. 2 

Missel (messel).17 n. 2, 79 

Métier de drapier.84 n. 3 

Notre-Dame de Pitié. 59 

Moine de pierre (ou du 

chœur).87 et n. 2 

Ornements d’église. 147 

Pavement devant Notre-Dame. 108 
Peinture (image deSt-Quentin), 49 
Piscine (Bécine, pissine). 49, 51, 131 
Portes (huis) de l’église. 105 n. 4 

Pot de cuivre. 70 

Processionnaires (possession- 


re. 33 

Chasuble, 79. — De velours 

noir, 94. — Blanc et or. 86 

Cloche, 83. — Grosse cloche, 

93. — Cloches des deux petits 

clochers. 144 

Colonnes (columbes) de cuivre 

du maître-autel. 84 et n. 5 

Coupe (couple) d'argent. 81 

Ciboire au-dessus du maître- 

autel. 80 

Crucifix du Jubé. 87 

Crypte (grottes) du chœur. 159-160 

Degrés de la crypte. 82 

Draps d’autel, 79. — Drap d’or 
paré pour le grand autel.... 86 

Encensoirs (encenciers) d’ar¬ 
gent . 83 

Epitaphe.. 79 h. 7, 110 144 

Graduel manuscrit... 17 n. 1 


naires). 17 n. 2 

Psautiers du chœur.94, 116 

Rational enchaîné du chœur.. 123 
Reliques de St-Anatole, 51 n. c. 

— De St-Caiixte.. 119 

Saint-André (image de)...... 120 

Saint-Sépulcre du cimetière, 

.^. . 88 n. 1. 167 

Statue de Notre-Dame de Mon- 

taigu... 160 

Statue de Ste-Scolastique, en 

argent.., 186 

Table d’autel.... ,t. 79 

Tasses d’argent.98, 125 

Tombe élevée près de Saint- 

Jean..61, 103 

Tour (grosse) de l’église... 93, 101 

Treillis de fer.76, 130 

Ustensiles (utancille) de ménage. 96 
Vêtements d’église.83 


Mémoires. — Tome 44: 


13 


i 














































TABLE 


DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX 


aVota. — On n'a pas répété les noms d’auteurs cités dans l’Introduction' 
et la Bibliographie. L’abréviation S.-M. représente Saint-Mlhfel. 


A 

Abraham, moine de S.-M., 
165- 

Adam, id., 170. 

Adelina, 167, 177. 

Adelphe (saint), évêque de 
Metz, 178, n. 4. 

Adenet, prévôt de Pierrefort, 
125, n. 5. 

Adnet Chibus, hab. de 
66, n. 2. 

Agathe, femme de Fèvre 
(Richln le), 109- 

Agenardus, moine de S.-M., 
150. 

7d. % laïc, 163. 

Agnès, fille du comte de Mau¬ 
rienne, 168, n. 5. 

Àlaîdis, 175. 

Alardis, converse, 157. 

Alardus, moine de S.-M., 134. 

Alberlc, chevalier, 69, n. a. 

Albert, châtelain de Bar-le* 
Duc, 135, n. 5. 

Albert II (Aubert), abbé de 
S. M., 69, 153. 

Albertus, moine de S.-M., 139, 
îd u 148, id., 146, id., 149, 
id., 150, id., 154, id., 163, 
id., 164, id., 168, id., 175. 
id., 176, id., 177, ld. T 178. 
id., 179, id., clerc, ISO. 
Id., chevalier, 135 iâ. t 175, 
183. Id., laïc, 172, 

Albinus, moine de S.-M., 170, 
4(L,-172. 

Albrtcus (Alhericus) id., 136, 
id., 152. id., 155, id.,164, 
id., 167, id., 176, id., 178, 
id -, 182, id., 184,‘id.. 186, 

— id., laïc, 145, 176. 

Albulfus, moine de S.-M., 150 

Aldruidis, converse, 161. 

Id., laïque, id. 155, id., 164. 

Àlizon (dame), 101. 

Allardxis, moine de S.-M172 

Almagus, id., 172. 

Alsace (Gérard d’), duc de 
Lorraine, 154, n. 2. 

Alsinde (Adalsinde) fonda¬ 
trice de l’abbaye de 
S. M. 73. id. laïque 149. 


Amalrlcus, moine de S.-M.. 
167, id., 173, id., 178, id., 
180, Id. t clerc, 162. 

Ainance (Meurthe-et-Mo- 
selie) — Nicole d’— prieur 
de Salone, 63. Y. Frédéric, 
comte d’—. 

Amaury, chevalier, 22, n. 1. 

Amehra, converse, 160. 

Amelius, moine de S.-M., 182. 

Amelrada, 152. 

Ancer ville (Meuse), 97, n.2. 

Anchler, abbé de S.-M., 98. 
Id., clerc, 67. Id., cheva¬ 
lier, 101. 

Andemay (Meuse), 90. 

Andrleu (Demenge), chape¬ 
lain, 96. 

Angelbert, abbé de Saint- 
Martin à Trêves, 182, n, 1, 

Angelbertu3, moine de S.-M,. 
149. 

Angelburga, 160. 

Angeirannus, moine de 
S.-M., 164. 

Angelrtcus, id., 175, 

Anjou (Y. Renéd T , Iolande). 

Anno, chevalier, 168. 

Anscherus, moine de S.-M., 
142, id. 181- 

Ànsellus, moine de S. M. 182, 

Ansetmus, id., 163. 

I Ansusus, 4c?., 142. 

I Antigny (Atignies), Guil¬ 
laume d’—, sire de Sain¬ 
te-Croix, 111; Henri d’—. 
id. 110, n. 4. 

Apremont. (Maison d’—), la 
Forêt, Meuse, 29 n, 1. 

— Warin d’—, écuyer, 188. 

— Prieuré d J —, 157 n. 2, 
n- 3. 

Arabie, femme de Barth. de 
Jouy, 61. 

Arembourt, femme de Jean 
d’Erize, 48. 

Armengette (Jean), 111, n. 8. 
Id. du Puty, 68. 

Armure (Gérard d’), 147. 

Arnould, prévôt de S.-M., 

; 185, n. 4. 

Arnolfus, moine de S.-M., 
178. 


Arnulphus, id, 163. Id. che¬ 
valier, 185. 

Arras (diocèse d"), 31. 

Asmenges. Y. Insmlng. 

Aubelestrier (L*) 66, 

Auberon (Richier) hab. S. 
il., 92. 

Aubert, (Bauldet) hab. de 
S.-M., 93. n. 1. Id. de la 
Halle 82, Id. (Le petit), 

92. 131. 

Anbriet de la Halle, id. 92. 

Aulmusse (Henriet), 74. 

Aulmône (Colin de T), 102, 
n. 6 — Id. (Jean de T), 
pitancter, 74. — Id. prêtre, 
49. — Id. pelletier, 102, 
104. — Id. (Manmeron de 
P), 102. 

Autrèche (Jean d’), châte¬ 
lain deBar-le-Duc, 62 ,n. 5. 

Auireville (Isabelle d’), 56. 
106,118, n. 1. — Nicolas 
d’—, jioble homme, 118, 

Auverus, moine de S. M-, 
162. 

Avenay (Marne), Abbaye 
d’— 121. 

AviUers (Meuse), 6, 69 ; Sy- 
raonnin d’— 131. 

Avranches (diocèse d’) 31. 

Ay nard us, moine de S.-M,, 

167. 

Ayraldus, id. 170. 

Azellnus, id. 137. 


B 

Badetus, prieur du Saint- 
Sépulcre, 161. 

Badot, prévôt de l’abbaye 
de S. M. 155. 

Baille (Armengette la), 111. 

Bagneux (Bannolum), Hau¬ 
te-Marne, 141. 

Bailly (Colignon le), 102. 

Balduinus, abbé de Senones, 
168. — Id., chevalier, 173. 

Ballant (Louise), 65. 

Balney, 74. 

Banneret (Colet le), 117. 

Bannoncourt (Meuse) 49, 56. 



TABLE DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX. . 195 


71, 85, 94, 100, 128, 182, 

V. Curé: Jean Queminée. 
— Maire : Jean Poiresaiu. 
Bar. Duché. Comtes et Ducs 
de Bar. V. Bonne de Bar, 
Henri I er , Henri II, Henri 
LV', Louis II. Louis, car¬ 
dinal-duc de Bar, Renaut 
Renaut, chevalier de 
Bar, Robert I er , Sophie 
de Bar, Thibaut I er , Thi¬ 
baut II, Thierry I er , Thier¬ 
ry II. 

Barde-Duc. — Ville, 100,122. 
— Bourg, 55,123. — Com- 
manderie Saint-Antoine, 
65, n. 2.—Collégiale Salnt- 
Maxe, 48, 52. — Collégiale 
Saint-Pierre, 52. — Petit 
Couvent, 123, n. 3. — 
Prieuré Notre-Dame, 47, 
52, 123. 

— Prieurs. V. Jean Chau¬ 
mont, Thierry Minet. 
Louis Portier. — Rue du 
Coq, 123, n. 3, — Châte¬ 
lains de Bar. V. Albert, 
Gérard, Jean d’Autrèche. 
Thierry d’Imbercourt. 

Bar (Colet de), 131. 

Barbas (Catherine de), 78, 
n. 2. 

Barbier (Jean le), 89. 
Barlsien (Colet le), 84. 
Bartholomeus, moine de 
S.-M., 148, id., 14 9, i.d., 175. 
Bathelémont (Berthelem- 
mont), M eu rthe-et-Mo¬ 

selle, 47. 

Bauche (J.), hab. de Metz, 
127, n. 6. 

Baudet, fils d’Aubert de la 
Halle, 92. 

Bauldot (Marie, femme), 93. 
Bauquelln (Aubert), prêtre, 
98 

Bavllina, 147. 

Bayllne (Mélino), 77. 

Bazin (Jaquemette, fille), 

102 . 

Bazincourt (Meuse), 162, 
n. 7. 

Béatrice, marquise de Tos¬ 
cane, 137. 

Beau (Colet le), 76. Ztï., 
(Jaquet ou Jaquot le — 
ouïe Biault), 98, 112. 
Beaulieu (Bellieu, abbaye 
Saint-Maurice de), 31, ü6, 
129, n. 5, 33. Meuse, 

— Moines, Albricus, 145. 
Andréas, 164. Bernard us, 
174. Bertulfus, 186. Ewu- 
rlnus, 181. Haibertus, 153. 
Halezaudus, 174. Harber- 
tus, 185. Hezelo, 173. Hil- 
debertus, 153. Odo, 169. 
Petrus, 145. Richardus, 
139, Rodulphus, 185. Teo- 
doricns, 144. Valbertus. 
150, Vido, 144. 

Beaumont (Bolmont), Hu¬ 
gues de — V. Bourmont. 
Beauzée (Bauzey), Meuse, 
LU. 

Béguine (Amellne la), 117 


Id. (Jennon la), 74. Id. 
(Mariette la), 59. Id. 
(Ysabeiet), 98. 

Béguinette (Helvis la), 68. 
Bel (Piéresson le), boulan¬ 
ger, 68. 

Belfort . V. Chapitre Saint- 
Christophe. 

Belgulllaume (Jean le), clerc, 
81, n. 1. Id. (Louis Je-), 
boucher, 81. 

Beîiardis, converse, 142. 
Bellot-Herment, auteur, 
48, n. 2. 

Benignus, moine de S.-M., 45. 
Benoit Picart (le P.) t au¬ 
teur, 145, n. 8. 

Béquart (Collart), serrurier, 
84, n. 5. 

Bérenger us, moine de S.-M., 
155. 

Bernard (H.), auteur, 84, 
n. 5. 

B erse end is, 152. 

Bertha, 182. 

Berthe (Jeanne), 103. 
Bertrand (Guillaume), curé 
de Olmécourt, 16, 104. 
Bertrandus, moine de S.-M., 
16t. 

Bertrannus, id., 172. 
Bertulfus, id., 164. 

Berzenna, 139. 

Besançon (diocèse de), 31. 

Beu dot (Jean, gendre), 96. 
Beuvoin (Jacquemln), 86, 
116. 

Bèze (abbaye de), Côte-d’Or, 
31, 33. — Abbés. V. Oge- 
ricus, 185, Robertus, 137. 
Stephanus, 144. — Moines. 
Nicolaus, 137. Thiezelinus, 
171. 

Bezellna, converse, 136. 
Bldelli (Bidault, Claude), 
prieur de S.-M., 64, 66. — 
Id. (Jean), chanoine de 
Verdun, curé de Forges (?). 
64, n. 2. 

Blétrlx (dame), 91. - Id., 
femme d’Henri Sauluier, 
70. 

Blslèe (Billée), Meuse, 55. 
— Dîme Saint-Maurice A 
— 55. 

Blaïnpoix (Jean), 75. — 1*1. 

chambellan, 60. 

Blanchard (Jean), de Metz. 
90, n. 4. 

Blancharc (Nicole), prieur 
de S.-M,, 94,116. 
Bltchcrus, moine de S.-M., 
140. 

Blidulphus, id. t 157. — Id , 
Imc, 135. 

Bobllette (Jacquemette la), 
J 30. 

Hochet (ou Bochot de la 
Halle), hab. de S.-M., 131. 
Id. (Bertrand), 45, Id. 
(Drapier), 98. Id. (Ber- 
tlireiuin), 99. Id. (Henrlet 
ou Henriofc), 101, 104, 110. 
Boiteux (Jacquemln le), de 
Harrévllle, 73,115. — Id,, 
(Jeannotle), 74. 


Boulface, margrave de Tns~ 
cane, 137, u. 11. 

Bonna (Jean) moine de S.-M., 
95. 

Bonne de Bar, comtesse de 
Ligny et de Saint-Pol, 53. 
Bonne Mémoire. 67. 

Bonne Vie (Jacquot), 76,101. 
Bonnll, 69. 

Borgne (Jean le), 51. 

Boso, moine de S.-M., 178. 
Boucher (Alexandre le Bofi¬ 
chier), 62, — Id., (Potrea- 
son le), 117. 

Boueonville (Meuse), 107. 

B ouiUo avilie (Bull Ion ville), 
Meurthe-et - Moselle, 60, 
— Girard de — 60. 

Boulay (Lorraine) 66. Le 
prévôt de — 66. 

Bourbehain (Girardet de), 

, hab. de S.-M., 126. 
Bourdfna, converse, 136. 
Bourdlgnon (Jean), 69. 
Bourges , 103. 

Bourgons (Jean le),. 101. 
Bourmont (Bolmont) Hau¬ 
te-Marne. — Hugues (Hu¬ 
go), de — 124 n* 1, 158, 
16G, Pierre de — chevalier, 
124. 

Bousmard (Jean), conseiller 
ducal, 60, n. a, 143. 
Bouvart (Jean), moine de 
S.-M., lo7, 

Bouvigny (Jacques de), 
prieur de S.-M., 91, n. 2, 
Jean de — Sr. de Rnn- 
zlèrés, 91, n. 2. Louis de 
— 91, n. 5. Thomas de —, 
i6îd.,Le\Valcairede —,91. 
Bouxières-a ux-Càènes, 
(Grant Buxlerez), Meur¬ 
the-et-Moselle, 91. — Jean 
de — chapelain. 91. 

Bouzin (Jacquemln), 77. 
Bovtolles (Bovteules),Meuse 
54. — Curé : Raoul, 54. 
Bovo, moine de S.-M., 158. 
id., 166. 

Boyé (P.) auteur, 44, n. l. 
65, n. 4. 

Boyleaue (Jean Molttrct 
dit), 122. 

Bozo, moine de S.-M., 169. 
Brasseitte (Bracottes), Meu¬ 
se — Richier de —, 113. 
Wlri de —, 46 . 

Brauly (Jennot le), hab. de 
S.-M., 45. 

Bretoneresse (Isabelle la), 76 
Brieulles, Meuse, (Jean de 
Brieulles), 58,145. 

Brtey (Meurthe-et-Moselle), 
Béatrlx de —, 90 Jean 
III de ' —, 90. Jean IV 
de —, 90. Raymond de 
—, 90, n. 2, Renier de —, 
ibid . Jean de —, prieur 
d’Harrévllle, 148. 

Brixey (Nicole II, Nicolas 
de), abbé de S.-M., 16, 17, 
99, n. 4, 116. 

Bruno, moine de S.-M-, 177. 
Buefve, cure de Loupmout, 
109. 



196 TABLE DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX. 


Baenon (J* Ferrant), 52, 
n. 4. 

Bueve, 67. 

Bunars (Symon), 104. 

Bure (Meuse), 46. — Etienne. 

maire de —, 52. 

Bussy (Bussey) V. Lavallée. 
Buvart, 46. 

B uxeruKes ( Bnxereulles ), 
Meuse, 85. 

Buxièrea (Meuse), 85, 120. 

Parlsot de —, 66. 

Byavit (Jean), 190. 


c 

Calo, moine de S.-M., 185. 
(V. aussi Kalo). 

Camuse (Roudette la), 93, 
n-1. 

Cannlse (Jean la). 92. c 

Catherine (Katherine), hab 
de S.-M., 48. 

Caye (Colet li), <d M 189. 

Chaillou (Meuse), 63, — 
Curé : Cugne de Xivray, 
59. 

Châlons - sur - Marne, Dio¬ 
cèse, 31, — Geoffroy, offi¬ 
cial, 188. 

Charles le Gros, empereur, 

68 . 

Charuette (Collgnon), 109. 

Château-Salins (Lorraine, 
46, n. 5. 

Chatenois (Vosges). (Prieuré 
de), 151, n. 2. 

Chaumont (Jean), prieur de 
Bar-le-Duc, 131. 

Chaumousey (Vosges) ab¬ 
baye de), 30, 86, n. 4. 
Abbé : Seherus. 158* 

Chaussier (abbé), auteur, 
157,n.2, 165,n. 6.173,n.6. 

Chauvoncourt (Chavon- 
court), Meuse, 115, 117. 
— Dorwars de — 117. 
Girart de —. 61. — Jac- 
queinin de — 105. Jennin 
de — 61. Mariette de — 
61, 117. Lieu dit ; Laj'e 
Henriet, 113. 

Cbemigno (Richard), 190. 

Cheminot (Jean de), abbé de 
S.-M., 54, 110, 

Chlbus, 66. 

Ohînot (Symon), prieur de 
flarréville, 76. 

Cboiseul'(Choisuel) (Rogiers 
de), chevalier, 141. 

Choudelette (Jean), U 5. 

Chrestïen (Jean), 59. 

Christianns, moine de S.-M., 
167. 

Cifion, femme de Bert, Bo- 
chet, 99. 

Citeaux (ordre de). 33. — 
Abbé : Jean, 33, n. 4. 

Clartey (Henri), cellerier, 73. 

Clemence, femme de Jean de 
Rochelenge, 85. 

Clerc (Jean dit le), 74. 7d., 
curé de Trougnon, 188. 
7d. (Raoul le), 103. 

Clercellers (Jean le), 115. 


Clinchamp (Clyni ou Vlni 
campus) Haute-Marne, 
184. 

Clouet (abbé), auteur, 90 
n. 3, 113, n.3, 150, n. 10, 
169, n. 1. 

Colainne, femme de Richier 
Auberon, 93. 

Colette femme d*Aubert de 
la Halle, 92. 7d.. — de 
Collot Chastron, 126. 7d. f 
— de. Jehan Pavot, 62. 
7d., — de Jean Perrone, 
70. JfL, — de Poinclllon, 
67. — de Thldrich, 100. 
7d., — de Jean de Xivray, 
67. 

Collgnon (Françoise femme), 
73. Id. (Isabelle, femme), 
102 . 

Colinet (Jean), hab. de 
S.-M., 67. 

Commercy (Meuse). Ch⬠
teau, 159. — Seigneur. 
Charles de Thessières 
(Thessiers), 159. Vaucher, 
de — 111, n. 4. 

Condê-en-Barois (Condey). 
Meuse, 63. Colin de — 61. 
Jacquemln de— 121. Jean 
de —, bailli de S.-M., 
54, n. 1. 

Cono, moine de S.-M., 173, 
id .. 178, — id., 183 

Conrad II, empereur, 138, 
n. 2. 

Conre (Jean dit le), 101, 
n. 4. 

Constant!nus, moine de S.- 
M., 166. 

Cordier (Collgnon le), 117. 

Jd., (Sébastien), curé de Gi- 
ran voisin, 191. 

Cornu (Jean le), 85. 

Corvisier (Corvlsel). Benoit, 
moine de S.-M., 19, 152. 

Cour celles (Course! lez), — 
aux Bols(Meuse), 102.—en 
Xaintols (Meurthe-et-Mo¬ 
selle). Curé. Pierre, 102. 
V. Guillaume de Courcel- 
les, curé de Gimécourt, 
61, 104. 

Coures (Bertrand li) t 101. 

Conrot de la Halle, 54. 

Couseresee (Mariette la), 62. 

Crémone (Italie), 159. 

Oreüe (ruisseau de). Meuse, 
Alexandre de— 113, che¬ 
valier. 

Cugnin (Cunin) (Jacque¬ 
mln), 103. 

Cugny (messire), 78, 

Cunis (Jacquot), 66. 

Cusancon (Aubrj', 111. 7d., 
(Jacques), 111.7d. (Jean), 
111. 7d. (Jeanne), 119. 
Id. (Marie), 118 7d.(Pier- 
rard) 111, n. 3. 

Cusenler (Pierre le), 82. 


D 

Dagonville (Meuse), 89, 
108. Nicole de —, cha¬ 


noine de Verdun, 132, 
n. 4. Nicole —, aumônier 
de S.-M., 132. — V. Jean 
Magulot. 

David, moine de S.-M., 172, 
id., 176. 

Davlnus, id., 149. 

Deffiat (Girardot le), 103. 

Demengtn, 126. 

Deneuvre (Meurthe-et-Mo¬ 
selle). Cugnin de—, prêtre, 
120 . 

Denis (P.), auteur, 108, n.5, 

Didecte, hab. de S.-M., 46. 

Didelot (Jean), notaire, 151. 

Didier-Làureïït (Dora), au¬ 
teur, 152, n. 9. 

Dxeulouard (Meurthe-et- 
Moselle), 110, n. 4 . 

Dijon (V. Saint-Bénigne). 

Doa, 184. 

Dodo, moine de S.-M., 171. 

Domeline, femme de Bert 
Martlzon, 120. 

Domèvre (Meurthe-et-Mo¬ 
selle), 87. 

Domlnlcus, moine de S.M., 
164. /d., laïc, 142. 

Dompcevrin (Donceverien), 
Meuse, 60, 85. Paris de 
—, chanoine de Verdun, 
108. Jennin de —, 126. 

Domrémy - aux - Bois 
(Meuse). Jean de —, 
aumônier de S.-H., 147. 

Dongleux (Jean de), prévôt- 
moine, 60. Dorin (Jean) r 
écuyer, 54. 

Drappier (Mengin le), 109. 
Id. (Ogiera le), 126. 

Drogo, abbé de S.-M., 109. 
7d,, moine de S.-M., 138, 
id., 142, id., 149, id., 156, 
id., 170. 

Dudo, moine de S.-M., 165 

Durandus, id., 141. 

Durannus, td., 173. 


E 

Echevin (Husson T), 97, 
n. 5. 

Ecrivain (accripvaint, Jean 
1’). IL 

Elisabeth, 146, id ., 176. 
Emma, 172,fd. ( 174, id., 175. 
Engo, moine de S.-M., 169. 
Eparges (les Parges). Meuse. 

Jennin des —, 111. 
Erchembertus, moine de 
S.-M., 134. 7d., ermite r . 
161. 

Erembnrga, 164. 

Eremburgls, 171. 
Erize-la-Grande (Meuse). 
Jean d’—, receveur du 
duché de Bar, 48. 
Erlebardus, moine de S.-M,, 
176. 

Erlebaudus, id., 145. 7d., 
chevalier, 182, 

Erlefridus, 182. 

Erlevaldus, moine de S.-M., 
181. 

Ermarlcus, id., 174. 



TABLE DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX. 197 


Ermelaus, id., 168. 

Ermelius, id 177. 

Ermenardus, id., 177. 

Escale (P), Basses-Alpes, 
103, n. 5. 

Escalies - en -Savoie, 103. 
Hubert d’-, 103. 

Esseltne, femme de Jaeque- 
min Beuvoin, 86, 116. 

Essey-en-Woëvre (ou Eesey- 
Maizerais), Meurthe-et- 
Moselle, 160; n. 1, 190. 
Masselin d*—, 74. 

Esthenln (Thierry). 66. * 

Etienne, abbé de S -M., et 
évêque de Tongres, 71. 

Euderonne, 69. 

Euvezîn (Wisin), Meurthe- 
et-Moselle), 65. 

Euvrardus, moine de S.-M., 
186. 

Everardus, id., 152, id.\ 
157. Id., chevalier, 156. 

Everelinus, id., 157. 

Evres (Meuse). Jean d’—, 
curé de Manreville, 101. 


Facte (Henrion dit la), 46. 

Faine (Meuse). Marguerite 
de —, 53. 

Fastradus, moine de S*-M., 
177. 

Ferrant (Poincette), 52. 

Fèrrette (Haute-Alsace). V. 
Frédéric, comte de Fer- 
rette. 

Ferri II, comte de Validé- 
mont, 55, n. 3. 

Feure (Wirion la), 104. 

Fèvre(Jacomlnle), 112, n.7. 
Id., (Richins le), 109. 

Filleron (Jean), 115. Id. (Jeu- 
nette), 102, n. 4 . Jd.(Jen- 
nin), 102. 

Flrmicus, moine de S.-M., 
174, 

Flirey (Meurthe-et-Moselle), 
80, n. 3. 

Flowette, femme de Colet 
li Caye, 189. 

Folmarus, prêtre, 153. Id, 
moine de S.-M., 153. 

F on tenoy-sur -Mo sel le 
(Meurthe-et-Moselle), 6 5 
et n. 4. 

Fonteny (Lorraine), 65,n. 4 J 

Forges (Meuse). Curé. V; 
Jean Bidelli. 

Formarus, moine de S.-M., 
134, id., 162. 

Foug (Meurthe-et-Moselle), 
122, n. 2. 

Fourateau (Jean), prieur de 
Harrévilïe, 72. 

Franciseus, 136. 

Franelz (Claude de), prieur 
de Harrévilïe, 86. 

Frapoulllier (Renault le), 86. 

Frédéric I er , duc de Haute- 
Lorraine, 161. 

Frédéric II, id., 97, n. 7, 

Frédéric IV, comte de Toul, ' 
145, n. 8. 


Frédéric, comte de Ferrette 
et d’Amance, 97. 

• Frédérlcus, marquis de Suse, 

168. 

Frédéric, moine de S.-M., 169, 
Id ., 172, id., 175 ;id., 178. 

Fredesindis, 180. 

Fresneau (Claude de), sire 
de Pierre fort, 190. 

Froidos (Meuse), 91. 

Fulcadus, moine de S.-M., 
150. 

Fulcon, prieur de S.-M., 177. 

Fyamme (Jean), de Troyou, 
46. 


G 

Galtenus, moine de S.-M., 
145. 

Gallerey (Claude), id.; 55, 
95,114. 

Gallois, conseiller, 158. 
Galterus, moine de S.-M., 
153, id., 161, id., 173. 
Garin (Didier), 101. Id. (Jac* 
quemin), 67. 

Garnerus, moine de S.-M., 
138, id ., 141. 

Gaudoire(Glrardot ditï,clerc, 

111 , 

Gaulthier,hab. de S.-M., il0. 
Id. (Margueron), 46, 98. 
Id. (Perrin), grand-éche- 
vin de S.-M., 07. 

Gehorey (Pierresson),-45. 
Céline (Collot), 112. 

Genoye (Jean), chapelain. 
129. 

Genulfus, moine de S.-M., 
176. 

Geoffroy, official et chanoine 
de Châlons, 188. Id,, ch⬠
telain de S.-M., 65, n, 3. 
Gerardus, moine de S,-M. f 
157, id., 164, id., 167, id., 

169, id., 170, id., 180. Id ., 
chevalier, 157, 

Gerhertus, moine de S.-M, 

170, id., 186, 

Gerbe avilie (GerbueviUe), 
auj. Spada (Meuse). Ede- 
liue de —, 83. 

Gervalse (Colin), 61. 

Gevo, moine de S.-M., 164, 
id., 168. 

Gibertus, id., 154. 
Gillebertus, chanoine, 168. 
Gillegant, V. Wiltequant. 
Gilles de Saint-Mihiel, vi¬ 
caire à Toul/lLr, n. 5. 
Gillette, femme d’Aubert de 
la Halle, 92. 

Gimècourt ( Gy me Icou rt ), 
Meuse. Girard de —,53, 
Curé : Guillaume de Cour- 
c elles, 62, 104. 

Glppuiuus, chevalier, 46. 
Girardet (Jean), 125. 
Girardus, moine de S.-M., 
141, id., 143, id. 162, id. 
172. 

Girard, prêtre, 101. 
Girauvoisin (Glrauvisin), 
Meuse, 74, 109. — Curés: 


V. Sébastien Cordier. Lié¬ 
bault. 

Girbertus, moine de S.-M., 
175. 

Gironville (Meuse), 125. 
Adenet le Grand de —, 
125. Demengin de —, 
190. Hervin de —, 
125. 

Giry (A), auteur, 72, n. 1. 
Gislebertus, chevalier, 140. 

Id., moine, S.-M., 149. 
Gober tus, id., 149, id., 166. 
Godefridus, id„ I35,£d.,170. 

Id., prêtre, 135. 

Godefroy le Barbu, duc de 
Haute-et- Basse - Lorraine, 
137, n. 11. 

Gonaincourt (Gounain- 
court), Haute-Marne, 74. 
Gondaldus, moine de S.-M.; 

152. 

Gondrecourt (Meuse), — 
Hiimbelet de — 90. Jean 
de —, 115, prévôt-moine, 
Michel de —, 152, moine 
de S.-M. 

Gonterus, moine de S.-M., 
157, id., 172. 

Gonzo, chanoine de Verdun, 
179. 

Goraudus, moine de S.-M., 
185, 

Go rze ( Lorraine), a bhaye 
Saint-Gorgon, 30, 32, 66, 
Abbés : Y. Ilenricus, 

. Humrno (Immon), Sygy- 
fridus (Sygefroy), Varne- 
rus. — Prieur : Joannes, 
149. —Moines : Abel 136. 
— Adam, 182. Albertus, 
140. Albricus, 135.,id, 175. 
Algerus, 17i. A malgerus, 
184. Amalricus, 169. Ance- 
llnus, 162. Angelerus, 162. 
Angelimardus, 147. Anze- 
linus, 138. Azo, 175, Bel 
rardus, 162. Berninuâ, 170. 
Bermirius, 167, Bertran- 
nus, 144. Constant! nus, 139. 
Elchradus, 170. Gararius, 
173. Garsirius, 149. Gerar- 
dus, 165. Gilbertus, 158. 
Girardus^ 144. Girbandus, 

153. Gontrannus, 153- 
Hadeardus, 161. Hadericus. 
168.Haidinus,I70.Hatdui, 
nus 149. Hardevicus, 153. 
Herbertus, 149, id.. 161, 
Jacobus, 149. Joannes, 
141, id., 143. Jodulfus. 

183. Joffridus, 171. Lain- 
bertus. 141. id., 169. Leu- 
do, 137. Liebaldus, 139- 
Liedrlcus, 164. Nicolaus, 
143. Petrus, 146. id., 167. 
Ralmarus, 181. Rainer us, 
173,Ratfndus, 141. Riche- 
rns, 171. Rico, 162. liober- 
tus, 171, RodulphuB, 135. 
Rotbertus, 159.Seremanus, 
163. Simon, 143. Tietlan- 
dus, 158. Thomas, 151. 
Ulrlcus, 134. Yallo, 136. 
Varherus, 158, Varinus. 
162. Varnerus, 144, id. 15 L 



198 


TABLE DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX. 


Viüelraus, 179. Volfran- 
nus, 173. 

Gortfridus, moine de S.-M. 
174. 

Grandtemps (Collot), 81. 

Griffonnée (Jean), chapelain, 
63. 

Grlge (Jean la), 49, 92. 

Gris (Jean le), 188. 

Gronaix (Poince li) citain 
«le Metz, 118. 

Gualterus, chevalier 183. 

GtiignMlle ( Gnéniville ), 
hameau des Par oc h es 
(Meusé), 189. 

Guillaume (abbé), auteur, 
140, n. 1, 155, n, 4. 

Guillbmaut (L.), auteur, 
111, n. 4. 

Guntrannus,moine de S.-M., 
181. id., 185. 


H 

Habert (Habertus), prieur 
de S.-M., 75, fd., 160. 

Hadegaudus, abbe de S.-M., 
62. 

Hadwide (Hadwidis)', de 
Namur, duchesse de Lor¬ 
raine; 164. 

HhMo, moine de S.-M., 1 07, 

Xlaitno, moine de S.-M., 
178. 

Hairaonius, laïc, 136. 

Halegandus, moine de S.-M., 
183. 

Halegaudus, chevalier, 162. 

Halevlngus, moine de S.-M , 
1 ? 3 . 

Halevinus, abbé de S.-M., 
78. 

Hallot (Andrieu), l(>0. 

Haividis, converse, 164. 

HameUl. Hameau des Paro¬ 
dies (Meuse), 117. Haul- 
vit tte de — 117. Marti¬ 
net de — 117. 

Ilo v -sur-Meuse (Ham-sur- 
Mueze). Meuse, 79, 126. 

Hardradus, moine de S.-M-, 
144 . 

J7«jMrfrtïîe(H3revi]le). Hau* 
te Marne, 71, 73, 76, 7S, 
86.115, n. 1.138. — Prieu¬ 
re 119 — Prieurs. V. Jean 
dtf Briey. Simon Chinot. 
C aude de Franelz Jean 
Fou ratean. — Cur#s : Jean 
et Uegnaut Malotel. 

JîarriUe (Meuse), 115, n. 1. 

HarvUle (Jaquot dit), 111. 

Harvinus, moine de S.-M , 
184 , 

Hatto, id., 141. 7d., cheva¬ 
lier, ICI. 

Sattonehâtél (Hatonchas- 
tel) Meuse. — Jean d*—, 
Ê**'. 

HauteWve (Joffroy d 1 ) 
écuyer. 109. 

Hatil visite, femme d’An- 
ctllim de Nonsard, 62,117. 

Haulv s, femme Husson, G9. 


Havinus, moine de S.-M., 
149 

Haybertus, chevalier, 46, 

— Jd., moine de S.-M., 
16S. 

Haymarus, id., 151. 

Haymo, id., 164, 

Haynardus, abbé de S.-M., 

68 . 

Heldebrannus, moine de 
S.-M., 177. 

Helvidis, comtesse, 145. Id, 
moniale, 155, Jd. t laïque, 
149, td., 157, 

Hcnancourt (Hunaldi cur- 
Üs), près d’Is-en-Bassigny 
(Hante-Marue), 77. 

Hénart (Colet), 115. 

Henneloi (Jean), cuisinier, 
48. 

Henri J*» 1 , comte de Bar, 116. 
Henri II. id., 29 n, 15,116, 
il. 4, 187-188. 

Henri IV, id, 119. 

Henri comte de Salm, 
71, n. 5. 

Henri-Hézelin,flls de Frédé¬ 
ric 1 er de Haute-Lorarine, 
180, a 2. 

Henricus, abbé de Gorze, 
157. 

Henricus I, abbé de S.-M., 
125. n. 7. 

HenricusII, id., 18, 125,184. 
Henricus a Lotharingia 
(Lorraine), id., 19, 27, 

n. 5,183. 

Henricus, abbé de Saint- 
Ouen, 171. 

Henricus, prieur de Saint- 
Biaise fi S.-M., 147, id., 
moine de S.-M., 142, id., 
149, id-, 151, id., 152, Id., 
172, id., 175, fd., 182 ,id, 
185. 

Henrictus, id., 173. 

Henry, laïc, 184. 7d. (Gilet 
de la Halle), 102. 
Herbertus, moine de S.-M., 
143. id-, 150, id., 155, id., 
167, id., l69 t id., 183, id., 
laïc, 155. 

Herbilion, fils de Jean de 
Brleulles, 58, n. 1. 
Herbomez (IV) auteur, 
164, n, 3, 165, n. 8, 160, 
n. 1, 184, n. 1. 

Hercenette, femme de Jean 
Blainpolx, 75. 

Heribourg, femme d’Hervin 
de Giron ville, 125. 
Hermannus, moine de S.-M., 
140, id.. 170, 
Hermenaldus, id M 171. 
Hermengaudus, abbé de 
S.-M. (au Yieux-Moûtler), 
et évêque de Tongres, 51. 
Hero, moine de S.-M., 173. 
Heudicourt (Meuse). Voir 
Trongnon, Cnré. V. Jean 
le Clerc. 

Hevelo, moine de S.-M., 147. 
Hezelinus, id., 174. 

Hezelo comte, 180. 
Htldemarus, moine de S.-M., 
146. 


Bildierus, id., 182, 

Hilduinus, abbé de S.-M., 52. 

Hilvidis, moniale, 172. 

Hirfridus, moine de S.-M. r 
161. 

Hisembardus, chevalier, 173, 

Hodwinus, moines de S.-M., 
173. 

Hongrois, 150, n. 10. 

Hornbach (abbaye d’), Al¬ 
sace, 33. 

Hue, 181. 

JJugo, moine de S.-M., 139, 
td.. 141, id., 144, if?., 145, 
id., 148, id., 149, id., 150, 
id , 154, id., 156, id., 161, 
id , 162. id., 163, id., 164, * 
id., 167, id., 170, fd.,172„ 
id., 180, — Id,, chevalier,. 
184. Id., clerc 175. 7d., 
comte, 177. Id., laïc, 171. 

Hullon (Didier), 80. 

Humberga, 163. 

Humbert, prévôt desKœurs, 
176. 

Humherius, moine de S.-M., 
164, id., 165. 

Humrno (Immon), abbé de 
Gorze, 173. 

Huns (Hunni), 150. 

Husson, trésorier de S.-M. t 

f 61. Id., 67. Id., 69. 

Husson i/Ecossois, auteur, 
91, n. 5, 

I 

Illoud (Ylou), Haute-Marne 
95. 

Imbercourt (Thierry d') ch⬠
telain de Bar-Ie-Dnc, 156, 
n. 4. 

Infridus, moine de S.-M-, 
175, 

Ingliviiers (prieuré d’) T 151. 

Ingweiler , Basse - Alsace 
151, n. 7. 

iAsming (Asmenges),prieu- 
ré d’—, Lorraine. 45. 64, 

Iolande d’Anjou, comtesse 
de Yaudémont, 55. 

Isabeau (Yeabeau), femme 
de Thibault de Mont, 81. 

lsabelet, femme de Jacque- 
min Pinchet, 103. 

Isabelle (Ysabel), 117. Id., 
126. Id,, femme de Colet 
Je Banneret, 117. Id 
femme de Bonnil, 69. 7d„ 
femme de Renault le Fra- 
pouiller, 86. 7d., fera me de 
Jean Girardec, 125. 7d., 
femme de Martin de Rupt, 
109. Id.. (Thierry), 104. 

Isabillon, femme de Wirion 
la Feure, 104. 


J 

Jacohus, moine de S.-M., 
154, ld. f 157, id., 160, id. 
169, id., 172. 

Jacquemin (Jacomtn), 110, 
Id hab. deS.-M. f 188. 
Jacques, prieur de Vieux- 



TABLE DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX. 


199 


Moutier, 76. Id., chevalier, 
conseiller du duc de Bar, 
62. 

Jalrues (Jacquemln), éche- 
vin, 67. 

Jainvillotte (Jainvillette), 
Vosges, 79. 

Jainviney (Jalnvinoy), par¬ 
tie de Lavallée (Meuse>, 
69. 

Jaquemette (Jacquemette, 
Jacomette), femme d'Au¬ 
bert de la Halle, 92. Id., 
femme d'Henriet Bochet, 
101, Id., femme de Jean 
Fllleron,. 115. Id,, femme 
de Perrin la Joutte, 52. 
Id.. femme de Colignon 
Ralmpoix, 67. Id., femme 
de Warin la Taillière, 6S,- 
n. 7. 

Jaquet, 103. 

Jaquette, femme d'Oglers le 
Drappler, 126. 

Jaquorel, 103. 

Jaul'tir) (Jauney), Meurthe- 
et-Moselle. Piéresson de—, 
93. 

Jean, abbé de Clteaux, 83, 
n. 4, Id., chapelain, 74: 

Jean, bailli de S.-M , 54, 143, 
Id (matstre). 117. Id. t 
serviteur, 70. Id. (leGros), 
61. 

Jeanne (Jeliànne), 52. Id ., 
femme de. Colignon Char- 
ruette, 109. Id de Jean 
Choudelette, 115. Id de 
Jean Chreatien, 59. Id., 
de Jennin des Eparges, 
111. Id., de Pariset (de ta 
Halle), 108. Id., de Mathieu 
Poulus, 189.7d.,de Gode¬ 
froy-Wiart, 82. 

Jehet (abbé L.), auteur, 52. 
n. 10- 

Jennette, femme de Colignon 
le Bailly, 102. Id.. femme 
de Collet le Beau, 76. 
Id.» femme de Coulrotde, 
* la Halle, 54. Id., femme 
de Jean Fyanime, 46. Id., 
femme de Deraengin de 
Gironville, 190, Id,. femme 
de Jacquet Marjolainne, 
100, n. 5. Id., femme de 
Jacquemin Noiregoule, 
127. Id., femme de Jean 
de Pont-â-Mousson* 111, 
Id., femme de te Roier, 
74. Id., femme de Henrion 
Soûler, 58. 

Jennot, moine de S.-M., 
131, id. (de J a Halle), 
liab. de S.-M., 92. 

Jlennotte, femme d’Aubert 
de la Halle. 92. 

Jérôme (abbé L.), auteur, 
174, n. 1. 

Jérusalem (Hiérusalem), 
105, 167. 

Joannes (V. Jean), abbé de 
Salnt-Maximin de Trêves, 
170., Id ., prieur de S.-M. 
161. Id., prieur de Saint- 
•Thiébaut, 137. Id., moi¬ 


nes de S.-M., 135, id, 142, 
id., 145, td., 146, id., 153- 
iâ , 155, id., 156, id., 165, 
id., 168, td., 172, id, 176, 

Jofïroy de Nlcey. abbé de 
S.-M., 93. 

Jofïroy (Jeanne), 100. 

Joli, 76. 

Jordain, 124. 

Josbertus, moine de SM, 
182. Id., prêtre, 176, 

Joutte (Joucte, Colet la), 
109. Id. (Jean la), clerc, 
109, n. 3, 130, n. 1. Id. 
(Perrin la), hab. de S.-M. 
52, 70. 130. 

Jouy (Joyey), Meuse. Ber- 
thremieul de —, 61. 

Jnliot (Slmonnin\ 46. 

Jumarus, moine de S.-M., 
148. 

Jumtèges (abbayede), Abbé: 
Theodoricus, 161, 


Iv 

Kalon (Kalo), abbé de S.-M., 
104. 

Katherine (T. Catherine). 

Kœars (K eu res), Les — 
Meuse, 57, 78, 120, 129, 
188. — Lieux-diu : La 
Grange - aux - Dîmes, 78. 
Rambehaye, 57. Colignon 
de —, bailli de St-Mthiel. 
102, n. 3. Colot Chastron 
de — 126, Gaulthier, de 
—, chevalier, 59. Henne- 
quin de — 104. Lambert 
de —, prêtre, 68. Mariette 
la Béguine de — , 126. Ni¬ 
colas de — 112. Oda de —, 
59, n. 8. — Richier de —, 
59, n. 8. Thévegnon de 
—, célerler, 99. — Châte¬ 
lain. Y. Bernard Vauchler 
Curé. Y. Jean et Régnault 
Malotel. — Prévôt. Y. 
Humbert. 


L 

» 

Labande (H.), auteur, 186, 
n. 5. 

Laboron (Hubert), curé de 
Bannoncourt, 49. 

Lachalade (abbaj'e de). 
Meuse, Abbé : Charles le 
Pougnant, 191. 

Lachamsèe (La Chaulcle)' 
Meuse. Le Rouyer de — 
59. 

Lacroix- but- Meuse (La 

Croix-sur-Mueze). Meuse, 
56,91,118,129. Girard de — 
prêtre, 131. Huon de — 
96, n. 2. Warin de —, 74, 

Lager (IV), auteur, 166, 
n. 2, 184, n. 4. 

Lahaymeix (Lahemeix), 
Meuse, 46. 

Lahayville (Lahéville), 
Meuse, 64.65. Claude de 
—, écuyer, 64. Garderesse 


de —, 64, n. 4. — Gérard 
de —, 157, n. 5. Hulîon 
de —, 62. Thierry de — 
156, n. 4. 

Lainé (P.-L.),auteur,90.n.2. 

Laîtresous-Amanço (Meur¬ 
the-et-Moselle). Prieuré, 
97. Nicole de —, curé d’Il- 
loud, 95. 

La Marche, (collège de) h Pa¬ 
ris, 75, n. 5. 

Lambertus, chanoine de 
Saint Etienne, 165. Id., 
moine de S.-M., 141. —Id.. 
149. — Id., 168, — Id.\ 
laïc, 177. 

Landavllle (Wautler de), 
156, n. 1. 

Lanfridus, moine de S.-M., 
164, 

Langres (Diocèse de), 33. 

Lanzenna (Lansenna), 46, 
136. 

Lanzon (Lanzo), abbé de 
S.-M., 84. 169. Id., moine 
de S.:M,, 136. 

Laplane (H. de), auteur,84, 

n. 5. 

Largeren esse ( Jea n n e la), 104, 

Larget (Robert), 50. 

Laurentlus, abbé de Saint- 
Vanne à Verdun, 169. 

Laurent (J.), auteur, 168, 
n, 7. 

Laval (La'vaulx, Lavallée), 
Waryde —, abbé de S.-M., 
17. 89. 

La vallée (Meuse). Voir Bussy 
et Jainviney, 69. — Jean 
de —, abbé de Lislc, 191. 

La Yaulx (Jean de), sire de 
Sorbey, 78, n. 2. 

Leclerc, notaire fi S--M.,9, n.2. 

Lepage (H.), auteur, 67, n.4, 
65, n. 1, 74, n. 5, 91, n. 1, 
97, n. 8,110, n.4,114, n.l, 
Î45,n.6,148, n.4,159. n.l, 
160,n.l, 171, n.2,176,n.6, 
182, n. I, 183, n. 7. 

Lcuchardis, 166. 

Levallois (H.), auteur, 110, 
n. 4. 

Levoncourt (Meuse), 124,188, 
Richier de —, 132. 

Liebaldus, chevalier, 138 Id. 
154. Id. (Liebaldus), 173. 

Liébault, curé de Girauvoi¬ 
sin, 74, 

Liebertus, moine de S.-M., 
170. 

Liège (Diocèse de), 31. 

Liétardus, moine de S.-M., 
139. Id., chevalier, 173. 

LlezardU, 174. 

Llgerns, moine de 
170, 

Ligvyen-Barrois (Liney) 
Meuse, 126. Voir : Bonpe 
de Bar, Waleran de Lu¬ 
xembourg. — Habitant. 
Jean Paquette, 126. 

Liouville (Ly ou ville), Meuse, 
93. 

Llquotte (dame), 103. 

Lisle-en-Barrois (abbaye de), 
Meuse, 123, 191. 



200 TABLE DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX. 


Lolier (Jean), 66. Id., hab. 
de S.-H., 106. 

Lombart ( JotEroy le), 62, Id. 
(Symon le), 99. 

Loppln, 111. 

Loray (Claude de), 104, 

Loressot (Jean), 103. 

Lorraine (Lotharingia), 
Dacs. Y. Frédéric I er et II, 
Gérard J.*Alsace, Godefroy 
le Barbu, Henri II, René I« r 
et René II,SI mon I er ,Thier¬ 
ry I ,r . Duchesse. V. Had- 
wide. 

Louhans (Saône-et-Loire), 
111, n. 4. 

Louis le Pleux^ empereur, 
48, n. 1, 62. 

Louis XI, roi de France, 123. 

Louis II, comte de Bar, Mous¬ 
son, etc., 47, n. 5. 

Louis, cardinal, duc de Bar, 
28, n, 3, 86, 116. 

Loupmont (Meuse), 54,66,85, 
98,109, 143, 190. — Lieu* 
dit : Four Caulrée, 54. — 
Curé. V. Buefve. — Ca¬ 
therine de—, 77. Soultain 
de —, 124. 

Loupmont (Jean), 97. 

Loup vent (Nicolas), prieur 
de S.-M., 80, n. 4, SS, 167. 

Luxembourg . V. Thibaut II. 
Waleran de —. 

Luxeuil (abbaye de), Haute- 
Saône, 31, Moine : Jotfrl- 
dus, 161. 

Luzet (Hucbert), 103. 

Lyet (Jean), pelletier, 126. 

Lyon (Diocèse de), 31, Ar¬ 
chevêque. Halinard, 171, 
n. 9. 


M 


Mabilecte, 104. 

Mabilia, 142. 

Mabille, 54. 

Macellinus (Marcellinus), che¬ 
valier, 149. 

Magulot (Jean), de Dagon- 
ville, T0S. 

Maîllarde (Liedouys la), 109. 

Maillet (Etienne), prieur de 
S.-M., 80, n. 4, 

Maire (Colin le), 104. 

Mairetée (Jeanne la), 103. 

Ma iz&'ais-en- Woàure (Meur * 
the-et-Moselle (V. Èssey). 

Maizey (Marsey, Marcey), 
Meuse, 50, 100, 125, 130. 
Erard de —, chevalier, 48, 
68. Gilles (Egidius), de —, 
145. Hugo de —, 113, n. 6. 
Isabelle de —, 113. Jean 
(le Grand) de —, 126. Leu- 
don de —, 145, n. 4, Wacil- 
lon de —, 104. Lieu dit : 
Le pré Anceel, 50. 

Malotel (Jean), prêtre, 124. 
Id., curé de Kœur-la-Gran- 
de, 77, n. 7. Id.,curéd’Har- 
réville, 125. 

Malotel (Régnault), curé de 
Kœur et d'Harréville, 77. 


Malzons (Dame), 69. 
Manaasès, moine de S.-M., 
152. Id., laïc, 170. 
J/andres-sur-yaiî* (Manda- 
ris), yosges, 149. 

Mandres (écart de Châtillon- 
sous-les-Côtes), Meuse, 118, 


n. 3. 

Mandres (Gillette de), 9*9, 
n. 2. Id. (Perrette dej, llS- 

Manegaud (Manegauldus), 
abbé de S.-M., 18, 116,n. a, 
121, 181. 

Hanois (Manillas ?), Haute- 
Marne, 163. 

Manreville (Marainville-snr- 
Madon, Vosges ?). — Curé. 
Jean d’Evres, 101. 

Maquetz (Laurent, ou Ma- 
guetz), trésorier de S.-M.. 
190. 

Marats (Les), Meuse. Nicole 
de —, moine de S.-M.. 131. 

Marchande (La),hab.de S.-M., 
75. 

Marchand (Jacquemin), 68. 
Id. (Régnault), prêtre, 47. 
Id. (Thomas), 96. 

Marchant (de la Halle), hab. 
de S.-M., 101. 

MarchêviIle (Marchiainville), 
Meuse. — Curé : Jeau le Sa¬ 
voy en, 105. 

Marchmines (Martianae), 
abbaye de — (Nord), 31, 
155.Moine:Remfridus,155. 

Marguerite (Margareta).con¬ 
verse, 134. Id., laïque, 84. 
Id, (fille Bauldot), 93. Id ., 
femme d’Alex. le Boucher. 
62. Id , femme de Jean 
Bourdignon. 6 9. Id., femme 
de Jennln de Chauvon- 
court, 61. Id., femme de 
Colard le Mouscardier, 69. 
/d., femme de Colot No- 
blot, 89. 

Margueron,femme d’Etienne 
de Bure, 52. 

Maria (René de), abbé de 
S.-M., S3, n. 7. 

Maria, converse, 164. 

M Aine hal (P.), auteur, 113, 

n. 4. 


Marie, femme de Renaut de ï 
Bar, 97./c7.,femmedePler- \ 
rard Cusançon, 111. j 

Mariette, femme d’Aubrtet 
de la Halle, 92. Id., femme ) 
de Nicolas d’Autreville, » 
118. Id., femme de Pieres- 


son le Bel, 68. Id., femme 
de GIrartde ühauvoncourt. 
61. Id., femme de Jenson 
le Mercier, 50. Id femme ! 
de Coiignon Phélïze, 82. 

Marion, femme de maître 
Jean, 117, 

Marjolaine (Colignon), char- | 
pentler, 122. Id, (Jac- : 
quet), 100, n.5, ïd. (Jean), J 


100 . 


Martin (abbé E.), auteur, 
57, n. 4, 93, n. 3, 142, 
n. 1, 158, n. 8, 1S2, n. 7. 
Martiuus, moine de S.-M., 


* 

144, îd„ 153, id,, 155, id„ 
173, id., 183. 

t Martlnot (Jean), id., 50. 

, Martizon (Bertrand), 120. 

| Masseclier (Jacommin le), 
! 97, n. 6. 

Masson (Estlenne le), 69, 

Matheu (Françoise, dame), 

! 110 . 

Mattheus, moine de S.-M., 

! 134, id„ 188, id., 152. 

J Maubertfontaine (Jacque¬ 
min de), 86. 

Maulbrun (Herbillon dit), 
59, n. 4. Id. (Jean), 59. 

Maulbrins (Jeau), 54, n. 4. 

Maulioy (la dame de), 131. 

Mauljehan, fils de Jacque¬ 
min le Saint-Père, 50. 

Maulparti (la Béguine), 77. 

Maulry, prieur de Saint- 
Biaise, fi S.-M., 117, n. 2. 

Mauritius, moine de S.-M., 
155. 

Mavons? (Jacomin), 189. 

Maxinet (François), 189. 
y. Maxinet de Véel. 

Mayence (Diocèse de), 31. 

V. Abbaye Saint-Alban. 

Mécrin (Mescrignes), Meuse, 
24,115. — Ancherin de —. 
74. Perros de —, 54, 

| Rctadette de —, 115. 

Mélignon, 112. 

Méline, femme de Jacquot 
Bonnevie, 101. Id., de Jean 
Laymonfc, 97. Id., Thi¬ 
bault, 110. 

Mengaldus, moine de S.-M., 
179, 

Mengeart, femme (TBarbil¬ 
lon, 62. 

Mengette, femme de Jean le 
Barbier, 89. — de Jacque¬ 
min Bouzin, 77. — Id, — 
Id., de Jean Roland, f S2, 

Meogtn {Laurent), trésorier, 
de S.-M., 79. 

Méniant (Menyant), famille 
de S.-M. — Généalogie, 
128-129. Alix —, bour¬ 
geoise de Verdun, 84. 
Ancelot — prévôt de 
S.-M., 84, u. 4,129. Jacque¬ 
min —, 60, 129. Jacques 

— 129, 190. Jean I — de 
Saint Thiébaudsous Bour- 
mont, 127. Jean II — le 
Jeune, 112, 129. Jean —, 
chapelain, 129. Jennette 

— 51. Marguerite— 129. 

Menna (Antoine de), char¬ 
treux, 35, n. 3, 159. 

Menonville (écart de Chau- 
voncourt). Meuse, 65, 91, 
113, 127, 188, 1S9. Hécules 
de — 189. Alisou de —62. 

Menuisier (Cugny le), lmb. 
de S.-M., 106. 

Mercier (Jenson le), 50. 

Merdier (Colin le), hab. de 
S.-M., 113. Id. (François 
le), chapelain, 121. Id., 
(Jean le), 113. Id., (Nicole 
le), clerc, 121. 

Merdon, hab.de S.*M., 75. 



TABLE DBS NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX. 


201 


Merlin (René), hab. de S.-M., 
190. 

Messeclier (Jaquot le), 97. 
Messeir (Henrion le), 104. 
Metz (Métis). Cité, 136. 
Evêque. V* Saint Adelphe. 
— Diocèse. 30-31. Chapitre 
de Saint - Etienne, 39, 165, 
n. 8. Chapitre de Saint- 
Sauveur. V. Gebbon, cha¬ 
noine. — Monastères. Y. 
Salnt-Arnoul. Saint-Clé¬ 
ment. Saint-Martin. Saint- 
Pierre - aux - Nonnains. 
Salnt-Symphorien. Salnt- 
Yincent. Sainte-Glossinde. 
Sain te-Mar le.—Habitants. 
Y. Jean Beauchefc. Jean 
Blanchard. Poince U Gro- 
naix. Vautier (Valterus), 
136. 

Metz (Famille de), â S.-M., 
Agnès de —, 46. Biaise de 
— 56, n. 4. Jean de — 56, 
Marie (?) de —, 96. Ma¬ 
thieu de — 56, n. 4, 107. 
Philippe de —, 117, Wary 
de —, 56, 107. 

Michon (Jannin), 118. 

Miliéc (Antoine), moine de 
S.-M., 186, n. 5, Id. 191. 
(François), de Verdun, 
186. 

Milot, prieur de.Persevallis, 
139, Id moine de S.-M., 
145, id., 148, id., 149, i<i., 
153, id., 155, id,, 172. 
Minet, (Thierry), prieur de 
Bar-le-Duc, 63, n. 4. 
Mineti (Thierry), prévôt- 
moine, 63, 132. 

Mirecourt (Vosges), 126. 
Missornette (Muxornet), 
Jean, 97, n. 1. /ci., (Ro¬ 
bert la), prêtre, 97. 
Molesmes (abbaye de), Côte- 
d’Or, 31 — Abbé : Vido 
(Guy), 158. 

Molinet, chambellan, 116. 
Moncel - lès - MarchêoiUe, 
(Meuse). 56, n. 1.— Mon¬ 
cel (Colin de), écuyer, 56, 
106, — (Henri de) id., 
78, n. 2, 

Moncungnys (Jean, bâtard 
de), 61. 

Mont (Thibaut de), pelletier, 
81. 

Mont-Saint-Michel (abbaye 
du), 31, Moine: Valterus, 
148. 

Montaigu (en Brabant), 
160, 

Mordant (Marguerite le), 
191. 

Morhange (Moreuges), Lor¬ 
raine, 142. 

Morlange (Martin de), ser¬ 
viteur, 104. 

Morpet (Willaume), cheva¬ 
lier, 46, 

Morvault (Jean de),69,n. 6, 
(Mengin de), liab. de S.-M., 
46. 

Mousson (Meurthe-et-Mo¬ 
selle), 44,89.— Prieuré, 65. 


— Châtelains. V. Poince. 
Raynaldus. Warnier. — 
Habitants. Buesvon de —, 
131. Clémence de —, 48. 
Godefroy Wiart de —, 82. 
Moustardier (Colardle), 69. 
Mouzon (abbaye de), Ar¬ 
dennes, SL Moine : Ste- 
phanus, 182. 

Moyenmoutier (abbaye de). 
Vosges, 30. Abbé : Norber- 
tus, 174. 

Moyses, moine de S.-M., 178. 
Murbach (abbaye), Haute- 
Alsace, 150, n. 10. 


N 

Nancey (Jean de), hab. de j 
Bar, 123. 

Nancy. Chapitre de la Pri¬ 
matiale, V. Vlardin. 
Nanterus (Nantère), abbé 
de S.-M., 10, n, 5, 119, 
138. Id moine de S.-M., 
181. 

Nantols (Pierre de), 169, 
'-n. 4, « 

Necelhost (Garderette de), 
114, n. 1. 

Neuville-sur-Orne (Meuse), 
Nicole de —, chevalier, 
188. Simonin de—, écuyer, 

, 188. Warnier de —, 188. 
Neuvitler (abbaye de), 
Basse-Alsace, (Saint-Adel¬ 
phe), 178, n. 4, 

Nicey (Meuse), 93. Joffroy 
de — abbé de S.-M., 93. 
Nicolaus moine de S.-M., 
134, Id., 136, id., 147, id., 
162, id., 164. 

Nobloc, hab. de S.-M., 127, 
Id. (Colot), 89. 

Noiregoule (Famille), de 
S.-M. — Généalogie, 128. 
François —, échevin, 99 
129. Jacquemin —, éche¬ 
vin, 50, 127, 129. Jacques 
—, curé de Saint-Julien, 
128, n. 6. 

iVcmsard (Nonssart), Meuse, 
62 Ancillonde—,62. n.7, 
Norbert, abbé de Moyen¬ 
moutier, 174. 

Notger, abbé de Saint-Adel¬ 
phe (Neuviller), 178. 
Nourrice (Marie la norrlce) 
131. 

O 

Oda, converse, 169. Id., laï¬ 
que, 155, 

Odierne, 6fî. 

Odile, 69. 

Odo (Odon lt), abbé de S.- 
M., 49, 69, n. b.Id., sous- 
prteur de S.-M., 150. Id. f 
moine de S.-M,. 144, id., 
157, id., 161, id., 180. Id., 
(Audot), chevalier, 124. 
Odornus, id., 169, 

Ogericue, abbé de Bèze, 185. 


OgeriuB, abbé de S.-M., 
(Vieux-Moûtier), 49. 

Oglers, fils d’Oudot, cheva¬ 
lier. 124. 

0llainville(0\eni villa). Vos¬ 
ges, 183, 

Onlo, moine de S.-M,, 174. 

Orio, 177. 

Orna tus, abbé de S.-M., 78, 
180, 

Oruaf, abbaye (Belgique), 
32. 

Otton III, empereur,*438. 

Oudot, serviteur, 70. 

Oulrlc (Ulricus), abbé de 
S.-M., 48. 

Outremécourt (Haute-Mar¬ 
ne), 135, n. 5. 


P 

Paguenel (Gllette, femme), 
82. 

Paig’e (Henri le), 83. 

Paillardel (Régnault), abbé 
de Saint-Vanne, 70, n. 4. 
Id., aumônier, 70. 

Parcheminier (Didier le), 17, 

Paris (Diocèse de), 31. — 
Carme?, 75, n. 5. — Col¬ 
lège de La Marche, ibid. 

Pâquier (Nicolas) prévôt de 
S.-M., 120. 

Pariset (Parlsot), de la Halle 
hab. de S.-M., 56, 108, 
130. Id., (Jean), 46. 
Id., dit Grafûnet, 108, n. 6 

Parodies (les), Meuse, 70, 
120. — Voir Gulgniville. 
Hametel. Refrolcourt. 

Paulecenel (Jean), 83. 

Pavon (Colin). 50. , 

Pavot (Jean), 62. 

Payen (Renée), 165. 

Peietier (Perrot le),67. Id., 
(Tüiérry le), 130. 

Pcrreffe , femme d’Heurl 
Ciartey, 73. 

Perron (Pierre du), ermite, 
51. 

Perronne(Jean), 70. 

Pescheur (Garinle), 101. 

Pètravges (Pétenges ?), Lor¬ 
raine, 109, n. 4. — Auber- 
tin de Pétenges, 109. 

Petrelus, chevalier, 169. 

Petrus (V. Pierre), moine de 
S.-M.. 134, id., 153, vL, 
158, Id. id., 162, id. 9 167, 
id., 170, id., 173. Prêtre 
136, Jd chevalier, 160. 

Phélize (Colîgnon), 82. 

Plara (Jaquemiu), 98. 

PIbon (Pibo), évêque de 
Toul, 28, n. 3, 182. 

Pichaumeix (Warnier ce), 
hab. de S.-M., 67. 

Pierre (I ar )» abbé de S.-M » 
115. Id., curé de Cour- 
celles 102. Id., prêtre'de 
S.-M., 188. Jd., prêtre, 92. 
Id., comte de Toul 145, 
n. 8. Id., chevalier, 186, 
n. 7. 



202 TABLE DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX. 


Pierrefitte (Meuse). Gtlon de 
—, chevalier, 188. 

Pierre fort (Meurthe-et-Mo¬ 
selle). — Ad en et, prévôt; 
de — 125, n. 5. —Cha¬ 
pelle de Pierrefort, dans 
Téglise abbatiale de S.- 
M., 165 V. Claude de 
Fresneau, seigneur de 
Pierrefort. 

Plerresson, neveu de Nicolas 
de Kreurs, 112,—neveu de 
Nicolas Paquet, 120. 

Piersox (G.), auteur, 48, 
n. 1, 63, n. 1. 

Piliers (Catherine des), 126, 

Pinchet (Jacquemin), 51, 
103. 

Piaux y (Jean). 104 

Poince, châtelain de Mousson, 
44. 

Poincelet (Sébaatîenne), 191. 

Poincillon (Le), 67. 

Poiressin, maire de Bannon- 
court, 81. 

Pondus, moine de S.-M., 148, 
id., 150. 

Pont-à-Mousson (Meurthe- 
et-Moselle), 47, 70, 89, 98, 
Lieu-dit; Ferme Satnt-Mf- 
hiel, V. Thirey : Habtants : 
Houdret du Pont, 74 —, 
Jean du —,111. Raulin et 
Régnault, Paillarde!, 70, 
n. 4. 

Poppon (Vopo), abbé de Sta- 
velot, 138. 

Poquier (Richier), 74. 

Port (Jéan de), chevalier, 
90. 

Portier (Louis), prieur de 
Bar-le-Duc, 20 n. 2. 55, 
77, 122. 

Potier (Girart le), 111. 

Pougnant (Charle- le), abbé 
de Lacbalade, 191. 

Poulus (Mathieu dit), hab. 
de S.-M., 189 

Po tissa tj (abbaye de), Vosges, 
V. Sainte-Menne. 

Preud’homme (Magdelalne), 
176. 

Preudon (Jacquemin le), 
prieur, 96. 

Provardns, 169. 

Psallier (Jacqnemin le), 17. 

Puligny (J. de), greffier, 82♦ 

Pvjce ( Puis), Meurthe-et- 
Moselle, 90. Faulquette de 
—. 90. Isabelle (Ysa- 

beth) de —, 90. Laure 
de —, 90. 

Q 

Quartier (Colin), 46, 

Quemlnée (Jean), curé de 
Bannoncourt, 80. 


R 

Kaboul lieux (François le), 
108. 

Ralmbaldus, moine de S.-M., 
161. 


Ralnardus, id., 162. J<?., 

laïc, 160. id., 175. 

Rainaudus, laïc, 167. 

Rainerus, moine de S.-M., 
159. 

Rainpoix (Coîignon), 67. 

Ramerlcus, moine de S.-M., 
175. 

Ramfrlcus, id., 139. 

Ranzières (Ransîère), Meuse, 
57. Dame Alix de —, 91, 
321. — Curé : Woyrin de 
Rupt, 57. 

Raoul I er (Radulpus), abbé 
de S.-M., 64. 

Raoul de Sain t-Mihiel, prêtre, 
18S. /d., curé de Boviolles 
54. 

Happe (Henri de la), abbé 
de S.-M.. 59, 144. 

Raulin, 110. 

Raynaldus, chevalier, 89. 

Recouveton (Mathieu le), 
97. 

Refroicourt (V. Les Paro- 
çhes), Meuse. 

Reglnaldus, moine de S-M., 
155. 

Regnart, abbé de S.-M., 99. 
V. Nicolas de Brixey. 

Régnault, prêtre, 121. 

Reims (diocèse de 31, 121, 
n. 2. 

Reïincourt (écart de Spada), 
Meuse, 126. Jeanne de—, 
126. 

Rembercourt - sur - Mad 
(Meurthe-et-Moselle), 78. 

Remlgius, moine de S.-M., 
189, id., 174, id., 184. 

Remiremont (abbaye de), 
Vosges, 150, n. 10,178, n. 4. 

Renardus, moine de S.-M., 
163. 

RenaïuR* ( Régnault), comte 
de Bar, 65. 

Renaut (Régnault), de Bar, 
chevalier, 97. 

René I er d'Anjou, duc de 
Bar et de Lorraine, 55, 
n. 3, 64, n. 1, 100. 

René II, id., 55. 

iîesson (Meuse), 81. 

Revigny (Meuse). Alardin 
de — 131. 

Ribeaucourt (Ribaulcourt), 
Meuse. Eudelecte de —. 
52. Vivien, maire de— 52. 

Richardus (Richard), évêque 
de Verdun, 28, n. 3, 181, 
id., moine de SJM., 138, 
td., 152, id., 155, id., 173, 
id.. 180. Id., chevalier, 176. 

Rieherot (Husson), hab. de 
S.-M., 120. 

Richerus, moine de S.-M.. 
149, îtf., 155. 

Richier (Ligier), sculpteur, 
108, n. 5. 

Ricuin (RiquinuB), évêque 
de Toul, 142. 

Riculfus, moine de S.-M., 
180. 

Rigault (Jeannette,femme), 
117. 

Roardus,moine de S.-M.,163. 


Robaltlus. chevalier, 77. 

Robas(H.) auteur. 112,n. 5. 

Robert, duc de Bar, 119, 

120 . 

Robert, abbé de S.-M., 47. 

Robertus, abbédeBèze, 137, 
— 7d., moine de S.-M., 
144, id., 160, id., 170, id,, 
172. Td., chevalier. 173. 

Rocelïa, converse, 176. 

Rocheienge (Rossekinge. Lor¬ 
raine). Jean de — 85. 

Rodulphus, moine de S.-M., 
138, id. t 152, td., 154, id., 
164, id., 167, id., 169, id-, 
170, id., 173, id-, 179, id., 
181, id-, 186. id., prêtre, 
148. id., laïc, -162. 

Rof redus, moine de S.-M., 
167. 

Rofrid us, chevalier, 185, n. 3. 

RogelJnus, moine de S.-M., 
137. 

Rogerus, jd., 155. 

Roland (Colet),hab. de S.-M-, 
129. id., (le jeune), 67, 
id., (Didier), 67, n. 7, 
121, 122. id. (Jean), 82, 
121. 

Rolandus, moine de S.-M., 
152. 

Romarus, id., 185. 

Rome, 119. 

Roricus, moine de S.-M., 181. 

Rosa (femme Jaquet), 164. 

Rotbertus, moine de S.-M., 
164, 

Rotfridus, id., 137. id., che- 
. valier, 185, 

Rouain (Colet, fils), 113. 

Roudette, 126. 

Rouen (Diocèse de), 31. Ab¬ 
baye. V. Saint-Ouen. 

Rousey (Jacques de), 98. 

Rousselot (Le), 132. ld. t 
(Jennotle), 129. 

Rouyer ( Jennin le), 85, Jd„ 
(Rouler Nicolas), 53. id„ 
(le — delà Cbaulcie),59. 
74. 

Rozellus, chevalier, 169. 

Rozolinus, id., 167. 

.Ruecelette,70. id., 77. id. 
servante. 101. Id., femme 
de Garin lePescheur, 101. 

Rumeiicus, moine de S.-M., 
185. 

Rupt-devant Saint-Mihi^L 
(Rus). Meuse, 57, 109. 
Waulthîer de Rupt, prê¬ 
tre, 98. 

Rutant (Jean), lieutenant 
du bailli de S.-M,, 147, n. 7. 
Id. (Demoiselle), femme de 
G. d’Armure, ibid. 


S 

Saichet (Asselins dit le), 110. 

Saint-Adelphe (V. Neuvll- 
ler). Abbaye. V. Notger. 
abbé. 

Saint-A iry (abbaye), Verdun 
30. Abbé : Baldrlcus (Bau- 
dry), 185. Moines : Alber- 



table des noms de personnes et de lieux. 


203 


tus, 138, Arnulphus, 185, ! 
, Ermanua, 186. Gotfridus, | 
177 Jacobus, 186. Rusce- 
llnus, 182. 

Saint - A iban (abbaye), 
Mayence, 31. Moine. Gerar- 
due, 166. 

Saint-Amoul (abbaye), Metz, , 

30. Abbés : Benedictus, 
172. Odo, 142. Varlnus, 181. 
Moines : Adrianus, 151. Al- 
cuinus, 177, id., 178. Ama- 
ricus, 158. Andréas, 162, 
Azelious» 149. Bertrlcus, 
138. Blidulfus, 185. Cons¬ 
tantin s, 150. Dodo, 162. 

■ Gerardus, 139, id., 154. 
Germanus, 178, Girard us, j 
162. GotescalcuB, 172 Har- 
bertus, l5l.Heîimarus,173, 
Herelico, 136. Herfredus. 
165. Joannes, 146,id,, 169. 
LIetmundus, 172. Ralne- 
rius, 161. Ramericus, 157, 
Richardus, 145, id ., 155, ; 
id., 163. Roherus, 142, Sa- 
rowardus, 181. Siglbertus, 
167. Stephanu8,152. Theo- 
dorlcuB, 152. TrisoricuB, 
136. Villelraua, 171. Viu- 
mundus, 174. Vulfrlcus, 
154. 

Saint - Haussant (Baulsoca¬ 
me), Meurthe-et-Moselle, 
Christlen de —, 47. 

Saint-Bénigne (abbaye), Di¬ 
jon. 3L. Abbés : Ademarus, 

31. Agenardus, 171, Je- 
rento (Jarento), 142. 
Moines : Aicardus, 170. Be- 
raldus, 152. Bernardus, 180, 
Drogo, 171. Durandus, 

185. Firmatus, 141. Gir- 
bertus, 181. Gislebertus, 
145. Goberbus, 141. Gun- 
trannus, 142. Hugo, 336, 
Humbertus, 135. Jottrldus, 
183. Landricus, 175. Lete- 
rius, 137. Malnfridus, 170. 
Marcus, 135. Petrus, 170. 
Raindaldus, 175. Rainerus, 
177. Ratboldus, 139. Ri¬ 
chardus, 150. Rohardus. 
169. Udalricus. 152, id , 

186. Ulrlc, 186. Var- 
nerus, 173. Vido, 165. 

Saint-Bertin (abbaye), Saint- 
Omer. Autel Notre-Dame, 
de Milan ù_—, 84, n, 5. 
Saint-Biaise sur la Roche , 
prieuré de S.-M. Prieurs. 
V. Henricus, Maulry. 
Saint-Christophe (chapitre), 
Belfort, 33. ^ 

Saint-Claude (abbaye), Jura, 
31. Moine. Teobaldus, 155. 
Saint - Clément (abbaye), ou 
Saint-Félix, ù Metz. 15, 
n. 5„ 30. Abbés : Constanti- 
nus, 166. Fingenlus, 166, 
n. 1. Gengulfus, 174 (ou 
Guido). Halmo, 166, n. 1. 
Widilo, 138. — Moines 
Albertus, 173. Alvanua, 
171. Bertaldus, 174. 
Gerardus, 150. Haidulphus 


141. Humbertus, 137, Joan- 
nea, 158. Oilvimis, 141. 
Tyericus, 173. Vindisius, 
173. 

Saint-Denis (abbaye), 31. 

Moine : Petrus, 161. 
Saint-Esprit (Maulry le),l 17. 
Saint Eucaire (abbaye), V, 
Saint-Mathias. 

Saint-Evre (abbaye), Toul, 
30. Abbés :Everar dus, 149. 
Herbertus» 170. Folcradus, 
182. Wldric 1 er (Vidricus), 

148. Wldric II, 142. Wi- 
dric IV. 142. — Moines, ; 
Adelardus, 137, id., 185. j 
Adraudus, 185. Albricua, . 

149. Amardus, 141, Aylul- 
phus, 151. Brucardus, 149. 
Eulardus, 134. EverarduB, 
148. Genesius, 150. tiozeli- 
æus, 134. Hadericus, 168. 
Hatto, 156. Joffredus, 150. 
Odo, 182. Petrus 150, 
Rainardns, 150. Robertus, 
153. Silvester,152. Stepha- 
nus, i82.Teudo, 145. Udal¬ 
ricus, 180. Varnerus, 166. 
Volfidus, 181. 

Saint-Félix fabbaj-e), Metz. 

V. Saint-Clément. 
Saint-Gorgon (abbaye), V. 
Gorze. 

Saint - Hilaire - en - Woëvre 
(Meuse). Jean de —, 70. 
Saint-Hillier (Famille de), 
114, n. 1. — Généalogie ; 
(André, Etienne P r , 
Etienne II de —). André 
de —, lieutenant du bailli 
de S.-M., 65, n. 3, 114. 
Ibid. Etienne de * —, 
Jaquette de —, Jean de 
— , curé de S.-M. 
Saint-Jacques de Compos- 
tclle , 105. 

Saint-Julien (Meuse), 93. 
Curé. V. Jacques Noire- 
goule. 

Saint-Man suy (abbaye), 

Toul, 30, 33. — Abbés : 
Michael, 155. Teomarus, 

140. Theobaklus, 180. 
— Moines. Albertus, 136, 
Arioldus, 182. Bertranus, 
182. Bertulfus, 186. Franco, 
182. Galterus, 161. Gerar¬ 
dus, 135, id 179. Gonhar- 
dus, 179. Harduinus, 180. 
Haymo, 186. Henricus, 
149, id., 163. Hilde- 
grinup, 180. Joannes, 

141. Lambertus, 157. Lan- 
zelinus. 154. Momnclus, 
161. Theodoricus, 169. 
Varnerus, 157. 

Saint - Martin- devant -Metz 
(Abbaye). 30- — Abbés î 
A dalramnus, 148. Angel- 
bertus, 182. Brehardus, 
176. Halecho, 171. Hilde- 
bertus, 183. Valdlugus, 
145. Volfridus, 159. — 
Moines et convers : A inar¬ 
dus, 150, id., 180. Albl- 
nus, 161. Albricus, 182. 


Amalgarus, 178. Angel- 
wardus, 178. Ansoldus, 
156. Arnulfus, 182. Azeli- 
nus, 135. Berengerus, 153, 
BérnefriduB, 183.Bladinus, 

181. Constantinus, 182, 
David, 178. Dodo, 169. id., 

182. Dominfcus, 154, id.. 
171. Drogo, 136. Eppo, 
182. Folqulnus, 176. Fre- 
dulfus, 150.Gerannus, 165. 
Girboldus, 15 l.Godefrldus. 

169. Gotzllo, 157. Haino, 
164. Harmanus, 149. Heze- 
ünus. 148. Hilpltlus, 158. 
Hilpricus, 179. Hugo, 149, 
id.. 178. Humbertus, 155. 
Lambertup, 151. Landrl- 
cu*, 149. Martinus, 141. 
Meynardus, 152. Nante- 
rua,. 176, id., 177. Nlzo, 
181. Norpandus, 165, 
Odo, 149. Rainardus, 141. 
id., 183. Rainerus, 184. 
Ra tf r I cl u s,l 81. Ra t mann u s, 
149. Reinfrldus, 185. Re- 
migius, 173. Rezlnzo, 155. 
Robertus, 172. Rodingus, 

170. Roherus, 186. Rotze- 
ltnus, 138. Ruboldus, 162. 

. Salecho, 152. SentramnuB, 
147. Teutardus, J49.Theo- 
dorlctis, 148. VaninguB,141. 
Vûztllinus, 141. Yido, 153, 
id., 185. Vihardus, 162. 
Yucrinus, 18 5, 
Saint-Martin (abbaye) de 
Trêves, 30. Abbé : Angel- 
bert, 182, n. 1. 
Saint-il/athias (abbaye, 
Saint-Eucaire), Trêves, 
Abbé : Bertuliue, 164. 
Moines : Arnulfus, 178. 
Engo, 168. 

• Saint-Maur (abbaye), Ver¬ 
dun, 30. Moniale :Ala, 186. 
Saint-Maurice (abbaye). Y. 
Beaulieu. 

Sauit-Maxe (collégiale). V. 
Bar-le-Duc. 

Saint Maximin (abbaye). 
Trêves, 3Ô. Aty>é. Joannes, 
170. — Moine. Rlcherus, 
144. 

Saint-Mihiel (Sanctus Mi¬ 
chael). 

1° Abbaye (Passim). —AUre 
(Atrie), ou cimetière, 49, 
62,73, 85, 89, 93, 101, 104, 
106, —Aumône (hôpital), 
chapelle de T—,45, 51, 68, 
74, 82, 91. — Eglise abba¬ 
tiale (autels ou chapelles)- 
Chapellc des Abbés, 62, 91, 
94, 96, 98, 105, 110, 116, 
130,132. Chapelle des Apô¬ 
tres, ou de Pierrefort,165, 
190. Chapelle de la Croix, 
47. Chapelle des Cryptes 
(Croûtes) (Notre-Dame), 
129. Chapelle des Moulants 
(l r « chapelle), 57, 63. 65, 
76, 84, 128, 129, 130. Cha¬ 
pelle Noiregoule (2 e cha¬ 
pelle), 105, 127, (V. cha¬ 
pelle Saint-Nicolas). Ch a- 



204 


t 

TABLE DES NOMS *DE PERSONNES ET DE LIEUX. 


pelle Notre-Dame, 46, 49, 
60, 51, 57, 61, 66, 68, 69, 
70, 76, 77, 82, 89, 92, 98, 
99, 104, 107, 108, 112, 

114, 117, 127, 130. 

Chapelle de Pierrefort 
(V. Apôtres). Chapelle 
Saint-Anatole. 191. Cha¬ 
pelle Saint-Benoît, 191. 
Chapelle Saint-Claude, 79, 
83. Chapelle Saint-Jean- 
Baptiste, 80, n. 3, 99, 130, 
Chapelle Saint-Jean du 
Jubé, 82, 83, 110, 

118, 119, 126, 131, 132. 
Chapelle Saint-Nicolas (Y. 
Menlant et Noiregoule). 
Chapelle Saint-Quirln 
(Cuny), 120, n 7. Chapelle’ 
du Saint Sépulcre et de 
la Hésurection (au cime¬ 
tière), 88, n. 1, 167. Cha¬ 
pelle Sainte-Catherine, 61 , 
120. Chapelle Sainte-Mar¬ 
guerite, 62, 74, 92, 33. 
Sacraire, 64, 62. Cloître, 
130. Chapitre, 90, 131. 

, Dortoir, 130. 

Eglise paroissiale j 52,70, 88, 

158, IBS. Chapelle Saint- 
Eloi, 53, n. 3,90, n. 8, 91. 
102, n- 7, 121, 124, n. 5, 
Chapelle Saint-François. 
68, n 8, 96, n. 3. Chapelle 
Sainte-Catherine, 101,188. 

Covvcnts . Capucins, 94, n. 5, 

159, n. 4. Minimes, 94, 
n 4. Léproserie (Maizel ?). 
Sainte-Agathe. 60, n. 5. 

Pr ieures.Saint-Blaise-sur-la- 
Roche,94.PrIeur:Y.Kenri. 
Maulry.—Saint-Tbiébaut- 
au-Faubourg, 61, 94, 163, 
17 9.Prieurs: V.Didier Tar- 
trac. Jacques de Tronville. 

--Vieux-Moutier, 13, n. 1, 
40, 73, n.c, 7G, 112.Prieur: 
Y. Jacques. 

Personnel, Abbés : Y. Albert 
I er et II. Anchier. Drogon. 
Etienne. Hadegaud. Haie- 
vin. Haynard. Hene- 
zou. Henri I er et II. 
Henri de la Rappe. Henri 
de Lorraine. Hilduin. 
Hugues de Tilly. Jean de 
Cheminot. Joffroy de 
Nicey. Manegaud, Nan- 
tère. Nicolas de Brixey. 
Odon. Ogerius. Ornatus. 
Oui rie. Pierre. Radulplie 
(Raoul). René de Maria, 
René Merlin. Robert. 
Sarovard. Seifridus. Sic- 
con. Vautier. Villaume. 
Wary de Laval. — Prieur 
claustraux : V. Claude 
Bidelli.Colignon de Kœur 
Didier de Yalleroy .Etienne 
Maillet. Fulcon. Habert. 
Jacques de Bouvlgny. Jac- 
quernto te Preudon. Jean. 
Nicole Blanchart. Nicole 
Lonpvent. Thierrj\ 

2° Ville (Passlm). Le Bourg 
(quartier), 35, n 2, 46, 52, 


63, 67, n. 7, 75, 76, 77, 119. 
— La Halle (quartier), 
58, 75, 106, 119, 130, etc. 
— Lieux-dits : (Ban, 
maison du), Bourbehain, 
75. Brouville (four ù), 127, 
Goubault (côte), 111 . Ho- 
chotte(maison la),76. Lom¬ 
bards (maisondes),62,u. 9 . 
Marsoupe (Massouppe), 93, 
Morvaulx (moulin de), 53 , 
65. Pichaumeix (Plchom- 
meix) 67. Terme (Le), 
67. Vaulx-Maulrion, 67. 

Portes : A TAÎtre. 75. AGron- 
gnet, 75,7 6. A. Y ey ( Wellz ), 
47, 79. 

Rues, Do Bourbehain. 126, 
Des Champs, 47. De la Cor¬ 
vée, 67. Du Four-à-Brou- 
ville, 127, n. 2 . Haute (Haul- 
te-rue), 118,129. Sur Meuse, 
69. Du Moutier (Montée), 
105. Neuve (Nuefrue), 71, 
86 , 89, 116. De la Place, 
114 . Du Puty (Putis), 68 . 
Saint - Thiébaut, 67. Du 
Saulcy, 58. Du Terme, 53, 
69. 

Personnel. Baillis : Y. Coll- 
gnon de Kœur. Jean. Jean 
de Condé. — Lieutenants- 
généraux du bailli. \. Jac¬ 
ques Mentant. André de 
Saint-Hillier. Etienne I er 
de Saint-ïïiltier. Etienne II 
de Saint - Hillier. Henri 
Snulnier. — Châtelain : V. 
François Geoffroy.—Eche- 
vins : V. François Noire¬ 
goule, Jacqucmin Jalrues. 
Jacquemin Noiregoule. 
Perrin Gaultier,—Prévôts: 
V. Ancelot Meniant. Ar¬ 
nould. Nicolas de Kœur. 

Saint-Quentin (Henri de), 
hab. de S.-M., 59. 

Saint-Orner. Y. Abbaye de 
Saint-Bertin. 

Saint-Ouen (abbaye), Rouen. 
Abbé : Henricus, 171. 

Saint-Paul (abbaye), Ver¬ 
dun^ 1,66,135, n. I.— Ab¬ 
bés : Bavo, 137. Eurvinus, 
177. Garduinus, 177. Sey- 
bertus, 162. — Moines: Age- 
ricus. 172. Constauiinus. 
175. Ewremarus, 149. Go- 
dinus, 175.Gumbertus,175, 
Herbertus, 177. Hugo, 154, 
Jaeobus, 164. Martin us, 
184. Odo, 155. Rodulphus, 
135. Stephanus. 175. Tie- 
winus, 143, Valterus, 176. 
Vido, 185. 

Saint-Père (Jacquemin le), 
16,50,107. Jd..( Jacques le), 
prêtre, 106. fd. 7 (Jeau le), 
107, n. 1. 

Saint - Pierre - aitx - Non- 
nains (abbaye), Metz, 31, 
Moniale. Fastrada, 155. 

Salnt'Pol. V. Bonne de Bar. 

Saint-Remacle (abbaye), Y. 
Stavelot. 

Saint-Remy (Abbaye), de 


Reims, 31. — Moine Yal- 
terus, 170. 

Saint-Sauveur (Collégiale), 
de Metz, 30. — Chanoine : 
Gebbo, 171. 

Saint-Stîne (Abbaye), Côte- 
d'Or, 31. — Moine. Hum- 
bertus, 163. 

Saint-Symnhorien (Abbaye), 
Metz. 31. —Abbés : Cons¬ 
tantin us, 175. Seyrandus, 
167. — Moine. Angelber- 
tus. 165. 

Saint-Thiébaut (Prieurés). 
— Sain t- Thiébaut-soit $ * 
Bourmont (Haute-Marne), 
124, n. 1 , 127, n. 6 . Saint* 
Thiébaut au Faubourg de 
Satnt-Mihiel. Y, ci-dessus : 
Saint-Mihiel. 

Saint- Urbain (Abbaye),Hau¬ 
te-Marne, 31,33. — Abbés: 
Hugo, 156 Ulricus, 147. — 
Moines : Isembardus, 145. 
Libarius, 150. Losbertus, 
164. Probatus, 171.Roge- 
rus, 174. 

Sanit-Vanne (abbaye), A r er- 
dun, 31, 33 , 66 . — Abbés : 
Laurentius, 169. Régnault 
Patllardel, 70. Richardus, 
166. Rodulfus, 151. — 
Moines : Albero, 175. 
Albrlcus, 142, id., 180, 
Aldricus,175.Alfridus,138. 
Baldulnus, 143, tâ., 17S. 
Benedictus, 139. Eligius, 
183. Erenhaudus, 148. Er- 
lebandufl, 142, id., 167. Eve- 
rardus.145. Firminus,l41, 
Fol bertus, 159. Frédéric us, 
134. Garnerus, 136. Gerar- 
dus, 146, id., 170. Gerinus, 
178. Geuricus, 149, Gober- 
tus, 144. Godefrldus. 186. 
Gonterus, 172. Gregorius, 
152. Herbertus, 137. Hugo, 
138. Lambertus, 13fi, id., 
151. Milo, 15S, Nicolaus, 
172. Odo, 14S,id.,171.Rai- 
nardus, 171,Rainoldus,136, 
id., 150. Ranuardus, 150. 
Richardus, 157, id 161. 
Robertus, 141. id ,l 75 .Ro- 
dulphus, 184. Rogerus,136, 
id ,, 149, Theodoricus, 142, 
148. Tiemarus, H5. Vacee- 
linus, 150. Yarinus, 3 87. 
YenrIcus,169.Viricus, 139. 

Saint - Vincent (Abbaye), 
Metz, 3 K — Abbés : Her¬ 
bertus, 176. Lanzo, 184. — 
Moines : Albertus. 172. 
Albricus, 173. Baldrtcus, 
172, Bruchardus, 163. Cons- 
tan tinus, 155. ConBtantius, 
l42.Embo, l7l.Gezo, 157. 
Guadulfus, 162. Harvicus, 
155. Hazelinus, 152, 
Joannes, 178. Loinus, 
164. Meynardus, 139. 
Rodulphus, 151. Theodo¬ 
ricus, 153. Tietbertus, 160. 
Tiezelinus, 169. Udo. 173. 

Saint-Vincent (Pierre de), 
prieur de Salone, 57. 



TABLE DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX. 205 


Sainte-Croix. Yoir d’Antl- 
gny. 

Sainte-Glossinde (Abbaye), 
Metz,31.— Moniales :Ber- 
tha, 152. Rothildis, 147. 

Sainle-Marie (Abbaye), 
Metz, l. —Moniale. Anna, 
148. 

Sainte-Menne (Abbaye), de 
Pou?say, 30. — Moniale ; 
Rutzeila, 169. 

Salm. VolrHearl I" de — 

Salone (Prieuré de). Lor¬ 
raine, 48,57, 63,150, n, 10. 
— Prieurs. V. Nicole 
(T Amance.Pierre de Salnt- 
Ylncent. 

Sancy (Sancey). Meurthe- 
et-Moselle. Thlerion de 

Sarnty (Sernay ?), écart de 
Vavlncourt. Meuse, 46. 

Sarovard, abbé de S.-M., 
18, 121, 127, 182. 

Sarowardus, moine de S.-M., 
181. 

Saulnier (François), aumô¬ 
nier 83. Id (Henri), lieu¬ 
tenant du bailli de S.-M , 
70. Id (Jenson), 74. 

Savonnières-devant-Bar 

° (Meuse), 131, n. 4, 155, 
n. 8. 

Savayens (Les). 103, Jean 
le Savoyen, 105, n. 4. Id. 

— curé de Marohéville, 
105, 106. Nicolas — 106. 

Seherus, abbé deChaumou- 
sey. 158. 

Seifridus. abbé de S.-M., 84. 

Seigneulles (Slgneulles), 
Meuse, 62. 

Setrandus, moine de S.*M„ 

135. 

Senlier (Harde), 85. 

Senones (Abbaye de) : Yos- 
ges. 30. — Abbés. Bal- 
duinus, 168. Sutardus, 
168, n, 4. 

Senonville (Meuse), 63. 

Sentrannus, moine de S.-M., 

155. 

Sérécourt (Sirlcurtis). Vos- 
geB,' 156, 

SevIngus, moine de S.-M., 
150. 

Sey mundus,moine de S.-M., 
185. 

Seyrandus, id., 164. 

Seywardus, 186. 

Siccon (Sicco), abbé de S.- 
M., 6 n. 7, 154. 

Simon I er , duc de Lorraine, 

136. 

Simon, moine de S.-M.* 134. 
id. f 144. id., 152, td., 154, 
id., 159, id., 171, 

Slngualdus, id,, 185. 

Sixte IV, pape, 123. 

Smaragde (Zamaragd).abbé 
de S.-M., 10, n. 5, 112. 

Sommedieue (Meuse), 97. 

Sophie, comtesse de Bar, 47, 
138. 

Sorbey (Meuse). Jeanne de 

— 78, n. 2. 


Sorcy (Meuse), 188. 
Soulaucourt (Solasti curiis) 
Haute-Marne, 177. 

Soûler (Heurlou), 53* 
Sourdette (Ararabourg la), 
113. 

Stavelot (Abbaye de). Bel¬ 
gique (Saint-Remacle, 31. 
Abbé : Poppo (Yopo), 138. 
Moine: Ylzillnus, 154. 
Stephanns, abbé de Bèze, 
144. Jd., moine de S«-M., 
139, id., 148, id., 152, id., 

167, id., 175. 

Strasbourg (Diocèse de), 31. 
Sutardns, abbé de Senones, 

168, n. 4. 

Syglfrldus, abbé de Gorze, 
165, 

Symarus, moine de S.-M., 
178. 

Syrlnus, id., 154* 


T 


Tatiierre (Warln la), 68, n. 7. 
Tannois (Tannoy), Meuse, 
Thiébautde—. écuyer, 98. 
n. 7. 

Tartrat (Didier), prieur de 
Salnt-Thiébaut, 94. 

Telîère (Perrette la), 68. 
TericuB, prieur de Ingllvllers, 

151. 

Terme (Abillon du), 53. Jd., 
(Jean du), 117. Jd., (Méllne 
du), 109. Jd., (Thierry du), 
69. 

Theobaldue,(Y .Thibaut,Thlé- 
baut), moine de S.-M., 139. 
id., 144, id. t 170, id., 173. 
Theodoricus (V. Thierry), 
abbé de Jumièges, 161. 
Jd., chevalier, 141. Jd., 

156. Id. f prieur de S.-M., 
147, id., moine de S.-M., 
134. Jd., 139, id., 148, id., 

152, id. t 153, td., 154, id% 

157, id , 158, id., 160, id., 
161, id.i 164, id., 169, id,. 
170, td», 171, id., 172, id., 
173, id., 175, id.. 183, id/ 
185, Jd., laïc, 146. 

Thessières (TheBSiers), fa¬ 
mille de Durre de —, 
de Commercy, 159. Cathe¬ 
rine de —, 159. Jeanne de 
—, 16, 159. Mahaud de —, 
ibid. 

Thiaucourt (Meurthe-et-Mo¬ 
selle), Didier de —,78,n.2, 
Poincettede —, 78. War- 
nler de —, 78,n. 2. 
Thibaut P r , comte de Bar et 
de Luxembourg, 52. 
Thibaut II, comte de Bar, 
97. 188. 

Thibaut, 110. 

Thldrich (Thledrich), cuisi¬ 
nier, 1 U 0 ,102. Id.. (Henri), 
prêtre, 102. 

Thiébault (V. Thibaut). 
Thlenvalo, moine de S.-M,, 
170. 


Thierry-le-Grand, évêque de 
Verdun, 28. n. 3, 34. 

Thierry I« r , de Bar, 183. 

Thierry II (Theodoric), id ., 
44. 

Thierry I er , duc de Haute - 
Lorraine, 44. n. 3.153, 

Thiherus. moine de S.-M., 
17t. 

Thirey (Tirey), près de 
Pont-à-Mousson, 47, 89. 

Tholty (Abbaye de), Prusse 
Rhénane.30.—Abbés :Ervi- 
rinnus, 166. Folradus, 184. 
—Moines tFolchardus, 177. 
Lambertus, 181. 

Thomas (messire), 17, Jd., 
moine de S.-M., 157. 
Thomassette. femme de Rob. 
Larget, 50. 

Thomassin (Antoine), moine, 
de S.-M , 130. 

Tlcherus. moine de S ,-M153. 

Tiebertus, 154. 

Tiewalo, moine de S.-M., 
139. 

Tiherus, id, 184. 

Tilly (Hugues de), abbé de 
S.-M., 48. 

T ov.gr es. V. Etienne, abbé 
de Saiut-Mlhlel. 

Toscane. Y. Béatrice de — 
Boniface de —, 

T oui. Diocèse, 30. — 

Chapitre de Saint-Etienne, 
30, 165,n.8,—Comtes laïcs: 
V. Frédéric IV, Pierre. — 
Evêques: Y. Plbon.Ricuin. 
Udon. — Monastères. Y. 
Saint-Evre. Saint-Mansuy. 

Vicaire : Y. Gilles de 
Salnt-Mlhiel. 

Treveray (Triverey), Meuse. 
Thiébault de —, conseiller, 
112 . 

Trêves. Diocèse, 30.— Monas¬ 
tères : Y. Saint-Martin, 
Saint-Mathias (Saint-Eu- 
calre). Salut-Maximin. 

Triboudes (Périn), 102, n. 2. 

Triboudet (Jacoraln), ibid . 

Trlboudot (Henry), 102. 

Triches (Pierre), 98. 

Tfongnon (Trougnon). Auj. 
Heudicourt (Meuse), 85, 
109, 188. Ludius de —, 
clerc, 109. 

Tronville ('Meuse). Guil¬ 
laume de —, écuyer, 16., 
51. Henri de—, aumônier, 
61, n. 1. Jacques de —, 
prieur de Salnt-Thiébaut, 
à S.-M., 61. Jean de — 
infirmier, 61, n. 1. 

Trayon (Meuse), 45, 61. Jean 
Fyamme de —,46. 

Tyeherus, moine de S.-M., 
167. 

, Tyezeiinus, td*, 136. 


U 

Udalricus, chanoine, 177. 



206 TABLE DES NOMS DE PERSONNES ET DE LIEUX. 


Ud^n (Udo), évêque de Toulg 
28, n. 3, 93, 

Ulricus (Oury), chevalier, 
151, id., 186. Xd., laïc, 169. 
Xd., 178. 

üncrinus, chevalier, 173. 


V 

Vadnlfus, moine de S.-M. 
154. , 

A r alecte (Marguerite la), 125. 

Vaîleroy (Didier de), prieur 
de S.-M., 80. 

Valterus (Walterus). Xd., 
moine de S.-M., 145, 

id.. 147, id., 150, id., 
151, id,, 154, id., 158, td., 
I63,fd., 164, id., 167, id. t 
170 /d,, chevalier, 156. 

Yaudelrannus, moine de S.- 
M., 176, td., 178. 

VANDERKiUDèRE, auteur, 
145. n. 8. 

Varingus, moine de S.-M., 
180. 

Ynrlnus, td., 136, id., 139, 
id., 143, id.. 151, il, 164. 

Variée (Didier), 77. 

Vnrmundus, chanoine de 
Verdun, 162. Xd., inotne 
de S.-M., 175. 

A T arnerus,abbé de Gorze,157. 
Xd., moine de S.-M., 135, 
vl. t 139, id., 150, id., 155. 

Vornèville (Warnéville), 
Meuse, 85, 104. Harbülon 
de —, 62. 

Varricus, moine de S.-M., 
149. 

Varuinay (Warvlguoy), 
Meuse. Jeanne de —, 83. 

Vau chier (Bernard), châte¬ 
lain de Kœur, 16, 7 1 , 110. 

Vaudémont. Y. Ferri II de 
* 

Vaudreco art (Meurthe-et- 
Moselle), 110, n. 3. 

Vaul (Jean de la), écuyer, 
78. 

Vautier, abbé de S.-M., 83. 

Vautrombois (Vatrombois), 
écart de Revlgny (Meuse), 
179, n. 3. François de—, 
prêtre, 179. 

Vaxo. moine de S.-M,, 149, 

Vée! (Meuse), Maxinet de —, 
189. 

Vendllmuodis, 146. 

Venredt (Jean), conseiller 
ducal, 100. 

Verdun. Diocèse, 30, 31. — 
Chapitre de Notre-Dame, 
30. V. Gonzo. Jean Bldelli. 
Nicolas de Dagon ville. 
Paris de Dompcevrin. Var- 
mundis.—Evêques : V. RI- 


chardus.Thierry-le-Grand. 
— Monastères : V. Saint- 
Air y. Saint - Maur. Saint- 
Paul. Saint-Vanne. 

Vericus, moinedeS.-M. f 178, 

Viardin (Albert), 165, n. 4. 
Xd. (Ligler), 165. Xd. T cha¬ 
noine de la Primatiale de 
Nancy, 165, n. 4. 

Vlardus, moine de S.-M„ 142, 
id„ 143. id., 162, id , 167, 

Vidlcus, id., 152. 

Vido (Guy), Abbé de Moles* 
mes, 158, Xd., moine de 
S.-M., 139, id., 161.id., 164, 

Viès de Saint-Mihlel, 189. 

Vieux-Moûtier (prieuré de). 
Voir Saint-Mihlel. 

Vigneuiles (Meuse). Jean de 
—, chapelain. 82, Jean Phé- 
lise de —, 82, n. 3. 

Villaume (Willaume), abbé 
de S.-M., 45, 75. 

Ville (Jacquemin de), 127. 

Ville-devant-Belrain (Meu¬ 
se), 108. 

Villelus. 183. 

Villelmus, moine de S.-M,, 
163, id., 169, id., 172. 

Villermus, td., 168. 

Villote-de cant-Sa ini-Mihi&l 
(Villette), Meuse, 105. 

Vincent (Marguerite), 94. 

Vint Campus. V. Clinchamp. 

Vlntstus, moine de S.-M., 168. 

Tlcuo, id^ 182. 

Viricus, td., 137, id., 141, fd„ 
148, id., 163, td., 166, id. t 
169, id.. 172. 

Viricus, chevalier, 163, id., 
laïc. 135. 

Viry (Hue),prêtre, 127, 167. 

Vltier 69. 

Vivianus, moine de S.-M. 
141. 

Volfaudus, id., 167, id., 176. 

Vopo. V. Poppon. 

Yucrlnus, moine de S.-M,, 
179. 

Vuenricus, id., 135. 


W 

Wadrecourt (Jean de), ser¬ 
viteur du duc de Bar, 110. 
Walter, auteur, 178, n, 4. 
Warcalre (Jean le), tanneur, 
130. 

Warnesson (Didier), 85. Xd.. 
109. 

Warnier, châtelain de Mous¬ 
son, 187. 

Warnot (Husson), 120. 
Wary, écuyer. V. Metz (de). 
Wary II, abbé de S.-M. V. 
Laval (de). 

Wassebourg (auteur), 47, 
n. 5,177,n. 2. 


Watronville (Meuse), Jeanne 
de —, 91, n. 5. 

Waulterîn (Didier), hab. de 
S.-M., 46. Xd. (Jean), prê¬ 
tre, 47. 

Wlart (Godefroy), de Mous¬ 
son, 83. 

Wiegand (W.), auteur, 148. 
n. 6. 

Willaume, abbé de S.-M., 
V. Villaume, Xd. (De la 
Halle), hab. de S.-M. 53. 
Id. (Jeanne), 52. 

Willequant (de) (Wllliquant, 
Gillegant), liu, — Wille¬ 
quant Baudouin, 110, 
n. 4. Willequant Colard, 
110, n. 4, Willequant 
Rolin, 110, n. 4 Wille¬ 
quant Perrenet, 110. 

Wiry (Hue), chapelain, 127. 
Xd., chevalier, 89. 

irisin V. Euvezln. 

Woinvitle (Wlnville), Meuse, 
85. Beuve (Buesvin) de —, 
prêtre, 78. 

Wolry, écuyer, 78. 

Wulfoad (Waulfaudus), duc, 
fondateur de l’abbaye de 
S.-M., 26, 73, U. 1, 125. 


X 

Xivray (Slvrey), Meuse, 50, 
51, 54, 67. Alison de —, 
98. Cugne de —, curé de 
Chaillon, 59. Jean de —, 
50. Xd., 67. 


Y 

Ybourt (Ybours), femme de 
Jacquemin Cugnin, 103. 
Xd., femme de Colin le Mai¬ 
re, 104. 

Ydée (Dame), 61. Xd. t 124. 

Yderon. hab. de S.-M., 46. 
Xd., femme de Jeunot le 
Boiteux, 74. 

Yolande. V. Ioïande. 

Ysabeau, Ysabelle, V. Isa- 
beau, Isabelle. 

Ysorey (Fourquignon), 74. 
Xd. (Marguerite). 74. Xd. 
(Nicolas), écuyer, 74, n. 5. 

Erratum 

P. 49, n. 8. Lire St-Chrlsto- 
phe,territoire de St-Mihiel , 
au lieu de Wolnville. 

P. 90, n, 2. Sur Renier de 
Brîey, supposé abbé de 
S.-M. Voir l’article récent 
de M. L. Germain de 
Maidy (B. S. A. L. 1921, 
pp. 74*75). 



LA MAISON 

t 

MOYEN DE LESCAMOUSSIER 


0 


Les Moyen de Lescamoussier ont déjà fait couler des 
flots d’encre fl) sans qu’ôn soit parvenu encore à établir 
authentiquement leurs origines exactes. Aussi, au lieu 
de donner simplement qn recueil aride et fastidieux 
d 'errata et d 'addenda aux notices de mes prédécesseurs 
en lai matière, ai-je pensé utile d’établir leur généalogie 
que je donne assez complète pour qu’il n’y manque ni 
une date ni un fait important, et d’essayer, pour narrer 
'leur histoire, d’insuffler un peu de vie à ces personnages 
falots. 

Et d’abord, quoi qu’il en ait été écrit, les -Moyen de 
Lescamoussier ne sont ni de faux nobles, ni de faux 
Lescamoussier. Leur nom leur est advenu conformément 
aux formes iégales du temps et leur noblesse a été acquise 
par l’achat, à beaux deniers comptants, d’une de ces 
charges anoblissantes si nombreuses sous l’ancien régime, 
comme il ést advenu à tant de boutiquiers enrichis dési¬ 
reux de se soustraire aux tailles, tout en se donnant 


(1) Bulletin de la Société des lettres , sciences et arts de Barde Duc y 
mai 1911, p. lix et suiv., Les derniers Lescamoussier , par M. le baron 
de Dumast. étude dans laquelle les Moyen de Lescamoussier étaient 
dits faux Lescamoussier; — et janvier-juin 1921, p. 86, Nouveaux 
renseignements sur les derniers Lescamoussier dans le Clermontois , 
par M. le lieutenant-colonel L'Huillier, qui a su deviner et entrevoir 
la véritable origine des Moyen de Lescamoussier, que nous allons 
établir aujourd'hui par actes authentiques. 



208 


LES MOYEN DET LESCAMOUSSIER. 


l’intime satisfaction d’écraser leurs contemporains de leur 
élévation à une classe privilégiée. 

Nous allons en effet prendre les Moyen à leur origine 
même et les conduire jusqu’à la mort du dernier survi¬ 
vant, sans aucune lacune. 

Premier degré. 

Le premier qui sortit de l’obscurité fut 1° Jacques 
Moyen! 1 ), maître chirurgien demeurant en Clermontois, 
à Varennes ( 2 ), où il naquit. Il y fut baptisé le 26 décembre 

1649. 

Il était fils d’autre maître Pierre Moyen, dit aussi 
Nicolas et qui probablement devait exercer comme lui 
la profession de chirurgien. Le nom de sa mère a été 
négligé aux actes le concernant, ainsi qu’il était d’usage 
dans les siècles anciens de peu féministe mémoire et 
j usqu’au dernier tiers du xvii 0 siècle. 

C’est ce petit bourgeois qui, âgé de 35 ans, sut, — les 
médecins ont tant de moyens d’approche, — se faire 
épouser, en l’église de Varennes, le 15 août 1684, par 
damoiselle Marguerite de Lescamoussier! 3 ), fille d’honoré 
seigneur Charles de Lescamoussier, chevalier, seigneur 
de Sorbey et par mariage de Cheppy, Verry, Autré- 
court !*) et Suzanne ( 5 ) et de dame Marie de Ru- 

(1) Les anciens Moyen ne paraissent pas avoir possédé, comme tant 
de bourgeois, d'armoiries propres. Ils n'en firent point enregistrer 
d'ailleurs à Y armorial général de 1696 et le traitant ne leur en imposa 
point d'office, 

(2) Aujourd’hui Varennes-en-Argonne, chef-lieu de canton de la 
Meuse, arr. de Verdun. 

(3) Lescamoussier : d'azur, au chevron d'argent , accompagné, en 
chef, de deux roses d'or, et, en pointe, d'une estoile du même (Barrois). 
Anoblis du 19 novembre 1521. 

(4) Sorbey, Cheppy, Verry et Autrécourt forment aujourd'hui quatre 
communes de la Meuse : la première de l'arrondissement de Montmédy 
et du canton de Spincourt, les deuxième et troisième de l'arrondisse¬ 
ment de Verdun et du canton de Varennes, la dernière de l’arrondisse¬ 
ment de Bar-Ie-Duc et du canton de Triaucourt. 

(5) Commune actuelle des Ardennes, arr. de Vouziers, canton de 
Tourteron. 



LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


209 


tant! 1 ), son épouse. Le mariage fut célébré parle vicaire de 
Varennes, maître Guillaume Lalemand, en présence du 
sieur de Sorbey, père de la mariée et autres parents. Les 
époux étaient lettrés et signaient couramment leur nom. 

Marguerite était rainée de la famille, tellement l’aînée 
que si l’âge indiqué à son acte de décès était exact, elle 
serait née en 1655, alors que le mariage de ses père et 
mère n’a été célébré que le 5 février 1656. Est-ce une 
erreur dans l’indication de l’âge? c’est probable, le fait 
étant fréquent à l’époque. Est-ce la réalité? c’est possible, 
5 car les accidents de cette nature étaient alors beaucoup 
moins exceptionnels dans la bonne société du temps que 
dans celle de nos jours. En tout cas, rien ne pourra nous 
fixer, car les registres paroissiaux de Cheppy, résidence 
des Rutant et des Lescamoussier, ne remontent pas aussi 
loin < 2 ). 


Les époux Moyen vécurent sans bruit à Varennes, ils 
y eurent plusieurs enfants^ puis Marguerite de Lescamous¬ 
sier .y mourut le 17 octobre 1708, âge de 53 ans, dit son 
mortuaire, et fut, comme damoiselle, inhumée à l’église 
des R. P. Cordeliers du lieu. 

Jacques Moyen la suivit, le 3 novembre 1712, âgé de 
62 ans 10 mois et 8 jours. Quand je dis : la suivit, c’est 
une manière de parler, car Jacques était roturier : on le 
le lui fit bien voir et on l’envoya dormir seul son dernier 
sommeil au cimetière du lieu, en compagnie du oulgum 
pecus. 


' Deuxième degré. 

Les époux avaient eu quatre enfants, tous nés à Va¬ 
rennes, savoir : 

2. Louis, né le 5 mai 1685 et mort en bas âge ; 

3. Jean-Baptiste, né le 28 septembre 1686 et décédé le 
11 octobre, âgé de 14 jours; 


(1) Rutant : de gueules, à deux palmes adossées d'or (Barrois). 

(2) Mais ce qui tendrait à prouver l'accident, c’est que le mortuaire 
de sa sœur cadette Marie indique celle-ci comme née en 1656, 

Mémoires. — Tome 44. 14 



210 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


4. Robert, né le 15 juillet 1688 et mort au berceau; 

enfin 5. Thomas-Ignace, qui continua la descendance. 

5. Thomas-Ignace Moyen naquit à Varennes, le 20 dé¬ 
cembre 1689. Il fut sieur de Cheppy, Verry et Autré- 
court en partie, seigneuries qu’il avait héritées de sa 
mère et qui venaient à celle-ci des Rutant. Il ne mani¬ 
festa d’ailleurs aucune prétention à la noblesse et ne prit 
jamais le titre d’écuyer. Il fut licencié ès lois, puis avocat 
en Parlement, et alla se fixer avant 1755 à Carignan 0), 
où il fut successivement juge gruyer des justices et sei¬ 
gneuries de Pouru-aux-bois, Lombut et Malandry ( 2 ), puis 
prévôt de Carignan et enfin Procureur du Roy au bail¬ 
liage de cette ville. Il y mourut en fonctions le 13 février 
1765, âgé de 75 ans un mois et 25 jours. 

Il avait épousé, le 17 juillet 1712, en l’église de 
Stenay ( 3 >, Marguerite Malot, de la petite bourgeoisie 
locale, née à Cesse W, le 17 décembre 1690, fille de 
François-Charles Malot, notaire et greffier en la prévôté 
de Stenay, et de Anne Billet sa seconde femme. Elle 
mourut, à Carignan, avant son mari, le 1 er janvier 1756, 
âgée de 65 ans et 16 jours. 

L’un et l’autre avaient assez vécu pour assister à l’aube 

des grandeurs de leur fils Nicolas. 

■* 

Troisième degré* 

Du mariage de Thomas-Ignace Moyen et de Marguerite 
Malot naquirent neuf enfants, qui sont : 

6. Marie-Anne , née à Carignan le 31 janvier 1714, 
morte en bas âge; 

7. Jean-Baptiste-François , né à Carignan le 2 juillet 

(1) Chef-lieu de canton actuel des Ardennes, arr. de Sedan ; ancien¬ 
nement Yvois. 

(2) Aujourd’hui communes des Ardennes et de Tarr. de Sedan, la 
première du canton sud de Sedan, la seconde maintenant Œuilly- 
Lombut, du canton de Mouzon et la dernière du canton de Carignan. 

(3) Chef-lieu de canton de la Meuse, arr. de Montmédy ; autrefois 
Sathenay. 

(4) Aujourd’hui commune du canton de Stenay. 



LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


211 


1716, qui fut d’église, vécut à Carignan comme chapelain 
bénéficier de la collégiale Notre-Dame et y mourut dis¬ 
crètement le 30 décembre 1784, âgé de 68 ans, 5 mois et 
29 jours; 

8. Marguerite, née à Carignan le 7 mars 1718, y 
décédée le 18, âgée de 12 jours ; 

9. Marguerite, la cadette, née à Carignan le 24 août 
1719 et morte en bas âge; 

10. Pierre, né à Carignan le 7 janvier 1724; 

11. Georges, né à Carignan le 21 mars 1725, tous deux 
morts au berceau (O ; 

12. Marie-Anne-Thérèse, née à Carignan le 2 juillet 
1728, morte en bas âge; 

13. Ignace-Charles, qui suit; 

et 14. Nicolas, qui suivra et qui fut le principal person¬ 
nage de la famille. 

13. Ignace-Charles Moyen, fut le seul de ces neuf en¬ 
fants qui ne naquit point à Carignan : c’est à Cesse, pays 
de sa mère, qu’il vit le jour, le 30 septembre 1730. 

Comme son père, il fut licencié ès lois et avocat en Par¬ 
lement, mais il quitta Carignan pour revenir au berceau 
de la famille et devint assesseur civil et criminel et pro¬ 
cureur général du prince de Condé ( 2 ) au bailliage et à la 
grande maîtrise des Eaux et Forêts du Clermontois séant 
à Varennes. 

Lui aussi n’émit aucune prétention à la noblesse, et il 
ne prit aucun titre, si ce n’est au mariage de sa fille, en 
1784, où il se qualifie « sieur de Marque et de la Gra- 
vière » (:i). 

Surpris par la Révolution, il se réfugia près de ces der- 


(1) A Varennes comme à Carignan l'inhumation des jeunes enfants 
n’était pas, le plus souvent, portée aux registres paroissiaux. . 

(2) Les Condé étaient apanagistes du Clermontois et y exerçaient 
presque tous les droits de la souveraineté. 

(3) Marcq, aujourdhui commune des Ardennes, arr. de Vouziers et 
canton de Grandpré. Le fief de la Gravière était sis au terroir de 
Marcq ; ce n’est plus aujourd’hui qu’un lieu dit. 



212 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


niers domaines, à Saint-Juvin (0 : il n’émigra pas et y 
mourut le 11 octobre 1807, âgé de 77 ans et 12 jours. 

Il avait épousé, à l’église de Varennes, le 11 février 
1762, damoiselle Louise Robinet ( 2 ), née à Sainte-Mene- 
hould le 20 octobre 1737, fille de Pierre, conseiller du 
Roy et receveur des tailles et de la maîtrise des Eaux et 
Forêts de cette ville, et de damoiselle Anne Raulin < 31 . Elle 
lui survécut et mourut dans sa maison de Saint-Juvin le 
19 janvier 1S16, âgée de 78 ans et 3 mois. 

Ils laissaient quatre filles que nous retrouverons au 
degré suivant. 

14. Nicolas Moyen, le grand homme de la famille, 
naquit à Carignan le 1 er août 1732 et fut baptisé le 
même jour, ayant pour parrain et marraine messire 
Nicolas de Lescamoussier, chevalier, seigneur de Cheppy, 
Yerry et Autrécourt, commandant d’un bataillon d’Albi- 
geois-infanterie pour le Roi, et damoiselle Ursule de 
Le scamoussier, alors veuve de messireFrancois Canelle ( 4 ), 
écuyer et vicomte de Vouziers. Ces parrain et marraine 
étaient les grand-oncle et grand’tante de l’enfant, soit les 
frère et sœur seuls survivant de la grand’mère du petit, 
damoiselle Marguerite de Lescamoussier, épouse de Jac¬ 
ques Moyen. 

Ce parrainage semble même avoir été une réconcilia¬ 
tion, car le mariage Moyen, évidente mésalliance, paraît 
avoir été vu d’assez mauvais œil par tous les Lescamous¬ 
sier dont les rapports avec les Moyen étaient restés à peu 
près nuis. Encore Nicolas et Ursule ne vinrent-ils pas 
au baptême et se firent-ils simplement représenter. 

(1> Saint-Juvin, commune actuelle des Ardennes, mêmes arr. et 
canton que Marcq dont elle n’est séparée que par la rivière de 
l’Aire. 

(2) Robinet : d’azur, au chevron d’or; au chef cousu de gueules, 
chargé de trois étoiles d’argent (Clermontois). 

(3) Raulin : écartelé : aux 1 et 4, d’or,-au chef d’azur, chargé d’une 
levrette courante d’argent, accolée de gueules; aux 2 et 3, d’azur à 
3 clefs d'or, 2 et 1, pannetons à sénestre. (Champagne). 

(4) Canelle : d'azur, à 3 maillets d'or, bien ordonnés, surmontés 
d’un chevron, aecompagné de 2 étoiles, du même (Champagne.) 



LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


213 


A ce moment, en 1732, tous les autres frères et sœurs 
Lescamoussier étaient morts sans laisser de postérité. 
Ursule avait atteint ses 61 ans et n’avait eu aucun enfant 
de sa tardive union avec messire Canelle. Enfin Nicolas 
comptait déjà 65 hivers et ne se sentait plus de force à 
donnera la maison de Lescamoussier un rejeton. Il avait 
du reste encore sous les yeux, l’exemple sinistre^ de 
son frère Charles de Lescamoussier, l’espoir de la famille, 
mort six mois auparavant. 

Celui-ci, en effet, vieil officier de 68 ans, avait voulu 
se dévouer pour perpétuer la race des- Lescamoussier près 
de s’éteindre, et, pour mieux y réussir, il n’avait pas craint 
d épouser, le 5 décembre 1731, damoiselle Juharlotte de 
Brodart d), un tendron comptant 48 ans de moins que lui. 
La victime désignée portait allègrement ses 20 prin¬ 
temps et paraissait présenter toutes les conditions requises 
pour donner un nouveau lustre de jeunes et vigoureux 
rameaux au tronc desséché des Lescamoussier. 

Le mariage avait été célébré en grande pompe et avec 
un faste inaccoutumé, en présence de toute la parenté 
même la plus éloignée et devant le ban et l’arrière ban de 
la noblesse du pays conviée à la cérémonie par les 
Brodart à leur château de SàulxeullesC 2 ). Ursule et Nicolas 
avaient fait donation à leur frère Charles de la totalité de 
leurs biens, usufruit réservé. Tout était pour le mieux 
ét le noble public était bien et dûment averti que le tronc, 
des Lescamoussier allait joyeusement refleurir. 

Hélas, les derniers invités avaient à peine bu le coup 
de l’étrier et les échos des fêtes n’étaient pas encore 
assoupis, que la comédie tournait au drame : cette der¬ 
nière campagne avait été au-dessus des forces du vieil 
officier, et il était mort, à Rethel, de ses 16 jours de ma¬ 
riage, le 21 décembre 1731. 

Et il semble que, chez les Brodart, la déception ait 


(1) Brodart : d'azur, à 3 fasces d'argent, au sautoir de gueules. 
-(Champagne). 

(2) Allandhuy-et-Sausseuil, aujourd’hui commune des Ardennes, 
arr. de Vouziers, canton d’Attigny. 



214 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


été si cruelle de voir la victime de cette trame où le 
sentiment ne jouait aucun rôle, rester avec son douaire 
tout sec, au lieu de la grosse fortune qui avait été la cause 
déterminante du marché, qu’ils eurent une hâte com¬ 
préhensible de se débarrasser de la dépouille mortelle du 
malavisé, car le jour même et quelques heures seulement 
après son décès, sans que ses frère et soeur aient pu 
arriver, le malencontreux Lescamoussier était conduit 
sans désemparer par les Brodart à l’église de Rethel et 
inhumé dans ses caveaux ( ! ). Encore les Brodart, pour 
dissimuler ce que le scandaleux marché auquel ils avaient 
prêté leur fille avait de répugnant, eurent-ils l’audace de 
déclarer le pauvre défunt comme âgé de 40 ans au lieu 
de ses 68 ans bien sonnés. Et plus n’en fut parlé. 

Hélas, cette quinzaine de lune de miel avait été inopé¬ 
rante et le tronc des Lescamoussier ne refleurit point. 

Ursule et Nicolas de Lescamoussier restaient donc bien 
les seuls survivants des huit enfants de Charles de Les- 
caînoussier et de Marie de Rutant* témoins impuissants 
et vieillis de la disparition imminente de leur nom et de 
• leur race. 

Ils ne pouvaient penser à laisser leur fortune à quel¬ 
qu’un de leurs arrière-cousins de Gesnes (-), des Lesca¬ 
moussier abâtardis tombés dans la plus insigne déro¬ 
geance et la plus lamentable indigence et vivant en rustres 
dans un village perdu. 

Us préférèrent se retourner vers la famille de leur feue 
sœur, la seule ayant eu postérité, Marguerite de Lesca¬ 
moussier, épouse de Jacques Moyen. .Ceux-ci étaient des 
bourgeois, mais ils étaient de robe et un robin était 
moindre déchéance que les manouvriers dé Gesnes. 
Déjà en 1732 ils paraissent s’être résolus à reporter nom 


(1) L'état civil de Rethel a été détruit en 1918 par les Allemands, 
tant au greffe qu’à la mairie : mais cet acte est en copie certifiée à nos 
archives. 

(2) Aujourd’hui commune de la Meuse, arr. de Montmédy, canton 
de Montfaucon. 



JÆS MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 215 

et fortune sur ce dernier-né des petits enfants de Margue¬ 
rite, Nicolas Moyen 0). 

Nicolafe fut élevé toutefois par ses parents : il passa sa 
licence ès lois et devint avocat en Parlement, mais il 
demeura à Carignan, sans rien faire du reste, ainsi qu’il 
seyait à un roturier qui devait être un jour appelé aux 
honneurs de la noblesse, et il avait repris le titre de sieur 
de Cheppy, Verry et Autrécourt, en attendant mieux, lors¬ 
qu’il se maria. 

Le 5 avril 1755, à Reims, en l’hôtel Maillefer, par 
devant Dessain et Proulin, notaires royaux demeurant en 
ladite ville, était dressé son contrat de mariage avec 
damoiselle Marie-Françoise-Elisabeth Maillefer ( 2 ), née 
à Reims, paroisse Saint-JacqUes, le 1 er février 1732, 
de Jean Maillefer, ancien capitaine au régiment royal- 
infanterie et. dç damoiselle Marguerite Lepoyvre l 3 ', son 
épouse. 

Les deux futurs époux, encore mineurs, avaient tous 
deux le même âge, 23 ans W. 

La famille à laquelle s’unissait Nicolas Moyen appar¬ 
tenait à la plus haute bourgeoisie de robe, marchant de 
pair avec la noblesse de Reims. L’aïeul, alors défunt, 
était Antoine Maillefer, président-trésorier de France à 
Reims ; sa veuve, présente au contrat, était dame Marie- 
Anne de la Salle f5 ), dite « la belle trésorière », de. la 
famille du saint, Jean-Baptiste de la Salle. 

Signaient aussi : Jean-Baptiste-François Maillefer, 
conseiller procureur du Roy en l’élection de Reims; 
François-Joseph Maillefer, prêtre, chanoine régulier, 


(1) Nous espérons pouvoir publier quelque jour la série des derniers 
Lescamoussier de Cheppy et de Gesnes. 

(2) Maillefer : d’azur , au chevron d'argent, accompagné de 3 étoiles 
d’or (Rémois). 

(3) Lepoyvre : d’azur , à un poivrier d’or (Rémois). 

(4) La majorité était fixée par le droit ancien à vingt-cinq ans 
révolus. 

-# 

(6) La Salle : d’azur , à 3 chevrons brisés , d’or (Rémois). 



216 


LES MOYEN DE LESCAJIOUSSIER. 


et prieur de 1’abbaye de Landèves (h; Antoine Mail- 
lefer, procureur du Roy au bailliage et syndic de la 
ville de Reims, tous trois oncles de la future, et d’autres 
que nous passons ( 2 ). 

Du côté du futur, l’assistance était moins nombreuse; 
sa mère, Marguerite Malot, présente et munie de la pro¬ 
curation de son mari Thomas-Ignace Moyen, malade; 
son frère, Jean-Baptiste-François Moyen, chapelain de 
la collégiale Notre-Dame de Carignan; son oncle maternel, 
Dom Roderic Malot, prêtre et religieux cistercien; enfin 
son arrière-cousin paternel, parent par les Rutant, haut 
et puissant seigneur, messire Charles de Pavant ( 3 ), che¬ 
valier, seigneur de Belleville (*) et de nombreux autres 
lieux, descendant d’une des plus anciennes familles de 
chevalerie de la Champagne. 

C’était ce dernier qui représentait les Lescanioussier, 
en sa qualité de fondé de pouvoirs, par procuration 
authentique reçue de Bernier, notaire à Buzancy ( 5 ), le 
26 mars précédent, de dame Ursule de -Lescanioussier, 
grand-tante du futur, alors veuve en secondes noces de 
messire Nicolas de Beauvais ( 6 ), chevalier, seigneur de 
la maison forte d’Autruche 0), vivant lieutenant-colonel 
dans Peyre-cavalerie et chevalier de Saint-Louis* 

Quant au frère d’Ursule, Nicolas de Lescanioussier, il 
était décédé depuis deux ans, ayant laissé tous ses biens 
à celle-ci* 


(1) Abbaye sise an territoire de la commune actuelle de Ballay, 
Ardennes, arr. de Vouziers, canton dudit. 

(2) M. Jean-François Levesque de Vandières, seigneur de Vouziers; 
M. Louis Fremyn de l'Étang; Nicolas Lepoyvre, seigneur de Vil— 
lers-aux-Nœuds, etc. 

(3) Pavant : d'argent à 3 fasces de gueules; au chef échiqueté t d'or 
et d'azur, de deux tires (Champagne). 

(4) Aujourd’hui commune des Ardennes, arr. de Vouziers, canton du 

Chesne. ^ 

(5) Chef-lieu de canton actuel des Ardennes, arr, de Vouziers. 

(6) Beauvais ; d'argent t à 3 pals de gueules (Champagne), 

(7) Autruche était une seigneurie des Beauvais; mais Ursule, sépa¬ 
rée de biens, l’avait obtenue pour ses reprises sur son mari. 



LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


217 


Nicolas Moyen de Cheppy, comme se titrait au contrat 
le futur, apportait de son chef une ferme sise près de 
Carignan et évaluée 3.000 livres, une créance de 12.000 
liv res sur un marquis des environs et ses biens de Cheppy 
et bans joignants évalués 20.000 livres, soit au total 
35.000 livres d’apports. 

La future épouse constituait de son côté en dot 36.000 
livres, tant en biens fonds qu’en créances, bijoux et- 
argent comptant. 

Mais le clou du contrat était l’intervention de Charles 
de Pavant qui, au nom de sa mandante, Ursule de 
Lescamoussier, déclarait donner au fiancé en faveur du 
futur mariage, la propriété de la maison forte d’Au- 
truche 0) avec deux corps de ferme audit lieu, et celle 
des fiefs de Marquigny en Vallage ( 2 > avec un corps de 
ferme, tous fiefs relevant du duché de Mazarin (Rethel) 
et tous les meubles s’y trouvant, sous réserve de l’usu¬ 
fruit de la donatrice. Le tout était estimé 62.000 livres, 
dont 30.000 pour la terre d’Autruche et 32.000 pour celle 
de Marquigny. 

Les époux entraient donc en ménage avec une fortune 
de 133.000 livres, chiffre très considérable pour .l’é¬ 
poque. 

Enfin, la donatrice faisait abandon au futur époux 
de l’usufruit des terres de Cheppy, Verry et Autrécourt, 
dont elle jouissait comme dernière représentante des 
Lescamoussier et dont ledit futur époux n’avait que la 
nue-propriété. 

Et ce n’était pas tout, car une clause du contrat, et non 
la moindre, était ainsi libellée : « Et portera à l’avenir , 
ledit futur époux le nom de la famille de L’Escarmous- 
sier » ( 3 ). 


- (1) et (2) Aujourd’hui, Autruche et Marquigny forment deux com¬ 
munes des Ardennes, arr. de Vouziers, la première du canton du 

Chcsne et la seconde de celui de Tourteron. 

« 

(3) En Champagne et en Clermontois, l'orthographe UEscarmoussier 
avait prévalu* 



218 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


Tout fut signé et régularisé le jour même, et Nicolas 
Moyen put légalement s’inscrire sous les nom et titres 
de « Nicolas Moyen de Lescamoussier, seigneur de 
Cheppy, Verry, Autrécourt, Marquigny en Yallage et 
de la forte maison d’Autruche », et aucun robin ni généa¬ 
logiste n’eùt pu mordre sur cette donation régulière et 
conforme au droit de l’époque. 

. Encore fallait-il arriver au mariage : ce fut fait le sur¬ 
lendemain 7 avril 1755, en la paroisse Saint-Jacques de 
Reims, devant même assistance, mais cette fois Nicolas 
comparaît avec le nom et les titres que lui conférait 
son contrat de mariage. 

La bénédiction nuptiale avait été donnée aux époux 
par l’oncle du futur, Dom Roderic Malot. 

Il n’est donc pas exact de dire que les Moyen soient 
de faux Lescamoussier, car le nom de ceux-ci se trouve 
dès ce jour incorporé au leur. 

Mais, ai-je besoin de le dire, un nom ne donne pas la 
noblesse, car celle-ci emportait alors des privilèges fiscaux 
que le pouvoir royal n’abandonnait pas facilement. En ce 
temps là, le fisc recherchait encore les usurpations de 
noblesse et les intendants mettaient impitoyablement aux 
tailles et condamnaient à l’amende comme roturiers 
tous les prétendus nobles qui ne pouvaient justifier de 
cent années ou tout au moins de quatre générations de 
noblesse incontestée, sans dérogeance. 

Mais il existait à la disposition des bourgeois enrichis 
des moyens biens connus d’acheter la noblesse en même 
temps qu’une charge anoblissante, ce que le public appe¬ 
lait irrévérencieusement des savonnettes à vilain, et, 
parmi celles-ci, la plus sûre était la charge de « conseiller 
secrétaire du Roy maison et couronne de France et de 
ses finances » qui donnait après vingt années d’exercice 
la noblesse transmissible et permettait en outre de 
prendre à titre personnel, dès l’entrée en charge, la qua¬ 
lité d’écuyer, le tout opposable aux traitants chargés de 
la recherche des usurpateurs. 

C’est ce que fit Nicolas : il n’usurpa aucun titre et l’on 



LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


219 


chercherait vainement à son contrat de* mariage le titre 
d’écuyer 0). 

Mais l’achat de la charge de conseiller secrétaire du 
Roy suivit de très près, car, le 11 février 1762, à Varennes, 
il assiste au mariage de son frère Ignace-Charles Moyen 
sous le nom de « messire Nicolas Moyen de Lescamous- 
sier, écuyer, conseiller secrétaire du Roy ». 

Il était en effet attaché en cette qualité à la Chancel¬ 
lerie du conseil provincial d’Artois, mais comme la plu¬ 
part de ses collègues, il ne parut guère à son poste, si 
même il y parut autrement que pour son serment et son 
installation. La finance de sa charge s’éleva à 60.000 
livres l 2 ). 

Vingt-deux ans plus tard, en 1784, lors du mariage de 
son fils, il a déjà cédé sa charge, mais il a retenu le titre 
d’écuyer dès ce moment transmissible avec la noblesse 
à ses descendants. 

Tout était légal et nous pouvons écrire que Nicolas 
Moyen de Lescamoussier et tous ses descendants ne 
furent ni de faux nobles, ni de faux Lescamoussier. 

Suivons donc leur existence combien terne et effacée. 

Nicolas s’empressa de faire ses foi et hommage pour 
ses nouvelles seigneuries le 16 avril 1755 et de prendre 
solennellement le 18, par-devant Rernier, notaire à Ru- 
sancy, possession de ses terres et notamment du vieux 
château fort d’Autruche. 

C’est là que le jeune ménage vint se fixer auprès de la 
vieille grand’tante et bienfaitrice dame Ursule de Lesca¬ 
moussier, à laquelle âgée de 89 ans il ferma les yeux le 
21 novembre 1760. 

Cependant Nicolas thésaurisait : il agrandissait ses 
propriétés d’Autruche en 1770, achetait une part dans la 
seigneurie de Germont ( 3 ) en 1776 et acquérait en 1786 la 
seigneurie d’Authe ( 4 ) pour 60.000 livres et le reste du fiel 

(1) S’il lui a été donné au mariage religieux, c’est là un acte de cour¬ 
toisie du clergé n’emportant aucune conséquence juridique, 

(2) Archives des Ardennes, C 905. 

(3 et 4) Germont et Aùthe, aujourd’hui communes des Ardennes, 



220 • 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


d’Autruche pour 30.000 livres 0). Tous ces fiefs étaient 
voisins et il espérait les faire ériger en comté : il en aurait 
même payé la finance, lorsque survint la Révolution qui 
vint bouleverser ces rêves de grandeur. 

Après l’émigration de ses deux gendres, il se trouva 
trop compromis à Autruche; il quitta son château et, 
trop âgé pour émigrer, il alla se réfugier à Stenay <où, peu 
connu, il se tapit et laissa passer la tourmente. 

C’est là qu’il_ mourut le 22 prairial an VI (10 juin 1798), 
âgé de 65 ans 10 mois et 10 jours. Sa femme lui survécut 
longtemps encore à Stenay où elle décéda le 3 décembre 
1814, âgée de 82 ans 10 mois et 3 jours. De leur^union 
étaient nés six enfants. 


Quatrième degré. 


Du mariage d’Ignace-Charles Moyen et de damoiselle 
Louise Robinet sont nées quatre filles, savoir : 

15. Anne, née à Varennes le 18 décembre 1762, morte 
au berceau ; 

16. Adélaïde-Alexandrine , née à Varennes le 23 avril 
1764, y décédée le 7 septembre 1765, âgée de 1 an 4 mois 
et 16 jours : 

17. Angélique-Dorothée, née à Varennes le 25 septembre 
1765 et que nous retrouvons plus loin, car elle a épousé 
son cousin germain Antoine-Jean-Marie Moyen de Lesca- 
moussier ; 

18. Anne-Adélaïde, née à Varennes le 9 avril 1768, 
décédée en bas âge. 

Du mariage de Nicolas Moyen de Lescamoussier et de 
Marie-Françoise-Elisabeth Maillefer étaient nés, à l’hôtel 
Maillefer, paroisse Saint-Jacques, à Reims, six enfants : 

19. Antoine-Jean-Marie; 


arr. de Vouziers et canton du Cliesne. Ces communes sont voisines de 
celle d’Autruche. 

(1) Achat de Germont sur MM. de Beffroy par acte du 1 er février 
1776; achat d’Authe sur Jacques Augeard, marquis de Busancy, par 
acte du 11 septembre 1786. 



LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


221 


20. Charlotte-Marie-Ursale; 

21. Jean; 

22. François-Antoine-Nicolas ; 

23. Jeanne-Baptiste- Catherine-Nicole; 

24. Marguerite. 

19. Antoine-Jean-Marie Moyen de Lescamoussier est 
celui qui continua la descendance. 

Né à Reims, le 4 mars 1756, il fut baptisé le lendemain 
5 à la paroisse Saint-Jacques et eut pour parrain son 
aïeul .maternel Antoine Maillefer et pour marraine sa 
bisaïeule maternelle, « la belle trésorière », Marie-Anne 
de la Salle, alors impotente et représentée. 

Sa naissance était escomptée, car elle libérait Nicolas 
d’une clause de son contrat de mariage réservant à la 
donatrice Ursule de Lescamoussier le retour des biens 
donnés, au cas où Nicolas viendrait à décéder sans enfant 
avant celle-ci. 

Le jeune Antoine-Jean-Marie se destina d’abord à la 
carrière des armes. Nommé sous-lieutenant dans la 


Légion royale le 3 octobre 1774, il passa avec son grade 
en 1776 au régiment de Bourbonnais-infanterie, puis 
en 1778 au régiment des chasseurs des Alpes, où il fut 
nommé lieutenant le 23 septembre 1784; puis, étant en 
garnison à Sarreguemines, il donna sa démission le 
27 septembre 1785 0). En onze années, il n’avait pu 
même arriver au grade de capitaine. Décidément les 
Moyen étaient de robe et non d epée. 

Il s’était d’ailleurs marié l’année précédente, à Varennes, 
à sa cousine germaine et amie d’enfance, pour laquelle 
il avait conçu un tendre sentiment, Angélique-Dorothée 
Moyen, fille restée unique de son oncle Ignace-Charles 
Moyen et de Louise Robinet. 

Le contrat fut reçu par Montfeuillard et Lagrelette, 
notaires à Varennes, le 20 février 1784 : le futur y était 
assisté de ses père et mère et de son beau-frère, le baron 
de Roucy ( 2 ); la future de ses père et mère, de ses tantes 


(1) Archives administratives du ministère de la Guerre. 
. (2) Roucy : de gueules, an chou dor (Champagne). 



222 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


nées Robinet et de son cousin, messire Pierre Desportes 
de Pardailhan (*), chevalier, brigadier des armées du Roy 
et commandant le corps de guerre à Givet ( 1 2 ). 

Nicolas Moyen de Lescamoussier donnait en dot à son 
fils une somme de 55.000 livres en argent et biens fonds 
comprenant entre autres sa ferme d’Autruche. Ignace- 
Charles Moj r en donnait à sa fille 1000 livres de rentes 
hypothéquées sur tous ses biens. En outre le futur pou¬ 
vait escompter les plus belles espérances, ainsi qu’on 
disait déjà un peu cyniquement alors : mais les deux 
fortunes étaient loin d’être égales et c’est le sentiment qui 
avait certainement décidé cette union. 

Malheureusement si le jeune homme avait bon cœur, il 
n’avait rapporté de son séjour à l’armée que des habitudes 
de fête et de désordre. Alors que, pour l’époque, ses revenus 
étaient largement suffisants pour subvenir à tous les 
besoins du ménage, Antoine-Jean-Marie se lança dès le 
premier jour dans des dépenses excessives et vécut toute 
son existence dans les dettes. 

Il alla cependant se fixer à Yarennes auprès de ses 
beaux-parents et y demeura sans se livrer à aucune occu¬ 
pation. 

Sa noblesse ne fut jamais contestée et il fut d’office 
inscrit au nombre des électeurs de cet ordre aux Etats 
généraux de 1789 pour le Clermontois. 

Antoine-Jean-Marie n’émigra pas, mais le séjour de 
Varennes lui semblant dangereux, il quitta la ville et alla 
se terrer avec ses beaux-parents à Saint-Juvin, où ceux-ci 
possédaient une maison sise à un quart de lieue de leur 
terre de Marcq et la Gravière. 

Il y fut arrêté, le 7 vendémiaire an III, 28 septembre 
1794, et conduit à Mézières où il resta emprisonné près 
de deux mois; il ne fut relaxé que le 27 brumaire de la 


(1) Desportes de Pardailhan : d azur , à la bande d 9 or, accompagnée , 
en chef, de trois alérions d*argent y becqués et membrés de gueules , 
et y en pointe , d'une tour d f argent y maçonnée de sable (Languedoc). 

(2) Aujourd’hui chef-lieu de canton des Ardennes, arr. de Rocroi. 



LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


223 


même année, 17 novembre, et se hâta de revenir se 
faire oublier à Saint-Juvin 0). 

Mais Antoine-Je'an-Marie, prodigue et dépensier, avait 
dilapidé la plus grande partie de son bien. Sa femme, 
pour sauvegarder son avoir personnel et celui de ses 
enfants, dut demander sa séparation de biens qu’elle 
obtint, par jugement du tribunal civil de Charleville du 
7 fructidor an VII, 26 août 1799, ainsi que sa. condam¬ 
nation à la restitution de la somme de 17.000 francs pro¬ 
venant de ses apports et qu’il avait dilapidée. 

Mais la voie était ouverte : ses nombreux créanciers 
eurent le mauvais goût de vouloir eux aussi être payés 
par leur ancien seigneur. Cette fois, c’en était trop : 
Antoine résista et vécut au milieu des huissiers et des 
recors, fatiguant les échos de tous les prétoires du pays. 
L’ancien officier, en effet, se souvenant que les Moyen 
étaient de robe, se jeta à corps perdu dans le maquis 
delà procédure et s’y débattit avec âpreté pendant vingt- 
deux ans, au bout desquels il en sortit totalement ruiné, 
après la vente sur saisie immobilière de sa dernière pro¬ 
priété, la maison forte d’Autruche, épargnée par la Révo¬ 
lution et adjugée en criée le 29 mars 1821. à l’audience 
du tribunal civil de Vouziers pour la somme de 32.100 
francs ( 2 ) qu’une procédure d’ordre partagea entre ses 
créanciers, sans qu’il lui en revint une obole. 

Antoine-Jean-Marie n’avait plus rien ; il lui fallut 
recourir à l’assistance de sa femme qui, grâce au béné¬ 
fice de la séparation de biens, avait pu conserver la 
petite fortune de ses parents alors décédés et vivait modes¬ 
tement dans sa propriété patrimoniale de Saint-Juvin. 
Il y passa ses derniers jours entre sa femme et ses quatre 
filles; c’est là qu’il termina sa vie si agitée et si inutile 
et qu’il mourut obscurément, le 21 avril 1839, âgé de 83 
ans un mois et 18 jours. Sa femme, Angélique-Dorothée 

/ 

(1) V. Henry, Les prisonniers clu Mont-Dieu, p. 63. 

(2) La valeur de l'immeuble estimée 30.000 francs en 1755 n'était 

guère modifiée. * 



224 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


Moyen, l’avait précédé le 24 avril 1837, à l’âge de soixante 
et onze ans et sept mois. 

De leur union étaient nées quatre filles que nous retrou¬ 
verons au degré suivant. 

20. Charlotte-Marie-Ursule Moyen de Lescamoussier 
naquit à Reims, le 26 octobre 1758, et .fut baptisée le 
lendemain à l’église Saint-Jacques, .a} r ant pour parrain 
son aïeul Thomas-Ignace Moyen et pour marraine l’ar¬ 
rière grand’tante Ursule de Lescamoussier. 

Elle épousa à l’âge de vingt et un ans, par contrat passé 
à la maison forte d’Àutruche, le 11 janvier 1789, et le 
lendemain 12 à l’église d’Autruche, un des représentants 
d’une des plus illustres familles de la Champagne, mes- 
sire Armand-Louis-Edmond de Roucy, chevalier, seigneur 
de l’Aubresle Corbion ( 2 ), Aguisy ( 3 ), Vandy ( 4 ) et Che- 
veuge ( 5 ', fils de Louis-François, comte de Roucy, che¬ 
valier, seigneur des mêmes lieux et de feu dame Françoise- 
Louise-Antoinette de Lux ( 6 ), capitaine au régiment de la 
Reine-cavalerie, en garnison à Mirecourt. 

Son mari, dit baron de Roucy, cinquième enfant du 
comte de Roucy, était né à Cheveuge le 4 juillet 1749 : 
il fut d’abord page du roi Louis XV; en 1789, il était 
capitaine en premier au régiment de la Reine-cavalerie 
devenu en 1791 le 4 e régiment de cavalerie : il fut la 
même 1 année nommé chevalier de l’ordre de Saint-Louis. 

En 1792, le baron de Roucy émigrait et allait servir 
comme chasseur noble dans l’armée de Condé. Il fit bra- 

h 

vement toutes les. campagnes de l’armée des princes et 


(1) Château du territoire de Vandy, détruit sous la Révolution. 

(2) Corbion, aujourd’hui commune de Belgique, province du Luxem¬ 
bourg, arr. de Neufchâteau, canton de Bouillon. 

(3) Section de la commune de Villers-Agron-Aiguisy, Aisne, arr. 
de Château-Thierry, canton de Fère-en-Tardenois. 

(4) Commune actuelle des Ardennes, arr. et canton deVouziers. 

(5) Aujourd’hui commune des Ardetnes, ârr. et canton sud de 
Sedan. 

(6) Lux : tiercé en pal et coupé : aux 1 et 6, d’azur à la bande d’or ; 
aux 2 et 4, de sable à la croix d’argent, ancrée; ana:3 et 5, de gueules , 
à 3 bandes d’or (Luxembourg). 



LES MOYEN DE LESCAM0USS1EK. 


225 


ne rentra en France qu’à la Restauration : nommé alors 
lieutenant-colonel de cavaleriè, il prit sa retraite et se 
retira à Stenay où il mourut le 24 juillet 1816, âgé de 
67 ans et 21 jours. 

^Sa femme ne l’avait pas suivi dans ses diverses garni¬ 
sons, à Dole, à Stenay, à Sarreguemines, à Colmar; 
elle était restée à Autru.che, où naquirent tous ses enfants. 
En 1792 les émigrés avaient tous l’illusion de faire un 
déplacement non sans agrément de quelques mois seule¬ 
ment et n’avaient emmené pour la plupart ni femme ni 
enfant. Le déplacement dura 23 ans. 

Restée à Autruche, elle fut arrêtée en octobre 1793 

r 

comme suspecte, .son mari étant inscrit sur les listes 
d’émigration, et écrouée au Mont-Dieu (*■), dans la cel¬ 
lule n° 45 de l’ancienne abbaye de Chartreux érigée en 
prison politique. Elle y fut reteuue jusqu’au 9 thermidor 
an II, 27 juillet 1794 ( 1 2 ). 

La baronne de Roucy survécut plus de dix ans à son 
mari et mourut à Stenay, le 12 novembre 1827, âgée de 
69 ans et 18 jours. 

De leur union naquirent cinq enfants, dont deux filles 
mortes en bas âge et un fils officier de marine décédé à 
la Martinique des suites de blessures reçues à la bataille 
de Trafalgar; des deux autres filles, l’une Alix-Clotilde-. 
Ursule de Roucy épousa François-Guillaume de la Che- 
vardière de la Grandville ( 3 4 ), l’autre Marie-Perrine-Louise 
de Roucy fut mariée à Jean-Baptiste-Ànne de Gerlache ^), 
gentilhomme wallon. 

21. Jean Moyen de Lescainoussier, naquit à Reims le 


(1) Aujourd’hui commune des Ardennes, arr. de Sedan, canton de 
Raucourt. 

(2) V. Henry, opéré citalo. 

(3) La Chevardière de la Grandville ; d'argent, au rameau de fou¬ 
gère, de sinople (Champagne). 

(4) Gerlache : parti : au î, d'argent, à un arbre de sinople, terrassé 
du même/au 2, d'argent, à l aigle de sable , languée, becquée-et mem- 
brée de gueules, les pieds soutenus d’une trangle alésée, du même 
(Luxembourg). 

Mémoires. — Tome 44. 


15 



226 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


6 février 1760 et fut baptisé à la paroisse Saint-Jacques 
le lendemain. Il mourut au berceau. 

22. François-Antoine-Nicolas Moyen de Lescamoussier 
naquit au même lieu le 25 juillet 1761 et mourut en 
nourrice, le premier septembre, à Wez 0), âgé d’un mois 
et 8 jours. 

23. Jeanne-Baptiste-Catherine-Nicole Moyen de Les¬ 
camoussier vit le jour à Reims le 29 décembre 1762 et 
fut baptisée paroisse Saint-Jacques le lendemain. Elle 
épousa à 33 ans, en mairie, à Stenay, où sa mère s’était 
réfugiée, le 9 frimaire an IV, 30 novembre 1795, Pierre- 
Joseph Fremyn ( 1 2 ), jadis chevalier et seigneur de Fonte- 
nille ( 3 4 ) et de Sapicourt (*1. 

Pierre-Joseph Fremyn était né, le 24 juillet 1751, à 
Barbençon ( 5 6 ), qui faisait alors partie du Hainaut français. 
Il était fils de messire Pierre Fremyn, chevalier, sei¬ 
gneur de Fontenille et Sapicourt, sous - brigadier des 
mousquetaires de la garde du Roy, gouverneur des ville 
et château de Rethel et chevalier de l’ordre de Saint-Louis 
et de dame Marie-Albertine de Colnet (®) : sa mère avait 
fait le voyage de Sapicourt à Barbençon exprès pour 
ses couches ( 7 ), afin de faire profiter le fils qu’elle espé¬ 
rait des avantages auxquels avaient droit les jeunes gen¬ 
tilshommes du Hainaut élevés gratuitement au collège 


(1) Commune actuelle de la Marne, arr. de Reims, canton de Vcrzy. 

(2) Fremyn : d'argent, à la fasce d’azur, bordée d'or, de laquelle 
sortent des flammes de gueules dessus et dessous, opposées à d'autres 
flammes mouvantes du chef et de la pointe de Vécu (Champagne). 

(3) Hameau de la commune actuelle de Voncq, Ardennes, arr. de 
Vouziers, canton d’Attigny, 

(4) Aujourd'hui section de la commune de Courcelles-Sapicourt, 
Marne, arr. de Reims, canton de Ville-en-Tardenois. 

(5) Commune actuelle de la Belgique, province du Hainaut, arr. 
de Charleroy, canton de Beaumont. 

(6) Colnet : d’argent, à un dextrochère de gueules, vêtu d’argent, 
mouvant du flanc senestre vers la pointe; la main ganielée d’or, por¬ 
tant sur le poing un faucon au naturel, becqué et membré d’or, cha¬ 
peronné de gueules, et accosté de deux branches de fougère de sinople 
(Picardie). 

(7) Renseignements de feu M. Ernest de Sapicourt. 



LES MOYEN DIÎ LESCAMOUSSIER. 


227 


! 


des Quatre-Nations 6). Le jeune homme y entra en effet 
en 1760. Il devint en 1768 mousquetaire de la garde 
du Roy dans la compagnie des mousquetaires noirs, 
chevalièr de Saint-Louis et obtint la survivance du gou¬ 
vernement de Rethel, dont il ne profita pas d’ailleurs, 
son père en ayant joui jusqu’à la Révolution. 

Il émigra en 1792 et entra comme chasseur noble à 
l'armée de Condé où il prit part aux premiers combats 
du corps. Par un hasard heureux, il avait passé inaperçu 
à Paris où il résidait et ne.fut pas porté sur la liste des 
émigrés, ce qui 0 lui permit de rentrer en France dès 
l’an IV, de s’y marier et d’aller vivre avec ses beaux- 
parents à Stenay, alors refuge des nobles de- toute la 
région. 

C’est là qu’il mourut, le 30 août 1839, âgé de 88 ans 
un mois et 7 jours. Sa femme y était décédée plus de 
vingt ans auparavant, le 6 novembre 1808, âgée seule¬ 
ment de 45 ans 10 mois et 9 jours. 

Ils eurent trois enfants : 1° Une fille, Albertine-Nicole, 
fut mariée à François-Valentin de Brobèque ( 1 2 ), et 
mourut en donnant le jour à un fils qui ne vécut pas; 
2° Une autre, Agnès, épousa Charles de Launay de la 
Mothaye ( 3 ); elle hérita toute la fortune des Moyen de 
Lescamoussier et décéda en 1895, à Nantes, où son 
mari était mort colonel de gendarmerie, commandeur de 
la Légion d’Honneur et chevalier de Saint-Louis, en 
laissant postérité ; 3° Un fils, Achille-César, prit le nom 
de Sapicourt et fit souche à Reims 

24. Marguerite Moyen de Lescamoussier naquit à Reims, 
le 4 juillet 1766 et y fut baptisée le même jour à la 


(1) Le collège, aujourd'hui le Palais de l'Institut, avait été fondé 
par Mazarin pour l’éducation des jeunes nobles des quatre provinces 
récemment conquises : Artois, Hainaut, Alsace et Roussillon, 

(2) Brobèque : d’or, à une boule de gueules, accompagnée de 3 crocs 
de sable , posés en pairie et mouvants de la boule (Westphalie). 

(3) Launay de la Mothaye : d or> ù Vaulne arraché de sinople , 
. accosté de 2 aiglons éployés et affrontés, de sable 9 becqués et membrés 

de gueules (Maine). 



228 


LES MOYEN DE LESCAMOUSS1ER. 


paroisse Saint-Jacques. Elle dut mourir en nourrice dans 
les environs, car on n’en retrouve plus trace. 


Cinquième et dernier degré. 

Du mariage d’Antoine-Jean-Marie Moyen de Lesca- 
moussier et d’Angélique-Dorothée Moyen étaient nées 
quatre filles : 

25. Angélique-Adélaïde; 

26. Marie-Caroline; 

27. Antoinette-Félicité; 

28. Armande-Louise-Constance; 

toutes quatre restées célibataires. 

25. Angélique-Adélaïde était née à Varennes le 29 octo- . 
bre 1788. Elle vécut à Saint-Juvin avec ses parents et 
y décéda le 11 octobre 1837, six mois après sa mère,, 
étant âgée de 48 ans 11 mois et 13 jours. 

16. Marie-Caroline a vu le jour à Saint-Juvin, le 19 plu¬ 
viôse an II, 7 février 1794 ; elle y vécut et elle y mourut 
un an après son père, le 28 décembre 1840, âgée de 
46 ans 10 mois et 22 jours. 

Deux filles survivaient à la mort des parents et des 
deux aînées. Pauvres femmes ! Ruinées par leur père, 
restées seules sur terre, brouillées avec les Roucy et les 
Fremyn, les deux vieilles filles appauvries se serrèrent 
davantage l’une contre l’autre dans leur petite maison 
du village perdu de Saint-Juvin. 

Elles avaient dû amputer leur cœur et renoncer aux 
joies du mariage et de la maternité, comme tant de filles 
nobles et pauvres, trop entichées de leur nom pour 
s’allier à un bourgeois. 

Elles vécurent ensemble encore neuf années, n’ayant 

4 

pas même, comme la plupart de leurs pareilles, la joie 
mélancolique d’être tantes. 

23. Antoinette-Félicité Moyen de Lescamoussier était 
née, à Saint-Juvin, le 27 pluviôse an III (15 févr. 1795), 
peu après la sortie de son père des prisons de la Terreur. 

24. Armande-Louise-Constance était née aussi à Saint- 



LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


229 


Juvin, le 16 prairial an IV (4 juin 1796). Ce fut elle qui 
mourut la première des deux survivantes, à Saint-Juvin, 
le 1 er septembre 1849, âgée de 53 ans 2 mois et 29 jours. 

Antoinette-Félicité, la mal nommée, restée seuleà54ans, 
n eut pas le courage de continuer à résider dans cette mai¬ 
son qui lui rappelait tant de deuils et où elle avait vu 
successivement disparaître ses quatre aïeuls et aïeules, ses 
père et mère et ses trois sœurs. Elle s’enfuit loin de ce 
pays maudit pour- se réfugier dans l’asile des abandon¬ 
nées, dans un hospice, en qualité de pensionnaire. 

Elle ne voulut même pas demeurer dans la région : elle 
•quitta les Ardennes, et, dernière de leur race, elle revint 
mourir au berceau des premiers Lescamoussier, à Bar- 
le-Duc. Sans doute voulait-elle oublier, sans doute être 
oubliée, car on ne voit pas d’autre motif au choix de 
cette ville où elle n’avait ni un parent, ni un ami. 

Elle y vécut encore deux années de sa lamentable 
existence; puis, le 24 septembre 1851, les religieuses de 
Saint-Charles fermèrent les yeux à la dernière du nom 
• -des Moyen de Lescamoussier, vrais nobles et vrais Les- 
‘Camoussier, et le jour même son décès était déclaré en 
mairie 0) par un manouvrier, Nicolas Torlotin et un 
sergent de ville. Sic transit... 

Elle avait vécu 56 ans 7 mois et 10 jours. Aux termes 
de la loi, la fortune des Moyen de Lescamoussier, ou 
plutôt les débris qui en restaient, devaient aller par tiers 
aux trois cousins germains survivant à cette date du 
24 septembre 1851 : M me de ’Gerlache, M. Fremyn de 
Sapicourt et M me de Launay de la Mothaye, cette dernière 
vivant à Nantes. 

Mais la vieille fille avait testé. Les .deux premiers 
héritiers du sang qu’elle avait fréquentés et connus toute 
son existence furent exhérédés, et, sauf quelques legs 
pieux, elle laissa toute sa petite fortune à M me de Launay 
de la Mothaye, née Fremyn de Sapicourt, qui depuis 


(1) L’acte de décès rappelait encore la qualité d’écuyer de son père, 

* 

* bien désuète cependant en 1851 * 



230 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


longtemps résidait loin d’elle à l’autre extrémité de la 
France I 1 ). Comme quoi, avec les vieilles filles à héritage, 
il est faux de dire, comme la sagesse des nations, que les 
absents ont toujours tort. 

Les Moyen de Lescamoussier n’ont donc vécu que 
trois générations, mais leur sang coule encore dans les 
veines de plusieurs familles qui en descendent par les 
femmes ( 2 ). 

Et maintenant, paix cette fois à leurs mânes troublées 
dans la paix du tombeau par tant d’indiscrets érudits, 
sans que rien dans leur existence terne et falote ait pu 
justifier cet excès d’honneur, si ce n’est le désir de 
rechercher jusqu’aux dernières gouttes le sang de nos 
Lescamoussier du Barrois. 

Louis Bossu. 


(1) Note de feu M. Ernest de. Sapfcourt. 

(2) La famille de Songy, a Lyon, par les La Chevardiere, —• les 
familles Mauduit et Bacquet, à Vermand (Aisne), par les Fremyn, — 
la famille du Guiny, par les Launay de la Mothaye. 

En dehors de ces familles, aucune des descendances des Moyen de 
Lescamoussier ne s'est perpétuée jusqu'à nos jours, meme par les 
femmes. 



GÉNÉALOGIE 

de la famille Moyen de Lescamoussier. 

1. Jacques Moyen, 
épouse en 1684 : 

Marguerite de Lescamoussier. 


J. Louis. 3. Jean-Baptiste. 4. Robert. 

+ + + 


5. Thomas-Ignace, 
épouse en 1712 : 
Marguerite Malot. 


6 . Marie-Anne. 

+ 


7. Jean-Baptiste*François, 
prêtre. 

+ 


8. Marguerite. 

+ 


9. Marguerite 
la jeune. 

+ 


10. rierre. 11. Georges. 12. Marie-Anne-Thérèse. 

’ + , + + 


13. Ignace-Charles, 
épouse en 1762 : 
Louise Robinet. 


14. Nicolas 

Moyen de Lescamoussier, 
épouse en 1765 : 
Marie-Françoise-Elisabeth 
Maillefer. 


16 . Anne. 

+ 


16. Adélaïde-Alexandrine. 

.+ 


17. Angélique-Dorothée. 
épouBe en 1784 : 
Antoine • Jean-Marie 
Moyen de Lescamoussier. 

■f 


19. Antoine-Jean-Marie, 
épouse en 1784 : 
Angélique-Dorothée 
Moyen, sa cousine germaine. 


18. Anne-Adélaïde. 

+ 


20. Charlotte-Marie-Ursule, 
épouse en 1779 : 
Armand-Louls-Edmond 
de Roucy. 

+ 


21. Jean. 22. Françols-Antolne- 
-j- 0 Nicolas. 


.23. Jeanne-Baptiste- 
Catherine-Nicole, 
épouse en l’an IV : 
Pierre-Joseph Fremyn. 

O f 


24. Marguerite. 

+ 


26 Angélique*Adélaïde. 
+ 


26. Marie-Caroline. 


27. Antoinette-Félicité 28.Armande- 
décédée en 1861 Louise- 

dernière du nom. Constance. 


j- 







4 


PIÈCES JUSTIFICATIVES 


I. — Extrait des registres paroissiaux 

DE LA PAROISSE- D’AUTRUCHE (1). 

L’an de grâce 1779 et le 12 janvier, les proclamations de 
bans ayant été faites au prône des messes de la paroisse pen¬ 
dant un dimanche et deux fêtes non consécutives sans qu’il 
y ait eu oposition ny empesehement quelconque au mariage 
entre haut et puissant seigneur messire Armand Louis Edmon 
baron de Roussj% chevalier, seigneur de Cheveuge, Aguisy, 
Laubrelle, Vandy, Corbion, capitaine de cavalerie au régiment 
de la Reyne en garnison à Mirecourt en Lauraine, fils majeur 
de haut et puissant seigneur messire François Louis comte 
de Roussy, chevalier, seigneur de Cheveuge, Aguisy, Vandy, 
Laubrelle, La Horgne et Corbion, demeurant en son château 
de Cheveuge et de feue haute et puisante dame Françoisse 
Louisse Antoinette de Luxe née. comtesse du Sainte Empire, 
laquelle était fille de Pierre-Antoinne de Luxe, chevalier, 
comte du Sainte Empire et de haute et puisante dame Madame 
Marie-Anne Louisse de Smaker, d’une part et damoiselle 
Mademoiselle Charlotte Marie Ursulle Moyen de Lescamous- 
sier, fille mineure de messire Nicolas Moyen de Lescamous- 
sier, écuyer, seigneur de Marquigny au Vallage, Germont et 
de la Maison forte d’Autruche, y demeurant ,et de dame 
Madame Marie-Françoisse Elisabeth Maillefer, ses père et 
mère mariés ensemble, d’autre part. Vu le certificat de maistre 
Queutelot, prêtre curé dudit Cheveuge où les bans du mariage 
ont été proclamés, je maistre François Moyen, prêtre béné¬ 
ficier de la collégialle de Carignan et Stenay, avec la permis¬ 
sion de maistre Jean Robitat, prêtre curé dudit Autruche, 

(1) L’état civil d’ Autruche au greffe du tribunal de Vouziers a été 
détruit au cours des hostilités; celui de la commune subsiste. 



234 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


ay reçu le consentemeat mutuel desdites parties et donné la 
bénédiction nuptialle en face de la Sainte Eglise avec les céré¬ 
monies ordinaires en présence dudit seigneur comte de Roussy 
père audit seigneur baron de Roussy et de haut et puissant 
seigneur messire Pierre Autoine Louis vicomte de Roussy, 
chevalier, seigneur de Laubreîle, Vandy, Gorbion, Cheveuge, 
Quatre champs, Noirvalle et autres lieux, demeurant en son 
château de Laubrelle, frère dudit seigneur baron de Roussy, 
de mondit sieur de Lescamoussier, père à l’épouse, demaistre 
Ignace Charles Moyen, avocat au Parlement, conseiller du 
Roy, assesseur civil et criminel au bailliage de Varennes, y 
demeurant, seigneur de Marcq et de la Gravière, oncle pater¬ 
nel à ladite épouse et de Monsieur Maistre Guillaume Nicolas 
Marlot, conseiller du Roy et son procureur au bailliage royal 
et présidial de Reims, y demeurant, qui ont signés avec nous 
les jour, mois et an susdits, suivant l’ordonnance. Signé au 
registre : Baron de Roucy. Charlotte Marie Ursule Moyen de 
Lescamoussier. Comte de Roucy. Vicomte de Roucy l’aîné. 
Beaufort. Nicolas Moyen de Lescamoussier. {Marie Françoise 
Elisabeth Maillefer de Lescamoussier. Lescamoussier officier 
de Bourbonnois. Moyen. Marlot. Goujon prêtre. Robitat curé 
d’Autruche. Moyen bénéficier. 

II. — Extrait des registres paroissiaux de la paroisse 

DE BARBENÇON. ; 

L’an dix sept cent cinquante et un et le vingt quatre de 
juillet fust baptizé Pierre-Joseph Fremyn de Fontenille, né 
le mesme jour, fils légitime de messire Pierre Fremyn de 
Fontenille, chevalier, seigneur de Sapicour, mousquetaire 
du Roy, capitaine de cavallerie, chevalier de l’ordre royal et 
militaire de Saint Louis et de dame Marie Albertine Decol- 
net. Fust parrain messire Pierre Joseph Poschet de Voyaux« 
escuier, seigneur de la Lobbe, d’Argy et de Lamortaux et 
marraine Damoiselle Charlotte Joseph Isabelle Decolnet, le 
père présent qui a signé avec lesdits parrain et marraine. 
Signé au registre : Pierre Fremyn de Fontenille, Poschet 
Devoyaux, Decolnet de Rocq. Il est ainsi témoin P. F. Lalou 
curé de Barbençon. 



PIÈCES JUTIFICATIVES. 


235 


III. — Extrait des registres de l’état civil de 

o 

• LA VILLE DE BAR-LE-DUC T 

L’an mil huit cent cinquante et un, le vingt-quatre sep¬ 
tembre, à quatre heures du soir, par devant nous Alphonse 
Rousselle-Jacquemin, adjoint au maire, officier de l’état civil 
de Bar-le-Duc, canton et arrondissement dudit département 
de la Meuse, sont comparus : Antoine Raulet, sergent de ville, 
âgé de quarante six ans et Nicolas Torlotin, manœuvre, âgé 
de soixante dix huit ans, tous deux 'domiciliés en cette ville, 
le premier côte Phulpin n° I et le second à l’hospice civil, 
lesquels nous ont déclaré que cejourd’hui, à midi, Antoinette- 
Félicité Moyen Lescamoussier, rentière, âgée de cinquante 
six ans, célibataire, née â Saint-Juvin, Ardennes, domiciliée 
à l’hospice civil de Bar-le-Duc, où elle était pensionnaire, 
fille majeure des défunts Antoine-Jean-Marie Moyen-Lesca- 

4 

moussier, vivant écuyer et Angélique-Dorothée Moyen, son 
épouse, non parente aux deux comparants, est décédée à 
l’hospice civil de Bar-Je-Duc. Et après nous être assuré de ce 
décès, nous avons dressé le présent acte, que les décla- 
rants^ ont signé avec nous, après lecture et collation. Signé 

au registre : A. Raulet, Torlotin, Rousselle-Jacquemin. , 

■» 

IV. — Extraits des registres paroissiaux de la 

VILLE DE CARIGNAN (t) . 

* * 

Cejourd’huy 31 janvier 1714 est né et le second février a 
été baptisé Marie-Anne, fille d'Ignace Moyen, procureur du 
bailliage de cette ville et de Marguerite Malot ses père et mère 
bourgeois de cette ville- Le parain a été Jean François Malot 
de Stenay et la maraine a été Anne Gillet aussi de Stenay qui 
ont signé avec moy ce jour mois et an que dessus. Signé an 
registre : J* F. Malot. Anne Gillet, B. Charlier [vicaire]. 

Cejourd’huy deusième juillet de l’an 1716 est né et le len¬ 
demain a été baptisé François fils du sieur Ignace Moyen, 
procureur et notaire au bailliage de cette ville et de Demoi¬ 
selle Marguerite Malot ses père et mère bourgeois de cette 
ville. Le parain a été le sieur François Thieri, garçon de la 
paroisse de Cesse diocèse de Reims et la marainne demoiselle 

Q 

(1) L'état civil détruit au greffe a été conservé à la commune. 



236 


LES MOYEN DE LES CÀM OU SS 1ER. 


Anne Malot de la paroisse de Cons, diocèse de Trêves 
touts les deux non mariées lesquels ont signées avec moy 
ce jour mois et an que dessus. Signé an registre : François 
Thiery, Anne Malot, B, Charlier [vicaire]. 

Cejourd’huy septième mars de l’an mil sept cent et dix huict 
est née et Tonsième a été baptisé Margueritte fille du sieur 
Ignace Moyen procureur et nottaire au bailliage de cette ville 
et de demoiselle Margueritte Malo son épousé. Le parain a été 
le sieur Pierre Gillet clerc en droit et natif de Mouzon 
diocèse de Reims et la raarainne demoiselle Margueritte 
Laplume épouse du sieur Bernard Sigault procureur au 
bailliage de cette ville lesquels ont signée avec moy ce jour 
mois et an que dessus. Signé an registre : Pierre Gillet. 
Marguerite Laplume de Sigault. B. Charlier [vicaire]. 

Cejourd’huy dix huitième mars de Y an mil sept cent et dix 
huict est décédé Margueritte Moyen âgée d'onze jours fille du 
Sieur Ignace Moyen procureur et nottaire au bailliage de 
cette ville et de demoiselle Marguerite Malo son épouse le 
même jour son corps a été inhumé au cimetière de cette église 
avec les cérémonies ordinaires ce jour mois et an que dessus 
Signé au registre : B. Charlier [vicaire]. 

Cejourd’huy vingt unième aoust mil sept cent dix neuf est 
née et le lendemain a esté baptisé Margueritte fille du sieur 
Ignace Moyen procureur et nottaire au bailliage' de cette ville 
et demoiselle Margueritte Malo son épouse. Le parain a esté 
le sieur Jean François Fourreau advocat au parlement capi¬ 
taine prevost et gruier de la prévosté de Sivry sur Meuse y 
résident et marié et la marainne Demoiselle Margueritte 
Dumyllie veuve de feu le sieur Florentin Bantquin vivant con¬ 
seiller accesseur de Thotel de ville de cette ditte ville lesquels 
ont signé avec moy ce jour mois et an que dessus. Signé au 
registre : Fourreau. M. de Milly. B. Charlier [vicaire]. 

Cejourd’huy septième Janvier mil sept cent vingt trois 
est né et le neufvieme a esté baptizé Pierre fils du sieur Ignace 
Moyen procureur et nottaire au bailliage de cette ville et de 
dame Margueritte Malot son épouse. Le parain a esté le sieur 
Pierre Gillet advocat au parlement et demeurant à Mouzon et 
la marainne Demoiselle Marie Catherine Bantquin natifve de 
cette ville lesquels ont signées avec moy ce jour mois et an 
que dessus. Signé au registre : Gillet, Catherine Bantquin, 
B. Charlier [vicaire]. 

Cejourd’huy deux mars mil sept cent vingt cinq a été baptisé 



PIÈCES JUSTIFICATIVES. 


237 

Georges fils du sieur Ignace Moyen procureur au bailiage de 
Carignan et de Margueritte Malo et a eu pour parain le sieur 
Georges Charles Chardon bailly de ce duché et damoiselle 
Jeanne-Marie Bourdin et ont signé avec moy doyen de la 
collégiale de Caiignan. Signé au registre : Chardon, Anne- 
Marie Bourdin. 

Le2 e juillet 1728est née et le 3° baptisée Marie-Anne-Theresse 
fille du légitime mariage d’entre le sieur Ignace Moyen not- 
taire et procureur de cette ville et de demoiselle Marguerite 
Malo ses père et mère laquel a eu pour parin Jean, Batiste 
Moyen son frère et pour maraine Marie Jeanne Quenet les¬ 
quels ont signé avec nous ledit jour. Signé au registre : Jean 
Baptiste Moyen, Marie-Anne Quenet, B. Destenay vicaire. 

Le 1 er aoust 1732 est né et le 2 e du mesme mois baptisé 
Nicolas fils de M. Ignace Moyen nottaire et procureur au 
bailliage de ce duché et de damoiselle Margueritte Malo son 
épouse lequel a eu pour parein messire Nicolas de Lesca- 
moussier chevalier seigneur de Cheppy Autrecourt Suzanne 
et autres lieux commandant un bataillon au régiment d’Albi- 
geois infanterie demeurant à Cheppy représenté par Jean 
Batiste François Moyen frère au baptisé et pour maraine dame 
Ursule de l’Escamoussière demeurant à Vouziers veuve de 
messire François Canelle escuyer seigneur de Warigny et 
vicomte dudit Vouziers représentée par demoiselle Marie 
Charlet lesquels ont signé avec nous ledit jour. Signé au regis¬ 
tre : Jean Baptiste Moyen, Marie Charlet, B. Destenay 
vicaire. 

Cejourd’hui 1 er Janvier 1756 est décédée âgée d’environ 
soixante cinq ans après avoir été administrée des sacrements 
de l’église demoiselle Margueritte Malot épouse deM. Thomas 
Ignace Moyen nottaire et procureur au bailliage de Carignan 
et le même jour a été inhumée publiquement au cimetierre 
attenant à l’église paroissiale de cette ville par nous Jean 
Baptiste Stourm doyen'curé à l’assistance notamment du dit 
M. Moyen et de M. François Moyen prêtre chapelain de ladite 
église leur fils qui ont sign^ avec nous. Signé au registre : 
Moyen, Moyen prestre, B. Aicart vicaire. 

L’an mil sept cent soixante-cinq le treizième febvrier est 
décédé muni des sacrements de notre mère la Sainte-Eglise 
âgé d’environ soixante quinze ans et demi M. Thomas Ignace 
Moÿen procureur et notaire au bailliage de cette ville Veuve 
de deffuncte demoiselle Margueritte Malot et le lendemain il a 



238 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


été inhumé au cimetierre proche cette église par nous Jean 
Batiste Stourm doyen curé soussigné en présence de MM. les 
chanoines et chapelains et d’une grande partie de la paroisse 
et spécialement du sieur Pierre François Lavignon, Louis 
Doudoux et Gérard Simonet qui ont signés avec nous. Signé 
au registre : Lavignon, G. Simonet, Doudoux, Stourm [doj'en]. 

Le trente décembre mil sept cent quatre vingt quatre est 
décédé munis des sacremens de l’église Maître François 
Moyen prêtre chappellain de la collégiale de Carignan âgé 
d’environ soixante huit ans et le lendemain il a été inhumé au 
cimetière proche cette église par nous Jean Batiste Stourm 
doyen curé soussigné en présence du clergé de la collégiale 
et de la paroisse et d’un concours d’habitans et spécialement 
de Monsieur Jean Batiste Gabriel Lefèvre son parent receveur 
des domaines de ce duché et du sieur Pierre-François Lavi¬ 
gnon qui ont signé avec nous après lecture. Signé au registre : 
Lefebvre, Lavignon, Stourm doyèn]. 

V. — Extraits des registres paroissiaux 

DE LA PAROISSE DE CESSE. 

L’an mil six cent quatre vingt douze le huietiesme may, 
nous M® Jacques Péchenart prebstre curé de Cesse et Luzy 
soubsigné avons baptizé la fille de François-Charles Malot et 
damoiselle Anne Billet ses père et mère légitimes mariés 
ensemble, à laquelle nous avons imposé le nom de Anne-Mar¬ 
gueritte. Le parrain a été Jacques Malot et la marraine Mar¬ 
gueritte Masson tous de cette paroisse qui ont signé et marqué 
le même jour. Signé au registre : Jacques Malot, Margueritte 
Masson, Péchenart [curé]. 

L’an de grâce mil sept cent trente, le trentième septembre, 
je curé de Cesse et Luzy soussigné ay baptizé le fils de 
Thomas-Ignace Moïen, notaire, et de damoiselle Marguerite 
Malot son épouse demeurant à la ville de Carignan, diocèse 
de Trêves auquel on a imposé le nom de Ignace-Charle. Le 
parrain a été le sieur Ignace Husson, marchand et la marraine 
Anne Etienne, tous les deux de la ville de Stenay. Le dit 
garçon est né le vingt-huit du dit mois et an que dessus et 
s’étant trouvé à Cesse par cas de fortune. Signé au registre : 
J. Husson, Anne Etienne, Fr. Bayard curé de Cesse et Luzy. 



PIÈCES JUSTIFICATIVES. 


239 




VI. — Extrait des registres paroissiaux 

DE LA PAROISSE DE CHEVEUGES. 

L’an de grâce mil sept cent quarante neuf, le quatrième 
jour du mois de juillet, je soussigné Jean Devillere, prêtre, 
curé de Cheveuge, ay baptisé le fils de M® François Loüis de 
Roucy, seigneur en party de Cheveuge et de dame Françoise - 
Louise-Antoinette de Lux. son épouse, mariés ensemble, 
auquel on a imposé les noms d’Harmand-Loûis-Esdemond, il 
a été présenté par Antoine Boire, manouvrier et Jeanne Bil- 
laudel, sa femme, habitants de Cheveuge qui ont déclaré qu’il 
presentoit le dit enfant sous les noms de M® Harmand-Loüis- 
Esdemond d’Esmaskers barron de Mirivoirt en qualité de 
parrain et de dame Marie-Madeleine de Waha son épouse en 
qualité de marraine, lesquels Antoine Boire et Jeanne Bil- 
laudel ont marqués faute de sçavoir signer et jay signé lesdits 
jours, mois et an que dessus. Signé au registre : -j- marque de 
Jean Boire, + marqué de Jeanne Billaudel, Devillére[curé]. 

J 

VII. — Extraits des registres paroissiaux 

DE LA PAROISSE SAINT-JACQUES DE REIMS. 

L’an mil sept cent trente deux, le premier jour de février, je 
Antoine Curiot, prestre, docteur en théologie et curé de cette 
paroisse, soussigné ay baptizé la fille de M. Jean MaU- 
lefer, ancien capitaine dans le régiment royal et de dame 
Margueritte Lepoivre, ses père et mère mariés ensemble, à 
laquelle on a imposé le nom de Marie-Françoise-Elizabeth.-Le 
parein a été M. Nicolas. Lepoivre seigneur de Villers-aux- 
Nœuds, de la paroisse de Saint-Pierre et la mareineM" 1 ® Marie- 
Jeanne Lejeune épouse de M. Louis Forzy controlleur à la 
Monnaye et son Conscillier, de la paroisse de Saint-Hilaire 
soussignés. Signé au registre : Maillefer, Marie-Jeanne Le 
Jeune, Lepoivre de Villers-aux-Nœuds, A. Curiot. 

L’an mil sept cent cinquante cinq, le sept d’avril, après 
avoir publié le premier et le dernier ban de mariage au prône 
de la messe de paroisse au jour de la fête chômable entre 
M. Nicolas Moyen de Lescamoucier avocat en Parlement, sei¬ 
gneur haut justicier deChepy, Very, seigneur d’Autrecour, de 
Marquigny en Vallage, de la maison forte d’Autruche, fils de 
M.. Ignace Moyen et de damoiselle Margueritte Malot ses 



240 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


père et mère de la paroisse de Carignan, diocèse de Trêves, 
d’une part et damoiselle Marie-Françoise-Elizabeth Maillefer, 
•fille de M. Jean Maillefer, ancien capitaine au régiment Royal 
Infanterie et de dame Margueritte Lepoivre ses père et mère 
de cette paroisse d’autre part, • sans qu’il y ait eu aucun 
empêchement ni opposition, vu la dispense de deux bans 
signée Hachette vicaire général insinuée et controllée à Reims 
le trois de ce mois ensemble la dispense de deux bans accordée 
par M. Stourm doj r en et curé de Carignan en datte du vingt- 
cinq mars dernier, je Dom Rodric Malot, prêtre, religieux de 
l’ordre de Citeaux, sous-prieur de l’abbaye de Rigny, diocèze 
d’Amiens, soussigné, ay reçu d’eux avec la permission de 
M. le curé de cette paroisse la promesse et consentement de 
mariage, fait les cérémonies accoutumées et ay célébré ledit 
mariage en présence des témoins soussignés. Signé au registre : 
Nicolas Moyen de Lescamousier, Marie-Françoise-Elizabeth 
Maillefer, Maillefer, ancien capitaine, Maillefer, Levesque de 
Vendières, Le Chevalier de Pavant, Savar, chapelain, R. Malot 
[prêtre]. 

L’an mil sept cent cinquante six le cinq de mars, je Jean 
François Savar, prêtre, bachelier en théologie et curé de cette 
paroisse soussigné ai baptisé sous condition le fils de 
M. Nicolas Moyen de Lescamoussier, écuyer seigneur de 
Véry, Chepy, Autrecourt, Marquigny et Autruche et de 
M me Marie-Françoise-Elizabeth Maillefer ses père et mère 
mariés ensemble, néd’hier. On lui a imposé le nom d’Antoine- 
Jean-Marie. Le parein a été M. Jean Maillefer, ancien capi¬ 
taine au régiment royal Infanterie et la mareine dame Mar¬ 
guerite Le Poivre, son épouse, au lieu et place de dame Marie- 
Anne de la Salle, veuve de M. Antoine Maillefer, ancien 
trésorier de France, de cette paroisse, soussignés. Signé au 
registre : Maillèfer, Lepoivre-Maillefer, Delassalle-Maillefer, 
Moyen de Lescamoussier, Savar [curé]. 

L’an mil sept cent cinquante huit, le vingt sept octobre, je 
■ Jean François Savar, prêtre, dotceur en théologie, curé de 
cette paroisse soussigné, ai baptisé la fille monsieur Nicolas 
Moyen de Lescamoussier, écuyer, seigneur de Cliepy, Very, 
Autrécourt, Marquiny et de la maison forte d’Autruche et de 
M®' Marie Françoise Elisabeth Maillefer, ses père et mère 
mariés ensemble habitants de cette paroisse, née d’hier. On 
lui a imposé le nom de Charlotte-Marie-Ursule. Le parain a 
été M. Thomas-Ignace Moyen représenté par M. Jean Maillefer 



PIECES JUSTIFICATIVES. 


241 


ancien capitaine au régiment Royal Infanterie; la maraine 
M“ e Ursule de Lescamoussier veuve en secondes noces de 
Messire Nicolas de Beauvais, vivant chevalier, lieutenant- 
colonel au régiment de Paire cavalerie, pensionnaire du Roy, 
chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, seigneur 
de Fontenois et autres lieux, représentée par M mc Marguerite 
Le Poivre épouse de M. Jean Maillefer susnommé et ont les 
' représentans du parain et de la maraine et le père signé avec 
nous. Signé au registre : Maillefer, Moyen de Lescamoussier, 
Savar[curé]. 

L’an mil sept centsoixante, le neuf février, je Jean-François 
Savar, prêtre, docteur en théologie, curé de cette paroisse 
soussigné, ai baptisé le fils de M. Nicolas Moyen de Lesca¬ 
moussier, écuyer, seigneur de Chepy, Véry, Autrécourt, 
Marqueny et de la maison forte d’Autruche et de M me Marife- 
Françoise-Elisabeth Maillefer ses père et mère mariés en¬ 
semble habitants de cette paroisse, né d’hier. On lui a donné 
le nom de Jean. Le parein a été M. Jean Maillefer ancien 
capitaine au régiment Royal Infanterie et la mareine M mo Mar¬ 
guerite Le Poivre, son épouse, ayeuls maternels dudit enfant. 
Tous deux de cette paroisse soussignés. Signé au registre : 
Maillefer, Lepoivre Maillefer, Moyen de Lescamoussier, Savar 
[curéj. 

L’an mil sept cent soixante un, le vingt-cinq juillet, je 
Jean-François Savar, prêtre, docteur en théologie, curé de 
cette paroisse soussigné, ai baptisé le fils de M'' Nicolas Moyen 
de Lescamoussier, écuyer, seigneur de Clieppy, Very, Autré¬ 
court, Marqueny el la maison forte d’Autruche et de M mo Marie- 
Françoise-Elisabeth Maillefer son épouse mariés ensemble 
habitans de celte paroisse, né de ce jour. On lui a donné les 
noms de François-Antoine Nicolas. Le parein a été M. Fran¬ 
çois Moyen, prêtre, bénéficier en la collégiale de Notre-Dame 
de Carignan représenté par M. Simon’ Henry Maillefer, son 
grand oncle maternel et pour mareine M mo Marie-Magdelaine 
Maillefer veuve de M. Mclchior Le Féron, seigneur de la 
Francheville et autres lieux, sa grand tante maternelle, repré¬ 
senté par Mademoiselle Jeanne-Baptiste-Catherine Maillefer, 
sa tante maternelle, de cette paroisse soussignés. Signé au 
registre : S. H. Maillefer, J. B. C. Maillefer, Moyen de Lesca¬ 
moussier, Savar [curé]. 

L’an mil sept cent soixante-deux, le vingt neuf décembre, 

je soussigné Pierre-Alexis Guérin, prestre, docteur en théolo- 

Mémoires. — Tome 44. , 16 



242 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


gie et chapelain de cette paroisse ay baptisé la fille de M. Ni¬ 
colas Moyen Delescaraoussier, écuyer, seigneur de Chepy, 
Very, Autrécourt, Marqueny et de la maison forte d’Autruche 
et de Marie-Françoise-Elisabeth Maillefer ses père et mère 
mariez ensemble habitans de cette paroisse, laquelle est née 
de ce jour. On luy a imposé les noms de Jeanne-Baptiste- 
Gatherine. Le parein a été M r Guillaume Nicolas Marlot, pro¬ 
cureur du Roy au siège royal et présidial de Reims, la mareine 
M“ e Jeanne-Baptiste-Catherine Maillefer épouse dudit sieur 
Marlot et tante maternelle dudit enfant, tous soussignés. Signé 
au registre: Marlot, J. B. C. Maillefer, Moyen de Lescamous- 
sier, Guérin [chapelain]. 

L’an mil sept cent soixante-six, le cinq juillet, je Jean-Fran¬ 
çois Savar, prêtre, docteur en théologie et curé de cette 
paroisse soussigné ai baptisé la fille née hier de messire Nico¬ 
las Moyen de Lescamoussier, écuyer, seigneur de la maison 
forte d’Autruche, Marquigny et autres lieux et de M me Marie- 
Françoise Elisabeth Mailfer mariés ensenjble decette paroisse. 
On lui a donné le nom de Marguerite. Le parein a été M. An¬ 
toine-Jean-Marie de Lescamoussier, la mareine mademoiselle 
Charlotte-Marie Ursule Moyen de Lescamoussier, frère et 
sœur de' l’enfant, tous deux de cette paroisse, lesquels ont 
signé avec nous et le curé. Signé au registre : Antoine-Jean- 
Marie Moyen de Lescamoussier, C. M. U. Moj'en de Lesca¬ 
moussier, Moyen de Lescamoussier, Savar [curé]. 

VIII. — Extraits des registres d’état civil de la commune 

DE SAINT JUVINf 1 ). 

U 

Ce jourd’huy vingt-sept pluvios l’an 3° de la Rep. une et 
ind. devant nous Michel Piquart propriétaire officier municipal 
à cause de proximité du citoyen Ignace-Charles Moyen offi¬ 
cier public de la commune de Saint-Juvin, étant en la 
maison commune, est comparu le citoyen Antoine Jean Marie 
Moj r en Lescamoussier domicilié en ce lieu accompagné des 
citoyens François Caillet l’aîné manouvrier et Thomas 
Poncelet maréchal ferrand tous deux majeurs et demeurant 

(1) L’état civil n’existe plus au greffe de Vouziers totalement 
incendié : aux archives de la commune, il ne reste plus que les 

années 1813 à 1832, 1863 à 1867, 1869 à 1872, 1893 à 1901,1919 et 

suivantes. 



PIÈCES JUSTIFICATIVES. 


243 


audit Saint-Juvin, ces derniers appelés par le dit Moyen 
Lescamoussier pour témoins, lequel nous a présentée une fille 
qu'il a déclaré née ce jourd'huy matin dans sa maison deluy 
et de la citoyenne Angélique Dorothé Moyen sa femme légitime 
auquel enfant on a imposé le prénom d’Antoinette Félicité, 
de laquelle déclaration nous avons dressé le présent acte 
que^lesdits Moyen Lescamoussier, Caillet et Poncelet témoins 
ont signé avec nous. Signé au registre : Lescamoussier, 

F. Caillet, Poncelet, Piquart. 

L'an mil huit cent seize, le dix neuf janvier, par devant nous, 
Antoine Cochin maire officier public de l’état civil de la 
commune de Saint-Juvin, arrondissement de Vouziers, dépar¬ 
tement des Ardennes, sont comparus les sieurs Pierre Vitry 
proprietaire âgé de quarante neiif ans, premier témoin et 
Claude Degnjr propriétaire âgé de quarante neuf ans, second 
témoin, tous deux demeurant audit Saint-Juvin, lesquels nous 
ont déclaré que ce jourd’huy, cinq heures du matin 
M me Louise Robinet veuve de défunt M. Ignace-Charles 
Moyen âgé de quatre vingt ans environ domiciliée audit Saint- 
Juvin est décédée en sa maison et les déclarants ont signés 
avec nous le présent acte après que lecture leur en a été faites* 
Signé au registre : Vitry, Degny, Cochin. 

Nota. — Huit autres actes des ans II et IV de la République 
et des années 1807, 1837, 1839, 1840, 1849 relevés par nous en 
sommaire seulement avant les hostilités, n'existent plus depuis * 
l’invasion allemande. 

IN. — Extrait des registres paroissaux de la paroisse 

DE SAINTE-MENEHOULD. 

Octobre 1737. — Le vingt a été par moy, curé de cette 
paroisse, baptizé une fille née aujourd’huit du légitime 
mariage de Pierre Robinet, receveur des eaux et forêts de la - 
ville de Sainte-Menehould et de Anne Raulin; elle a été 
nommée Louise Adélaïde. Le parrain Louis Jacqueson de 
Beauregard, officier chez le Roy, oncle paternel de l’enfant. 
La marainne Louise Robinet, tante de l’enfant. Lesquels ont 
signé avec nous et le père .de l'enfant. Signé au registre : 
Robinet, Jacquesson, Louise de Robinet Radier, Le Roux 
[curé]. 



244 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


X. — Extrait des registres paroissiaux 

DE LA VILLE DE STEXAY. 

Le dimanche 17° juillet [1712] après la proclamaôn de trois 
bans de mariage entre le sieur Thomas Ignace Moyen seigneur 
en partie de Chepy fils du sieur Jacques Moyen et de deffuncte 
danioiselle Margueritte de L’Escamoussier ses pere et mere de 
la paroisse de Varennes, diocèse de Reims, vue auparavant la 
lettre et certificats de la puhlicaôn des trois bans en trois 
dimanches consécutifs par Maître J. C. Buffet, prestre 
vicaire dudit Varennes, en datte du 4 e de juillet de laditte pnte 
année et danioiselle Margueritte Malot, fille du sieur Charles 
Malot nottaire et greffier en la prévosté et maîstrise de Stenay 
et d’Anne Gillet, ses pere et mere de cette paroisse sans qui ly 
ayt eu aucun empeschement, j’ai moy curé soubsigné reçeu des 
parties le consentement mutuel du mariage et célébré iceluy 
entre lesdittes parties selon les formes accoutumées de l’Eglise 
en piice des tesmoins soubsignez sçavoir ledit Thomas Ignace 
Moyen assisté de maîstre Thomas Ignace Toussaint licentié és 
lois demeurant à Varennes et du sieur Jacques Desrossiéres, 
chevalier de Saint Louis, commandant pour le Roy de la ville 
de Stenay et laditte Margueritte Malot assistée du sieur Charles 
Malot et Anne Gillet ses pere et mere, de Jean François et 
Pierre les Malot ses oncles et de plusieurs autres parents et 
amis qui ont signez. Signé au registre : Moyen, Margueritte 
Malot, Malot, Anne Gillet, J. Derossiéres, J. Toussaint, 
François Malot, Jean Malot, Pierre Malot, N. J. du Jardinet 
curé. 


XI. — Extraits des registres d’état civil 

DE LA COMMUNE DE STENAY. 

* 

Cejourd’huy neuvième jour du mois de frimaire an quatre 
de la République Française une et indivisible, à cinq heures 
du soir, par devant moi Pierre Lambert adjoint de l’agent 
municipal de la commune de Stenay. chargé en son absence 
de rédiger les actes destinés à constater les naissances, 
mariages et décés des citoyens, sont comparus dans la maison 
commune pour contracter mariage, d’une part, Pierre-Joseph 
Fremin âgé de quarante trois ans, natif de Barbançon 
demeurant à Reims rue des Esleus, section de Mars, fils du 
citoyen Frémin et de deffuncte Marie-Albertine Decolnet, 



PIÈCES JUSTIFICATIVES. 


245 


d’autre part la citoyenne Jeanne-Baptiste-Catherine Moyen¬ 
lescamoussier, âgée de trente deux ans, native de Reims, fille 
du citoyen Nicolas Moyenlescamoussier et de la citoyenne 
Marie-Françoise-Elisabeth Maillefer tous demeurant à Stenay, 
lesquels futurs conjoints étaient accompagnés de Nicolas 
Moyen Les Camoussier âgé de soixante trois ans, père de la 
future,, Ambroine Huet Durotois, âgé de quarante cinq ans, 
Jean-Baptiste Gcoffrigny, âgé de trente trois ans, tous 
domiciliés à Stenay, Antoine-Jean-Marie Moyenlescamoussier 
domicilié à Guincourt département des Ardennes. Moy Pierre 
Lambert... (suit la formule en usage). Signé an registre : 
Fremyn, Moyen Lescamoussier, Moyen-Lescamoussiei’, Les- 
camoussier fils. Joffrigny, Huet Durotois, Lambert [adjoint|. 

Aujourdhui vingt deux pairial an six de la République 
-Française une et indivisible, les deux heures de relevée par 
devant moi Thomas Henry, agent municipal de la commune 
de Stenay, chargé en vertu de la loi, de rédiger les actes de 
naissances, mariages et décés des citoyens sont comparus en 
la maison commune les citoyens Jean Marie Moyen Lesca- 
mouchier domicilié à Autruche, département des Ardennes, 
et le citoyen Pierre Joseph Fremin Sapicourt, demeurant a 
Stenay, ayant tous deux l’âge requis, lesquels ont déclaré que 
Nicolas Moj'en Lescamouchier, natif d’Ivoy Carignan, âgé de 
soixante cinq, ans, domicilié à Stenay, fils de Charles Ignace 
Moyen et de Marguerite Malo son épouse, époux de Marie 
Françoise Elisabeth Maillefer, est mort aujourdhui en son 
domicile à Stenay. D’après cette déclaration que les témoins 
ont certifié conforme à la vérité, je me suis transporté au 
domicile dudit Lescamouchier où m’étant assuré de son décés, 
j’ai en vertu des pouvoirs à moi délégués rédigé le présent acte 
que lesdits témoins ont signé avec moi les jour, mois et an que 
dessus. Signé au registre : Lescamoussier, Frémyn Sapicourt, 
Henry. 

L’an mil huit cent huit, le six novembre, à 10 heures du 
matin, par devant nous François Guichard, maire et officier 
de l’état civil de la ville de Stenay, sont comparus Albert Miet, 
âgé de cinquante-cinq ans, et Jean-Claude Duparque, âgé de 
cinquante-trois ans, domiciliés à Stenay, lesquels nous ont 
déclaré que la dame Jeanne-Baptiste-Catherinne Moyen-Les- 
camoussier, âgée de quarante-six ans, épouse du sieur Pierre- 
Joseph Fremin de Sapicourt, domiciliée en cette ville, est 
décédée aujourd’hui les deux heures du matin. Et ont les 



246 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


déclarants signé avec nous le présent acte après lecture faite» - 
Signé au registre : Miet, Duparque, Guichard, 

L’an mil huit cent quatorze, le quatre décembre, à huit heures 
du matin, par devant nous Pierre-Louis Grégoire Lelièvre, 
premier adjoint au maire de la ville de Stenay, faisant les 
fonctions d’officier de l’état civil pour son absence, sont com¬ 
parus François Déprez, âgé de soixante-quatre ans et Gabriel- 
François, âgé de cinquante et un ans, tous deux propriétaires 
domiciliés en cette ville, lesquels nous ont déclaré que dame 
Marie-Françoise-Elisabeth Maillefer, âgée de quatre-vingt- 
trois-ans, née à Reims, paroisse Saint-Jacques, veuve de 
messire Nicolas Moyen de Lescaraoussier, est décédée le jour 
d’hier à cinq heures du soir en son domicile en cette ville, et 
ont les déclarants signés avec nous le présent acte après 
lecture faite. Signé au registre : Déprez, François Lelièvre. 

L’an mil huit cent seize, le dix-sept juillet, à six heures du 
soir, par devant nous Alexandre d’Anthouard, chevalier des 
ordres royaux de Saint-Louis et de la Légion d’honneur, maire 
officier de l’état civil de la ville de Stenay, sont comparus 
François Déprez, âgé de soixante-six ans, et Jean-Baptiste 
Sartelet, âgé de trente ans, lesquels nous ont déclaré que 
M. Armand-Louis-Edmond, baron deRoucy, lieutenant-colonel 
de cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint- 
Louis, âgé de soixante-sept ans, né à Cheveuge, département 
des Ardennes, époux de dame Charlotte-Marie-Ursule Moyen 
de Lescamoussier, est décédé aujourd’hui à onze heures du 
matin, et ont les déclarants signé avec nous, lecture faite. 
Signé au registre ; Déprez, Sartelet, d’Anthouard. 

L’an mil huit cent vingt-sept, le treize novembre, à dix 
heures du matin, par devant nous Jacques Rossignon, officier de 
cavalerie en retraite, maire officier de l’état civil de la ville de 
Stenay, sont comparus François Déprez, âgé de soixante-dix- 
sept ans et Jean-Baptiste Sartelet, âgé de quarante et un ans, tous 
deux propriétaires domiciliés en cette ville, lesquels nous ont 
déclaré que dame Charlotte-Marie-Ursule Moj r en de Lesca¬ 
moussier, âgée de soixante-neuf ans, native de Reims, veuve de 
M. Armand-Louis-Edmond, baron de Roucy, lieutenant-colonel 
de cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint- 
Louis, domiciliée à Stenay, est décédée aujourd’hui à l’heure 
de minuit et ont les déclarants signé avec nous, lecture faite. 
Signé au registre : Déprez, Sartelet, Rossignon. 

L’an mil huit cent trente-neuf, le premier septembre, à dix 



PIÈCES JUSTIFICATIVES. 


247 


heures du matin, par devant nous Marie-Joseph-Valérie 
Guichard, adjoint au maire de la ville, de Stenay, officier de 
l’état civil délégué, sont comparus François-Valentin de Bro- 
bèque, âgé de cinquante et un ans, chef d’escadrons en retraite 
et chevalier de l’ordre royal de la Légion d’honneur, et 
Jacques Rossignon, âgé de soixante-six ans, officier de cava¬ 
lerie en retraite, domiciliés à Stenay, le premier gendre et le 
second ami du décédé, lesquels nous ont déclaré que le jour 
d’hier, à une heure et demie après midi, Pierre-Joseph.Frémin 
de Sapicourt, âgé de quatre-vingt-huit ans, rentier et cheva¬ 
lier de Saint-Louis, demeurant à Stenay, né à Barbançon, 
veuf de défunte Jeanne-Baptiste-Catherine Moyen Lesca- 
moussier et fils des défunts Pierre Fremin et de Marie-Alber- 
trne Decolnet, est décédé en sa maison située en cette ville, 
place d’Armes, ainsi que nous nous en sommes assurés. Et 
les déclarants, ont* signé avec nous, lecture faite. Signé au 
registre : de Brobèque, Rossignon, Guichard. 

XII. — Extraits des registres paroissiaux da la paroisse 

DE VARENNES ( l ). 

Le vingt sixiesme jour de décembre mil six cents quarante 
neuf fust baptizé Jacques, filz de Nicolas Moyen. Le parin 
Jacques Moyen et la maraine sa famé. [L’acte nest pas signé]. 

Le 13 e aoust 1684, apprès avoir publié les bans trois diman¬ 
ches à la messe paroissiale entre M° Jacques Moyen filz de 

deffunct M° Pierre Moyen et de. (en blanc au registre ) ses 

père et mère de ceste paroisse dune part et damoiselle Margue¬ 
ritte de Lescamoussier fille de Charles de Lescamoussier de 
Sorbey et dame Marie de Rutan ses père et mère de la paroisse 
de Cheppy daultre part sans qu’il y ait eu opposition ny empes- 
chement, j’ay vicaire de Varennes receu d’eux la promesse 
conforme de mariage faict les cérémonies accoutumées et 
célébré ce mariage en l’église de Varennes en présence du 
sieur deSorbey et autres parents. Signé au registre : J. Moyen. 
Margueritte de Lescamoussier. Guilaume Lalemand, vicaire(2). 

L’an de grâce 1686 le vingthuitiesme septembre est né 

* 

(1) L’état civil de la commune qui remontait à 1643 a été détruit 
par les Allemands en 1918. Celui du greffe est sauvé : il va de 1671 
seulement à nos jours, mais les années 1684-1685 sont en lacune. 

(2) L’acte de naissance de Louis Moyen du 5 mai 1685 n’existe plus 
et n’avait pas été copié par nous, mais simplement pris en note. 



248 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


Jean Baptiste Moyen fils du sieur Jacques Moyen et dedamoî- 
selle Margueritte de Lescamoussier ses père et mère mariés 
ensemble et de cette paroisse lequel a été baptisé par moy 
vicaire soussigné* le parein M c Jean Harmand notaire Royal et 
la mareine Jeanne Moyen sa femme demeurant à Cleremont. 
Signe au registre : Harmand. J. Moyen. Jeanne Moyen. 
Huon. 

Lan de grâce 1686, le onziesme octobre est décédé Jean 
Baptiste Moyen fils de Claude Moyen et de Margueritte Lesca- 
moussier ses père et mère lequel a été inhumé à l'Eglise de 
cette paroisse avec toutes les cérémonies ordinaires par moi 
curé soussigné. Signé au registre : Huon [curé]. 

L'an de grâce mil six cent quatre vingt et huit le quinziesme 
juillet est né et a été baptisé par moy curé soussigné Robert 
fils du sieur Jacques Moyen et de damoiselle Margueritte de 
Lescamoussier ses père et mère mariés ensemble de cette 
paroisse, et a été parein le sieur Robert Lefebvre demeurant à 
Joinville et la marenne damoiselle Marie de Lescamoussier de 
la paroisse de Cheppy qui ont signé. Signé au registre : 
J. Moyen. R. Lefebvre. M. Lescamoussier et J. Huon, curé. 

L’an de grâce mil six cent quatre ving neuf, le vingtiesme 
jour du mois de décembre, est né et le mesme jour a esté bap- 
tizé par moy, Honnoré Daudet, bachelier en théologie,Thomas 
Ignace, fils de Jacques Moyen, chirurgien et de damoiselle de 
Lescamoussier ses père et mère mariés ensemble de cette 
paroisse lequel a eu pour parrein Thomas Ignace Toussaint et 
pour mareine Françoise Toussaint quy ont signé. Signé au 
registre : Moyen, Thomas Ignace Toussaint, Françoise Tous¬ 
saint, Daudet [prestre\ 

L’an de grâce 1708, le dix septiesme jour du mois d’octobre 
est décédée damoiselle Margueritte Sorbey de Lescamoussier 
femme de Monsieur Moyen, estant aagée de cinquante trois ans 
ou environ. Son corps a esté inhumée dans l’église des Revc- 
rands Cordelliers où nous l'avons conduit avec les cérémonies 
accoutumées le dix huictiesme jour dud. mois et an que dessus. 
En foy de quoy j’ay signé. Signé au registre : J. Huon, curé. 

L’an de grâce mil sept cent douze le troisiesme jour du mois 
de novembre (3 novembre 1712) est décédé Jacques Moyen, 
veuve de deffuncte damoiselle Margueritte Lescamoussier. 
estant aagé de soixante trois ans ou environ. Son corps a esté 
inhumé dans le cimetier de cette paroisse par moy Jean Buffet 
prebstre et vicaire de cette paroisse où nous l’avons conduit 



PIÈCES JUSTIFICATIVES. 


249 


avec les cérémonies accoutumées ledit jour,- mois et an que 
dessus. Signé au registre : J. Buffet vicaire de cette paroisse. 

L’an mil sept cent soixante deux, l’onzième jour du mois de 
février, après avoir reçu les promesses du futur mariage et en 
avoir publiez le premier et le dernier ban au prône de la messe 
paroissiale le sept du courant jour de dimanche, entre Monsieur 
Maître Ignace-Charles Moyen, avocat en parlement, procureur 
général fiscal pour Son Altesse Sérénissime Monseigneur le 
prince de Condé, prince du sang, au bailliage et grande 
maîtrise de Varennes, fils de maître Thomas-Ignace Moj r en, 
avocat à Carignan et de feue dame Marguerite Malot, ses père 
et mère, de cette paroisse, d'une part; — et demoiselle Louise 
Robinet, fille de M. Pierre Robinet, conseiller du Roy et rece¬ 
veur des tailles à Sainete-Menhould et de dame Anne Raulin, 
ses père et mère, de la paroisse dudit Saincte-Mennehould, 
diocèse de Châlons, d’autre part; Vu le certificat dépareilles 
publications faites le même jour en l’église paroissiale dudit 
Saincte-Mennehould, comme il conste par la signature de 
Monsieur Rouyer prêtre et curé dudit Saincte-Mennehould le 
neuf du présent mois, ledit certificat portant permission à 
moy curé de Varennes de célébrer ledit mariage dans l’église 
de ma paroisse ou de le faire célébrer par tout autre prêtre; 
est la dispense des deux autres bans obtenue de Monseigneur 
l’évêque de Sidon vicaire général de Son Altesse Monseigneur 
l’archevêque duc de Reims le neuf dudit mois duement insinuée 
et contrôlée à Reims le même jour; est aussy pareille dispense 
obtenue de Monsieur Chorez vicaire général de Monseigneur 
l’évêque et comte de Châlons obtenue le huit de ce mois due- 
raent insinuée et contrôllée audit Châlons, le même jour; sans 
avoir découvert aucun empêchement ny reçu aucune opposi¬ 
tion audit futur mariage, je soussigné Thomas Vaalet prêtre et 
curé de Varennes, ay permis à maître François Moyen, prêtre 
bénéficier de la collégiale dudit Carignan, de célébrer ledit 
mariage, lequel a été en ma présence avec les cérémonies 
accoutumées [et en présence] de messire Nicolas Moyen de 
Lescamoussier, écuyer, conseiller secrétaire du Roy; de Mon¬ 
sieur Jean Paul Maupassant de Rancy, grand maître des Eaux 
et Forêts du Clermontois; de Monsieur Pierre Robinet, père 
à ladite épouse et de messire Louis-Memy Hocard, écuyer, 
oncle à ladite future, qui ont signé avec les autres parents et 
amis, après lecture faite. Signé au registre : I. Ch. Moyen, 
Louise Robinet, Moyen de Lescamoussier, P. Robinet, Th. J. 



250 


LES MOYEN DE LESCAMOUSS1ER. 


Moyen, Maupassant de Rancy, Hocard, de Besle, F. Moyen 
[prêtre], Vaalet [curé]. 

L’an mil sept cent soixante deux le dix huitième jour du 
mois de décembre, Thomas Vaalet prêtre et curé de la paroisse 
de Varennes ay baptisé la fille de Monsieur Maître Ignace 
Charles Moien, avocat en Parlement, et Procureur Général 
fiscal au bailage de Clermont séant à Varennes et grande 
maîtrise et de dame Louisse Robinet, ses père et mère mariés 
ensemble et habitans de cette paroisse, née le même jour, à 
laquelle on a imposé le nom Anne. Le parein a été Mètre 
Thomas Ignace Moien avocat en Parlement demeurant à Cari- 
gnan grand-père paternel de Fenfan.t qui a substitué pour lui 
représenter Monsieur Pierre Robinet, conselier du roj 7 , rece¬ 
veur des tailles à Sainte-Manhould, grand-père maternel et la 
mareine dame Anne Raulin son épouse grand-mère maternel 
quel ont signé. Signé au registre: Raulin-Robinet, P. Robinet, 
Moyen, Vaalet [curé]. 

L'an mil sept cent soixante quatre, le vingt troisième jour 
du mois d'avril, Je Thomas Vaalet, prêtre et curé de cette 
paroisse ay baptisé la fille de Monsieur Maître Ignace Charles 
Moyen, avocat en Parlement, Procureur Général fiscal de Son 
Altesse Sérénissime Monseigneur le prince de Condé au bail¬ 
liage et grande maîtrise de Varennes et de dame Louise Robinet 
ses père et mère mariés ensemble et habitans de cette paroisse, 
née le même jour, à laquelle on a imposé le nom de Adélaïde 
Alexandrine, Le parein a été Monsieur Maître Pierre Robinet, 
conseiller du Roy, receveur des tailles, des domaines et bois 
de la maîtrise des eaux et forêts de Sainte-Menehould, grand- 
père maternel de ladite fille représenté par Jean Arnould de 
cette paroisse et la mareine dame Louise-Adélaïde Robinet, 
épousé de maître Pierre Rivet, conseillier du Roy, receveur des 
traites et gabelles de Saint-Disier y demeurant, tante aussi 
maternel de laditte fille, représenté par Marie-Anne du Hatoire 
fille de cette paroisse qui ont signé et marqué. Signé au regis¬ 
tre : Moyen, Jean Arnould, -{* marque de la mareine, Vaalet 
curé. 

L'an mil sept cent soixante cinq le septième jour du mois de 
septembre est décédée Délaïde Moyen, âgée d'un an et demie, 
fille de M. Ignace Charles Moyen et de dame Louise 
Robinet ses père et mère. Son corps a été inhumé dans le cime¬ 
tière de cette paroisse par raoy Thomas Vaalet prêtre et curé 
de la paroisse de Varennes, où nous l’avons conduit avec les 



PIÈCES JUSTIFICATIVES. 


251 


cérémonies accoutumées ledit jour et an que dessus, en pré¬ 
sence de Mons. Moyen et du sieur Jean Brixon qui ont signés. 
Signé au registre ; Moyen, Brixon, Vaalet [curé]. 

L’an mil sept cents soixante cinq le vingt cinquième jour du 
mois de septembre, Je Jean Modaine prêtre et vicaire de la 
paroisse de Varennes, ay baptisé la fille de M. M re Ignace- 
Charles Moyen, avocat en Parlement et de dame Louise 
Robinet ses père et mère mariés ensemble et habitans de cette 
paroisse, née le même jour, à laquelle on a imposé le nom- 
d’Angélique-Dorothée. Le parein a été M. Maître Nicolas 
Jacques Pierret, avocat en Parlement et Procureur Général 
fiscal du Clermontois vétérant honoraire et la maraine dame 
Angélique Dorothée Raulin son épouse, tous de cette paroisse 
qui ont signé. Signé au registre : Moyen, Pierret, Raulin- 
Pierret, Modaine vicaire. 

L’an mil sept cent soixante huit, le neuvième jour du mois 
d’avril Je Thomas Vaalet prêtre et curé de la paroisse de 
Varennes ay baptisé la fille de M. Maître Ignace-Charles 
Moyen, avocat en Parlement, conseiller assesseur civil et 
criminel au baillage de cette ville et de dame Louise Robinet 
ses père et mère mariés ensemble et habitans de cette paroisse, 
née le même jour, à laquelle on a imposé le nom de Anne 
Adelayde. Le parrain a été M. Pierre Rivet conseiller du Roy 
et son receveur des gabelles demeurant à Saint-Dizieux 
représenté par M. Hubert Nicolas Robinet de Bauny. aussi 
conseillier du Roy et son contrôlleur au grenier à sel de Sainte- 
Mannehould y demeurant, et la marraine demoiselle Marie- 
Anne Robinet demeurant aussy audit Saincte-Mannehould 
qui ont signé. Signé au registre : Robinet, Marie-Anne Robinet, 
Moyen, Vaalet curé. 

L’an mil sept cent quatre vingt quatre, le vingt-un février 
publications faites aux prônes de la messe paroissiale de cette 
église et de celle d’Autruche par trois jours différents de ban 
de mariage entre messire Jean-Marie Moyen, âgé de vingt huit 
ans, écuyer, sous lieutenant au premier régiment de chasseurs 
à cheval: fils de messire Nicolas Moyen de Lescamoussier, 
écuyer, seigneur d’Autruche Marquigny et autres lieux et de 
dame Maria-Françoise-Elisabeth Maillefer, de la paroisse 
d’Autruche, d’une part; — et M 11 ® Angélique-Dorothée 
Moyen, âgée de dix-huit ans, fille de maître Charles-Ignace 
Moyen, seigneur de Marque et de la Gravière, conseiller 
assesseur au bailliage de Clermont séant à Varennes et de 



252 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


dame Louise Robinet, de droit et de fait de cette paroisse 
d’autre part; parents du deuxième au deuxième degré de con¬ 
sanguinité sans qu’il y ait eu aucune opposition ni découvert 
aucun autre empêchement: vu le bref de dispense de l’empê¬ 
chement du deuxième au deuxième degré de consanguinité 
obtenu de notre Saint Père le Pape, le cinq janvier dernier 
ensemble la fulmination dudit bref faite par M. Maurice 
Laubri, prêtre, docteur en théologie, chanoine de l’église de 
Reims, vice gérant juge ordinaire de l’officialité diocésaine 
cour spirituelle dudit Reims, le dix février de la présente 
année signé : Laubri et scellé ledit jour; vu pareillement la 
permission de se marier accordée à M. Lescamoussier par 
M. le maréchal de Ségur en date du vingt huit janvier de 
l’année dernière, ensemble le certificat de liberté donné par le 
conseil d’administration présidé par M. Legrevisse en date du 
vingt-un janvier de l’année dernière, les fiançailles ayant été 
célébrées le cinq novembre dernier; le soussigné Jean-And ré 
Leclerc prêtre vicaire de la paroisse de Varennes ai reçu des 
parties susnommées la promesse et consentement de mariage 
et célébré ledit mariage dans l’église de cette paroisse en pré¬ 
sence de messire Lescamoussier père à l’époux, de M. Moyen 
père à l’épouse, de messire Jean-Paul Maupassant de Rancy, 
écuyer, seigneur d’Avocourt, grand maître honoraire des 
eaux et forêts du Giermontois et maître d’hôtel ordinaire du 
Roy et de haut et puissant seigneur Armand-Louis-Edmon, 
baron de Roucy, chevalier, seigneur de Cheveuge et autres 
lieux, capitaine au régiment de la Reine cavalerie; lesquels 
témoins nous ont assuré le domicile et la liberté des parties 
contractantes et ont signé les jours mois et an que dessus. 
Signé an registre : Antoine-Jean-Marie Moyen de Lescamous¬ 
sier, Angélique-Dorothée Moj’en, Moyen de Lescamoussier, Le 
Baron de Roucy, Maupassant de Rancy, Leclerc [prêtre et 
vicaire]. 

L’an mil sept cent quatre vingt huit, le dix novembre, je 
soussigné Monseigneur Pierre-Joseph Perreau, évêque de 
Tricomie, vicaire apostolique des Isles et continent du vent 
de l’Amérique française, demeurant en cette ville, ai baptisé 
et confirmé, en présence de M. le Curé de ce lieu, la fille 
de Messire Antoine-Jean-Marie Moven de Lescamoussier, 
écuyer, et de M me Angélique-Dorothée Moyen, ses père et 
mère, mariés ensemble, habitans de Varennes, née du 
vingt neuf octobre dernier à laquelle on a imposé le nom de 



PIÈCES JUSTIFICATIVES. 


253 

Angélique-Adélaïde : Le parein a été messire Nicolas Moyen 
de Lescamoussier, écuyer, seigneur d’Authe et d’Autruche y 
demeurant, son ayeul paternel, et la mareine M rae Louise 
Robinet, épouse de M. Moyen, conseiller assesseur au bail- 
lage de Varennes y demeurant, son ayeulle maternelle qui 
ont signé avec nous le jour mois et an que dessus. — Signé au 
registre : P. J. Evêque de Tricomie, Robinet Moyen, Moyen 
deLescamoussier, Moyen de Lescamoussier, Méthains [Curé). 

m 

XIII. — Extrait des registres paroissiaux de la 

PAROISSE DE WIÏZ. 

L’an mil sept cent soixante et un, le premier jour de sep¬ 
tembre est décédé en cette paroisse François-Antoine-Nicolas, 
fils de Monsieur Nicolas Moyen de Lescamoussier, écu 3 r er, 
seigneur de Clieppy, Autrecour et autres lieux et de Madame 
Marie Françoise Elisabethe Mailfer de la paroisse de Saint- 
Jaque de Reims. Il était âgé de cinq semaines ou environ, 
a esté inhumé le lendemain de son décé dans le cimetierre de 
ce lieu où nous l’avons conduit avec les cérémonies ordinaires 
en présence de Jean Ive Philippe maréchal et d’André 
Failly recteur d’écolle et autres témoins sousignez. Signé au 
registre : Jean Ives Philippe, André Failly, J. F. Colas [curé]. 


XIV. — Extrait des minutes de M® Mandron, 

notaire a Reims. 

Pardevant : Les notaires Royaux de Reims soussignés furent 
présents M. Nicolas Moyen seigneur de Chépy, Véry et 
Autrecourt demeurant ordinairement à Carignan étant présent 
à Reims âgé de vingt trois ans fils de M. Thomas Ignace 
Moyen avocat exerçant au bailliage et duché du dit Carignan 
et de Dame Marguerite Malot ses père et mère stipulant en 
son nom et assisté et authorisé de la dite Dame sa mère à ce 
présente et icelle fondée de pouvoir et duement authorisée 
du dit sieur Thomas Ignace Moyen son mary par la procura¬ 
tion spéciale du vingt cinq mars 'dernier passée devant Chanal 
et son confrère notaires à Stena 3 r et dont l’original est demeuré 
annexé à ces présentes après qu’il a été certifié véritable de 
la dite dame, d’elle signé et paraphé et à la réquisition de 
nous notaires ne varietur, d’une part. 

Monsieur Jean Maillefer ancien capitaine au régiment r 03 r al, 



254 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


Dame Margueritte Lepoyvre son épouse qu’il authorise 
demeurant à Reims, stipulant pour Demoiselle Marie Fran¬ 
çoise Elisabeth Maillefer leur fille mineure âgée d’environ 
vingt trois ans à ce présente et des dits sieur et dame ses 
père et mère assistée et authorisée, d’autre part. 

Lesquelles parties avant de passer outre au mariage pro¬ 
jeté entre le dit sieur Moyen de Chépy et la dite demoiselle 
Marie Françoise Elisabeth Maillefer ont par ces présentes fait 
entre elles les traités et conventions matrimoniales qui suivent 
savoir : 

Que les dit sieur et delle futurs seront uns et communs en 
tous biens meubles et immeubles selon la coutume de Vitry 
selon laquelle ils entendent se régir et gouverner dérogeans 
à toutes autres coutumes contraires. 

Le sieur futur se marie avec ses biens et droits qui montent 
pour le mobilier à la somme de trois mille livres et pour l’im- 
mobilier à celle de trente cinq mille livres lequel immobilier 
consiste en un contrat de constitution passé devant Desain 
l’un des notaires soussigné le vingt un juin 1749 sur M. le 
Marquis de Montaigu au principal de douze mil livres pro¬ 
duisant six cent livres de rente, en un corps de ferme situé 
au Terroir de Sailly près Carignan constitant en terres et prez 
et tenu à loyer par Jacques Liégeois du dit lieu à la redevance 
de trente quartels de froment et trente quartels d’avoine, la 
dite ferme estimée valoir la somme de trois mille livres et 
aux biens et héritages, droits et dîmes, moulin, maison, ch⬠
teau, jardins, enclos et terres, prés, droits de seigneur et 
touts autres droits, biens et héritages sis à Autrecourt, Chépy, 
Véry et lieux circonvoisins en Clermontois lesquels sont 
estimés la somme de vingt mil livres. 

Les sieur et dame Maillefer ont donné à la Demoiselle leur 
fille pour sa dot et mariage la somme de trente six mil livres 
tant en fermes, vignes, maisons que billets portant rentes, 
habits, linges à son usage, bijoux et argent comptant, ainsi qu’il 
est dit ci-après savoir : 

Un corps de ferme situé au terroir de Bourg actuellement 
tenu à loyer par Nicolas Thierrot du dit lieu à la redevance 
de vingt septiers froment et: vingt septiers de seigle mesure 
de Reims estimée la dite ferme valloir la somme de six mil six 
cent livres. 

Un autre corps de ferme situé au terroir de Sery loué à 
Jean La May du dit lieu à la redevance de trente septiers 



PIÈCES JUSTIFICATIVES. 


255 


froment mesure de Reims, évaluée la dite ferme la somme 
de six mil cent livres. 

Une pièce de vigne sise au terroir de Trigny lieu dit en 
Buchy contenant sept quartels estimée la somme de trois 
mil livres. 

Une maison et ses dépendances sise à Reims rue du bourg 
de Vesle occupée par le sieur Faille à raison de cent livres 
de loyer annuel franc de vingt denier, estimée la dite maison 
la somme de deux mil cinq cent livres. 

Une autre maison sise au dit Reims rue des Capucins 
occupée par Pierre Camus Masson aussy à raison de cent 
livres de loyer annuel pareillement évaluée la somme de deux 
mil cinq cent livres. 

Un principal de cinq mil livres produisant deux cent cin¬ 
quante livres de rente dû par M. Charlier Pierre Guillaume 
Blanchecourt maître particulier des eaux et forêts de la Fêre en 
Picardie et dame Marie Louise Remiette Mopinot son épouse 
suivant leur billet solidaire à charge de passer le contrat du 
dix sept novembre 1744. 

Un principal de trois mil six cent livres produisant cent 
soixante dix livres de rente dû par M. Antoine Rigobert Bour- 
gongne négociant à Reims et défunte dame Claude Lacaille 
son épouse suivant leur billet solidaire à charge de passer con¬ 
trat du 12 aoust 1738. 

Un principal de deux rail livres produisant cent livres de 
rente par M. Souyn major au régiment royal par son billet 
à charge de passer contrat du 13 février 1754. 

En argent clair et comptant la somme de mil livres. 

Et enfin les habits, linges et bijoux de la dite demoiselle 
estimés la somme de 3700 livres. 

Pour des dits biens, créances et effets donnés en mariage 
à la dite demoiselle en jouir, faire et disposer par les sieur et 
demoiselle futurs époux en toute propriété et en percevoir 
les revenus savoir des maisons et rentes des créances à com- 
mancer du l or avril présent mois, et des fermes et vignes aux 
moissons et vendanges prochaines et à charge d’acquitter à 
l’avenir |es cens, surcens, droits seigneriaux et autres dont 
les biens peuvent être chargés, en conséquence les dits sieur 
et dame Maillefer leur ont présentement donné et mis en 
mains les titres et pièces justificatives des biens et créances, 
les mettant et subrogeant eux ce acceptant en tous droits et 
privilèges et hypothèques en résultant, leur en faisant toutes 



256 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


cessions et subrogations et transports, pourquoy les dit sieur 
et demoiselle futurs époux quittent et déchargent les dits 
sieur et dame Maillefer des dits titres et pièces comme aussy 
reconnaissent qu’ils leur ont présentement fourni et délivré 
comptant la dite somme de 1000 livres cy dessus promise 
ensemble les habits, linges et bijoux dont pareillement ils les 
quittent et déchargent. 

A été convenu qu'arrivant le prédécès de la demoiselle 
future épouse sans enfants ledit sieur futur ne fera état aux 
héritiers de la dite demoiselle des habits, linges, bagues et 
joyaux cy dessus évalués à trois mil sept cent livres. 

Tous les biens réciproquement apportés parles futurs et qui 
forment leurs dots et ensemble ce qui leur adviendra par suc¬ 
cession, donations ou autrement leur sortiront à chacun 
nature de propres et à leurs enfants du dit futur mariage et à 
ceux de leur côté et ligne, sans cependant que cette clause 
pui ssegèner la liberté de disposer. 

Douaire ayant lieu la dite delle épouse sera douée comme 
le dit sieur futur époux de la somme de 900 livres de douaire 
prefix, annuel et viager en cas qu’il n’y ait point enfans du dit 
futur mariage et de celle de 450 livres seulement en cas qu’il y 
ait enfans, et a été convenu que s’il y avait enfans au déceds 
du dit sieur futur et qu’ils décédassent avant majorité ou après 
établissement par mariage, en ce cas le douaire sera de 900 
livres de rente viagère ainsi que s’il n’y eut enfans au décès 
du dit futur. 

Arrivant la dissolution de la communauté la demoiselle 
future aura par préciput, si elle survit, ses habits, linges, 
bagues et joyaux, sa toilette, une chambre garnie, et deux 
chevaux le tout tel qu’il se trouvera ou la somme de 3000 livres 
à son choix. 

De même si le dit sieur futur survit il aura par préciput ses 
habits, linges, armes, chevaux, une chambre garnie et biblio¬ 
thèque ou la somme de 3000 livres à son choix. 

Il sera libre à la dlle future en cas.de survie ou à ses enfants 
d’accepter ou renoncer à la communauté et y renonçant 
reprendra ou reprendront affranchys de toutes dettes et 
charges tout ce qu’elle aura apporté et ce qui lui sera advenu, 
même si c’est la future épouse ses douaire et préciput cy 
dessus marqués dans lequel préciput n’entrent ses habits, 
linges, bagues et joyaux apportés par dlle future et qui font 
partie de sa dot. 



PIÈCES JUSTIFICATIVES. 


257 


Est intervenu haut et puissant seigneur : Messire Charles 
de Pavan seigneur de Thézy, Chatillon, Germont et de Belle- 
ville y demeurant étant de présent au dit Reims fondé de pou¬ 
voir de dame Ursule de Lescamoussier veuve en secondes 
noces de Messire Nicolas de Beauvais vivant chevalier seigneur 
de la maison forte d’Autruche Fontenois et autres lieux 
lieutenant colonel au régiment de Pairet cavalerie chevalier 
de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis demeurant au dit 
Autruche, lequel seigneur de Pavan en vertu de la procura¬ 
tion de la dite dame reçue par Bernier notaire à Buzançy et 
témoins le 26 mars dernier duement contrôlée le même jour 
demeurée annexée en original à ces présentes après qu’elle a 
été du seigneur de Pavan certifiée véritable et signée et à sa 
réquisition de nous notaires ne varietur, a au dit nom par ces 
présentes donné en faveur du dit futur mariage au dit Nicolas 
Moyen de Chepy futur époux présent et acceptant par lui- 
même-et en tant que de besoin est authorisé de la dite dame sa 
mère fondée de pouvoir et authorisée'du dit sieur son mary, 
la dite acceptation faite même par la dite dame sa mère pré¬ 
sente en tant que de besoin est pour le dit sieur futur son fils. 

La propriété de la maison forte d’Autruche, clos, jardins et 
dépendances, fiefs mouvants et relevant du duché de Mazarin, 
ensemble deux corps de ferme, batiments, jardins, chenevières, 
terres, prez et autres héritages situés au ban et terroir du dit 
Autruche et voisins détenus par Chopin et Valence fermiers 
de la dite donateure et encore la .propriété des fiefs, terre et 
seigneurie de Marquigny au Valage, droits seigneuriaux en 
dépendant ensemble, d’un corps de ferme situé au dit Mar¬ 
quigny et terroirs voisins exploités par les nommés Dhu et 
Déa fermiers actuels, le dit fief de Marquigny rellevant et 
mouvant du duché de Mazarin, et généralement tous les 
meubles meublants et autres et tout ce quy est réputé meubles 
qui se trouveront appartenir ù la dite dame de Beauvais à son 
déceds en la dite maison forte d’Autruche et ailleurs avec 
tous autres biens et droits qui lui appartiendront et desquels 
meubles sera faite évaluation après le déceds de la dite dame 
au profit de laquelle est réservé l’usufruit des dites terres et 
seigneuries de Marquigny et d’Autruche sa vie durant seule¬ 
ment, de même aussi est réservé au profit de la dite dame 
la liberté de disposer par testament de ce que bon lui semblera, 
sur son mobilier en faveur de qui elle voudra. 

Et demeureront rotures tout ce qui est roture jusques. 

Mémoires. — Tome 44. 17 



258 


LES MOYEN DE LESCAMOUSSIER. 


aujourd'hui 7 dans les biens donnés, et portera à l’avenir le dit 
sieur futur le nom de la famille de l’Escarmoussier, et sont les 
dites terres d'Autruche estimées valloir celle de Marquigny 
32000 livres et celle d'Autruche 30000 livres. 

Le dit seigneur chevalier de Pavan au dit nom et en vertu 
de la même procuration a par ces présentes renoncé, ceddé 
et abandonné au dit sieur futur époux acceptant et authorisé 
comme dessus l’usufruit et revenu des terres, fiefs et seigneu¬ 
ries de Chépy Verj 7 et Autrecourt dont la propriété appartient 
au dit sieur futur le déceds duquel arrivant sans enfans avant 
celuy de la dame donnateure les biens et droits par elle 
donnés et ceddés luy retourneront, lesquels biens donnés 
demeureront propres au dit sieur futur de son côté et ligne, 
et à l’effet de ce que dessus le dit seigneur Chevalier de Pavan 
- au nom et en vertu de la dite procuration a consenty et 
accordé tous actes d’enregistrement publications, justifica¬ 
tions et autres nécessaires être faites partout où besoin sera 
pour à quoy parvenir il substitue son procureur le porteur des 
présentes auquel il donne tous pouvoirs. 

A d’ailleurs été convenu que les dites terres de Chépy, 
Very et Autrecourt demeureront substituées au profit de 
l’ainé masle enfant du dit futur mariage et à son défaut à 
l’ainée des filles. 

Et sous toutes les clauses et conditions cy-dessus le dit 

+ 

futur mariage a été accordé et promis passer outre incessam¬ 
ment du consentement volontaire des parties, promettent les - 
dites parties respectivement et les dits sieur et dame Maillefer 
solidairement l’un pour l’autre sans division ni disention 
tenir, entretenir et entièrement accomplir le contenu des 
présentes obligations et renonciations. 

Fait et passé au dit Reims en l’hôtel des dits sieur et dame 
Maillefer en présence et de l’avis et consentement de 
M. François Moyen prêtre bénéficier de l’église collégialle 
de Notre-Dame de Carignan frère du sieur futur, de dom 
Rodric Malot oncle maternel prêtre religieux de l’ordre de 
Citeaux et du seigneur chevalier de Pavan cousin paternel, de 
M. Jean François Levesque de Vandières seigneur de Vou- 
ziers et conseiller au parlement de Metz amy commun aux 
futurs, de dame Marie-An ne de la Salle veuve de M. Antoine 
Maillefer vivant Président trésorier de France ayeulle paternelle 
de la delle future, de demoiselle Jeanne-Baptiste-Catherine 
Maillefer sœur de la demoiselle future, de M. Jean-Baptiste 



PIÈCES JUSTIFICATIVES. 


259 


François Maillefer conseiller procureur du roy en l’élection 
de Reims, Simon Henry Maillefer, Jean-Baptiste-Antoine 
Maillefer, François-Joseph Maillefer prêtre chanoine régulier 

• 'i. 

et prieur de l’abbaye de Landève, Antoine Maillefer procu¬ 
reur du roy Syndic de cette ville de Reims tous cinq oncles 
paternels de la dite dlle future, de M. Melchior Le Féron et 
dame Marie-Magdeleine Maillefer son épouse tante paternelle, 
de M. Louis Frémyn de l’Etang oncle à cause de défunte 
dame Thérèse Maillefer son épouse et de M. Nicolas Lepoyvre 
seigneur de Villers-aux-Noeuds oncle maternel, ce jour d’huy 
cinq_ avril mil sept cent cinquante cinq les trois heures de 
relevée et ont les parties et assistants signé après lecture 
faite. Suivent les signatures des parties et assistants et des deux 
notaires Charles Remg Dessain et Emerg Proulin. 


\ 





Le Générât Rousseau de la Boissière de La Férandière 

(1728-1798) 


m 















LE GENERAL 

HUBERT-CASIMIR ROUSSEAU DE LA FÊRANDÜRE 

Maréchal de Camp 
(1728-1798) 

* ^ 

* 

Le Chevalier de la Férandière, qui fut Maréchal de 
Camp, était né le 4 mars 1728 (!) à Poitiers; il ne devint 
barrisien que par son mariage, sa femme Mademoiselle 
de Niel étant alliée à toutes les vieilles familles du Bar- 
rois, de Cheppe, Magot, Morlaincourt, Contrksson, de 
Billaut, d’Alençon, etc.; il fit de longs séjours en Lor- 
~ raine chez sa belle-mère qui habitait Bar, 7, rue 
Voltaire, et où lui naquirent trois enfants, à Belrain où 
il avait une maison de campagne, et à Nancy où il fut 
en garnison et plus tard emprisonné, sous la Révolution. 

Sa famille. 

Si nous consultons l’arbre généalogique de la branche 
aînée de l’ancienne et noble famille de nom et d’armes 
de Rousseau de la Rousselière, sire de la Boissière et de 
la Férandière originaire du Poitou (2), où elle a occupé 
quantité de terres et de fiefs nobles et plus particuliè- 

(1) L/état des services du général, délivré par le ministère de la 
Guerre et qui se trouve aux archives départementales de la Meuse, 
donne la date de 1727 pour sa naissance ; c est une erreur, 1728 est 
celle qui ressort des titres originaux restés dans sa famille. 

(2) Voir archives Meuse, B 325, Reg. f os 170 et suivants* 



262 


ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


rement « la seigneurerie de la Boissière dans laquelle 
elle a été connue et a servi militairement de 1337 à 1411 
sous le titre de varlet, puis de 1411 à 1580, sous le titre 
d’écuyer, et depuis 1580 jusqu’aujourd’hui, sous le titre 
de haut et puissant messire et chevalier », nous trouvons 
en tête de cette généalogie : noble homme Regnaut Rous¬ 
seau (valetus et armiger), capitaine et châtelain du Bois- 
Pouvrau, Saussay, de Chérage et de Charueux, etc...; il 
est qualifié sire de la Boissière et possède en fief la terre 
de la Rousselière, dont il semble avoir tiré son nom; il 
servit à cheval et en armes sous Charles Y, Charles VII et 
Monseigneur le duc de Berry; ce seigneur plein d’affec¬ 
tion, d’amour et de dilection envers Dieu et l’Eglise, de 
Monseigneur Saint-Jean-Baptiste de Menigouste, fonda le 
7 mars 1399 une messe à célébrer chaque jour de l’année 
à l’autel Saint-Mathelin (depuis Saint-Michel ou du 
Boucaut), de la dite église ; ses descendants en sont 
encore patrons; il avait épousé Johanne Aymard dite 
Bonne, fille d’Aymard, dit de Parthenay le -Vieux, sei¬ 
gneur de Laurière et autres lieux et mourut le 18 octobre 

1413. 

Nous passerons sur la descendance de Régnault dont 
les membres s’intitulent seigneurs écuyers de la Motte 
aux Ages, de la Boissière, de Laurière, de Lambadière, etc. 
et dont un fut en 1524 chevalier de Malte, pour arriver 
à Jean-Louis Rousseau de La Férandière, seigneur de la 
Rochebœuf, qui épouse à Poitiers, le 20 février 1719 
Marie-Anne-Agathe de Girard, père et mère du général 
qui nous intéresse aujourd’hui. 

Le nom de La Férandière provenait de l’acquisition 
faite par René Rousseau II, en 1662, le 7 décembre, de la 
seigneurie de La Férandière.Les armes de la famille étaient : 
d’argent à une bande de gueules accostée de six roseaux 
de sable, tigés et feuillés de sinople. 

Le général était le quatrième enfant d’une famille qui 
se composait : d’une fille carmélite à Poitiers 6), d’un fils 


(1) Suzanne-Geneviève Rousseau de La Férandière. 



ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


263 


retiré du service, chevalier de Saint-Louis d), dont une 
fille épousa le comte de Caumont, d’une autre fille ( 1 2 3 ) qui 
épousa le comte de Chabot, colonel du régiment d’Abbe¬ 
ville et plus tard d’un fils Louis-Hyacinthe, qui devint 
l’abbé de la Férandière, chapelain de Ménigouste de Poi¬ 
tiers, chanoine archidiacre, mort en 1785 prieur de 
Sainte-Radegonde. 

Hubert-Casimir de La Férandière était entré au service 
comme lieutenant au régiment de Champagne-Infanterie,, 
le 18 décembre 1747 ; réformé en 1749 par suite de bles¬ 
sures,, il reprend du service aux Grenadiers de France où 
il est lieutenant le 5 septembre 1750, capitaine le 2 mars- 
1757, il devient lieutenant-colonel du Régiment provincial 
de Bar-le-Duc, le 16 octobre 1771, il avait été fait cheva¬ 
lier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis; c’est en 
cette ville de Rar qu’il avait fait la connaissance de- 
Mademoiselle de Niel, fille cadette (?) de Jacques François 
de Niel, seigneur de Belrain, ancien lieutenant-colonel 
également aux Grenadiers de France et de dame Marie de 
Billaut-Leschicault qu’il épousa le 13 novembre 1770. 

Les publications avaient été faites en l’église Saint-Sébas¬ 
tien de Nancy où le jeune capitaine était en garnison et 
la bénédiction nuptiale fut donnée à Belrain, par 
M. Etienne, curé du village ; du côté du marié assistaient 
au mariage ( 4 ) les de Brion, de Chabot, de la Boissière, 
ses frères et beaux-frères; du côté de la mariée, les 
de Cheppe, Morlaincourt, Nettancourt, Contrisson, 
Magot, etc. 


(1) Antoine-Louis, chevalier seigneur de la Boissière, marié avec la 
fille de M. Petiteau, lieutenant général en l’Election de Tours. 

(2) Reine-Anne, mariée en 1765 avec le comte de Chabot, chevalier 
seigneur de Brion. 

(3) La fille aînée Marie-Antoinette de Niel épousa en prairial an X 
le colonel de cavalerie Macuson de 30 ans plus âgé qu’elle et qui habi¬ 
tait Rosnes — les Macuson, famille de médecins du Barrois, étaient 
alliés aux bonnes familles du pays, de Vandières, etc. (Voir Baron de 
Dumast, la Cour des comptes). 

(4) Actes de l'état civil de Belrain. 



264 


ROUSSEAU DE IA FÉRANDIÈRE. 


Les Niel étaient originaires d’Irlande, suivant certificat 
« du Héraut d’armes de toute l’Irlande», et descendaient, 
dit ce document, qui donne en même temps leurs 
armoiries, des grands Niel de ce pays; ceux-ci vinrent 
sans doute en France à la suite des troubles qui agitèrent 
l’Irlande auxvn e siècle etdanslesquels les O’Niel, O’Donnel, 
etc., jouèrent un certain rôle dans leur lutte contre 
l’Angleterre. Leur devise était : « vi et fide vivo ». 

Le bisaïeul paternel de Mademoiselle de Niel était avocat 
au Parlement, conseiller du Roi, lieutenant civil delapré- 
vôté et ville de Vaucouleurs. Son fils Jean-François, né le 
21 août 1690 en cette ville, gentilhomme ordinaire de son 
A. R. Léopold, receveur des finances à Nancy, avait 
épousé Anne Le Mercier et de ce mariage était né Jacques- 
François, le père de la jeune Madame de LaFérandière; elle 
avait 16 ans 0) lorsqu’elle se maria. M. de La Férandière 

V 

devint ainsi seigneur de .Belrain à la mort de son beau- 
père, décédé le 19 août 1776 des suites des blessures qu’il 
avait reçues pendant les guerres deFlandre.il était, alors, 
lieutenant-colonel du régiment de la Couronne ( 1 2 ), le 
régiment de Bar ayant été supprimé. 

En 1780, M. de La Férandière quitte le service et pen¬ 
dant un an se repose de ses fatigues. Il obtient un traite¬ 
ment provisoire de 3.000 francs; sa santé est médiocre; il 
a été blessé en 1748 au siège de Maastricht, puis à 
Willemstad en 1762 où il fut cité « pour avoir arrêté et con¬ 
tenu par sa vaillance et son feu 200 dragons anglais, 
tête de colonne de 20.000 hommes, qui venaient surlui le 
sabre haut, alors qu’il était harcelé déjà sur sa gauche 
par des chasseurs à pied ». Il fut également cité à l’at¬ 
taque du château de Friedvald « pour avoir brisé à coups 
de hache les barreaux de fer des portes et fenêtres de 
l’avant-cour du château derrière lesquelles, le feu de l’en¬ 
nemi, à bout portant, était très meurtrier pour ses grena¬ 
diers ». En 1784, de La Férandière est nommé brigadier 

(1) Née à Bar-le-Duc, paroisse Notre-Dame, le 23 décembre 1753. 

(2) Depuis le 15 mai 1776. 



ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


265 


des armées du Roy, et en 1786 le maréchal de Ségur lui 
offre le commandement d’Ajaccio; il hésite à s’expa¬ 
trier, sa femme a une santé délicate, mais on lui fait 
valoir que la situation est de 6.000 francs, avec un loge¬ 
ment très honnête à la citadelle, que l’air passe pour sain, 
l’hiver charmant, qu’à Ajaccio sont réunies les meilleures 
familles de l’île et il accepte (0. Sa fille aînée, l’aimable 
Sophie, qui a treize ans ( 2 ), tout heureuse de ce grand 
voyage qui va la distraire, tient un journal de ses impres¬ 
sions. Départ de Bar-le-Duc le 16 septembre 1786 par 
Saint-Dizier, Langres, Dijon, arrivée à Lyon le 10 e jour, 
Avignon, Toulon où la vue des galériens semble l’impres¬ 
sionner; arrivée à Ajaccio après une agréable traversée. 

Les premières années de séjour en Corse semblent 
heureuses, d’après les nombreuses correspondances qui 
s’échangent entre Madame de La Férandière et sa mère à 
Belrain; les officiers sont nombreux, aimables, de bonne 
famille ; on fait de la musique, des vers et Sophie de La 
Férandière est l’objet des plus délicates attentions. 

« Ange divin qu’on adore et qu’on prie 
ce Dans ce pays sous le nom de Sophie, 

« O vous sur qui se fixent tous les yeux, 

« Naissante fleur que protègent les Dieux. » Etc. 

Tels sont les premiers vers d’une longue poésie qu’on 
lui dédie ; si du reste le portrait qu’en fait M. de Laissac 
n’est pas trop flatteur, elle doit être charmante : 

« Sophie âgée de 16 printemps est pour la figure et 
pour la taille telle que l’imagination se représente Hébé 
versant le nectar aux dieux ... un coloris délicat où la 
rose se fond avec le jasmin nuance ses joues... son air 
est un mélange enchanteur d’ingénuité, de douceur, de 
noblesse... son sourire est tendre et fin, jamais malin; 
sa bouche petite et vermeille; les plus justes proportions 

v 

(1) Voir, en annexe, le brevet de commandement qui lui est 
délivré. 

(2) Elle est née à Bar-le-Duc, paroisse NotrerDame, le 29 juillet 
1773. 



266 


ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


dessinent son cou d’albâtre.... l’esprit est à la fois juste et 
délicat; ses paroles, qu’un son de voix mélodieux porte au 
fond de l’àme, y laissent une douce émotion, etc... etc. ». 
Mais les jours sombres vont arriver;la révolution gronde; 
les esprits sont troublés ; les réceptions où la générale et 
sa fille faisaient les honneurs en apaisant parfois les riva¬ 
lités et les jalousies suscitées par les dames corses vont 
cesser et une période de soucis va s’ouvrir pour le gou¬ 
verneur. 


Rôle de La Férandière en Corse. 

Ses démêlés avec Bonaparte. 

La Corse, à cette période, supportait mal l’autorité de 
la France ; l’île s’agitait et l’autorité militaire n’osait trop 
sévir. Le 15 août, un jour de procession, malgré le gou¬ 
verneur et ses officiers, la populace mécontente qu'on ait 
fermé les portes de la cathédrale, se porte en foule chez 
l’évêque Doria et le malmène. Quelques jours plus tard, 
les gens des communes veulent désarmer la garde natio¬ 
nale et La Férandière doit faire amener du canon. A 
Ajaccio circulent des billets anonymes qui préviennent le 
gouverneur qu'on veut surprendre la citadelle et s’emparer 
de sa personne, mais La Férandière ne s’émeut point. 
« Pour ma personne, mandait-il au ministre, je ne puis 
trop répondre, car je suis souvent au milieu d’eux; mais 
pour ce qui est de la citadelle, soyez tranquille. » Bona¬ 
parte, son frère et plusieurs membres de sa famille exas¬ 
pèrent particulièrement La Férandière par leur enthou¬ 
siasme révolutionnaire.® Cet officier, écrit La Férandière 
à la date du 26 décembre 1789 U), a été élevé à l’Ecole 
militaire, sa sœur à Saint-Cyr et sa mère comblée de 
bienfaits du gouvernement; il serait bien mieux à son 
corps, car il fermente sans cesse ». Il s’indigne, en outre, 
de ce que ce lieutenant d’artillerie ait quitté sa garnison 


(1) Lettre au ministre de la Guerre. 



ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 267 

pour venir prêcher la révolte en se souvenant si peu des 
bienfaits du Roi. 

A Bastia le gouverneur est massacré et à Ajaccio on 
aurait pu craindre aussi des scènes regrettables sans la 
fermeté de son commandant. -Bonaparte voulait à tout 
prix que celui-ci se soumît aux ordres de la ville, que la 
milice bourgeoise pût entrer dans la citadelle pour y faire 
le service et surtout que les canons de celle-ci ne fussent 
plus tournés sur les rues de la ville, en cas d’événements. 

« Nous ne doutons pas, lui écrit Bonaparte, appuyé de 
tous les membres de la municipalité, de votre attachement 
à la Constitution; cependant nous ne pouvons moins faire 

que de vous faire observer que si vous rejetiez notre 

* 

demande, laquelle n’est autre que de mettre la citadelle 
dans la situation où elle se trouva toujours en temps de 
paix, nous ne pourrions guère nous empêcher d’avoir 
comme un soupçon, qui laisse à présumer que vous êtes 
en correspondance avec des personnes intéressées dans 
la conservation des places fortes de France pour quelque 
événement que ce soit». 

La Férandière dut démonter ses canons et repdre- 
compte au ministre ; mais il tint bon pour le reste. Selon 
Bonaparte, La Férandière ne respirait que l’arrogance et se 
croyait encore au temps où la Corse tremblait sous l’au¬ 
torité militaire, mais malgré toutes ces difficultés, rien 
d’irrémédiable ne se produisit, et tout se passa encore en 
discussions ; puis le poste de commandant venant à être 
supprimé, La Férandière résigne ses fonctions. Le colonel 
de Maillard du 42 e , prend en 1791, la direction des affai¬ 
res dans l’île. 

- La Férandière réclame alors ce qu’il considère comme 
son droit et comme conséquence des sacrifices qu’il a 
consentis en s’expatriant, voire même des dépenses con¬ 
sidérables qu’il a dû régler de ses deniers en Corse, il 
réclame ce qu’ont obtenu déjà ses camarades plus près 
du soleil, le titre de Maréchal de camp en récompense 
de ses services. Il fait valoir la nature spéciale du com¬ 
mandement qu’il a exercé en Corse, dans un milieu agité 



268 


ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


et peu sûr, commandement de deux provinces U) qui lui 
a valu, ainsi qu’en témoignent de nombreux certificats, 
l’estime et [la confiance de tous; il a quarante-cinq ans de 
services, soixante si l’on compte les campagnes (7 campa¬ 
gnes, 8 batailles, 1 siège), plusieurs blessures ; il a été fait, 
il!y a vingt ans, lieutenant-colonel titulaire ; il est depuis sept 
ans brigadier. Aussi le comte de Brienne lui promet-il une 
des premières vacances. Votre nom.lui écrit M. de la Tour- 
Dupin, et vos services seront soumis à sa Majesté. M. de 
La Férandière fait remarquer, en outre, qu’il est fils d’un 
père qui a servi dans les régiments du Roi-Infanterie, 
frère d’un chevalier de Saint-Louis, gendre d’un lieute¬ 
nant-colonel aux Grenadiers de France, oncle d’un colonel 

7 * 

d’infanterie, père d’un fils qu’il fait élever à ses frais au 
Prytanée, pour le service du Roi. Le comte de Narbonne 
s’entremet à son tour et La Férandière est nommé Maréchal 
de camp, le 1 er août 1791, pour retraite. Il quitte Ajaccio 
le 10 octobre 1791 sur la frégate « la Courageuse » et 
subit une tempête [effroyable, qui le jette à la côte, puis 
c’est la quarantaine à Toulon, sa femme, sa fille, un bébé 
d’ui* an, Alexis, [dont nous parlerons plus loin, ont été 
fort éprouvés par le mal de mer; après quelques jours de 
repos, départ pour Nîmes, puis Toulouse, Bordeaux et 
Poitiers où le général est heureux de retrouter toute sa 
famille, qu’il n’a pas vue depuis vingt-trois ans; enfin 
arrivée au port, c’est-à-dire à Bar-le-Duc, et ensuite à 
Belrain, après Pâques 1792, chez M. de Niel, ou le mé¬ 
nage passera deux mois. 

Désireux de ne pas rester à charge à une belle-mère, 
dont une partie de la fortune a été engloutie dans une 
banqueroute ( 1 2 ), La Férandière et sa femme se rendent à 
Toul. Mais là, le maire et le procureur de la commune, 
effrayés d’avoir dans leurs murs tant d’étrangers et de 
chevaliers de Saint-Louis (ils étaient 5) leur enjoignent 


(1) Ajaccio et Vico. 

(2) Affaire de la compagnie de Lorraine, dite d’Aubonne, Mémoires 
de la Société des lettres de Bar, année 1900. 



ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


26 » 


de quitter la ville dans les vingt-quatre heures ; c’est 
alors une charmante époque! La Férandière proteste et 
le conseil du district lui donne raison, blâmant, comme 
' attentatoire à la liberté, la décision de la commune 
et de son maire pusillanime, mais devant cet accueil 
si peu aimable, nos émigrés décident de partir pour 
Nancy, où ils arrivent le 23 août 1792, munis de tous les 
passeports et certificats de civismes voulus pour les 
mettre à l’abri des mesures de sûreté générale prises 
contre les ci-devant nobles et constatant qu’ils n’ont cessé 
de résider en France. Ils habitèrent, à Nancy, maison 
Lefebvre, près de la maison commune, n° 190, puis maison 
Froment; mais les états de* services et la personnalité 
du général ne l’empêchent pas d’être déclaré suspect par 
quelques mouchards avinés et La Férandière fut interné, 
le 16 ventôse an II, dans la maison des ci-devant prêche- 
resses 0). Sa femme adresse aussitôt une réclamation au 
citoyen représentant du peuple du département de la 
Meurthe. Elle y expose « que son mari a donné 9 dans 
tous les temps des preuves non équivoques de son civisme ». 
Elle en citera plusieurs traits frappants et peut-être uni¬ 
ques dans leur espèce : « ils ont été trop publics et ne 
sont pas assez anciens pour qu’il soit difficile de les véri¬ 
fier ; plus de 12 citoyens de Nancy les attesteront, si on 
le demande; La Férandière,âgé de soixante-sept ans, blessé, 
infirme( 1 2 ), a toujours rempli les devoirs d’un bon républi¬ 
cain, réduit pour vivre à une pension qui est toute sa 
fortune. Son épouse est assez sûre de son innocence pour 
défier tout citoyen de faire contre lui une dénonciation, 
qui eut l’ombre de la vraisemblance. Aussi sollicite-t-elle 
avec confiance le citoyen représentant, trop juste pour 
laisser languir dans une pénible détention un citoyen dont 
la réputation doit être intacte ». 

La générale ajoute : « La Férandière n’a jamais oublié 


(1) Ancien couvent des Dominicaines prêcheresses. 

(2) Il commençait à perdre la vue ce qui l’avait obligé à quitter le 
service' 



270 


ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


qu’il a été soldat et parvenu au grade d’officier, il a tou¬ 
jours vécu en camarade avec ceux qu’il commandait, 
désapprouvant toutes les punitions humiliantes qu’on 
infligeait, comme les coups de plat de sabre, et il ne 
craignait pas d’exposer plusieurs fois sa liberté et sa vie 
pour ses soldats. — Lorsqu’il était en garnison à Dieppe 
avec les Grenadiers de France, se trouvant un jour en rade 
avec plusieurs grenadiers sur un bâtiment, l’un deux tombe 
à la mer, chargé de son fusil, sac, giberne, etc. La Féran- 
dière offre aussitôt sa bourse et sa montre au matelot, 
bon nageur, qui voudra le sauver, mais la mer étant très 
forte, tous refusèrent. Alors La Férandière n’écoute plus 
que son humanité ; il se jette à la nage et parvient, après 
de nombreux efforts, à retirer cet homme, malgré le poids 
de ses armes; il le ramène à bord au grand étonnement 
des matelots qui disent tous qu’ils n’auraiént pas voulu 
pour des millions se risquer par un aussi gros temps.... 
ce grenadier a fait la guerre avec lui depuis ce temps ». 

Deuxième trait. — « En 1777, un soldat Charpentier, du 
régiment ci-devant Couronne, était sur le point de passer 
devant un conseil de guerre, La Férandière entre au 
conseil, demande un sursis. On le lui refuse d’après 
l’ordonnance; il insiste et offre de se rendre prisonnier 
du conseil, jusqu’à la réponse du ministre et la priva¬ 
tion de ses appointements pendant un an. Le conseil con¬ 
sent enfin à surseoir et La Férandière reçoit du ministre, 
quelques jours après, la grâce du soldat et des félicitations 
pour sa conduite ». 

Troisième trait. — « En 1779, lorsque la France 
projetait de faire une descente en Angleterre, 180 gre¬ 
nadiers de son régiment à Lisieux, révoltés de ce que 
quelques uns d’entre-eux avaient reçu des coups de plats 
de sabre avaient résolu de déserter. L’on envoya succes¬ 
sivement, pour les ramener, 15 ou 20 officiers dont les 
efforts furent inutiles et auxquels ils ne répondirent que 
par d’horribles menaces. La Férandière offrit au colonel 
de se charger de la commission...; il part, rencontre les 

grenadiers chantant, criant, aiguisant leurs sabres en 

* 



ROUSSEAU DE LÀ FÉRANDIÈRE. 


271 


disant que ce serait pour les premiers qui viendraient les 
chercher. Mais, à la vue de La Férandière ils se calment: 
voilà, disent-ils, notre père, avec lui nous n’aurons rien 
à craindre. Oui, leur répond-il, et fiez-vous à moi. Il les 
ramène en ville, comblé des témoignages de leur atta¬ 
chement et à la grande joie des habitants de Lisieux. Son 
humanité et sa douceur prévinrent la désertion de ces 
braves et peut-être la perte de tout le régiment. 

« Les Romains donnaient une couronne civique à celui 
qui avait sauvé la vie à un de ses semblables, La Féran-, 
dière l’a sauvée à plus de dix.». 

La Férandière fut mis en liberté le 8 fructidor; mais ce 

* 

îut bientôt au tour de sa femme d’être arrêtée comme 
suspecte, dénoncée par un sieur Jacquot de Ligny, farouche 
membre du club révolutionnaire. Nous la trouvons, en 
compagnie de Mesdames de Longeaux et de Lanty U), à la 
prison des ci-devânt sœurs Claires de Bar ( 1 2 ), captivité 
assez bénigne, paraît-il, mais à laquelle elle n’échappera 
qu’après thermidor, malgré les efforts de son mari. 

Tous ces événements, survenus en pleine révolution et 
dans le bouleversement général qui s’en suivit, la perte 
de sa fortune, la mort surtout de son fils à Quiberon ont 
atteint la santé du général, qui perd de plus en plus la 
vue. Sa femme songe alors qu’elle a connu le Premier 
Consul en Corse : « Les trois frères venaient en effet 
aux bals, soirées et assemblées de la maison, écrivait 
Madame de la Férandière à une de ses amies, y mangeaient 
quelquefois... J’ai encore une partie des lettres que Bona¬ 
parte écrivit à mon mari, auquel il eut souvent à faire; 

, celui-ci s’est du reste toujours, loué de son honnêteté, 
entre autres au départ de Corse, où, au nom de l’admi¬ 
nistration, ce furent des louanges, des remerciements 
pour sa conduite, des regrets de le voir partir... Je voyais 
enfin la mère chez elle et chez nous... » 

(1) D’après M. de Bacourt dans ses correspondances barrisiennes. 
Mémoires de la Société des lettres de Bar, année 1898, rien dans nos 
archives de famille n’a trait à cette incarcération. 

(2) L’ancien couvent des Clarisses, rue Voltaire. 




272 


ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


Aussi écrit-elle au premier Consul plusieurs lettres 
touchantes dont celle-ci : « Citoyen Consul, me sera-t-il 
permis d’interrompre les grandes occupations de celui 
auquel le salut de la France était réservé, pour implorer 
son humanité bienfaisante en ma faveur. J’ai eu le 
bonheur de vous connaître en Corse... mon mari âgé de 
70 ans, chargé d’infirmités de toutes espèces, n’ayant pas 
le moyen de se faire traiter en ville, a dû quitter Nancy, 
où nous habitions, et venir demander du pain à une 
belle-mère, presque aussi malheureuse que nous, ne 
pouvant l’aider de ma petite fortune presque tout 
entière sur le Grand livre, par conséquent à peu près 
nulle... Jugez, citoyen, dans quelle détresse doit se trouver 
un malheureux dont l’état exigerait une augmentation 
de dépenses et qui manque du nécessaire et des soins de 
médecins; qui est dans l’impossibilité de se faire traiter 
dans un hôpital, mais qui pourrait peut-être être trans¬ 
porté à Bar, si votre main bienfaisante le retire de la 
misère où il est plongé... J’espère beaucoup en ce vain¬ 
queur d’Italie : s’il est redoutable aux ennemis de la 
France, il est en même temps bon, humain; il prêtera 
une main secourable à des malheureux qu’il a connus, 
qui mettent sa confiance en lui, en même temps qu’ils 
exalteront sa gloire... Je finis, citoyen général, non en 
vous donnant des louanges,, vous êtes trop au-dessus 
de celles que je pourrais vous adresser, mais en faisant 
des vœux pour la conservation de vos jours..., etc. » 

La Férandière meurt enfin aveugle, api'ès avoir subi une 
opération de la cataracte, à Belrain, le 4 frimaire an VII 
(1798), laissant aux siens l’exemple d’une belle vie toute 
d’honneur et de bonté; les dernières pensées qu’il exprime 
dans son testament sont celles d’un fervent chrétien et 
dénotent des sentiments très élevés : « Affaibli par les 
infirmités et le poids des ans qui manifestent que l’heure 
approche où le Dieu bon et puissant qui m’a donné l’exis¬ 
tence, me rappelle à lui, moi Hubert-Casimir Rousseau 
de La Férandière prie mes parents et amis de se souvenir 
de moi devant le Seigneur, lorsqu’il aura terminé le cours 



ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


273 


de mes jours... je remets mon âme entre les mains de 
Dieu... mon épouse m’ayant toujours manifesté une affec¬ 
tion pure et sincère, je lui recommande d’en verser les 
effets sur mes enfants en employant tous les moyens en 
son pouvoir afin de pourvoir à leur éducation et à leur 
établissement... Mes chers enfants m’ayant toujours 
montré beaucoup de tendresse et de déférence, je leur 
donne, au moment de ma dernière heure, ma bénédiction 
paternelle, comme le patriarche Jacob la donna au nom 
de Dieu à ses enfants; que le bonheur et la prospérité 
accompagnent donc les jours de ma fille et de mon fils; 
que Dieu les protège -pour la gloire et la consolation de 
leur mère. Je recommande à mon fils, lorsqu'il sera en 
âge, d’aider, soutenir et consoler sa mère, de suivre ses 
conseils avec la même soumission que si c’était moi- 
même... Pour ma fille, je lui recommande de continuer 
envers sa chère maman la tendresse qu’elle m’a vouée, de lui 
marquer confiance sans réserve, quand il s’agira de son 
établissement, de se rappeler toujours que si Dièu bénit 
la soumission et la docilité des enfants à la voix de leur 
père mourant, il punit aussi dans sa justice les enfants 
rebelles... Je remercie ma chère mère de Niel, ma chère 
sœur Niel, ma femme, des prières et soins qu’ils m’ont 
donnés pendant ma maladie, mes amis.». 

(29 octobre 1798). 

L’acte de décès aux archives de la commune de 
Belrain est ainsi rédigé : « A onze heures du matin décès 
de Casimir Rousseau, dit Laférandière (b, ancien mili¬ 
taire, âgé de 70 ans, déclaré par X et Y, domestiques de 
Madame Marguerite Billaut Leschicaut, Veuve Niel, en 
son domicile à Belrain. Décès constaté par Jean Fran¬ 
çois, agent principal de la commune ». 

Ce vieux soldat qui fut grand par son nom, sa situa¬ 
tion, sa famille, ses relations, ses sentiments, auquel on ne 
daigne donner dans son acte de décès ni son nom, ni son 
grade, fut enterré dans le cimetière situé devant l’église de 

(1 C’est ainsi que lui-même signait ses lettres sous la Révolution. 

Mémoires. — Tome 44. 18 



274 


ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


Belrain; dans celui-ci, aujourd’hui désaffecté, une simple 
dalle, sans inscription, rappelle par tradition de famille 
l'endroit où il fut inhumé; une plaque commémorative a 
été placée au nouveau cimetière par les soins de ses petits- 
enfants. 

Disons un mot de la générale, de sa fille et de ses fils- 

Madame de la Férandière. 

Marie-Marguerite-Sophie de Niel avait 16 ans d) quand 
elle épousa son mari beaucoup plus âgé : à cette époque 
ces différences d’âge étaient fréquentes; c’était une femme 
bien douée comme esprit, intelligence et fermeté de carac¬ 
tère, elle le fit bien voir dans toutes les circonstances 
difficiles de sa vie, mais sa santé fut toujours médiocre, 
elle était sujette à des syncopes, crampes et crises fréquentes 
qui inquiétaient son'entourage. La mort de son mari lui 
léguait une lourde tâche : l’éducation de ses enfants. Ses 
ressources sont modestes ; pendant la Révolution,lafortune 
de ses parents et celle de son mari ont été englouties dans 
les banqueroutes et faillites de l’époque révolutionnaire. 
C’est encore vers le Premier Consul que la générale va se 
tourner; car, ainsi qu’elle l’écrit à une amie « la justice 
bienfaisante de ce dernier ne lui permettra pas de laisser 
mourir de faim la veuve d’un homme qui a commandé 
cinqansdans sonpays de Corse»; elle réclame la survivance 
d’une pension de 600 francs à laquelle elle a droit : « Mon 
mari est mort pourvu du grade de maréchal de camp ; 
mais la place de commandant d’Ajaccio et d’une partie 
de l’île ayant été supprimée, il est rentré dans ses foyers, 
où il est mort de ses fatigues ; c’est par le cas de force 
majeure qu’il a quitté le service et on doit le considérer 
comme mort en activité de service... ». Les survivances 

(l)Née et baptisée à Bar-le-Duc, paroisse Notre-Dame, le23 décembre 
1753, elle eut pour parrain : Pierre de Billaut-Leschicault, chanoine 
de l’insigne église collégiale de Saint-Pierre, et pour marraine dame 
Marie-Anne Le Mercier, veuve de Jean-François de Niel, écuyer gentil¬ 
homme ordinaire de S. M. R. Monseigneur le Duc de Lorraine. 



275 


ROUSSEAU OB LA FÉRANDIÈRE. 

% 

ayant été retranchées, c’est à l’Empereur (an XIII) qu’elle 
adresse une . nouvelle requête faisant valoir les longs 
services de son mari, de son père mort de ses blessures, 
les dépenses qu’ils durent faire en Corse, les pertes qu’elle 
éprouva par la Révolution ayant presque toute sa fortune 
en rentes sur l’Etat ou contrats sur des émigrés ; elle lui 
demande également l’élargissement de sa nièce Madame 
de Caumont, enfermée au Temple, et la radiation de son 
gendre de la liste des émigrés. 

Enfin elle s’adresse au ministre de l’Intérieur, à l’effet 
d’obtenir en faveur de son fils une place au Prytanée 
pour lui permettre d’achever son éducation, ce que .ses 
moyens de fortune ne lui permettent pas de faire. 

Une partie de ses démarches reçut satisfaction; mais 
tous ces soucis, la mort de son dernier fils, Alexis, en 1809, 
pour lequel elle s’était montrée parfois si sévère dans ses 
lettres, comme nous le verrons plus loin, les tribulations 
de tous genres qui compliquèrent la vie de sa fille et de 
son gendre, le comte de Migot, avaient de plus en plus 
altéré sa santé. 

Seule à Belrain, elle s’occupe de ses propriétés, de ses 
bois, de son moulin, mais l’âge avançant, ses facultés 
s’altèrent; en proie à des domestiques et à des gens mal¬ 
honnêtes, elle tombe dans une demi enfance et se laisse 
voler une partie des titres et des propriétés 0) qui lui res¬ 
tent; ses petits-enfants sont obligés, pour sauver quelques 
bribes de sa fortune, de demander son interdiction. En 
1830, M. Macuson de Rosnes, ancien juge de paix, « petit- 
cousin ( 2 ) de ladite dame », dit l’acte officiel, est nommé 

(1) Le moulin et le petit étang entre autres. 

(2) Il serait plus juste de dire « demi-neveu de ladite dame ». Le 
colonel Macuson, (ils du docteur Claude Macuson de Bar, qui avait 
épousé la sœur de Madame de La Férandièreà 68 ans,avaiteu d'un pre¬ 
mier mariage avec Jeanne Marchai, un fils, Hyacinthe, qui fut le 
tuteur de la générale; il était maire de Rosnes et en cette qualité 
signe l*acte de décès de sa belle-mère le 30 octobre 1815. Son père, sur 
cet acte (Archives de Rosnes), qui signe cependant : colonel de cava¬ 
lerie en dessous de son nom, s'intitule : ancien sous-lieutenant des 
gardes du corps du Roy; il avait alors 82 ans. Hyacinthe Macuson ne 



276 


ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


son tuteur. Sa mort survint en 1834 : « Le 10 juillet 1834, 
par-devant nous, Nicolas Janvier, maire de Belrain, a 
comparu M.Macuson, âgé de 47 ans, et Dominique Cuny, 
habitant Yaucouleurs, qui nous ont déclaré que Margue¬ 
rite-Sophie de Niel, âgée de 80 ans, demeurant en son 
château, veuve de M. Hubert-Casimir de La Férandière, 
était décédée *>. 

Avec elle mouraient beaucoup de vieux souvenirs et 
toute une époque fertile en événements tragiques. 


Les Enfants du général. 

Le général de La Férandière avait eu quatre enfants: deux 
fils et deux filles. L’aînée, Marie-Françoise-Sophie dont 
nous avons déjà parlé, est née à Bar-le-Duc le 29 juillet 
1773; elle eut pour parrain son grand-père paternel, 
Messire Jacques-François Niel, chevalier, seigneur de 
Belrain, ancien lieutenant-colonel au corps des Grena¬ 
diers de France, chevalier de l’Ordre royal et militaire 
de Saint-Louis et pour marraine représentée : sa tante 
paternelle, dame Anne-Marie, comtesse de Chabot de 
Brion O). 

Elle épouse à Belrain, le 22 thermidor an IX, le comte 
Charles-Joseph de Migot, ancien page du comte d’Artois, 
officier de dragons, né à Yesoul en 1775 et décédé à 
Ligny le 15 avril 1834, fils de Laurent, comte de Migot, 
originaire de Bulgnéville, colonel de dragons, et de 
Thérèse de Montlezun-Busca. 

La jeune fille que nous avions vue si fêtée, si adulée 
pendant son séjour en Corse, avait dû passer à Belrain 
avant son mariage des années sévères et troublées par les 
malheurs des siens; son mariage ne lui apporta peut-être 


survécut qu’un an à Madame de la Férandière et mourut à Rosnes le 
30 septembre 1835; nous n’v trouvons pas l’acte de décès de son .père, 
le colonel. 

r 

(1) Epouse du comte de Chabot, colonel du régiment d’Abbeville, 
déjà cité. 



ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


277 


pas tout le calme quelle pouvait désirer, nous la voyons 
suivre son mari à Berlin et en Russie, puis rentrer à 
Belrain, qu’elle abandonnera plus tard pour Ligny, 
son mari ne s’entendant pas toujours avec sa mère, et 
c’est dans cette petite ville qu’elle mourut le 30 janvier 
1827. 

De ce mariage sont nés : 1° le comte Hippolyte de 
Migot 0), ancien officier, qui fut longtemps conseiller de 
préfecture de la Meuse et habitait la ville-haute à Bar-le- 
Duc, et 2° Marie-Clémence de Migot, ma grand mère, 
mariée à Dominique Cuny, dont les descendants habi¬ 
tent toujours le vieux château patrimonial resté dans la 
famille depuis l’époque où Anne Magot, veuve de Sébas¬ 
tien de Billaut-Leschicaut l’acheta, le 14 août 1747, à 
Anne des Armoises, fille du Maréchal de Beauvau, mort 
glorieusement à Ypres 0*). 

La seconde fille du général : Marguerite, est morte à 
Bar-le-Duc, le 16 septembre 1777, âgée de 22 mois seule¬ 
ment. 


Les deux fils sont Joseph-Louis-Casimir, né à Bar-le- 
Duc le 4 mai 1777, et Alexis, né à Ajaccio le 20 août 1790. 

Louis avait été baptisé en l’église Notre-Dame, il avait 
eu pour parrain représenté Messire Louis-HyacintheRous- 
seau de La Férandière, prêtre, archidiacre et chanoine 


de l’insigne église cathédrale de Poitiers, 


vicaire général 


du diocèse, son oncle paternel ( a ), et pour marraine égale¬ 
ment représentée Anne Magot, son aïeule maternelle. 


veuve de Messire Sébastien de Billaut-Leschicaut, che¬ 


valier, maître des comptes du Barrois. 

Sa vie fut courte et sa fin tragique, le pauvre enfant avait 
quitté à quatorze ans le territoire français et servait, en 
1792, en qualité d’enseigne au régiment de Rohan quand 


(1) Voir sur cette famille notice : Ménil-la-Tour et ses seigneurs : 
(Pays lorrain), juillet 1914 et juillet 1919. 

(2) Voir notice : Seigneurie de Belrain* 

(3) Frère du general dont la femme a laissé 2 volumes de fables 
connues et appréciées. Ces volumes sont à la bibliothèque de la ville, 
sous le nom de marquise de la Fer. 



278 


ROUSSEAU DE LA FÉRAND1ÈRE. 


il fut englobé dans la lamentable équipée de Quiberon. 
Arrêté, il dut passer devant une Commission militaire pré¬ 
sidée par le chef de bataillon Lalène, assisté des capitaines 
Humbert et Marigné, quiàelleseule prononça 164condam¬ 
nations, et fut condamné à mort avec 748 autres malheu¬ 
reux, à l’âge de dix-huit ans, le 9 fructidor 1795, et fusillé 
àAurayU'. Un monument commémoratif rappelle aujour¬ 
d’hui les noms des victimes de cette triste hécatombe. 

Alexis, le benjamin de la famille, commença ses études 
avec un M. Michaud qui habitait la ville-haute; nous 
avons conservé sa correspondance avec sa bonne maman 
qui est à Belrain et qui se montra parfois bien sévère à 
son égard. La bonne volonté ne lui manque cependant 
pas; à neuf ans il lui écrit : « Je tâcherai de soulager vos 
peines et d’adoucir votre chagrin et de remplir le désir 
que mon père avait de me voir bien élevé et savant ». La 
générale se répand en bons conseils, elle lui répond un 
mercredi des cendres : « A présent que nous voilà dans 
le saint temps de carême, vous allez vous appliquer de 
nouveau, d’ailleurs si l’étude vous ennuie, eh bien, il faut 
travailler par mortification ; puisque vous ne pouvez encore 
jeûner, il faut offrir au Bon Dieu vos exercices lorsqu’ils 
vous ennuient... ». « J’ai bien peur, mon cher Alexis, lui 
écrit-elle une autre fois, que vous ne soyez toujours un 
paresseux, cependant je vous aimerai toujours en propor¬ 
tion de la manière dont vous vous conduirez avec Dieu et 
votre maître... ». En 1800, M. Michaud est satisfait des 
progrès de son élève, la générale lui écrit : « Mon cher petit 
ami, pour vous prouver mon contentement, je vous 
envoie une bourse avec 29 sols dedans », mais les notes 
ne sont pas toujours aussi bonnes; un mensonge puant, 
soutenu sans honte ni vergogne, écrit M. Michaud, vient 
tout gâter ; puis une autre fois grand émoi, Alexis dispa¬ 
raît, descend à la ville basse et se sauve de sa pension : 


(1) La fiche qui le concernait comportait : Ex noble, étudiant, 
a quitté le territoire à l’instigation d’un oncle chez lequel il demeu¬ 
rait, alors qu’il n’avait encore que dix-huit ans. 



ROUSSEAU DE LA FERAND1ERE. 


27 » 


« Plût à'Dieu qu’il fut à Belrain », écrit son maître éploré.. 
Alexis, en effet, est revenu trouver sa mère à laquelle il fait 
ses doléances,mais on ne l’écoute guère. « ... Je crois que 
l’air de Belrain vous est très contraire, puisque vous en 
revenez toujours pire, lui écrit sa mère, ne comptez donc 
pas y revenir à Pâques... s’il vous arrive de jeter des 
pierres à vos camarades, je prie M. Michaud de vous faire 
rentrer et enfermer au pain et à l’eau le restant de la jour¬ 
née; si vous mentez, vous mettre une belle langue rouge 
et vous envoyer comme cela chez Màdame de Longeaux et 
lorsque vous ne voudrez pas étudier, vous mettre une 
belle paire d’oreilles d’âne, voilà, Monsieur, ce que mérite 
un enfant tel que vous... ». Que toutes ces lettres nous 
ont intéressé. Mais voilà Alexis à Saint-Cyr, le travail est 
plus sérieux, que de chagrin encore chez le pauvre enfant 
qui écrit : « Voilà déjà près de trois ans que je suis ici, je 
voudrais bien aller passer quelques jours de vacances chez 
mes parents, si c’était possible (je vous envoie un billet 
de contentement de mon maître de quartier) ». 11 craint de 
tomber malade et signe toujours : « J’ai l’honneur d’être, ma 
chère maman, votre très humble et très respectueux fils ». 

A Saint-Cyr, Alexis complète ses études de français ètde 
mathématiques, mais le temps lui semble toujours long : 
« Nous avons eu la visite du Premier Consul qui a fait 
l’appel de toute la division, écrit-il, il m’a regardé en 
souriant, lorsqu’il m’a entendu nommer, il a été dans 
toute la division interroger quelques élèves ». En 1806, 
l’ambition lui vient et il serait heureux de pouvoir passer 
à Fontainebleau, d’où il arriverait plus vite sous-lieute¬ 
nant d’infanterie. Alexis demande à sa mère d’intéresser 
à son sort le général Oudinot, mais le général Duteil, 
commandant le Prytanée, s’excuse de ne pouvoir encore 
donner suite à la demande qui lui est adressée. Toutefois. 
La Férandière passe bientôt, par suite des événements,, 
sous-lieutenant et la maréchale écrit à la générale de La 
Férandière pour la féliciter 0); mais le pauvre enfant ne 


(1) Voir annexe 2* 



280 


ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


jouit pas longtemps de son épaulette d'or : il est tué le 
22 mai 1809 à Essling : « J’ai bien pris part à votre douleur, 
écrit le Maréchal Oudinot, à la mort de votre fils, je me 
plais à rendre à sa mémoire la justice qui lui appartient 
et à dire que sa belle conduite et ses qualités le faisaient 
aimer et estimer de ses supérieurs ». Ainsi finit noble¬ 
ment, pour son pays, le dernier du nom d’une des 
vieilles familles de France. 

IAColonel M. Chavanne. 

Château de Belrain, le 25 janvier 1921. 


ANNEXE I 

Brevet de Commandant d’Ajaccio en l’Isle de Corse. 

Aujourd’hui quinzième du mois de février 1786, le Roy 
étant à Versailles, désirant faire remplir la charge de Comman¬ 
dant d’Ajaccio, en l’Isle de Corse, vacante par la mort du 
sieur Petiti, et connaissant la valeur, courage et expérience en 
la guerre, vigilance, activité et sage conduite du sieur Hubert- 
Casimir Rousseau de la Férandière, brigadier d’infanterie, 
ainsi que son zèle, fidélité et affection à son service, Sa 
Majesté, pour ces causes et autres, l’a commis, ordonné et établi 
par le présent brevet en ladite charge de Commandant 
d’Ajaccio pour en faire les fonctions, en jouir, et user aux hon¬ 
neurs, autorité, prérogatives, prééminences, privilèges, fran¬ 
chise, droits, fruits, profits etrevenus, qui y appartiennent etaux 
appointements qui lui seront ordonnés par les états de Sa 
Majesté, voulant que ledit sieur de La Férandière, commande 
tant aux habitants qu’aux gens de guerre et leur ordonne ce 
qu’ils auront à faire pour le service de Sa Majesté, faisant 
vivre les habitants en bonne union et concorde les uns avec 
les autres et les gens de guerre en bon ordre, police et disci¬ 
pline, suivant les règlements militaires, punissant sévèrement 
ceux qui oseraient y. contrevenir, veillant à la garde et sûreté 
de ladite place d’Ajaccio ... Mande et ordonne Sa Majesté au 
gouverneur, son lieutenant-général en l’Isle de Corse, de faire 
reconnaître ledit sieurde La Férandière en ladilecharge etaux 
habitants et gens de guerre de lui obéir en tout ce qu’il com- 



ROUSSEAU DE LA FÉRANDIÈRE. 


281 


mandera et ordonnera pour le service de Sa Majesté, le tout 
tant qu’il plaira à Sa Majesté, en vertu du présent brevet, que 
pour témoignage de sa volonté, Elle a signé de sa main et fait 
contresigner par moi son'Conseiller d’Etat. 

Signé : Louis. 

Signé : Le Maréchal de Ségur. 


ANNEXE Tl 


Madame, 

Je partage votre joie, elle est bien juste et vous m’avez 
rendu justice en m’apprenant cette agréable nouvelle... je suis 
mère et je conçois tout ce que vous avez souffert l’une et 
l’autre. Dieu va changer la face des choses et vous allé jouir 
ensemble des heureux jours qui vous sont réservé, nous nous 
applaudirons et nous serons flatté d’avoir contribué à votre 
bonheur. Je félicite doublement Madame de la Férandière, je 
suis enchanté de lui savoir Monsieur son fils lieutenant, j’aurais 
bien du plaisir à vous féliciter de vive voix, en attendant Mes¬ 
dames recevez mon compliment et mes félicitations elles sont 
aussi sincères que les sentiments affectueux avec lesquelles j’ai 
l’honneur d’être, madame (1), 

Votre très humble , 
Oudinot. 

Bar-le-Duc, le 9. 

h 

(1) Nous avons respecté l'orthographe. 





I 

RENÉ DE CHALON 

Tout vibrant de belles espérances, René de Chalon 
était venu à Bar, le 22 août 1540, pour épouser Anne de 
Lorraine, fille du bon duc Antoine : qui eût pensé, à ce 
moment, que le jeune prince dût être, quatre ans plus 
tard, plongé par la mort dans l’oubli du cercueil ! 

C’est à Bréda, dans les Pays-Bas, que René avait vu 
le jour le 5 février 1519. 

Son père, Henri III, stathouder de Hollande, comte de 
Nassau Dillembourg, etc..., « de fort bonne maison et 
grande, fut aussy bon capitaine, au moins fort estimé pour 
lors, et que l’empereur (Charles-Quint), aymoit et croyoit 






















284 


RENÉ DE CHALON 


fort... Ce fut luy qui le premier commença la guerre en 
France, qui fut cause depuis de grands maux » (*). Bran¬ 
tôme ajoute encore qu’au siège de Mézières, le comte de 
Nassau ayant dépêché un trompette à Bayard pour lui 
remontrer qu’il eût à rendre la'ville, Bayard « luy manda 
qu’un Bayard de France ne craignoit point un Roussin 
d’Allemaigne ». 

Sa mère, Claude de Chalon, « fort belle et honneste 
princesse », qui mourut en juillet 1521, était sœur de 
Philibert de Chalon, prince d’Orange ( 1 2 ). La haine de 
Henri de Nassau pour la France n’eut d’égale que celle 
de Philibert de Chalon», « très grande et ancienne maison 
de France, portant le nom de Palatins... Pour fin, c’es- 
toit un vaillant prince et très brave Bourguignon, blas- 
mable seulement de ce qu’il estoit si grand ennemy des 
François. J’ay ouy conter à de vieux mortes payes du 
chasteau de Lusignan, qui le gardoient, qu’ordinairement 
il en disoit pis que pendre; et n’y avoit muraille blanche 
au chasteau qu’il ne noircit de petits escriteaux contre les 
François; et quand mal leur bastoit en guerre, il en 
estoit perdu de joye; et quand bien, désespéré de deuil ». 
Philibert de Chalon fut tué au siège de Florence le 3 août 
1530, léguant à son neveu, René de Nassau, par un tes¬ 
tament de 1528, la principauté d’Orange et les biens de la 
maison de Chalon ( 3 4 ). Bien qu’il en eût été dispensé par 
un codicille postérieur, René de Nassau déclara, au cours 
de l’imposante cérémonie qui suivit immédiatement les 
magnifiques funérailles de Philibert de Chalon célébrées à 
Lons-le-Saunier, qu’il relevaitet prenaitlenom et les pleines 
armes de la très noble et très illustre maison de Chalon 0), 

(1) Brantôme, Œuvres, éd. Buchon, I, p. 62, 63, 64, 65, 70. 

(2) Sur Philibert de Chalon, cons. : Ulysse Robert, Philibert de 
Chalon, Paris, Plon, 1902. 

(3) Benoît Picard. Supplément à l’histoire de la maison de Lorraine , 
Toul, 1712, p. 156. 

(4) Ulysse Robert, op. c/7., p. 454. — A partir de ce moment, René 
de Nassau porta le surnom de Chalon ; ilfiitappelé, tantôt René Chalon 
de Nassau, tantôt René de Nassau-Chalon, mais, plus fréquemment, 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR. 


285 


avec la devise : « je maintiendray Chalon » U). Le comte 
Henri III, père de René, mourut lui-même le 13 septembre 
1538. En 1531, lors de l’assemblée de l’Ordre à Tournai, 
en Flandre, Charles-Quint avait décerné à René de 
Chalon, prince d’Orange, le collier de la Toison d’Or ( 2 ). 
Marguerite d’Autriche lui confia les gouvernements de 
Bourgogne, Hollande, Zélande et Frise. René participa, 
aux côtés de Charles-Quint, à la prise de Saint-Paul en 
Artois et à celle de Montreuil (1537). 

Ce fut encore Charles-Quint qui, dans un but politique, 
ménagea l’alliance de son favori, René de Chalon, avec 
Anne, fille d’Antoine le Bon, duc de Lorraine et de Bar (3). 
Le mariage fut conclu au château de Bar le 9 août 1540. 
L’ambassadeur de Charles-Quint, Huguesde Villelme, sieur 
de Môntbardon, chevalier de l’ordre de Saint-Jacques, s’y 
rencontra, ce jour là, avec les députés du duc Antoine, qui 
étaient : Jean comte de Salm, seigneur de Viviers, maréchal 
du Barrois, Jean d’Aguerre, baron de Vienne, grand 
chambellan, bailli et capitaine de Clermont, Aubri Briel, 
grand archidiacre de Toul, et Nicolas Mengin, président 
des comptes de Lorraine. Le prince d’Orange avait envoyé, 
de son côté, pour convenir des articles du mariage, Claude 
de Boisset de Favernei, prévôt de Malines, grand archi- 

René de Chalon. — Sur René de Chalon, cons. : J. de la Pise, Tableau 
de l’histoire d’Orange, La Haye, 1639. 

(1) Le Mausolée de la Toison d'Or, Amsterdam, 1689, p. 153. 

(2) René de Chalon fut le 187° titulaire de la Toison d’Or, n° 24 
de la xx e création, par Charles-Quint, 5® chef. René de Chalon por¬ 
tait « escarttelé contre escarttelé au II et IV de gueulles à la bande d’or 
celle du premier quartier brisée au premier canton d’un croissant 
montant d’azur : Chalon. Au II et III d’or, au cor d’azur virolé de 
gueulles : Orange. Sur le tout, cinq points d’eschiquier d’or équi- 
pollez à quatre points d’azur : Genève. Au II et III, grand quartier de 
Bretaigne escarttelé de Luxembourg. Sur le tout des grands quartiers 
de Nassau, escarttelé de Vianden ». Les noms, surnoms, qualitez, 
armes et blasons de tous les princes... et officiers de la Toison d’Or, 
Paris, 1647. 

(3) Anne de Lorraine était née au château de Bar le 25 juillet 1522. 
Zur Lauben, Tables généalogiques des augustes maisons d'Autriche et 
de Lorraine, Paris, 1770, p. 232. 



286 


RENÉ DE CHALON 


diacre d’Arras, doyen de Poligni, conseiller et maître 
des requêtes de l’empereur, Nicolas d’Aubermont, cheva¬ 
lier, sieur de Raimbaucourt, maître d’hôtel, Sébastien 
Bourgeois, son secrétaire. Le contrat fut passé au ch⬠
teau de Bar le 22 août 1540 : le duc donnait en dot 
à sa fille « la somme de cent mille florins d’or, ou la 
valeur àl’adyenant, moyennant quoy ladite future espouse 
authorisée de son mary, renonce à toutes hoiries, suc¬ 
cessions, hérédité, droits et actions du costé paternel et 
maternel, meubles et immeubles, mesme de ceux desia 
escheus, par le trépas de feue Renée de Bourbon mère 
d’icelle Damoiselle et ce pour et au profit de ses frères 
légitimes, de leurs hoirs et de leur postérité masles et 
femelles : et cessans lesdits hoirs, postérité et descendans, 
ladite Damoiselle Anne et ses hoirs descendans par loyal 
mariage, en quelque temps que ce soit retourneront, 
nonobstant cette renonciation ausdites successions et biens 
paternels et maternels, et autres quels qu’ils soient, et y 
retourneront plainement. Et ledit Prince (d’Orange) donne 
à sadite future espouse pour douaire, la somme de dix 
mille florins de mesme pris, à prendre sur la seigneurie 
de Diest et sur les terres d’Arlay, Vers, Nozeroy en Bour- 
gongne, etc. » i 1 ). Le mariage fut célébré le même jour, 
22 août 1540. 

Le sieur de Montbardon, encore, représenta Charles- 
Quint à la cérémonie. Après la bénédiction nuptiale qui 
fut donnée à la Collégiale de Saint-Maxe, et le festin, où 
dominait la venaison composée de connils (lapins), 
veau de biche et chevreuils ( 2 ), le duc Antoine « fict faire 
triumphes nuptiaux avec jouxtes et tournoys dressés entre 
les princes et chevaliers de France, de Bourgogne, de 

(1) La véritable origine des très illustres maisons d’Alsace, de Lor¬ 
raine et d’Autriche, Paris, 1649, p. 240. — Le duc Antoine avait 
compté sur les Etats pour le mettre à même de satisfaire à ses enga¬ 
gements concernant la dot de sa fille, mais les États ne votèrent que 
30 gros, au lieu de 3 francs comme les années précédentes, pour montrer 
que l’aide ne devait point servir à doter la princesse Anne. 

(2) A. M. : B. 1085, 1185, 1673, 2079. 



BT LE MAUSOLÉE DU CŒUR. 


287 


Lorraine, du Barroys et d'Allemagne, aultant singuliè¬ 
rement accomplis qu’il est possible de faire entre princes 
chrétiens » 0). Ces joutes eurent probablement lieu, 
comme d’habitude ( 1 2 ), « en la place devant Saint-Pierre », 
les spectateurs garnissant jusqu’à la toiture de la Halle. 
Le soir des noces, il y eut un ballet dont les principales 
machines furent exécutées par Martin Crocq « ymager » ( 3 4 5 ). 

Les réjouissances finies, les époux partirent pour 
Bréda, en séjournant, chemin faisant, au château de 
Koeurs, à Mandres et à Pont-à-Mousson W. 


e 

" o * 

René de Chalon avait irrévocablement embrassé le 
parti de Charles-Quint. Il se trouva ainsi engagé dans le 
quatrième conflit survenu entre l’empereur et le roi de 
France. 

Avant de se mettre en campagne et comme hanté d’un 
funèbre pressentiment, René de Chalon avait écrit son 
testament le 20 juin 1544. En voici la teneur : 

Testament du Prince René de Chalon 

(20 juin 1544). 

Au nom de Dieu, Amen. Par la teneur de ce présent 
publicque instrument, soit notoire et manifeste à chacun que 
l’an de grâce mil cinq cens quarante quatre, le vingt sixième 
jour du mois de juillet en la deuxiesme indiction régnant notre 
saint père le pape Paulus troisiesme de ce nom en son dixiesme 
année, comparurent personnellement devers très haulte, très 

(1) Emond du Boullay, Les généalogies des très illustres et très 
puissans princes les ducs de Lorraine, etc... Paris, 1549. 

(2) A. M. : Saint-Maxe, actes capitulaires, f° 275. 

(3) Arch. Meurthe-et-Moselle, B. 1063, fol. 170. — Maxe-Werly, 
Jean Crocq et sa famille (M. S. L. B.. 1897, p. 46), a placé par erreur 
le spectacle du tournoi et du ballet à Nancy. 

(4) A. M. : B. 2810, 2814. 

(5) Archives du Doubs, E. 1326. — Un fragment de cet acte a été 
inséré par l’abbé Fourot, dans son étude sur le Siège de Saint-Dizier 
M. S. L. B. 1875, p. 133). 



288 


RENÉ DE CHALON 


excellente et très puissante princesse madame Marie royne douai- 
gière de Hongrie, de Bohème etc, régente et gouvernante des 
pays d’Embas, y appeléz et présens monseigneur Philippe de 
Croy duc d’Arscot etc, messire Anthoine de Croy seigneur de 
Sampy, chevalier de l’ordre de la thoison d’or, messires Loys 
de Schorre, chief et président du privé conseil, Claude de 
Bouton seigneur de Corbaron chevaliers, Philippe Nigri 
archidiacre de Therouenne conseiller d’Estat et chancellier 
dudit ordre et messire Englebert Vandendale, chevalier, 
seigneur de Leesdale chancellier de Brabant. Et nous notaires 
apostolicques et impériaulx cy dessoubs nomméz. messire 
Jehan de Henesse, chevalier, seigneur de Mal Drossart et 
lieutenant des fiefs de la terre et seignourie de Breda, et 
messire Hugues de Maubuz licencie es loix, conseiller de 
feu monseigneur René de Chalon en son vivant prince 
d'Oranges, conte de Nassau, etc., lesquelz de Maele et 
Maubuz de la part de madame la princesse d’Oranges leur 
maîtresse donnèrent à cognoistre à sa Majesté Reginalle 
comme ledit feu prince avoit faict certain testament et dernière 
volonté superscript de sa main, cloz et scellé de son cachet. 
Lequel testament ilz avoienten main, estant la superscription 
telle qu’il sensuit de mot à autre : Testament et dernière 
volonté de nous René de Chalon prince d’Oranges. conte de 
Nassau, etc faict et cloz le 20 e de juing quinze cent quarante 
quatre, pour après nostre trespas estre ouvert par hault et 
puissant prince François duc de Lorraine et de Bar, Adolff 
conte de Holstenn et de Schonnonbourch coadjuteur de 
Couloigne, les seigneurs de Praet de Grannelles et messire 
Loys de Schorre président du conseil privé ou l’ung d’eulx en 
absence des autres, afin que l’exécution s’en ensuive. René de 
Chalon. Et pour autant que ladite dame princesse désiroit 
scavoir comment elle se debvroit conduire tant à l’enter¬ 
rement, obsèques, funérailles dudit feu prince que es autres 
affaires de la maison mortuaire, lesdits de Maele et Maubuz 
exhibèrent es mains de sa Majesté réginalle ledit testament 
requérant très humblement que sa majesté et les seigneurs et 
bons personnaiges dessus nomméz vouloissent voir ladite 
superscription et cachet dont ledit testament estoit cacheté, 
pour savoir si ladite superscription estoit faicte de la main 
dudit feu prince et cacheté de son cachet, Lesquelx après 
l’avoir veu déclarèrent à nous notoires dessoubz nomméz qu’il 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR. 


289 


leur sembloit escript de la propre main dudit feu, parce qu’ils 
avoient veu plusieurs de ses letties et cogneurent son cachet, 
requérant en oultre de la part de ladite princesse d’Oranges, 
veu que messire Loys de Schorre chief et président dudit 
privé conseil, auquel .en l’absence des autres y dénomméz 
selon ladite superscription, estoit licite de l’ouvrir, que sa 
Majesté réginalle vouloist faire ouvrir ledit testament par 
ledit président Schorre lequel de l’ordonnance de sa Majesté 
et à la réquisition desdits de Mael et de Maubuz ouvrit ledit 
testament, lequel fut trouvé contenir cinq feuillets et une page 
de papier escript de la main dudit feu prince par luy soubsigné 
et attesté par les tesmoins y inséréz, dont la teneur sensuit de 
mot à autre : 

In nomine sanctissime et individue Trinitatis Dei Patris, 
Filii et Spiritus Sancti. Nous René de Chalon, par la grâce de 
Dieu prince d'Oranges, conte de Nassau, de Viandey, de 
Diétz, de Catzenelluboge, de Tonnerre, de Ponthièvre, de 
Charny, etc seigneur baron de Bréda, de Diétz, de Warneton, 
Arlay, Noseroy, Chastelbelin, etc, constitué (grâce à Dieu) en 
disposition entière de corps et d’entendement, et néantmoings 
considérant l’incertitude de vie et de mort, mesmement la 
fragilité de notre humaine condition, périlz, dangers et 
calamitéz soubdaines et impourveuz ausquels elle est subgecte, 
et singulièrement endroit ceulx qui ont à traicter les armes et 
faictz de guerre, comme pour notre debvoir et acquit nous 
avons.présentement à faire et rendre à l’empereur notre sei¬ 
gneur Charles le Quint, notre souverain prince et naturel 
seigneur, le service que debvons à sa Majesté, au recouvrir des 
principaultéz, terres, villes, chateaulx et seignouries que luy 
détient et occupe injustement le roy de France et à la répa¬ 
ration des autres injures, oultrages et excès que luy a fait et 
inféré (sans raisonnable occasion) ledit seigneur Roy, et 
finablement parvenir à une bonne et ferme paix publicque, 
avant toute susprinse et advenue de dangier qui nous y peult 
émpescher, avons voulu disposer et ordonner, et de faict 

i * 

avbns disposé et ordonné, disposons et ordonnons par ce 
présent escript, des principaultéz, contés, fiefs, terres, sei¬ 
gneuries et autres biens quelzconques, meubles, immeubles, 
noms, droits et actions dont Dieu par sa divine bonté et 
providence nous a donné l'administration, ordonnance et 
disposition, et ce par forme de testament et ordonnance de 


Mémoires. — Tome 44. 


19 



290 


RENÉ DE CHALON 


dernière volonté militaire ou autre plus favorable si aucune eu 
fut que peult mieulx estre prise et entendue pour sortir 
son effect, mesmement et entant que besoing fut, en vertu 
des octroiz par nous impétréz en la forme et manière que s’en¬ 
suit : 

Premiers, nous remettons es mains de Dieu notre créateur, 
notre âme dès maintenant pour lors quant par ordonnance de 
sa Majesté divine elle aura à partir de notre corps, luy 
suppliant la recepvoir en sa miséricorde par l’intercession du 
très précieulx sang de notre Rédempteur et Saulveur Jésu- 
Christ son fils qu’il a constitué et ordonné propiciation et 
réconciliation pour tous croj'ans en Luy en ceste foy et 
crédence, nous voulons et entendons vivre et mourir en quel 
estât et disposition je puisse escheoir. Et quant à la sépulture 
de nôtre corps, nous l’avons choisy en l’église collégiale de 
Notre-Dame de Bréda en la chapelle où feu monseigneur et 
père est sépulturé ou en celle de Noseroy, celles des deux, où 
plus convenablement faire se pourra, selon la vicinité du lieu 
où nous serons terminé. Et s’il ne se peult convenablement 
faire en l’ung d’iceulx lieux, ceulx qui en auront emprins la 
charge adviseront du lieu le plus convenable, à la discrétion, 
et providence desquelx et de nos exécuteurs cy après dé- 
nomméz ou l’ung d’eulx, nous remettons toutes solempnitéz 
d’obsèques et funérailles. 

Et pour venir au chief et poinct principal de testament et 
ordonnance de dernière volonté, pour tant que nous pouvons 
avoir certitude en quel point et apparence d’avoir enfant, 
notre très chère compagne Anne de Lorraine à notre dernier 
partement de lez elle sera par nous esté, ou pourroit cy après 
estre délaissée, nous voulons et ordonnons en premier lieu, 
que si nous délaissons hoir masle légitimé, il soit notre 
héritier seul et universel et si nous en eussions plusieurs, 
l’aisné d’iceulx sera notre héritier universel, à la charge toute¬ 
fois de faire et donner partaige à autres ses frères ung ou plu¬ 
sieurs jusques à la somme de quinze mille florins de rente par 
an, en terres et seigneuries ou autres bonnes rentes tels que par 
nosdits exécuteurs sera advisé, desquelx quinze mil livres, le 
second aura les dix mil et le troisième les cinq mil livres. Et 
s’il n’y eust que deux filz le second aura lesdits quinze mil 
livres entiers. Et si nous ne délaissons que filles, l’aisnée sera 
notre héritière universelle à la charge de donner à ses soeurs 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR. 


291 


une ou plusieurs de pareille somme de quinze mille livres par 
an en la forme que dessus, comme aussi seroît tenu faire notre 
fils aisné au cas qu'il fust seul fils et eut aucune seur, ou qu'il 
y eut deux filz, et le troisièsme fut fille. 

Et si advenist que nous alissions de vie à trespas sans 
délaisser enfans légitimes néz ou apparens à naistre, ou iceulx 
noz enfans décédassent sans hoirs légitimes procréés de leurs 
corps en léal mariage, nous avons audit cas institué et ordonné, 
instituons et ordonnons notre héritier universel ou substitué à 
nosdits enfans, le filz aisné de notre bon seigneur et oncle 
paternel monsieur le conte Guillaume de Nassau qui sera 
survivant au jour de notre trespas sans enfant légitime. Et si 
icelluy filz aisné après estre venu en notre hoirie et succession 
décédant sans enfans ou enfans légitimes, le second filz de 
mondit seigneur le comte Guillaume luy succédera ou, en faulle 
de luy, autre plus prouchain masle, et en faute de masle, la 
plus prouchaine femelle, yssue de mondit sieur le conte 
Guillaume. Et en défaillant la ligne masculine ou féminine 
dudit seigneur conte Guillaume, nous voulions et ordonnons 
que tous nosdits biens, principaultéz, fiefs, terres, seignouries, 
droitz, noms et actions pour quelque terre et seigneurie que ce 
soit et en quelles province ilz soient gisans, succèdent et 
appartiennent au prouchain hoir masle qui lors seroit des¬ 
cendu de deffunctz le conte Jehan de Nassau et dame 
Elisabeth Lantgravine de Hessen nos grands père et mère 
paternelz. De tous lesquels biens en telle qualité que dit est à 
nous advenuz tant du costel paternel que maternel, nous 
sommes deuement informéz pour librement disposer mes- 
mement y entrevenant le bon voulloir et gré dudit seigneur 
empereur, tant en qualité d’Empereur que de seigneur patri¬ 
monial des pays et provinces esquelles la meilleure partie de 
nosdits biens sont gisans sans que les dispositions de nos 
prédécesseurs y puissent donner, empeschement comme puri¬ 
fiez et evannies et n'avons prins le nom de Chalon comme 
y tenu et submis en vertu desdites dispositions, mais pour 
certains autres bons regards que ne voulons icy déclarer, tout 
ce que dessus néanmoings bien entendu si nous décédons 
sans enfans légitimes néz ou appârenz à naître, que notre 
dite compagne joyra comme usufructuair tant qu’elle demeure 
en viduité, de tous nosdits biens meubles et immeubles, saulf 
de ce dont nous aurons particulièrement disposé, en paiant 



292 


RENÉ DE CHALON 


toutes debtes passives, et preaant à son prouffit toutes debtes 
actives. Et rendant chacun an à cestuy qui lors en vertu de 
cette disposition testamentaire sera notre héritier, la somme 
de vingt mil florins carolus par an, jusque tant que notredit 
héritier par le trespas ou mariage de notredite compaigne 
parviendra a la joyssance de nosdits biens, auquel cas de 
remariaige notredite compaigne aura tel douaire et traictement 
que luy est ordonné par notredit traicté de mariaige, et est 
notre intention que Moeres, Gorsinghes et les deniers qui 
procéderont de l’aliénation d’icelles et pareillement ceux qui 
pourront venir des jugemens ou appointemens concernans les 
drois et actions que nous prétendons sur terres et seigneuries 
possessées par nous parties adverses deussent~en propriété 
appertenir et demourer à notre héritier. 

A Palamèdes notre fils naturel pour son entretenement luy 
avons donné et donnons la somme de quinze cens livres de 
quarante gros de rente par an, que notre héritier principal 
sera tenu luy assigner en terres ou seignouries ou autres 
rentes deuement asseurées pour en jouir par ledit Palamèdes 
et ses hoirs légitimes procréés de son corps, lesquels défaillans 
en quelque temps ce peult advenir ladite rente ou parties de 
biens qui pour ce luy seront bailléz retourneront à notredit 
héritier ou ceux qui luy seront succédées, sans que ledit 
Palamèdes en puisse faire aucune aliénation. 

Et quant à Alexis de Nassau seigneur de Couroy et dame 
Elisabet aussi de Nassau femme de messire Jehan de Renesve 
seigneur de Maele pour la bonne et naturelle affection que leur 
portons, leur avons donné et donnons à chacun d’eulx par 
dessus les bienfaitz qu’ils ont par cidevant reçeu de feu 
monseigneur le conte Henry de Nassau notre père et de nous, 
la somme de cinq cens livres dudit pris de rente chacun an à 
lever sur nos terres et seigneuries de Steenbergen et Rosendale 
pour en joyr sans pouvoir d’aliénation par eulx et chacun 
d’eulx en leurs hoirs procréez en léal mariage. En deffault 
desquelz ladite rente sera sopye et estaincte au prouffit de 
notredit héritier ou de cestuy qui luy seroit lors succédé, et 
comme d’autres biens que parcidevant leur sont esté donnéz 
en mariage ou autrement. 

Au regard de damoiselle Jehanne de Chalon fille naturelle 
de feu monseigneur le prince Philibert notre oncle maternel 
peur son entreténementetadvancement de mariaige, luy avons 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR. 


293 


donné et donnons la somme de quinze cens carolus de rente 
chacun an, à prendre sur nos terres et seigneuries en Bour- 
goigne ou notre partaige en la saulnerie de Salins, et en joyr 
par elle et ses hoirs pocrééz d'elle en léal mariaige. En deffault 
des quelz ladite rente sera aussi estaincte au prouflfit de notredit 
héritier sans que ladite damoiselle Jehanne de Chalon en puist 
faire aucune aliénation. Et moiennant ce présent don et légat 
elle ne pourra ny debvra aucune chose prétendre en vertu du 
testament ou autre disposition de feue madame la princesse 
douaigière d’Oranges notre grant mère maternel de mondit 
seigneurie prince Philibert ou autre, nous avons aussi ordonué 
et ordonnons que toutes pensions ou autres traictemensannuels 
par nous accordéz à noz conseilliers, officiers ou autres servi¬ 
teurs dont pourra deueraent apparoir par lettres soubz notre 
seau ou seing manuel leur soit continuéz leur vie durant. 

Quant aux bienfaitz privés et particuliers par nous ordonnéz 
à aucuns nos amis et serviteurs pour considérations singu¬ 
lières, nous en avons fait certain escript à part, escript et 
signé de notre main, auquel nous voulons et ordonnons plaine 
foy et crédence estre adjousté et que il soit effectué et furny 
sans contredit. Lesquelles ensemble toutes autres dispositions 
contenues en ce présent testament seront furnies et accomplies 
par notredite compaigne si longtemps qu’elle aura la jouys- 
sance de nosdits biens comme dessus, et après par notredit 
héritier quand il en aura ladite entière joyssance. 

Et pour mectre ceste présente ordonnance à exécution deue, 
nous supplions en premier lieu à la majesté impériale notre 
souverain et naturel seigneur entant que besoing fut la voulloir 
aggréer, approuver et confirmer, et entremectant son décret et 
auctorité oultre et pardessus les consentemens et octrois que 
luy a pieu noz en accorder, avons choisy et ordonné noz exé¬ 
cuteurs testamentaires, hault et puissant prince François duc' 
de Lorraine et de Bar notre beaufrère, Adolff conte de Hols- 
teyn et de Schounenbourch, coadjuteur de l’archevêque de 
Couloigne notre cousin germain, messire Loys seigneur de 
Praet, chevalier de l’ordre, second chambellan de l’empereur, 
messires Nicolas Perrenot seigneur de Grantvelles, premier 
conseiller d’estat, et Loys de Schorre président du privé con-* 
seil de sa Majesté, leur donnant tout et tel povoirque à exécu¬ 
teurs testamentaires de droit et de coustume peult et doibt 
appertenir, tellement toutefifois que les ungs en absence des 



294 


HENÉ DE CHALON 


autres y pourront vacquer et entendre, et aussi prendre pour 
adjoincts ceulx de nos conseillers qu’ils verront le mieulx con¬ 
venir à l’exécution de leur charge, révocquant toutes autres 
dispositions testamentaires que nous povonspar cidevant avoir 
faictes, en retenant plain et entier povoir de accoistre dimi¬ 
nuer ou autrement changier la présente ainsy que bon nous 
semblera. 

En tesmoing et approbation de tout ce que dessus, nous 
avons escript de notre propre main et soubscript de notre nom 
ceste présente ordonnance et disposition de dernière volonté, 
et puis l’avons close et consignée de notre cachet armoyé de 
noz armes pour plus ample vérifïication. Au camp de l’empe¬ 
reur à Richemont le vingtième de juing l’an quinze cens qua¬ 
rante et quatre. Dessoubz escript et signé René de Chalon et 
encoires soubscript de la main d’autruy. 

Nous Henry de Lignières seigneur de Motes, Adolff de 
. Rourgoigne dit la Chapelle seigneur de Wachène, Anthoine 
seigneur de Hocroy et Pasquier de le Deule notaire publicque 
admis par le privé conseil de l’empereur, avons esté prèsens 
quant bault et puissant prince messire René de Chalon prince 
d’Oranges, conte de Nassau etc, a signé cet escript, de sa 
propre main escript, et avant le fermer et cacheter de son 
cachet qu’il feit aussi en notre présence nous a déclairé ledit 
escript et tout le contenu d’icelluy, contenant cinq feuillets 
d’escripture et ceste page, estre son testament et dernière 
volonté, nous requérant de pour plus grande seurté et tesmoi- 
gnaige dudit contenu sa dernière volonté, et allin qu’icelle 
puist mieulx sortir effect et avoir lieu nous y voulsissions' 
mectre noz seing manuel. Et pardessus ce à moi Pasquier 
aussi notaire publicque en présence desdits de Lignières, de 
Bourgogne et La Chapelle et de Hocroy, comme tesmoings à 
ce requis et appeléz. Ce que avons bien volontiers faict ce 
vingtiesme de juing quinze cens quarante quatre. Dessoubs 
signe de Lignières, Adolff de Bourgogne dit Chapelle, Anthoine 
de Hocroy, P. Deulle. 

Auquel testament de l’ordonnance et à la réquisition que 
dessus, fut illec fait lecture et icelle achevée, lesdits de Maele 
et messire Hugues de Maubuz, ou nom et de la part de ladite 
Dame princesse leur maîtresse requirent à nous notaires cy 
apréz dénomméz, que de tout ce que dessus ainsi qu’il est 
advenu et passé avecq insertion dudit testament, voulsissions 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR. 295 

faire ung instrument ou plusieurs pour servir la et ainsi qu’il 
appertiendra. Ce que leur avons accordé. 

Ce fut faîct en la ville de Bruxelles en l’hostel de l’Empe¬ 
reur en la chambre neusve joignant la gallerye, illec présens à 
l’acte susdit les seigneurs et bons personnaiges dessus nomméz. - 
à ce requis, les jours, mois, an, indiction et pontiHcat susdit. 
Ainsi subscript. 

Et pour ce que par devant moy Pierre Verreychen premier 
secrétaire et audiencier de l’Empereur notre sire, notaire appos- 
tolicque et impérial, les choses cy dessus mentionnées sont 
treuvées advenues et passées comme il est escript cy dessus. 
J’ay à l’instance et requeste que dessus avecq messire Jehan 
de Berghe connotaire, dressé et expédié ce présent instrument, 
publicque feablement escript de la main d’autruy et par nous 
collationné de mot à autre au testament original estaut sain et 
entier sans rasure ou vice quelconque. En approbation de 
vérité j’ai icy mis mon seing manuel les jour, mois et an susdits, 
et signé Verreychen. Et encoires dessoubs escripts : 

Et pour ce que par devant moy Jehan de Beghe clercq du. 
diocèse de Cambray notaire appostolicque et impérial et de 
messieurs du chapitre de l’église collégiale de sinte Goedele 
à Bruxelles par le conseil de Brabant ad mis les choses cy dessus 
mentionnées sont tfeuvées advenues et passées comme est 
escript cy dessus. J’ay à l’instance et requeste que dessus, avecq 
ledit audiencier mon connotaire, dressé et expédié ce présent 
instrument publicque feablement escript de la main d’autruy,. 
et par nous collationné de mot à autre au testament original 
estant sain et entier sans rasure ou vice quelconque. En appro¬ 
bation de vérité j’ay icy mis mon seing manuel les jour, mois 
et an susdits et encoire soubsigné Verreychen. Collationné à 
ladite copie auctenthicque signée Doverloepe et trouver con¬ 
corder par moy. Signé : De Penants. 

o 

René s’étail présenté à Charles-Quint le 17 juin 1544 à 
Metz. Avec l’empereur, il quitta celte ville le 6 juillet, 
pour gagner' Pont-à-Mousson ils en partirent le 8, et,, 
après avoir visité la cité de Toul le 11 (l), ils arrivèrent sous, 
les murs de Saint-Dizier le dimanche 13. 

(1) Guilbert, Histoire des villes de France, M. de Saulcy : Les trois 
évêchés , p. 500. 



296 


RENÉ DE CHALON 


Le prince d’Orange et ses troupes de bas-Allemands 
campèrent sur l’aile gauche de l’armée, vers le nord. Une 
batterie de 20 pièces d’artillerie se trouvait à gauche des 
Allemands, sur un vaste plateau du côté de la route de 
Yitry. 

Le lundi 14 juillet, après le dîner, vers deux heures de 
l’après-midi, le prince d’Orange descendit dans la tran¬ 
chée 0) pour voir le feu de la batterie. Fernand de Gon¬ 
zague se trouvait là, assis sur la chaise que le marquis de 
Marignan venait de lui céder quelques instants aupara¬ 
vant. A la vue de René, don Fernand se leva et offrit son 
siège au jeune prince. A peine celui-ci avait-il pris place, 
qu’un coup de coulevrine ou de demi-coulevrine fut tiré 
du haut de la tour de l’église par un prêtre de Saint- 
Dizier nommé Joachim ( 1 2 ). « Ces prestres, dit Brantôme, 
quand ils se mettent à mal, font tous jours quelques mau¬ 
vais coups, comme à faire le bien ». Le projectile traversa 
la tranchée et effleura la tête de don Fernand, tandis que, 
de la terre bouleversée, deux petites pierres se détachèrent 
et vinrent donner dans l’épaule droite du prince d’Orange 
en lui brisant trois os. René tomba; on le crut mort; il 
n’était que blessé, mais grièvement. On le transporta 
immédiatement au quartier de l’empereur, qui assista 
aux opérations chirurgicales pour « recoustrer » la plaie. 
Les médecins et chirurgiens espérèrent d’abord lui sauver 

* W- 

la vie, mais maître Jean-Baptiste Cavani, médecin de 
don Francesco, déclara bientôt qu’il y avait plus de 
chance de mort que de vie. Effectivement, René de 
Chalon expira le mardi 15 juillet, sur les 7 heures 3/4 de 
l’après-midi. 0 

(1) La tranchée avait été ouverte sur le côté droit de la Noue pour 
arriver au bastion du Nord, appelé depuis boulevard (rue) de la Vic¬ 
toire et cimetière des Capucins (Collège actuel). — Cons., sur cet épi¬ 
sode du siège de Saint-Dizier : Paillard et Hérelle, U invasion alle¬ 
mande en 15 44, Paris, Champion, 1884. — Rozet et Lembey, L'inuasion 
de la France et le siège de Saint-Dizier, Paris, Plon, 1910. 

(2) Documents historiques inédits, publiés par Champollion-Figeac, 
Paris, Firmin-Didot, 1841, I, p. 636, n° 3. 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR, 


297 


Les derniers instants du prince d’Orange sont l’objet de 
trois lettres de Charles-Quint, l’une du 14 juillet 1544, 
adressée à sa sœur, les deux autres du 15 juillet, la pre¬ 
mière à la même et la seconde à Anne de Lorraine la 
veuve de René (M. 

I. — Madame ma bonne sœur, ceste sera pour vous adver- 
tir que je arrivay hier en ce camp ayec tous les gens de pied 
es de cheval tant de notre cousin le prince d’Oranges que des 
duc Maurice de Saxeu, marquis de Brandebourg et autres et 
amenay avec moy le reste de TartiHerie et les munirions ques- 
toient hier demeurez derrière et est long depuis samedi batant 
continuellement tout ledit jour Saint-Desier, et estoit long en 
propoz de bailler lassault aujourd’huy, mais il a semble le plus 
sheur le remectre jusques a demain pour encorgs plus esplai- 
gner lendroit par la ou Ion espere entrer et pourvenoir les 
choses nécessaires et convenables pour éviter le dommage que 
les assaillants pourroient recevoir et espere que demain il se 
fera bien. 

Or Madame ma bonne sœur, il est advenu cest apres disner 
environ les deux heures apres midi que notre cousin le prince 
d’Oranges est aile aux trauchiz ou estoit lè seigneur don Fer¬ 
nande de Gonsaga auprès de l’artillerie que batoit, et estant 
assez auprès lung de lautre ceulx de dedans ont tyre parmy 
lesdit trauchiz ung mosquet lequel les a perce et a actaint ledit 
prince en lespaule droicte auprès du col, dans les médecins 
et cirurgi'ens ont espoir qu’il guerrira moyennant qu’il ne sur¬ 
vienne accident de fievre ou de pasme et comme il fault aussi 
bien savoir les nouvelles adverses que bonnes et que par adven- 
ture Ion pourroit paindre la chose autrement, je~vous en ay 
bien voulu incontinent advertir afin que préveniez .devers notre 
cousine la princesse pour la tenir en esperance de la guerrison 
dédit prince en actendant ce que dieu en disposera auquel je 
prie luy donner bonne guérison, 1 car certes je le désire singu¬ 
lièrement tant pour limportance de la personne dédit prince et 

(1) Arch. gén. du royaume de Belgique : Correspondance de la 
reine Marie avec Charles-Quint, V. p. 91 et 96. — Archives de l'au¬ 
dience, carton n° 1639, liasse 22. — Les-deux lettres de l’empereur 
à sa sœur ont été précédemment publiées par A. Fourot, Relation 
du siège de Saint-Dizier en 1544> p. 31 et 32. 



298 


RENÉ DE CHALON 


ses qualitez que pour luy estre advenu cecy estant en mon ser¬ 
vice, et oultre ce aussi sera bien que regarder le moyen le plus 
convenable de soy asseurer sans bruyt des places importantes 
que ledit prince tiens par delà afin que a loccasion de ceulx qui 
pourroient prétendre droit en son hoyrie tous estrangiers les 
ung luteriens les autres de nation, profession et volente fran¬ 
çais inconvénient n’en advint a moy et mesdit pays, et jescripz 
au seigneur de Vergies et autres qui entendent avec lui aux 
affaires desdits pays de pourvenir semblablement quant aux 
places estant en leur gouverne. Atant du camp devant Saint- 
Desier le 14° de juillet 1544. 

% II. — Madame ma bonne sœur, je vous ay desia escript la 
blessure dangereuse de notre cousin le prince d’Oranges, et 
depuis s’en est ensuyvye la mort et despeche expressément le 
seigneur dymerselle présent porteur pour en aller condoloir 
notre cousine la princesse, et comme ceste fortune luy sera 
extrêmement griefve et a grande cause et sera encores plus 
quand elle scaura que dois l’instant deladite blessure sondit 
mary ma recommande et parle devant personne en particulier 
que delle. Je vous prie vouloir regarder comme et par quel 
plus convenable moyen Ion lui pourra faire entendre le très- 
pas, et informer ledit porteur comment il en devra user, car 
certes je plains très fort nostre cousine comme aussi fais je et 
sens très grandement cestez accident non moins dommageable 
a moy scion les bonnes qualités dédit prince que a elle, et 
parce vous prie et recommande défaire aussy le meilleur com¬ 
pliment qu’il sera possible. Atant du camp devant Saint-Desier 
le 15 juillet 1544. 

III. — Ma cousine* il fault que je vous advertisse dune for¬ 
tune que mest aussi dure que je scay la trouverez en vostre 
endroit quest du trespas de feu mon cousin le prince d’Oranges 
vostre mary mais comme elle est irrémédiable pour vous et 
moy il fault sen conformer au saint vouloir du créateur tenant 
pour certain qu’il soit ou nombre des bien heureux selon quil 
a bien vescu et fini ses jours quant à dieu lesuel il a recogneu 
de soy ruesmes selon quil avoit vescu en bon chrestien et est 
trespasse en prince d’honneur et vous prie austant affectueu¬ 
sement que je puis vouloir porter constament ceste adversité 
encores quelle soit extreme et vous asseurer que en ce que 
vous concernera, je vous aurai tousiours en singulière recom¬ 
mandation et tiendray tousiours la protection de tous voz af- 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR. 


299 


faires selon que lentendrez du seigneur dimerselle lequel je 
despesche expressément pour vous condoloir ledit trespas. 
A tant etc du camp devant Saint*Desier le 15 de juillet 1544. 

_ Les détails ainsi fournis par Charles-Quint sur les 
suprêmes pensées de son favori sapent et anéantissent la 
légende qui veut que René ait demandé, à son lit de 
mort, qu’on fit « sa portraiture fidèle, non comme il était 
en ce moment, mais comme il serait trois ans après son 
trépas ». Ce vœu, René ne l’exprima pas. Son cœur et son 
âme, après s’être repliés vers la figure absente de l’épouse 
qu’il avait chérie, se tournèrent vers le ciel en un ultime 
élan de foi, d’espérance et d’amour. 

Le cadavre du prince d’Orange fut scellé dans un cer¬ 
cueil de plomb, amené à Bar-le-Duc à la collégiale de 
Saint-Maxe le mercredi 16 juillet, « et conduyt proces- 
sionnellement chantant vigilles et le lendemain ung ser¬ 
vice-solennel de trois haultes messes. Et ce fait reconduyt 
et mené jusqu’à la porte où y avoit une belle et grosse 
compagnie de gens d’armes jusques à trois mil chevaulx 
avec le trayn dud. feu prince. Ce jour mesmes le cœur 
dud. seigneur et les intestins ont esté sépulturé devant le 
grand autel de céans auprès de celuy de feu monseigneur 
le duc (Antoine) du costéde l’evangeliste et là gist » (l). 

Le funèbre cortège prit par Saint-Mihiel *' 1 2 ) pour gagner 
Metz où il arriva le lundi 22 juillet entre midi et une 
heure. « Et allèrent au devant de luy les quatre ordres 
mendians, les monastères des moines noirs, à la porte 
Serpenoise, et l’attendirent là, tous les prestres et curez de 
la cité, les treze et mesme ceulx des paraiges, et y avoit 
vingt quaitre pillés ardens à l’entour du corps et estoit 
dedans ung char couvert de noir, et estoit en une chasse 
de plomb, couverte de velours noir, et une croix blanche 
par dessus, qui estoit chose bien pitoyable à veoir d’ung 
tel personnage. Et tous ses gentilz hommes après le corps,; 
et fut mené jusqu’à la grande eglise à Metz, et là fut mis 

(1) A. M. : Reg. capit. de Saint-Maxe (1502 à 1576), f° 176. 

(2) A. M. : B. 549. 



300 


RENÉ DE CHALON 


devant le cueur Sainct Estienne et chantèrent les chai- 
noines une haulte vigille, et puis fut remené en son 
pays... » U). Le reste de l’itinéraire s’accomplit en effet 
par Trêves ( 1 2 ) jusqu’à Bréda où le corps fut enseveli dans 
le tombeau d’Engelbert II de Nassau, à la Collégiale Saint- 
Pierre. Ce monument, construit en marbre noir et blanc, 
élevé par Henri de Nassau, et que l’on a faussement 
attribué à Michel-Ange ou à Ligier Richier, serait dû en 
réalité à l’architecte Thomas Vincenzi, de Bologne, élève 
de Raphaël. « Le comte et son épouse y sont figurés côte 
à côte, couchés dans leurs linceuls, sculptés dans l’albâtre. 
Ils reposent sur un socle en marbre noir garni de leurs 
quartiers de noblesse. Quatre figures, un genou en terre, 
représentant Jules César, Régulus, Annibal et Philippe 
de Macédoine en marbre blanc, portent de l’épaule, une 
table de marbre noir sur laquelle sont déposées les 
armures du comte » ( 3 4 ). Dans le caveau, René de Chalon 
repose aujourd’hui encore, selon son vœu, à côté de son 
père, Henri de Nassau, des deux femmes de celui-ci et 
d’un enfant nouveau-né W. 


(1) Huguenin, Les chroniques de la ville de Metz , Metz, 1838, p. 864, 
l re col. 

(2) A. M. : B. 549. 

(3) Arm. de Behault de Dornon, Le château de Vilvorde (Annales 
de l’Acad. royale d’archéologie de Belgique, 6 e série, tome X, 1922, 
p. 88). — Cf. De groote kerk te Breda . 

(4) Ne serait-ce pas le corps d’Anne, morte en bas-âge, fille de René 
de Chalon et d’Anne de Lorraine? — Cf. Baleicourt, Traité sur Vori¬ 
gine de la 7/iaison de Lorraine , Berlin, 1711. — HisL des ducs de Lor¬ 
raine, ms., BibI, de M. Braye. — Dans le Mausolée de la Toison d*or , 
op. cit. t p. 153, on trouve cette épitaphe de René de Chalon : 

Hoc situs est Tumulo Princeps Aurangius, ipso, 

Aevi flore, brevis privatus raunere vitae. 

Inter teia virum et rigidi certamioa Martis 
Fama viti, magnumque decus, partique triumph', 

Finibus includi nullis, millaque teneri 

Orbis parte queunt, plénum Mare, pienaque telius. 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR. 


301 


II 

LE MAUSOLÉE DU CŒUR 

1° Les précurseurs et le SYmbolisme. 

L’usage s’était introduit, dès le xin* siècle tout au 
moins, parmi les familles souveraines ou princières, d’in¬ 
humer une partie de la dépouille mortelle de leurs chefs 
(les entrailles et le cœur) dans un> établissement reli¬ 
gieux autre que le lieu ordinaire de leur sépulture. Des 
proches songèrent à utiliser la sculpture pour faire 

recueillir le cœur de leurs illustres défunts dans des 

* 

monuments qu’ils commandaient à des artistes. 

De cette tradition, il subsiste de nombreux témoi¬ 
gnages. 

Ainsi, la chapelle de l’hôpital de Provins renferme un 
remarquable monument de pierre du xm e siècle? prove¬ 
nant de l’église des Jacobins : une base hexagonale est 
coiffée d’un couvercle en métal doré dont la pyramide se 
termine par un globe de cristal contenant une représen¬ 
tation en pierre rosée du cœur de Thibaut V (-f- 1270). 

_ _ _ _ >4»' 

— Henri II demande à Pierre Bontemps le vase de mar¬ 
bre qui doit recevoir le cœur de François I er . — Catherine 
de Médicis confie, par la main de Germain Pilon, la 
garde du cœur de son mari Henri II, aux trois Grâces 
qui portent sur leurs têtes l’urne précieuse, fondue d’ail¬ 
leurs en 1793. — Barthélemy Prieur élève, en 1573, la 
colonne torse dont le chapiteau supporte l’urne de bronze 
où était enfermé le cœur du connétable de Montmo¬ 
rency, et en 1594, sur commande de Charles Benoise, 
secrétaire intime de Henri III, la colonne dont l’urne 

terminale en bronze doit contenir le cœur du roi assas- 

\ 

siné. 

La famille ducale de Lorraine avait éprouvé un pro- 



302 


RENÉ DE CHALON 


fond chagrin de la mort de René de Chalon et il est très 
probable que le mausolée qui devait assurer la sépulture 
grandiose du viscère du prince défunt est dû aux deux 
volontés conjuguées d’Anne de Lorraine, « la très chère 
compagne » (*), et de François duc de Lorraine, le beau- 
frère et le premier des exécuteurs testamentaires de 
René ( 1 2 3 K 

Quelles influences présidèrent à la conception et à 
l’élaboration de ce mausolée? 

Ligier Richier s’inspira, d’une façon générale, des œu¬ 
vres de ses devanciers. 

Au xm e siècle, aucune évocation réaliste : les tombeaux 
comportaient, soit les statues gisantes des morts, soit 
leurs effigies vivantes et debout. — Le réalisme apparut 
au xv e siècle avec le portrait funéraire, et, vers la fin de 
ce siècle, les cercueils s’ouvrirent : les cadavres, les 
squelettes, les crânes, les ossements apparurent, et la 
Danse macabre vint présider à toutes les images funé¬ 
raires qu’enfantèrent le xv e siècle et le xvi e à son début. 
La peinture, la gravure, la sculpture rivalisèrent pour 
propager la hantise de la mort, du néant humain. 

A cet égard, on peut citer le tableau, de tout temps si 
célèbre, du Roi mort. Cette peinture, achevée dès 1472, 
figurait jadis au-dessus du tombeau de René d’Anjou et 
d’Isabelle de Lorraine sa femme, à la cathédrale d’An¬ 
gers. On voyait, assis sur un trône monumental, un roi, 
la tête et le corps décharnés, enveloppé dans un man¬ 
teau de brocart d’or, fourré d’hermine : la couronne 
ouverte était prête à tomber, et le sceptre et le globe cerclé 
d’une croix gisaient à ses pieds (3). 


(1) Anne devait se consoler bien vite, puisqu’elle se remaria le 
9 juillet 1548 avec Philippe sire de Croy II de ce nom, premier due 
d’Arschot. 

(2) Cf. Digot, Hist . de Lorr., Nancy, 1856, IV, p. 99. 

(3) Cf. M. S, L, B., III-9, p. xvï. 




Le Mausolée du Cœur ou le Squelette, par Ligier Richier. 

{Detsin de Wlodimir Konarski). 







304 


RENÉ DE CHA.LON 


En sculpture, on connaît, comme squelettes debout, 
celui de La Mettrie et celui du cimetière des Innocents. 
Tous deux ont la main gauche appuyée sur un écu sans 
armoiries, mais avec inscription; de la main droite levée 
ils devaient brandir une faux. Ces deux représentations 
macabres sont probablement antérieures de quelques 
années au Squelette de Ligier; Ligier a pu les connaître, 
son génie a su en tirer parti U). 

Mais l’œuvre que Ligier a dû contempler et sur laquelle 
son attention a dû s’arrêter, c’est assurément la suite des 
peintures dues à Hans Memling : la Mort, le Père Eternel 

entouré d’anges, l’Enfer, la Vanité ( 2 ). C’est un triptyque, 

¥ 

avec, au centre, le Ciel (Dieu le Père), l’Enfer (Lucifer); 
sur les volets, à l’intérieur, la Mort opposée à la Vanité 
de la vie; à l’extérieur, les armoiries du propriétaire et 
une tête de mort. Ligier put lire les deux paroles de Job 
que Memling a placées en épigraphe : 

Sur la banderolle tenue par la Mort : Ecce finis hominis. 
Comparatus sum lato , et assimilatus sam favillae et cineri. 
Voicila fin de l’homme. Je suis devenu comme de la boue; et 
je ressemble à la poussière et à la cendre (Job, XXX, 19). 
Ligier a pu compléter et se remémorer le verset suivant : 
Clamo ad te, et non exaudis me; sto, et non respicis me. Je 
crie vers toi, et tu ne m’écoutes point; je me tiens debout, 
et tu ne me regardes pas (20). 

Au-dessous de la tête de mort : Scio enim quod redemp- 
tor meus vioit, et in novissimo die de terra surrecturus sum 
et rursum circumdabor pelle mea et in carne mea videbo 
deum salvatorem meum. Car je sais que mon rédemp- 

(1. Dans l’église de Revigny-sur-Ornain, sur la clef principale d’une 
voûte dans le collatéral sud, le buste d’un squelette élève la main 
droite en un geste bénisseur et appuie la gauche sur sa poitrine. Cette 
sculpture, comme d’autres parties de l’édifice, serait antérieure à 
1520. Cf. Bouillet, Monographie de l'église de Revigng, Nancy, 
Crépin-Leblond, 1892, p. 30 et 37. 

(2)'Cet te œuvre de Memling se trouve au musée de Strasbourg. 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR. 


305 


teur est vivant, et que je ressusciterai au dernier jour; 
et je serai revêtu de nouveau de ma peau et je verrai mon 
Dieu dans ma chair (Job, XIX, 25, 26). 

Que de fois, songeant au mausolée du cœur de René, 
le sculpteur sammiellois n’a-t-il pas dû avoir présents à 
l’esprit ces deux passages de Job, l’un q.ui projette la clarté 
la plus crue sur le trou noir où tout doit tomber et pour¬ 
rir, l’autre, qui nous fait entrevoir le pardon, la consola¬ 
tion et le céleste revoir. 

C’est, subjugué par ces grandes pensées, que Ligier 
Richier conçut cette « merveille unique dans l’histoire de 
la sculpture », qui continue à reluire‘de toute sa splen¬ 
deur et à rayonner de toute sa beauté, dans l’église Saint- 
Etienne (autrefois collégiale Saint-Pierre) de Bar-le-Duc. 

Le Maître de Saint-Mihiel a ainsi 'dressé « en une atti¬ 
tude d’escrime », ce cadavre en achèvement de décompo¬ 
sition, les orbites tournés vers le ciel, la main droite repliée 
sur la poitrine et pressant un écu sans armoiries, la 
gauche élevant un cœur en un geste d’amour. 

Ahl voilà bien le génie de Ligier : dans ce Squelette, 
il redresse la guenille humaine, et, à côté de son néant, il 
fait éclater sa grandeur en l’espoir de la résurrection. 

Trois gestes complètent et précisent ce symbolisme : 
les orbites tournés vers le ciel disent : je crois; la main 
droite repliée sur la poitrine : j’espère; et le cœur élevé 
vers Dieu : j’aime. 

Foi, espérance et amour : les vertus théologales, dont 
René de Chalon protestait à l’heure de la mort, sont 
venues.elles aussi hanter le génie du maître imagier (*). 

(1) Paraphrasant M. .Émile Hinzelin ( Idées Modernes , Nancy et 
Lorraine, juillet 1909, p. 183), M. Louis Gillet ( Histoire de la Nation 
Française , XI, Histoire des Arts, p. 312) fait du Squelette de Bar une 
sorte d'amoureux d'outre-tombe <( fringant dans ses loques de cha¬ 
rogne >ï, une espèce de <( don Juan de la pourriture, élevant au bout 
de son bras son défi à la tombe, la flamme immortelle de son cœur! » 
Cette opinion paraît plutôt singulière et difficilement soutenable. 

Mémoires. — Tome 44. 20 



306 


RENÉ DE CHALON 


2° Commémoration du cœur de René. 

C’est donc pour honorer la mémoire de René de Cha- 
lon, prince d’Orange, et pour sépulturer le cœur du noble 
défunt, que Ligier Richier tailla le Squelette. 

Les historiens les plus récents (*) s’accordent pourtant 
pour admettre que cette statue est un monument collec¬ 
tif destiné à honorer les deux morts, Antoine de Lorraine 
et René de Chalon, le beau-père et le gendre, dont les 
cœurs avaient été inhumés tout auprès. Tel n’est pas 
notre avis. Personne jusqu’alors, n’a fait assez attention 
au magnifique cartouche qui surmonte et complète le chef- 
d’œuvre de Richier. Ce cartouche est composé d’un écu 
sans armoiries, entouré du collier de la Toison d’Or, 
timbré d’un casque d’or, taré de front à onze grilles, 
autour duquel s’agencent des lambrequins de feuilles 
d’acanthe; le cimier du casque n’existe plus. A quel per¬ 
sonnage, ce blason peut-il bien se rapporter? Il décèle à 
n’en pas douter un duc ou un prince souverain, cheva¬ 
lier de la Toison d’Or. Lequel, d’entre ceux dont les cœurs 
étaient susceptibles de recevoir l’hommage d’un mausolée, 
répond à ce critérium? René II d’Anjou, Antoine le Bon 
et René de Chalon ( 1 2 ) ont bien eu tous l’apanage de la 

(1) Marcel Lallemend, L'École des Richier , 1888, p. 159. — Ko- 
narski, Bar-le Duc et le Barrois, I, p. 491. —Denis, Ligier Richier, 
p. 204, n. 3. — Aimond, L’Eglise Saint-Etienne de Bar-le-Duc, dans 
M. S. L. B., IV, 9, 1911, p. 271-272. 

(2) Les entrailles et le cœur de René II avaient été mis « en terre 
sainte en l’église collégiale Saint-Maxe de Bar ». A. M., B. 532, 
f° 148 v°. — Le cœur et les intestins du duc Antoine gisaient (( devant 
le grant autel » de Saint Maxe. — Le 16 juillet 1544, le cœur et les 
intestins de René de Chalon avaient été « sépultures » à côté. — Le 
cœur de René I ne fut pas placé à Saint-Maxe, comme l’afBrment encore 
Konarski (op. cit., I, p. 421), Denis ( op. cit., p. 204, n. 3), Aimond 
(op. cit., p. 270, n. 4), mais bien dans la chapelle de Saint-Bernardin 
à l’église des Frères-Mineurs d’Angers. 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR., 


307 


■souveraineté; mais René de Chalon seul a fait partie de 
l’ordre de la Toison d’Or. La conclusion inéluctable est 
donc que le Squelette a été érigé en l’honneur du seul 
René, prince d’Orange. 

Marcel Lallemend et Konarski se sont faits encore les 
champions de l’idée que, dans le principe, le Squelette 
tenait à la main gauche, non un cœur, mais un sablier. 
— A cela, on a essayé de répondre en affirmant que la 
représentation de la Mort tenant un sablier est totalement 
inconnue au xvi c siècle (*). C’est oublier Albert Durer, qui, 
dans la gravure « le Chevalier et la Mort » (1513), repré¬ 
sente celle-ci avec un sablier à la main droite; c’est oublier 
aussi Hans Holbein le Jeune, qui, dans ses Simulachres 
de la-mort, fait du sablier l’attribut constant de la Mort, 
comme dans la vignette « le Mauvais riche » où de la 
main gauche elle élève un sablier. — Ce qu’il faut dire 
sans se lasser, c’est que tous les écrivains du xvm e siècle, 
Dom Calmet (1751), Durival (1753), Piganiol de la Force 
(1754), Maillet (1757), ont tous vu, dans la main du 
Squelette, un cœur, et non un sablier. Il est donc souve¬ 
rainement inexact de prétendre, comme le fait Marcel 
Lallemend, qu’en 1786 les chanoines de Saint-Maxe 
auraient, lors de l’exhumation des restes des princes de 
Bar, fait scier la main du Squelette et la clepsydre insi¬ 
gnifiante pour la remplacer par une main tenant un cœur 
de vermeil. La vérité doit se-chercher dans cette phrase 
du barrisien Maillet : « le cœur de René de Châlon, écrit- 
il, fut apporté dans l’église de Saint-Maxe de Bar; il y est 
enfermé dans une boëte rouge en forme de cœur, qu’un 
squelette de marbre, placé près du maître-autel du côté 
de l’Evangile, tient delà main gauche » ( 2 ). 


(1) Aimond, op. cit., p. 227. 

(2) De Maillet, Essai chron. sur l’hist. du Bar rois, Paris, 1767, 

p. 121'. • , 



308 


RENÉ DE CHALON 


3° Le Squelette à travers les Ages. 

Malgré l’absence de tout document précis, l’attribu¬ 
tion du Squelette au ciseau de Ligier Richier 0) n’est 
contestée par personne. 

La matière employée par l’artiste est cette pierre de 
Saint-Mihiel, d’un ton jaune rosé et d’un grain fin, pre¬ 
nant un beau poli, que l’on extrayait de carrières ouvertes 
jadis près de Saint-Mihiel (la Justice et la Vaux). Deux 
morceaux furent utilisés par Ligier : dans l’un, il façonna 
les jambes jusqu’au bassin ; l’autre fut employé pour le 
torse, la tête et les bras. Une fois le tout terminé et posé, 
et pour donner à la matière l’apparence du marbre, Ligier 
l’enduisit au pinceau d’un mélange dont on ignore la 
composition (2). 

Une légende veut qu’Anne de Lorraine ait désiré que 
René fut représenté « comme il serait trois ans après 
son trépas». Rien ne vient corroborer une telle assertion. 
Si Ligier avait été vraiment incité à pousser le réalisme 
aussi loin et à faire surgir le mort de son cercueil, il 
nous eût rendu.« la portraiture fidèle » du défunt, il 
eût fait apparaître l’horrible blessure reçue par le prince 
d’Orange, les os brisés de l’épaule droite. Il n’y a rien 
de tout cela : le débris humain est intact et conforme 
aux données anatomiques les plus scrupuleuses. 

Le Squelette fut vraisemblablement sculpté en 1545 et 
érigé la même année dans la chapelle castrale, collégiale 


(1) Ligier Richier, né à Saint-Mihiel le 4 avril 1506, fut l’un des 
plus grands sculpteurs de la Renaissance : après avoir enrichi de 
ses chefs-d’œuvre Etain (la Pieta , 1529), Clermont (la Pieta, 1530), 
Briey (le Calvaire , 1534), Saint-Mihiel (Notre-Dame de Pitié % 1531 ; 
le Sépulcre), Bar-le-Duc (le Squelette, 1545; VEnfant à la Crèche , 
1554; le Christ et les Larrons ), etc.,, il quitta le Barrois en 1564 pour 
aller habiter Genève où il mourut en 1567. 

(2) Les uns ont prétendu qu’il s’agissait d’encaustique, d’autres 
encore d’huile de faines, d’autres enfin de cire vierge et d’huile. 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR. 


309 


de Saint-Maxe (*). Grand de 1 m. 75 et surmonté d’un 
cartouche, il fut placé au haut du chœur, du côté de 
l’évangile et tourné vers le maître-autel, non pas sur un 
cul-de-lampe ou une console comme on le croit généra¬ 
lement, mais au pied même d’un des gros piliers du clocher 
qui séparaient le transept du sanctuaire et contre le fût 
duquel il fut appliqué ( 1 2 ). 

Le Squelette resta à cette place jusqu’en 1790. Le cha¬ 
pitre (composé des anciens chapitres réunis de Saint- 

C 7 

Maxe et de Saint-Pierre) prévoyant alors son « anéantis¬ 
sement », se décida, le 10-juin 1790, à opérer la transla¬ 
tion de l’église Saint-Maxe dans la collégiale Saint-Pierre 
des restes des souverains du Barrois et des « tombeaux 
et autres monuments... », ainsi qu’il y avait été auto¬ 
risé par des lettres patentes de Louis XYI du mois de 
mars 1782. Les cendres des princes furent ainsi trans¬ 
férées « sans pompe » dans la nuit du 10 au 11 juin 
1790. Ce ne fut vraisemblablement qu’entre le 1 er et le 
8 août que le Squelette fut amené à Saint-Pierre, en même 
temps que le tombeau du .comte Henri IV et de sa 
femme Iolande de Flandre. Mais, tandis que ce dernier 
monument était immédiatement «rétabli » en face de l’autel 
de la chapelle collatérale voisine de la sacristie, du côté 
de l’épître, le Squelette, qui avait été, au cours du trans¬ 
port, « mutilé au bout des pieds, ainsi qu’à plusieurs 
endroits du bras gauche », fut relégué, « enfermé dans 
des planches », dans un coin de la chapelle dite alors de 
Sainte-Marguerite ( 3 4 * * ). Enfin, vers le 15 novembre 1790 (*), 

(1) La collégiale de Saint-Maxe fondée entre 963 et 994, fut vendue 
comme bien national et démolie en 1792. 

(2) Abbé Delaporte, Le voyageur François, 1765, XXXVIII, p. 144. 

(3) Cette chapelle fut démolie en 1854. 

(4) A. M. : G. Saint-Maxe, Saint-Pierre, carton 29. « Mémoires pour 

le chapitre de Bar pour Tannée 1790 : de plus, avoir été deux jours 

avec les masson aux monument des princes, quatre livres ; reçu le 

20 novembre 1790. J. B. Trusson ». 



310 


RENÉ DE CHALON 


le Squelette fut placé sur un piédestal au-dessus du 
cénotaphe du comte Henri 1Y et d’Iolande Varambel, 
ouvrier-peintre, « mit en couleur l’autel de la Mort (le 
Squelette), reposa le bras (gauche) de la Mort, qui était 
en trois morceaux, et lui fit trois doigts ». Le 31 décem¬ 
bre 1790, Sébastien Humbert décrivait ainsi les monu¬ 
ments se trouvant dans la chapelle : « En face de cet autel 
est un monument en forme de tombeau, composé en par¬ 
tie en marbre noir et sur lequel sont couchées deux sta¬ 
tues de marbre blanc, représentant Henry et Yolande de 
Flandres, anciens comte et comtesse de Bar. Ces deux 
statues sont couvertes d’une grille de fer. Au-dessus de 
ce monument est un Squelette à demi décharné, hauteur 
d’homme, en pierre fine de Sorcy, et qui fait l’admiration 
des curieux. Ce Squelette est entouré de douze petites 
statues représentant les Apôtres en marbre blanc, d’en¬ 
viron un pied de hauteur, de deux colonnes de marbre 
noir, et d’autres ornements ». 

Cet ensemble ne devait pas rester intact bien long¬ 
temps. 

Vers le 30 novembre 1793, en effet, l’ancienne collé¬ 
giale Saint-Pierre fut dévastée par des volontaires 
du huitième bataillon de la première levée de Paris, dit 
« bataillon du Temple », qui tenait alors garnison à Bar- 
le-Duc : les deux gisants de marbre blanc furent com¬ 
plètement brisés, les statuettes des apôtres furent disper¬ 
sées (t), et la « boëte rouge », apparemment le reliquaire 
d’or ou de vermeil renfermant le viscère deRenéde Chalon, 
fut soustraite par un des militaires. Sur la foi de témoins 
oculaires, Victor Servais aainsirelaté ce dernier incident i 1 2 ) : 

« Ils ont cassé la main du Squelette qui tenait le cœur 
d’or où se trouvait le cœur du prince d’Orange et c’est 

(1) Six de ces statuettes, dont deux grossièrement restaurées, sont 
conservées au musée de Bar-le-Duc. 

(2) Bibl. de Bar, Ms. Servais, Annales du Barrois, 1793. 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR. 


311 


grâce à l’intervention d’un officier municipal (*) que le 
monument n’a pas été complètement détruit. Le cœur a été 
pris ». 

Ce bijou fut probablement confondu dans « les matières 
d’or, d’argent et de cuivre doré, provenant de là ci-devant 
église de Saint-Etienne, apportées à la municipalité par 
plusieurs volontaires en garnison en cette ville, le pre¬ 
mier décadi de frifnaire (30 nov.), jour de la célébration 
de la fête de la Raison ». 

Le 17 prairial an II (5 juin 1794) Regnault-Warin 
« montait à la tribune de la Société populaire, retraçait 
avec chaleur et énergie quelques traits de la conduite- 
immorale deMailfer, ex-maire de la Commune, et deman¬ 
dait qu’une commission soit nommée à l’effet de prendre 
des renseignements sur la conduite de cet individu ».. 
Une commission composée des citoyens Régnault, 
Robinot, Garnier, Jacquot,'Micbauld, Day, fut nommée; 
et le 23 prairial (11 juin 1794), Regnault-Warin faisait, 
au nom de la Commission des six, son rapport sur la 
vie politique et morale de Mailfer. « Y aurait-il quelques 
doutes sur les intentions de cet homme, s’écria Régnault,, 
quand quelques jours auparavant, on le voit exciter le 
peuple, plus sage qu’il n’est pervers, à se venger sur les 
instruments muets du catholicisme, et lui dire : c’est à 
toi, pille et ravage! Observez que ce fut bien moins le 
peuple que les volontaires de Paris qui brisèrent l’orgue 
de la ci-devant collégiale et ce Squelette fameux, l’admi¬ 
ration des artistes ». Le fauteur du bris de la main du . 
Squelette et de l’enlèvement du cœur de vermeil, Henry 
Mailfer, fut, en conséquence, dénoncé par la Société popu¬ 
laire au Comité révolutionnaire de Bar comme prévenu 
de conspiration contre les mœurs publiques, la sûreté du 
peuple et la liberté des patriotes, et écroué le 27 prairial 

(1) Cet officier municipal serait Tesselin, cordonnier (Note de- 
M. Th. Godfroid). 



312 


RENÉ DE CHALON 


à la maison d’arrêt; mais il fut élargi purement et sim¬ 
plement le 25 messidor an II. 

Ce fut en 1810 seulement que, grâce à l’intervention de 
l’abbé Claude Rollet, ancien chanoine de Saint-Maxe, fut 
restauré le « monument couvert d’une table de marbre, 
entouré de grilles, et qui porte le Squelette »; le 29 mai 
1810, les ossements des princes de Bar étaient transférés 
dans ce monument. La main gauche du Squelette avait 
été refaite et on lui avait fait supporter un grossier sablier 
en bois et plâtre, qui fut heureusement reinplacé, au bout 
de quelques années, par un cœur en plâtre doré (0, et 
enfin par un cœur en plâtre simple. 

On pourrait supposer qu’ici doivent s’arrêter les vicis¬ 
situdes du chef-d’œuvre de Ligier. Il n’en est rien. Le 
vandalisme moderne a continué le travail de dévasta¬ 
tion ( 1 2 3 ). — En 1894 (3), le musée de sculpture comparée 
du Trocadéro a fait prendre un moulage du Squelette, ce 
qui a commencé à en faire disparaître la jolie patine ivoi¬ 
rine. — Au cours de la dernière guerre, en 1918, le ser¬ 
vice de protection des œuvres d’art de la région de l’Est 
a faitenleverle Squelette pour lui donner l’abri du Panthéon, 
à Paris. Bien des mois s’écoulèrent avant que le précieux 
dépôt ne fût restitué ( 4 ). Hélas! le chef-d’œuvre était en 
déplorable état : la jambe droite était cassée au-dessus 
des chevilles, et la jambe gauche en deux endroits (sous 
le mollet et sous le genou); le talon et un morceau de la 
fesse gauche à la partie de la coupe avaient disparu; 

(1) Bellot-Herment, Historique de Bar, avril 1863, p. 344. — 

Ligier Richier, Almanach de 1865 , p. xvm. 

(2) Sur le genou et la cuisse gauches de la statue, on relève les 
inscriptions suivantes que des visiteurs se sont permis de graver à 
la pointe du couteau ; M À J N 1859 15 j t L A de C* 

(3) M. S. L. B., 3-IV, 1895, p. 28* 

(4) C'est en 1920 seulement que le Squelette Eut ramené de Paris, à 
la suite de véhémentes réclamations. Cf. Le Réveil de la Meuse , 
22 janvier 1920; — Le Matin, 23 janvier 1920. 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR. 


313 


l’index de la main droite était brisé; le bras gauche était 
cassé en plusieurs morceaux. En hâte, ces augustes débris 
furent replacés et réparés au plâtre par de médiocres 
praticiens : l’intervention de ces derniers se décèle aux 
joints très empâtés et au montage hors d’aplomb de l’en¬ 
semble. — Dans divers écrits, le dramaturge Henry 
Bataille avait demandé 

... que sur sa tombe on mette 
Cette statue ancienne où s’érige un squelette, 

Debout, le torse à jour, pantelant de chair vive, 

N’ayant pas tout donné encore à la vermine. 

Les amis de l’homme de lettres obtinrent facilement 
les autorisations nécessaires en vue d’exécuter un nou¬ 
veau moulage du Squelette. Malgré de légitimes protesta¬ 
tions (*), le moulage fut pris en octobre-novembre 1922. 
Bien qu’ « exécutée dans de bonnes conditions » ( 1 2 ), l’opé¬ 
ration néanmoins fit perdre à la statue la patine qui lui 
restait. 

Actuellement : un soubassement en maçonnerie, où 
Claude Rollet fit sculpter les armes de Bar et de Lor¬ 
raine, supporte la dalle en marbre noir au rebord mou¬ 
luré sur laquelle jadis étaient couchées les effigies en 
marbre blanc du comte Henri et d’Iolande; au-dessus de 
cette dalle se remarquent les écussons effacés d’un duc et 
d’une duchesse de Bar dans un entourage Renaissance ; deux 
colonnes corinthiennes de marbre noir, à chapiteau doré, 
provenant vraisemblablement du maître-autel de Saint- 
Maxe, encadrent une décoration « sinistre et ridicule » ( 3 ) 
sur laquelle se détachent la statue et son cartouche. 

(1) Cf. B. S. L. B., 1922, p. 211. L’inauguration de la réplique du 
Squelette sur la dalle funéraire d'Henry Bataille, au cimetière de 
Moux (Aude), a eu lieu le 23 août 1923. 

(2) Constat de M. Lehmann, architecte des M. H., du 13 novembre 
1922. 

* (3) Cette décoration consiste en une draperie funèbre peinte en 
forme de manteau princier, avec une bordure de panneaux de marbre 



314 


RENÉ DE CHALON 


& 

O O 

Certes, les beaux jours de Saint-Maxe sont à jamais 
révolus : personne ne contemplera plus le Mausolée du 
Cœur dans son intégrité première ; mais, malgré les flé¬ 
trissures des événements et des hommes, le « chef-d’œuvre 
du plus grave génie lorrain », garde toujours son caractère 
de réalisme si poignant et de spiritualité si mystérieuse : il 
est toujours possible, en regardant le Squelette, de scruter 
pour ainsi dire le secret de la tombe et de prendre par là 
même une conscience plus nette de la fragilité de l’homme 
et de sa vraie grandeur! 

L’originalité et la puissance d’une telle œuvre devaient 
nécessairement retenir l’attention des penseurs et des 
artistes. Au long des siècles, les sculpteurs s’égrènent pour 
rivaliser avec Ligier Richier. 

Voici d’abord François Girardon, avec son bas-relief 
La Mort en prière (1691) (*) : c’est encore ici la vie pro¬ 
longée par delà le trépas dans ce buste à la physionomie 
orante et repentante. — Voici ensuite Pigalle, avec son 
célèbre Tombeau de Maurice de Saxe (1777) ( 2 ) : la Mort, 
tenant un sablier à la main gauche, soulève de la droite 
le couvercle du cercueil et appelle en un rictus souriant 
et ricaneur à la fois le maréchal de France. — Voici enfin 
Le Mort, de Jacques Froment-Meurice, érigé en 1922 sur 
la cime du Mort-Homme, où gisent les ossements de 
milliers de soldats français : du sol de l’ossuaire sort un 
squelette, drapé, de la main droite brandissant un laurier 
et de la gauche étreignant contre son cœur un drapeau. 

L’aboutissement de la détresse humaine, c’est donc 

noir sertis dans la pierre blanche, et douze consoles servant à porter 
de grotesques tibias surmontés d’une larme. 

(1) Ce bas Kelicf en marbre blanc se trouve dans l’église Saint-Remy, 
à Troyes. 

(2) A l’église Saint-Thomas de Strasbourg. 



ET LE MAUSOLÉE DU CŒUR-. 


315 


bien et toujours dans le Squelette de Ligier Richier qu’on 
le trouve. Aujourd’hui, en définitive, dans son anonymat 
grandiose, le Mausolée du Cœur peut bien ne plus appa¬ 
raître comme destiné à perpétuer la mémoire d’un chef 
de reîtres, tel que le prince d’Orange; mais on peut y 
chercher le symbole du sacrifice de tous ceux qui furent 
obligés parla Guerre d’offrir leur cœur en holocauste pour 
le salut ou le rachat du Monde. 

Lucien Braye. 



O 


TABLE DES MATIÈRES 

CONTENUES DANS LE TOME 44 

% 


Pages. 

Les Nécrologes de l’abbaye de Saint-Mihiel, par M. le chanoine 

Ch. àimond.*. 1 

La Maison Moyen de Lescamoussier, par Louis Bossu. 207 

Le général Hubert-Casimir Rousseau de la Férandière, par 

M. le Lieutenant-Colonel M, Chavanne . 261 

René de Chalon et le Mausolée du Cœur, par Lucien Braye. . . 283 


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BAR-LE-DUC. — IMPRIMERIE CONTANT-LAÜÜBRRE.